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Fury of the Furries
Année : 1993
Système : Amiga, CD32, Windows
Développeur : Kalisto
Éditeur : Mindscape
Genre : Stratégie
Par Bruno (24 octobre 2003)

À la fin du jeu Tiny Skweeks, les Tinies retournent sur leur planète, Sklumph, à l'aide de leur joli vaisseau (qui fera un atterrissage forcé d'ailleurs) et comme rien ne tourne rond chez eux, les voilà affublés d'une mission des plus importantes : sauver leur monde ! Hé oui, ce crétin de Roi s'est fait capturer par un méchant Tinie. Cette teigne a utilisé la Machine Merveilleuse pour rendre barjos et agressifs tout les habitant de Sklumph !

Voici un titre qui ne paye pas de mine au premier abord et qui semble presque injouable pendant les premières minutes de jeu, mais en creusant un chouïa on se rend compte que le gameplay est finement rodé et d'une intelligence redoutable. Fury of the Furries n'a rien à envier à un certain Lemmings, bien au contraire...

Après cette intro digne de... moi, je vais vous décrire le principe du jeu. Fury of the Furries, c'est la rencontre de Lemmings et du jeu de plates-formes. Le joueur dispose de plusieurs créatures (des Tinies donc, sorte de boules de poils supra mignonnes aux animations tordantes), chacune d'entre elles possédant une caractéristique bien précise.

En switchant d'une bestiole à l'autre, vous devrez vous sortir des nombreux tableaux du jeu (100 au total). En sus, j'écrivais que le jeu pouvait paraître injouable au début. Pourquoi ça ? Les Tinies sont assez fofolles, rebondissent comme des ballons de foot et leurs maniement n'est pas des plus aisés, mais après quelques minutes de pratique, le problème est résolu. Un grand « ouf » émane alors de la bouche du joueur qui n'a plus qu'une envie, aller plus loin, toujours plus loin.

En effet, ce soft est un des plus prenant qui soient. La multitude de situations rencontrées par le joueur est impressionnante. Les aptitudes de nos bestioles sont assez diverses : la rouge creuse des plates-formes et autres murs avec sa mâchoire, la jaune tire des boules de feu, spéciale dédicace à la ch'tite verte et son grappin. Jamais, ô grand jamais, un personnage muni d'un grappin n'avait été si maniable (et donc si fun à utiliser) dans un jeu vidéo, l'éclate garantie. Enfin, la bleue peut nager aisément dans la flotte et déchiquettera la poiscaille en crachant des bulles à tout va.

Certains niveaux vous imposeront l'utilisation de seulement quelques bestioles, d'autres vous permettrons d'user du casting complet. Visuellement, c'est très sympa, les graphismes sont soignés et colorés. Idem concernant les animations, du beau boulot. Les musiques se feront apprécier de vos esgourdes, de grandes qualitée, entraînantes et pas saoulantes pour un sou, elles accompagneront vos contorsions de méninges avec brio.

Que dire de plus ? Fury of the Furries est un titre qui se joue plus qu'il ne s'explique, une fois la manette en main, impossible de décrocher. Les énigmes sont captivantes, d'une intelligence certaine et à l'ambiance bien zen. Dommage que l'on retienne Lemmings, Push Over ou autre larrons du genre, car le jeu de Kalisto mérite tout autant de rentrer de l'histoire. La balle est dans votre camp.

Bruno
(24 octobre 2003)
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