Laurent, on ne pourrait pas clairement annoncer la couleur dans le titre (major spoiler) et y aller franchement.

Parce que je pense que tout le monde commence à savoir que SOTL est un titre au gameplay générique sur lequel il n'y a pas grand chose à dire et que tout l'intérêt du titre tient à son scénario dont on ne peut pas parler sans abuser de la bannière spoiler. Balise qui rend la lecture des postes lourdingue.

Sinon, pour revenir à ton post, je me rend compte qu'il y a des points auquels je n'ai pas réfléchi et dont je n'ai pas vraiment de réponse. Théoriquement, je devrais refaire le jeu en mode hardcore pour le finir à 100% donc ça serait l'occasion de rechercher des pistes mais les échos dans ce mode parle d'un difficulté vraiment écœurante. Et quand je vois comment certains passages en mode normal m'ont bien bloqué ...

J'ai fait quelques chapitres dans le mode de difficulté le plus élevé, et je dirais que pour la majeure partie du jeu, c'est une intransigeance à la hauteur du mode Légendaire d'un Halo, donc, impitoyable mais faisable... Sauf qu'il faut tenir compte de 3 ou 4 passages précis de l'aventure, durant lesquels la difficulté fait un énorme bond en avant... Et quand je me rappelle du contrast entre ces passages et le reste du jeu lors de mon run en difficile, je me dis qu'en mode fubar ça doit être vraiment abominable ! En tout cas ça m'a découragé de tenter l'expérience au-delà des 3 ou 4 premiers chapitres. D'autant que, même si je cite Halo un peu plus haut, le mode de difficulté extrême de Spec Ops The Line n'est pas aussi soigné/stimulant que le Légendaire d'un Halo. Ici, c'est "juste" plus dur, on ne redécouvre pas le level design ni l'usage des armes. En fait on découvre surtout l'utilité d'abuser des ordres qu'on peut donner à nos coéquipiers IA. Bref, j'ai préféré rester sur une bonne impression...

Laurent : pour le scénario, ayant fait le jeu il y a plus d'un an, je ne m'en souviens plus assez bien pour répondre à tes interrogations. En revanche,

Je confirme qu'on peut réussir ce passage en tuant tout le monde mais c'est assez coton. Il faut éliminer les ennemis les plus proches de façon quasi-parfaite, façon Tool Assisted Speedrun ^^ tout en allant se planquer sur un côté de la zone (à droite, si j'ai bonne mémoire) et contrôler en permanence sa gauche pour ne jamais se laisser déborder. De là, on peut shooter les ennemis placés en retrait...

Tu as raison, à partir de maintenant c'est un topic avec spoilers. D'ailleurs, si on m'avait tout spoilé, ça m'aurait rendu service, j'aurais manqué moins de choses.
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Il y a énormément de ressources sur le net à propos du jeu, les auteurs ont vraiment donné beaucoup d'interviews et rédigé plusieurs analyses post-release. Si cela te dit, Laurent, je poste ici les nombreux liens sur lesquels je travaille (deux ans de rédaction, ça va bien finir par tomber, même si là j'ai passé la seconde vitesse depuis un mois, reste le frein à main). Il y a aussi un e-book rédigé par un journaliste qui pour 5€ analyse le jeu sur 100 pages : Killing is harmless https://www.google.fr/?gws_rd=ssl#q=killing+is+harmless
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Dans la vie, il y a 3 catégorie des personnes : ceux qui savent compter et ceux qui ne savent pas compter. (Anonyme)

Je me suis un peu spoilé la tronche en vous lisant, mais du coup ça m'a pas mal convaincu d'y jouer.

D'ailleurs, je n'ai pas pu m'empêcher d'y voir un parallèle avec Brothers in Arms : Hell's Highway, excellent FPS qui traite de la seconde guerre mondiale avec beaucoup d'humanité et prend le pari d'utiliser des procédés narratifs qui, jusqu'ici, n'étaient pas affiliés au genre. Si vous en avez l'occasion, n'hésitez pas à mettre la main dessus, il coûte une misère et vaut vraiment le détour.
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"Il n'est pas de lutte plus violente et déterminée que celle d'un homme face à son envie d'aller aux toilettes" - Karate Boy

Je ne comprends pas cet argument.

En quoi aurais-tu "manqué moins de choses" ? Où aurait été le plaisir de "subir" un scénario aussi puissant si tu te l'étais fait spoiler avant de le découvrir pas à pas?
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C'est un peu comme le film Sixième sens avec Bruce Willis. Une fois qu'on connait la fin, on peut le revoir pour vérifier tout un tas de détails dont on ne pouvait soupçonner l'importance la première fois parce qu'on a été trompé sur la nature du personnage.

