Année : 1989 Système : Arcade, Game Boy, Megadrive, PC Engine, Playstation, Saturn, SNES, Wonderswan Développeur : Human Éditeur : Human Genre : Jeu de Combat (VS fighting) / Sport
En 1991, la franchise Fire Pro débarque sur Super Famicom avec un épisode très proche du second opus Nec PC Engine. Un peu trop proche même, puisque si on y retrouve le même système de combat (heureusement !) et plus ou moins les mêmes modes de jeu, les nouveautés se font très discrètes. Mais elles sont bien là...
Il y a tout d'abord quelques nouveaux coups pour chaque perso, bien que le « mapping » des boutons n'ait pas beaucoup été modifié. On a ainsi le bouton Y pour faire une prise et envoyer l'adversaire dans les cordes, le bouton B pour placer les différentes prises en coordination avec une direction, le bouton A pour les prises de soumission et quelques autres coups en fonction des combattants, et le bouton X pour courir. Bien sûr, il est toujours possible de grimper sur la troisième corde pour effectuer une attaque aérienne, de porter des prises au sol, de saisir l'adversaire par derrière ou de se battre à l'extérieur du ring. Les nouveaux coups se retrouvent d'une part au sol avec deux attaques différentes suivant qu'on se place près de la tête ou des pieds de l'adversaire. De plus ces attaques au sol ne sont plus systématiquement des prises de soumission comme avant, nous avons par exemple quelques superbes descentes du coude ! D'autre part, on trouve plus de prises à 2 contre 1 en mode tag (double backdrop par exemple). Bien entendu, le système de timing lors du contact est toujours présent, tout comme la hiérarchisation des coups : n'espérez pas placer la powerbomb de Tenryu en début de match !
La passage de la Nec PC Engine à la Super Famicom était l'occasion pour Human de donner un coup de « boost » à la réalisation technique de sa série de catch. C'est bien le cas, mais ce n'est pas aussi spectaculaire qu'on aurait pu l'espérer. Les sprites des personnages restent petits et sont toujours victimes d'une animation pas très naturelle lors de leurs déplacements. Heureusement, ces mêmes sprites sont bien plus détaillés qu'avant, disposent d'une palette de couleurs plus étendue et ressemblent plus que jamais aux catcheurs qu'ils sont censés représenter. Un soin tout particulier de ce côté-là a été apporté au légendaire Giant Baba qui fait enfin son entrée dans la série ! Le gentil géant se déplace lentement et lourdement mais l'impact de ces « chops » et de son célèbre brise-nuque en courant sont réellement percutants ici. On remarque aussi une animation plus violente qui fait trembler le ring quand un catcheur est jeté au sol. Les musiques, sans être particulièrement bonnes pour de la Snes, sont sans problème un cran au dessus des opus NEC, et les mélodies désormais indisociables de la série, qu'on retrouvera dans tous les épisodes suivants, sont assez entrainantes. Notons que le passage sur une console Nintendo n'a pas assagi les développeurs qui ont gardé présent le sang qui coule à flots dans cette version ! Il faut voir le liquide rouge jaillir lorsque le Great Muta plante son arme dans le crâne de son adversaire (un coup qui peut être contré : l'adversaire se saisit de l'arme et la retourne contre Muta !).
Abordons maintenant les différents modes de jeu présents dans ce premier Fire Pro sur Snes et parlons immédiatement du point qui déçoit : PAS de mode 4 joueurs ! Et pour cause : l'accessoire permettant de relier 4 manettes à sa console n'était pas encore commercialisé lors de la sortie du jeu. Quoi qu'il en soit, c'est un sacré point noir pour les fans de la première heure.
On retrouve sinon les mêmes modes que dans le second Fire Pro avec une petite nouveauté : un mode entrainement se déroulant dans un dojo ou l'entraineur est le catcheur Kotetsu Yamamoto (appelé Ittetsu Wakamoto dans le jeu, et il n'est pas jouable) qui apprendra aux débutants les bases du jeu et surtout comment maitriser le timing. À noter qu'on trouve 4 niveaux de difficulté dans les options.
