Actualité de l'émulation [contenu fourni par Emu-France]
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Par JPB (13 août 2004)
Dans l'univers des jeux vidéo, vous aviez sûrement déjà incarné un vaisseau spatial, un petit bonhomme, un glouton ou une autre créature plus ou moins charismatique... mais encore jamais une araignée ou une mouche. Eco va vous permettre de combler cette lacune. Note : merci de ne pas confondre ce jeu avec Ecco le Dauphin sorti plus tard sur Megadrive, ni avec Ico découvert, lui, sur PS2.
Quand le jeu débute, après l'écran d'introduction très joli qui reprend une citation de Charles Darwin, vous arrivez sur l'écran de présentation accompagné d'une superbe mélodie. Vous avez ainsi accès à :
Il est temps de commencer. Cliquez donc sur la mappemonde pour démarrer le jeu. Première étape : se nourrir.
Au commencement... vous avez la dalle.
Mais avant tout, il faut regarder autour de vous pour savoir s'il y a des prédateurs. Parce que manger, c'est bien, mais être mangé, ça craint. Le radar va vous aider : les points bleus représentent les plantes, les jaunes sont des formes de vie identiques à vous, et les oranges sont des animaux qui vous considèreraient bien comme casse-croûte. Visiblement, vous allez avoir du mal à évoluer ici : il n'y a pas grand chose à becqueter. Mais bon : il y a un brin d'herbe juste devant. Vous allez devoir le manger avant 1/ qu'il ne soit fané et 2/ qu'un congénère ne vous le pique. Dans la théorie, pour trouver de la nourriture, deux manières : soit y aller directement quand vous la voyez à l'écran, soit demander à l'ordinateur de vous y conduire automatiquement en cliquant sur l'icône couteau/fourchette (ou joystick vers la gauche en appuyant sur le bouton de tir). Dans ce cas, vous serez dirigé vers la nourriture la plus proche, mais attention : d'abord s'il n'y a rien à manger dans le coin, vous allez partir un peu dans tous les sens ; et ensuite s'il y a trop de sources de nourriture, il arrive que l'ordinateur ne puisse pas se décider et alterne entre elles. Si pendant ce temps-là, un prédateur s'avise de votre présence, vous risquez fort de finir dans son estomac...
Dans la pratique, il est difficile de trouver de la nourriture car tous les facteurs sont réunis pour vous empêcher d'avancer : déjà il y en a souvent peu, et vos congénères ont la fâcheuse manie de la manger avant vous. Pendant ce temps, la tête de mort descend tout doucement, se rapprochant de votre fin... Deuxième étape : se reproduire.Maintenant que vous avez bien mangé, que vous êtes repu, il va falloir penser à trouver une compagne. Histoire de vous reproduire pour perpétuer l'espèce... et même en profiter pour l'améliorer un peu. Comment faire pour trouver une compagne ? Exactement de la même manière que pour trouver de la nourriture. Une nouvelle icône (les symboles homme/femme) est disponible sur votre écran : vous allez pouvoir l'utiliser pour demander à l'ordinateur de vous guider au plus vite vers votre dulcinée. Attention, comme pour la recherche automatique de la nourriture, les mêmes remarques sont valables pour la recherche automatique de votre compagne : l'ordinateur risque de patiner un peu s'il n'y a aucune demoiselle ou s'il y en a trop. Aussi préfèrerez-vous peut-être en rechercher une grâce au radar et vous diriger manuellement vers elle.
Trouver une compagne est assez facile dans le sens où il ne semble pas y avoir d'autres individus mâles dans ce jeu (ou si vous préférez penser que vous êtes une femelle, alors vous êtes la seule). Bref, pas de risques de heu, comment dire ? d'erreur ! Mais, comme pour la nourriture, le succès est au bout de la route. Le simple fait de toucher une compagne vous fait vous reproduire, et là on accède à l'autre aspect du jeu : le tableau d'évolution. Troisième étape : évoluer.
Vous êtes comme un généticien : vous allez pouvoir agir sur les gènes de votre créature.
