Eh ben non, la maniabilité au clavier est trop mauvaise.

Bon, maintenant qu'on a fait le tour des défauts du jeu, parlons de ses qualités.

Tout d'abord une image:



Des décors art-déco, un chara design puisé entre les comics et surtout le folklore mexicain, une histoire et des dialogues tout droit venus des films noirs américains des années 40 et 50, une musique magnifique et des doublages français parmi les meilleurs qu'il m'ait été possible d'entendre, voila qui résume en très vite Grim fandango.



Pour 5€ dans toutes les FNAC, offrez-vous l'excellence!

(à suivre, là je pars chez le dentiste)
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... mais j'ai rebranché la Master System sous la télé!

C'est donc pour cela qu'on dit que le Grim ne paye pas
Pour la maniabilité, je recommande d'y jouer au pad tout comme un autre jeu Lucasarts utilisant le même moteur, Escape from Monkey Island. Peut être qu'un jour Lucasarts se bougera enfin le derrière pour sortir des compil' de ses jeux d'aventure cultes (pléonasme).

Jean Amadou, sort de ce corps !

En parlant de cette fameuse maniabilité, est-ce-qu'il n'y aurait pas quelque-part sur le net une mise à jour officieuse permettant d'utiliser le curseur ?
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"Il n'est pas de lutte plus violente et déterminée que celle d'un homme face à son envie d'aller aux toilettes" - Karate Boy

Nop car en plus les possibilités de jeu disponibles dépendent de la position du personnage voir de son orientation. Lucasarts l'a probablement conçu en pensant aux portages console possible (Escape From Monkey Island a d'ailleurs été porté sur PS2).

C'est rigolo, mais je suis un grand fan de l'aventure LucasArts, mais je n'ai JAMAIS réussi à franchir le pas en ce qui concerne Grim Fandango. Ni Full Throttle d'ailleurs.
Je ne sais pas, la thématique ne m'inspire gère... Pourtant, il est unanimement reconnu comme étant un jeu monstrueux.

Grim Fandango, j'avais essayé d'y jouer il y a des mois, mais ça marchait mal avec Vista puisqu'il n'y avait plus de son après l'intro. Dommage parce que je suis sûr que l'ambiance va me plaire (à l'image de l'intro). Je crois qu'il existe un patch pour Vista, je devrai regarder ça à l'occasion.
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"Quand le sage montre la Lune, l'idiot regarde le doigt." Proverbe chinois

Je l'avais acheté à l'époque mais je n'ai jamais vraiment réussi à rentrer dedans, idem dans une moindre mesure pour Full throttle.

Par contrer pas trop d'accord avec CBL concernant la conception du jeu faire en pensant au portages consoles, ce n'était pas trop la mode de ce genre de jeu en 96-97.
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Un article sur ce jeu est dans les tuyaux, mise en ligne très bientôt.
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Ce topic était donc du marketing viral?

Bon il serait peut-être temps que j'entre plus dans les détails, maintenant que je sais que je risque d'être coiffé sur le poteau par une horde de spécialistes déchaînés ameutés ici par la parution d'un article sur un site perdu dans les tréfonds de l'internet francophone.

J'avais moi aussi à priori aucun atome crochu avec ce jeu de prime abord. Un point'n click qui prend place dans le folklore mexicain? Chouette alors, ça m'en touche une sans faire bouger l'autre. Mais sa solide réputation m'a tout de même poussé à l'achat quand je suis tombé sur une réédition à la Fnac, pour 5€.
Le jeu était donc mien, il ne lui restait plus qu'à passer ses deux années réglementaires sur une étagère.

Ce délai ayant expiré il y a quelques semaines, je me suis alors décidé de le lancer, pour voir quand même.
Et là c'est le choc. C'est fabuleux, c'est grandiose, c'est brillant, c'est drôle, c'est touchant, c'est culotté... ça donne envie de continuer.
Le jeu ouvre sur l'extrait que j'ai mis en ligne plus haut, et le coup de génie à mes yeux est que tout le début du jeu, autour du bureau de Manny, se déroule à un rythme si ce n'est échevelé, au moins très fluide grâce à des énigmes relativement faciles et aux solutions évidentes et logiques. N'ayant pas à se dépêtrer de mécanismes sadiques le joueur peut se plonger alors avec délices dans l'ambiance du titre, avec ses architectures art déco sublimes, et ses dialogues très justes. j'ai trouvé le premier contact avec la secrétaire très touchant, grâce à un personnage malheureux mais amoureux qui discute avec une secrétaire squelettique dans une situation plus stable mais pas forcément plus enviable, dialogue magnifié par un doublage parfait et des intonations de voix qui touchent au plus profond du coeur des joueurs.

Bon une fois qu'on est rendu accro le jeu se corse un peu mais avec parcimonie (la tuyauterie). C'est une fois le premier rebondissement passé qu'on se rend compte qu'on est face à un jeu Lucas Arts (l'arbre mécanique). ceci dit pour l'instant rien ne m'a paru illogique, les objets ne se trouvent pas par centaines, et c'est un vrai plaisir que de l'arpenter.