Un petit mot à propos de la notice du jeu qui se déplie comme un poster avec d'un coté les instructions et de l'autre les coups de tous les personnages du jeu. Classieux !
Et qui avons-nous dans cette cartouche d'ailleurs ? Eh bien il s'agit en gros du casting du second épisode NEC, avec le retour de plusieurs persos du premier, et surtout quelques nouveaux, dont l'un qui était très attendu : Giant Baba, le patron de la AJPW. AJPW dont la star montante est Mitsuharu Misawa qu'on retrouve également ici.
Les catcheurs sont classés par équipes, mais ces dernières ne portent pas de nom. Notez que certains noms d'emprunt ont été modifiés (pour sonner mieux ?).
Liste des catcheurs présents :
Ceux déjà présents dans un précédent épisode :
Victory Musashi (Antonio Inoki / New Japan Pro Wrestling).
Thunder Ryu (Genichiro Tenryu / Super World of Sports).
Axe Duggan (Hulk Hogan / World Wrestling Federation).
Hurricane Rikimaru (Riki Choshu / New Japan Pro Wrestling).
Hatamoto Shinya (Shinya Hashimoto / New Japan Pro Wrestling).
Kajiwara Joe (Yoshiaki Fujiwara / Union Wrestling Forces).
Higaki Makoto (Masakatsu Funaki / Union Wrestling Forces).
Tommy Bomber (Jumbo Tsuruta / All Japan Pro Wrestling).
Super Kaiser (Jushin Thunder Lyger / New Japan Pro Wrestling).
Phantom Guy (Pegasus Kid / Chris Benoit / New Japan Pro Wrestling).
Bloody Alen (Bad News Allen / Freelance).
Mad Tiger (Tiger Jeet Singh / Freelance).
Night Blaster (Road Warrior Hawk / Freelance).
Iron Blaster (Road Warrior Animal / Freelance).
Blade Musha (The Great Muta / New Japan Pro Wrestling).
Astro Blaster (Ultimate Warrior / World Wrestling Federation).
Saeba Akira (Akira Maeda / New Japan Pro Wrestling & UWF).
Hitman Saber (Big Van Vader / New Japan Pro Wrestling & World Championship Wrestling).
Star Bison (Stan Hansen / All Japan Pro Wrestling).
Les nouveaux :
Great Shiba (Giant Baba / All Japan Pro Wrestling).
Hikawa Mitsuhide (Mitsuharu Misawa / All Japan Pro Wrestling).
Giant Baba est le géant du puroresu, ancien joueur de baseball, super-gentil adoré de la foule, et l'équivalent nippon de notre André le Géant (en plus mobile !). Mais c'était également un lutteur assez technique au début de sa carrière et un grand meneur d'homme puisqu'il fonde la fédération AJPW. C'est sa vision du catch et sa volonté de se mettre en retrait au profit des jeunes qui a abouti à l'excellence de sa fédération dans les années 90.
Mitsuharu Misawa est le deuxième homme à porter le costume de Tiger Mask. Il connaitra un succès foudroyant à la AJPW des années 90 une fois démasqué, grâce à ses capacités techniques et à son « fighting spirit ». L'un des meilleurs catcheurs de tous les temps, il fonde la fédération NOAH au début des années 2000, et décède malheureusement 10 ans plus tard, sur le ring ... Son arsenal est constitué de coups de coudes dévastateurs et de la double-underhook powerbomb, plus communément appelée Tiger Driver.
Les persos légendaires à affronter après avoir bouclé le mode de jeu principal sont Rikiouzan (Rikidozan) et Big the Great Bull (Bruiser Brody).
Rappelons également la présence de l'entraineur Kotetsu Yamamoto (New Japan Pro Wrestling), malheureusement non jouable également.