Dans le cas The Line c'est un peu pareil, je devrais le refaire entièrement et ça prend bien 6h. Mon souci, de plus en plus, est le temps, car j'ai accès à de plus en plus de choses passionnantes et importantes en matière de jeu vidéo, de séries, de films, de musique, de lecture et de murs Facebook (non je déconne ). Et je ne suis pas très sensible à la notion de spoilers, j'ai connu l'époque où personne n'utilisait ce mot. Les magazines montraient tous les monstres des films avant leur sortie, les livrets de certains jeux Amiga ou SNES révélaient tous les boss... Ca ne m'a jamais rien "gâché", à part peut-être quelques trucs très ponctuels. Je ne crois pas trop aux histoires qui reposent sur un effet de surprise, je préfère qu'elles soient bien construites et arrivent à m'émouvoir à chaque fois, c'est une manière d'être manipulé qui me convient mieux. Heureusement, Spec Ops The Line fonctionne aussi très bien comme ça, je sais que si je le refais je me reprendrai une claque.
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D'accord, maintenant ça a du sens pour moi et je te comprends parfaitement.

J'ai aussi "connu l'époque où personne n'utilisait le terme de spoilers", pour te paraphraser, mais je pense que ça m'aurait quand même fait chier, même gamin puis ado, de connaître l'issue du scénario d'un film. Je ne parle pas trop en terme de jeux vidéo vu que le premier titre réellement scénarisé auquel j'aie joué fut le premier Driver en... 2001. Je me préoccupais en fait peu de cette notion de scénario jusqu'à ce que je me mette aux titres "adultes" en 2009, en témoigne notamment ma quasi absence totale de notation sur ce critère dans les tests de Mario Museum (bon, en même temps, combien de Mario brillent par leur scénario?).

Mais ce n'est pas parce que, plus jeune, ce n'était pas super important à mes yeux, que ça devrait être également futile pour l'adulte que je suis devenu (enfin je crois...) maintenant. ^^
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Les deux pendus sont bien réels mais ce sont des cadavres : l'hallucination de walker est de les voir vivants et d'entendre Konrad lui demander de faire un choix.

Les 6 officiers morts doivent avoir été tués par les insurgés.

Concernant le 33ème, même si la situation n'est pas clair je pense qu'ils sont du "bon côté". En gros, ils étaient venus sauver la population, ils se sont retrouvés devant une situation de guerilla et se sont défendus contre l'agresseur. Et grosso modo, ils cherchent à nous descendre parce qu'on les massacre pendant tout le jeu.

La série des Brothers in Arms est une chouette série réalisée par Gearbox qui a intégré de la tactique (on donne des ordres à une puis deux escouades) au FPS Seconde Guerre Mondiale, un bon compromis entre les jeux de tir tactiques de la fin des années 90 et le FPS à la Call of Duty. Problème, les situations des trois épisodes se répètent pas mal, ce qui peut entraîner une certaine lassitude.

Maintenant, Odysseus, le troisième épisode est clairement... le moins bon Sorti sur 360 alors que les deux précédents étaient sortis sur la génération d'avant, il a tenté de mélanger du grand spectacle COD avec des grands sentiments (via des cinématiques) et son gameplay habituel. Sympathique mais vraiment moins bon que le premier, plus sec mais qui essaie aussi de dire autre chose sur la guerre.

En jouant à Spec Ops The Line, j'y ai aussi pensé, parce que tu as aussi deux soldats sous tes ordres, mais les mécanismes sont très différents : dans les Brothers in Arms tu t'attaches à tes soldats à force de les commander et de les mettre en danger ils dépendent de tes décisions, dans Spec Ops tu t'attaches aux personnages parce qu'ils prennent forme et vie grâce à l'écriture tandis que finalement tu y es peu lié par le gameplay. Je me suis dit que c'était dommage, qu'un mélange aurait été possible, mais en fait avec le choix tout narratif de Spec Ops ç eut été délicat.
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Dans la vie, il y a 3 catégorie des personnes : ceux qui savent compter et ceux qui ne savent pas compter. (Anonyme)

acheté spec ops the line hier sur amazon, version PS3... Je vais pouvoir lire ce que vous en dites dans pas trop longtemps (j'aimerais bien finir Halo avant...)

Je viens de démarrer Spec Ops hier, et je suis littéralement sous le charme... Déjà un jeu qui se lance avec Mogwai en bande son marque instantanément des points sur moi (remember Infamous & Amon Tobin ?). Je suis au chapitre 8 ou 9 je crois, j'ai vérifié j'ai fait un peu plus de la moitié du jeu, ça semble court mais je le savais. Mais alors quel trip ! La petite référence qui va bien à "Au coeur des ténèbres", et on ressent un peu le même feeling que dans le bouquin, en territoire inconnu, avec un environnement sensoriel perturbant, d'autres moeurs et morales...

La narration est superbement intégré, bon signe à nouveau je trouve l'histoire limpide (pour le moment). Je n'ai en revanche rien lu sur le jeu, ayant compris à demi-mots que le scénar récelait son lot de surprises.

Je suis quand même surpris par la relative difficulté du jeu, je suis en mode par défaut, et je meurs régulièrement. Et sortant de Halo, j'ai l'impression d'avoir mes marques (2 armes, des grenades, du corps à corps, avec en plus un mode à couvert à l'instar de Max Payne 3). Je joue tactique, les PNJ assurent (le concept de marquer sa cible est bien pratique et enrichit le combat, tout comme la possibilité de soigner).

