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Auteur Realms of the Haunting
JC
Camarade grospixelien


Joue à Blacksad

Inscrit : Apr 15, 2002
Messages : 8591
De : la contrée de la demi-fibre

Hors ligne
Posté le: 2020-08-03 09:10
Je continue mon exploration de jeux appartenant à la catégorie "ça fait plus de 20 ans que je dois y jouer mais vous comprenez on ne fait pas toujours ce qu'on veut ma brave dame".
Celui-ci n'est pas banal.

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Sorti en 1997, Realms of the Haunting (RotH) commence pourtant de façon ultra classique : après avoir reçu une mystérieuse lettre de son père décédé dans des circonstances étranges, Adam Randall décide de mener l'enquête. Rapidement, il se retrouve à explorer un manoir bien étrange, dont les portes se referment à la seconde où il entre dans la demeure. C'est là que le joueur prend la main et sera de fil en aiguille amené à, attention spoiler, sauver le monde. (Lire aussi notre bel article sur le jeu pour en savoir plus)

Si le début fait penser à un jeu d'aventure à la 1re personne (il faut récupérer des objets et les utiliser pour déclencher un mécanisme), on trouve rapidement un pistolet, et on ne tarde pas à croiser des monstres sur lesquels s'en servir ! Au premier abord, le jeu se rapprocherait un peu d'un Alone in the Dark ou d'un Resident Evil, à ceci près qu'il est en vue subjective et qu'on se déplace nettement plus vite d'un point à un autre. Ceci dit il y a d'autres aspects qui le rendent assez unique.

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Déjà, même si l'histoire paraît très cliché, elle est narrée via des cinématiques en FMV avec de vrais acteurs, qui sont étonnamment convaincants en comparaison d'autres jeux utilisant ce procédé : la plupart des jeux de ce style ont tendance à faire aller les cutscenes à l'essentiel pour faire progresser l'histoire, parfois au détriment de l'ambiance. Ici, c'est l'inverse. Le jeu prend son temps, les cinématiques sont suffisamment longues pour que les différents protagonistes, via leurs dialogues, parviennent à poser et entretenir une ambiance efficace. Au final, si l'histoire commence de façon peu originale et avance lentement, elle se révèle bien plus captivante et bien écrite que la moyenne des jeux d'horreur.
Accessoirement, RotH est long. Non seulement le manoir a du être construit par un architecte totalement cinglé vu le nombre de pièces et de portes de tous les côtés (et je ne vous parle pas de la déco), mais surtout il existe plusieurs points de passage vers des sortes d'univers parallèles, que l'on devra visiter afin de, par exemple, collecter des objets importants pour notre quête (Le manoir fait alors office de hub, point central par lequel on repasse inévitablement pour faire progresser l'intrigue et accéder à de nouveaux lieux). RotH est ainsi très très grand en termes de surface de jeu, ce qui le distinguera d'un survival classique.

RotH mélange les genres, "Action-Aventure" est trop vaste, et le classer parmi les "Survival Horror" serait bien trop réducteur. C'est un jeu d'horreur action-aventure FPS avec un petit côté point'n clic via quelques puzzles et des cinématiques FMV... Disons que c'est un FPS-FPA...

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Le principal défaut de RotH, c'est probablement qu'il lorgne beaucoup trop vers le FPS pour les fans de jeu d'aventure (moi inclus), mais qu'il a trop de phases puzzle / collecte d'objets aux yeux des fans de FPS ^^. J'imagine que ça a du en intimider plus d'un à l'époque. Ceci dit, si le mélange des genres ne vous effraie pas, sachez que RotH réussit bien à fusionner ces approches. Certes, l'action a tendance à réduire l'impact de l'ambiance horrifique/stressante des lieux et de l'histoire, mais au final les combats sont stressants à leur manière : les ennemis sont nombreux, très résistants, et si les premiers sont plutôt idiots et assez lents, la seconde moitié de l'aventure vous mettra face à des adversaires très dangereux. Vous récupérerez beaucoup d'armes au fil du jeu (attention aux munitions), mais même les plus dévastatrices que vous pouvez débloquer dans le dernier tiers de RotH, sont pénalisées par un temps de rechargement très long et tueront rarement les ennemis en un coup. Il faut alors changer d'arme à la volée tout en esquivant les attaques. Votre santé ne se recharge jamais, sauf si vous trouvez des potions ici et là... Pensez donc à sauvegarder régulièrement, mais pas si vous êtes dans une situation désespérée (genre 1pv, sans munition ni potion de vie ^^). Notez qu'il est possible d'éviter le combat en sautant et courant assez rapidement, mais les ennemis ne vous lâcheront pas facilement. La plupart ont cependant beaucoup de mal à franchir les portes. Utilisez cela à votre avantage.

Bref, j'ai bien aimé RotH. Même si, rapport à mes très vagues et lointains souvenirs des pubs et tests de l'époque, j'ai d'abord été un peu déstabilisé (je m'attendais à un jeu beaucoup plus axé sur l'aventure, voire à un Myst-like avec quelques monstres à éviter), j'ai pris plaisir à sauver le monde (une fois de plus ) et c'est le genre de jeu qui mérite amplement qu'on le (re)découvre.

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Le petit trivia du jour : Realms of the Haunting est programmé par Antony Crowther, un codeur / designeur / musicien qui a fait les beaux jours du C64 dans les années 80.
En outre, il repose sur une version modifiée du moteur 3D de Normality (précédent jeu de Gremlin Interactive, un jeu d'aventure en vue subjective très coloré et se réclamant de Under a Killing Moon / Pandora Directive pour cet aspect technique habituellement réservé aux jeux d'action. Les magazines de l'époque avaient pas mal mis en avant en publicité/couverture son héros au look atypique...)

  Voir le site web de JC

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