Si vous êtes cinéphile c'est alors un vrai paradis. Rubacava se révèle un très bel hommage à Casablanca. La musique, la mise en scène les dialogues, ce jeu flamboie de toutes parts.

J'ai même fait de l'impro poétique dans un bar à beatniks!

Je reconnais que quand j'ai vu ce topic j'ai cru à une fuite ou à un saut temporel...
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Dans la vie, il y a 3 catégorie des personnes : ceux qui savent compter et ceux qui ne savent pas compter. (Anonyme)

Un de mes plus grands souvenirs de jeu d'aventure et j'ai pourtant fait l'intégralité des Lucasarts (et bcp d'autres). L'ambiance est remarquable, l'inventivité de son scénario, les différents niveaux de lecture, le flegme de Manny "Tête de Mort", l'incroyable bande son...
Un document sympa, le script intégral agrémenté de quelques descriptions de scènes cinématiques, de croquis etc.. avait été offert l'année dernière sur le site de Double Fine (Tim Schaffer), c'était un petit bijour d'humour commerçant (le document ayant été, à priori, utilisé pour "vendre" le jeu à Lucasarts). Il a, depuis, été retiré du site de DF mais comme certains sites ont pris soin de le remettre en ligne (à ne pas rater pour les amateurs).

http://www.eegra.com/images/files/2008-11/GrimPuzzleDoc_small.pdf

Il est assez amusant d'ailleurs que le jeu soit considéré comme le parangon des jeux d'aventures point n click (alors qu'on ne pointe et clique pas), mais qu'il en soit aussi son épitaphe... Un message de mort. Je suis très préssé de lire l'article Grospix

Objection ! Le plus grand point'n click de tous les temps (et qui se joue à la souris) c'est Discworld Noir à mon goût sorti un an après Grim Fandango. Chez Lucasarts, le tout dernier jeu d'aventure a été Escape from Monkey Island sorti en 2000.

Pfffff... Le plus grand Point n Click de tous les temps ne pourrait être qu'un Lucas Arts, tout le monde sait ça. Et Escape from Monkey Island est beaucoup trop mauvais pour la série pour être considéré comme l'épilogue de la saga des jeux d'aventure... nananana... le dernier des grands, c'est Grim !

J'ai fini Grim Fandango il y a, quoi.... pfiou.. 10 ans ? Et certaines séquences restent encore gravées dans ma mémoire tellement ce jeu est fantastique : tout à tour drôle, émouvant, effrayant, il fait preuve d'une créativité sans cesse renouvelée et d'un sens épique rarement vu dans le jeu d'aventure (il se déroule sur plusieurs années...). En plus de ça, le jeu est TRES long et plutôt difficile, ce qui ne gâche rien, et les énigmes sont rarement capillotractées.

Un chef d'oeuvre incontesté du jeu d'aventures. De toutes façons, Tim Schaffer est un génie, tout ce qu'il fait est génial (na !).

Vivement Brütal Legend !

Escape From Monkey Island pourri ?
Ralala dire cela c'est passer à côté d'un très bon point'n click. Ce n'est pas le meilleur de la série mais il est bourré d'humour et la VF est démentielle. Son seul défaut est une difficulté un peu abusée avec des éngimes ultra-dures. Mais graphiquement je le trouve terrible et y'a du Monkey Kombat ! En plus il a été designé par Michael Stemmle qui a rejoint David Grossman chez Telltale, alias "le nouveau Lucasarts".

Je suis bien trop fan (mais genre ayatollah tu vois) de la série des Monkey Island pour lui permettre d'avoir perdu sa saveur dans des graphismes que je trouve d'une froideur abusée (heureusement, les jeux telltale ont un peu rattrapé le coup par la suite, grâce à un gain d'experience j'imagine).
Le scénario était effectivement assez sympa mais les énigmes franchement foutraques et pour la première fois dans la saga certaines possibilités ne s'activaient que lorsque on avait executé certaines actions dans un ordre précis... c'est une chose dont j'ai horreur.
EMI est franchement en dessous des deux premiers opus et du reset de la franchise qu'est CMI.. Ca n'en fait pas un étron, loin de là, mais il y avait de quoi être déçu !

Bon j'ai lu l'article, et j'ai honte mais j'ai pas tout compris. Le style d'ecriture est super bon, mais je sais pas si je suis trop à fond dans le taff ou quoi, mais j'ai pas compris grand chose de l'histoire.

Y'a un squelette qui cherche un billet pour une nonne ? mais en fait c'est la nonne qu'il cherche oO ?
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Manny, un agent du pays des morts, travaille pour se "payer" sa place au paradis.

Son boulot est de donner aux personnes récemment décédées qu'il va chercher lui même dans le monde des vivants un moyen de transport pour traverser le pays des morts.

Le moyens de transport est plus ou moins agréable et rapide selon la pureté de ta vie passée.