Ce n'est pas un jeu dur en l'état, mais qui offre un challenge relevé (impossible de rusher par exemple).

Pour le moment, carton plein me concernant.

Fini Spec Ops The Line, et je confirme tout ce qui a été dit jusqu'ici. Sans être foncièrement mauvais, le gameplay est ultra générique et inintéressant, mais le scénario est intelligent et bien écrit, de manière à pousser le joueur à la réflexion. Un conseil : mettez-vous en facile pour pouvoir profiter de la narration sans perdre trop de temps. Cette fois c'est sûr, Apocalypse Now est le film le plus adapté en jeux vidéo.
En fait, Spec Ops The Line, c'est un peu Call of Duty pour les gens bien. Parmi tous les jeux de guerre qu'il existe, ça fait plaisir de voir qu'il y en a qui savent parler de leur sujet. Je crois que je vais passer une partie de la journée de demain à lire les interprétations des gens et les conséquences des choix possibles (je m'en veux déjà de ne pas avoir pensé à tirer en l'air pour faire peur aux civils).

J'ai un peu de mal à comprendre pourquoi autant de personnes jugent le gameplay inintéressant. je suis OK sur le fait qu'il n'apporte rien de nouveau, mais pour autant il est bien foutu, la mécanique est parfaitement huilée, donc pour moi il est très bien.

En fait dans ce jeu, le gameplay se veut j'imagine transparent, ou efficace, c'est à dire qu'il permet de se faire le jeu de manière fluide afin de profiter de l'expérience. Et quand on dit ça, ben j'ai tendance à penser que c'est un signe de réussite : un gameplay au service de la narration.

Le seul reproche me concernant, c'est que finalement la narration est un peu sèche à la fin, Konrad est en décomposition, mais j'aurais apprécié une piqure de rappel concernant le 33è, du type séquence flashback qui représente la réalité traversée et non pas l'illusion.

Inintéressant dans le sens qu'il n'apporte rien à une formule complètement rabâchée. On a eu tellement de cover shooters la génération passée ! Comme on y a déjà joué mille fois, sans rien de nouveau ça lasse, même si c'est maîtrisé, effectivement.

OK je comprends, perso je sortais d'Halo, donc je n'ai pas ressenti la même chose, forcément...

Un autre point, que tu soulignes ainsi que Laurent, perso j'ai justement pensé à tirer en l'air pour faire partir la foule ! Retrospectivement je suis assez content de moi

Ayé j'ai commencé Spec Ops sur PC
D'entrée de jeu, le feeling est atroce sur PC, pour jouer dans des conditions correctes il faut régler la sensibilité souris à une valeur décente (avec une souris calée sur 1800DPI, c'est impossible sauf bidouille de fichiers .ini ), désactiver les traitements concernant la souris (mouse acceleration...) et augmenter un peu le FOV.
Ca va tout de suite beaucoup mieux ! Le gameplay est classique mais efficace, du reste c'est déjà une agréable surprise de voir un jeu qui n'idéalise pas la guerre (malgré les finish sur les ennemis blessés, un peu gratuits...) et dans lequel les Américains ne sont pas les gentils sauveurs du monde. Nul doute que le scénario me réserve encore des surprises, j'ai essayé de ne pas me spoiler avec le topic...

Il y a des gens qui seraient tentés pour (re)faire l'expérience en co-op sur PC d'ici quelques temps ? (le temps que ça décante un peu, histoire de pas refaire le jeu deux fois de suite ^^)

C'est la même campagne en coop ? Si oui je veux bien, le temps d'enfin faire Bayonetta 2.
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Ils sont tous méchants (sauf Sega, qui est juste con).

Erf, en fait je viens de me renseigner, Shenron, et c'est d'autres maps :/

Fini en 4/5 sessions de jeu.

Je rejoins toutes les critiques qui ont été faites sur ce jeu. Ça commence comme un banal TPS dans une ambiance post-apo à Dubai très réussi malgré une réalisation technique banale et un gameplay assez générique. Et plus on avance dans le jeu, et plus la richesse intérieure du titre se dévoile à travers un scénario qui sort des sentiers battus, et qui pousse à la réflexion sur la guerre et le genre FPS/TPS de guerre. Ouais comme vous, il y a beaucoup de moments qui m'ont mis mal à l'aise, comme le bombardement au phosphore blanc, la découverte des civils brûlés vifs ou le massacre des soldats alliés. Pire, il semblerait qu'il y ait un passage qui nous force un peu la main à tirer sur des civils alors qu'une autre solution était possible, mais je pense que personne n'a fait ce choix tant on a été formaté à ce genre de jeu. (Ouais tout comme toi, Robert Glucose, j'ai pas pensé à tiré en l'air...)

En jouant à Spec Ops The Line, on pense forcément à l'influence d'Apocalypse Now mais également de Black Hawk Down ainsi que d'autres films du genre. C'est fou ce qu'un scénario supérieur à la moyenne qui se donnent les moyens d'initier un minimum de réflexion donne tout de suite un cachet unique et marquant à une oeuvre techniquement générique.
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