Les gènes (de haut en bas) agissent sur : Une fois que le choix est fait, vous pouvez cliquer sur l'icône en forme de croix pour valider votre décision... et repartir dans la nature. Quatrième étape : survivre !Vous redémarrez dans le même environnement qu'au départ, et votre nouvelle forme va vous entraîner vers de nouvelles aventures... en recommençant les mêmes étapes que vous avez vues : manger d'abord, se reproduire ensuite, puis débloquer un nouveau gène pour évoluer... Évidemment, les choses ne sont pas aussi simples qu'il n'y paraît. Tout d'abord, évitez de régresser au stade de la plante. Même si c'est très marrant, il vous est impossible de vous reproduire ni même de vous nourrir. Donc vous allez pousser, et vous faner sans rien pouvoir faire. Ensuite, le fait de changer d'espèce modifie complètement votre position dans la chaîne alimentaire. Par exemple, quand vous commencez en tant que mouche ou araignée, vous devez vous nourrir d'herbe, et tous les autres animaux sont des prédateurs. Si vous avez évolué en quadrupède ou en oiseau, vous allez devoir vous nourrir d'araignées ou de mouches... et éviter d'autres espèces comme le scorpion ou l'homme. À vous de choisir ce que vous voulez devenir, sachant qu'il vous faudra au moins 3 manipulations (il me semble) pour devenir un humain. Pour finir, sachez que l'humain n'est pas à l'abri d'un autre prédateur... Ce n'est pas lui qui est au sommet de la chaîne alimentaire dans ce jeu. Il n'existe aucun animal (sauf erreur de ma part) qui ne soit pas ingérable par d'autres. RéalisationElle est globalement de très bonne qualité. Si on regarde les graphismes, effectivement ça peut paraître un peu moche (surtout de nos jours !) Mais il ne faut pas oublier que ce jeu est sorti avant des titres en 3D pleine tels que Carrier Command, et qu'il exploite très bien la 3D filaire. En décor de fond, et au niveau de la couleur des animaux, les couleurs changent uniquement en fonction de l'environnement, et le résultat est tout de même acceptable. Mais l'un des points forts de ce jeu est l'animation. Comme il est difficile d'en parler, la capture d'écran ci-dessous vous donnera une idée de l'animation d'un quadrupède. Jusqu'ici, je n'ai pas le souvenir d'avoir vu des programmes plus anciens qui reproduisaient aussi bien les mouvements et déplacements d'animaux (les jeux en 3D filaire se déroulaient principalement dans l'espace, si ma mémoire est bonne, et un exemple qui me vient en tête est Starglider). Voir déambuler un humain ou un quadrupède, en marchant ou en courant, voilà qui était fort impressionnant ! Surtout que les mouvements sont très détaillés et réussis, et qu'il est possible de modifier le point de vue en temps réel.
Les musiques sont superbes, tant celle d'introduction que celle en cours de jeu. Les deux sont longues et bien adaptées aux machines. C'est d'ailleurs la seule différence entre la version ST et la version Amiga : la qualité de la musique. Si comme la plupart du temps, le ST en natif a du mal à concurrencer l'Amiga, c'est le contraire qui se passe si on décide de brancher un synthé grâce à la sortie MIDI de l'Atari ! Le maniement est simple. Les 8 directions du joystick (sans appuyer sur le bouton de tir) servent à se déplacer, et les 4 directions principales (en appuyant sur le bouton de tir) servent à trouver de la nourriture, trouver une compagne, s'envoler ou atterrir. Sachant qu'elles sont doublées par le clic à la souris sur l'icône correspondante, l'ergonomie ne souffre d'aucun reproche. En parallèle, les flèches du clavier servent pour le positionnement de la caméra. Venons-en maintenant au jeu lui-même. Si le principe est extrêmement simple, comme vous avez pu le voir jusqu'ici, le challenge est ardu. Il est très fréquent de faire trois mètres au début du jeu et de se faire boulotter par un prédateur. Il est fréquent de mourir de faim alors qu'on arrive à quelques mètres d'une source de nourriture. De plus, si un prédateur vous prend en chasse, le semer est quasiment impossible, et les chances à la course d'une araignée contre un oiseau sont ridicules... à moins de pouvoir s'envoler, vos chances d'en sortir sont très minces. Bref, on meurt souvent, très souvent même, ce qui est décourageant. Et bien sûr, comme il n'y a aucun moyen de sauvegarde, il faut recommencer à zéro.
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