Or, un jour il tombe sur Meché, une femme qui a passé une vie parfaite. Et pourtant, les services du département de la mort l'obligent à faire le voyage à pied, pendant 4 longues années. Pourquoi ?

Face à cette injustice, Manny part à la recherche de Méché dans le pays des morts.

Pour revenir sur l'article du Grim Fandango, une petite erreur : les petits squelettes vendus au mexique sont des calavera et non des fandangos.

Autre chose, l'article est traité sous un angle intéressant mais est un peu décevant.

Grospixels est un endroit génial pour apprendre plein de choses qu'on trouve pas ailleurs sur les jeux vidéos. Parfois ca commence même avec la biographie des designers, et on peut chercher la filiation créative dans d'autres oeuvres, ouvrir ses horizons.

Par exemple, l'analyse de Silent hill 2 m'a fait découvrir ce jeu mais également L'échelle de Jacob (qui est lui même tiré de la "maison aux mille étages"). Ici on évoque Casablanca comme si c'était évident et acquis, mais les évidences dans un concept de jeu réalisé par des maîtres du genre sont rarement innocentes.

Là, c'est juste l'histoire et encore. Apprendre que MTF a aimé GF, pourquoi pas. Mais savoir qu'à l'époque Gamespot l'a placé dans son classement annuel devant des petits joueurs comme Starcraft et Half Life 1 place tout de suite le contexte.

JB

Pour parer quelque peu aux futures critiques et surtout parce que je serai en déplacement jusqu'à Lundi et ne pourrai donc pas répondre aux messages sur l'article d'ici là, que j'explique quel était mon état d'esprit lorsque j'ai écrit cet article.

Lorsque j'ai commencé à écrire un article sur GF, je m'étais refait une partie (cela faisait longtemps) et je me suis dit que cela intéresserait sans doute Grospix si j'essayais d'en faire quelque chose. Mais je me suis heurté, l'on va dire, à un problème qui était d'essayer de restituer tout ce que ce jeu représente pour moi, et j'ai laissé le coeur parler avant la raison.

Selon cette optique, je ne voulais pas proposer un article "encyclopédique" ou se voulant tel que, et parler directement des influences cinématographiques (Assurance sur la mort, le Faucon Maltais, Casablanca etc.), musicales (même si je cite Benny Golson dont l'influence est marquée) ou architecturales (art déco mêlé de symboles liés à la mythologie mexicaine), mais plutôt les évoquer de façon ténue. Peut-être n'ai-je suffisamment pas de recul pour traiter ce jeu comme on s'attendrait à le voir traité sur Grospixels, mais je voulais avant toutes choses proposer ma vision du jeu, et présenter en priorité l'histoire et le principe du voyage en 4 ans, les billets etc., encore une fois en évitant d'en dire trop pour ne pas "spoilier". L'article présente donc surtout la situation initiale du jeu, évoque rapidement sa résolution et passe sur les graphismes, la jouabilité ou le système d'énigmes (encore une fois, en évoquant juste rapidement la raideur du système, et le parti-pris qui se focalise surtout, à mon avis, sur les dialogues).

Il s'est avéré également, mais cela ne m'avait pas surpris lors de mes recherches pour l'article, que l'on trouve aisément sur Internet des informations multiples sur le jeu, dû notamment à son statut de "chant du cygne" et de connaissance "sous le manteau". Avec la parution récente du CDCF complet du jeu sur Internet, je n'avais rien de "plus" à dire, et je ne pensais pas être original en faisant une compilation des données que j'avais recueilli ; disons-le, je l'aurai écrit de manière ennuyeuse, parce que cela m'aurait ennuyé.

Je m'attendais ainsi à ce qu'il y ait, comme de juste, trois types de lecteurs pour l'article : d'une part ceux qui ne connaissaient absolument pas le jeu, et je voulais ainsi les inciter à se renseigner d'eux-mêmes et à l'essayer ; deuxièmement ceux qui connaissaient le jeu de nom mais ne l'ont jamais pratiqué, je voulais alors éveiller leur intérêt en en faisant un pamphlet largement laudatif, je le confesse, mais surtout en essayant de reproduire la situation initiale pour voir ainsi si le "speech" de base les intéresse ; enfin ceux qui connaissaient et ont fini le jeu, et glisser des références et des données qui passeront ainsi pour des "délits d'initiés", et leur offrir une lecture agréable.

Peut-être qu'ainsi l'article se pose en marge de ce que l'on attend sur un site comme Grospixels, et que ce que j'ai écrit irait davantage mieux dans la section "nouvelles" ; il faudrait donc que quelqu'un se dévoue pour proposer quelque chose de plus académique, car je n'en ai présentement pas le talent, ni la flamme.

Voilà, ne soyez pas trop méchant avec moi, même si les absents ont toujours tort Et j'espère que ce fil servira, précisément, à apporter les précisions qui intéressent et que je n'ai pas voulu glisser dans l'article incriminé.

MTF