Dragon Quest I&II
(Chunsot / Enix - 1993)

Cette compilation comprends les 2 premiers épisodes de la saga Dragon Quest, des jeux sortis sur Famicom (Nes) à l'origine et qui ont imposé le RPG à la japonaise comme genre majeur du jeu-vidéo. Les versions proposées ici ont été complètement remaniées et font un peu plus honneur aux character-design du mangaka Akira Toriyama et aux compositions musicales très inspirées de Koichi Sugiyama. L'interface a également été simplifiée et la difficulté un peu rabaissée (on monte plus vite en niveaux). Comme un patch traduisant les 2 jeux à 100% en anglais est disponible, cette version Snes est la meilleure alternative pour qui souhaiterait revivre un moment important de l'histoire des jeux video en s'essayant aux prémices de la célèbre saga (il existe aussi une très bonne et très ergonomique version Gameboy Color mais qui est techniquement moins réussie).



- Dans Dragon Quest, on dirige un unique personnage : un jeune chevalier descendant d'un grand héros qui doit vaincre un sorcier maléfique et sauver une princesse. Il parcoure chateaux, villes, donjons, forets et montagnes en vue de dessus et est confronté à de nombreux monstres par l'intermédiaire de combats aléatoires (ou on n'affronte qu'un seul monstre à la fois) représentés avec une vue à la première personne. DQ est archaique à bien des niveaux : l'histoire, les combats (frapper, magie, se sauver ... enfin c'est pas comme si ça avait beaucoup évolué depuis ^^), le faible nombre de sorts et d'équipements ou l'absence de quêtes annexes. Il est aussi rempli de petits défauts fort énervants qui étaient courants dans les premiers RPG (sur console ou sur micro-ordinateurs) : il faut retourner au chateau du roi pour sauvegarder, les donjons sont plongés dans l'obscurité et nous obligent à utiliser des torches, l'inventaire transportable est très limité et oblige à faire d'incessants va-et-vient à cause d'un système de clés bien pénible, et les actions les plus simples nous obligent à passer par des menus (ouvrir une porte par exemple !).
Mais DQ sait se rendre attractif également : ses graphismes mignons (dans cette version donc) avec un design des monstres vraiment craquant, sa liberté offerte au joueur qui peut aller ou bon lui semble, le fait qu'il faut explorer et parler aux gens pour trouver les indices indispensables à la progression (plutot que d'avoir une cut-scene nous disant ou aller) et bien sur le coté addictif du moissonage de point d'expérience et du gain de niveaux.
De la même façon que je m'étais fait le premier Final Fantasy grâce à son remake sur Playstation (Final Fantasy Origins), j'ai également fait tout Dragon Quest dans sa version GBC (très proche de cette version Snes donc) il y a quelques mois et en ait tiré un certain plaisir (le jeu n'est pas très long). Le charme agit donc toujours. Laissez vous tenter si vous êtes fans du genre.



- Dragon Quest 2 propose les mêmes graphismes dans cette version Snes et la même interface rétro-rigide. Mais tous les autres points sont améliorés à commencer par l'ambiance et le scénario qui bénéficient d'une petite intro, de plus de dialogues et de la présence de plusieurs héros. Ces derniers ne sont guère développés, on sait simplement qu'il s'agit des descendants du héros du 1er Dragon Quest (oui, encore). Au début, on dirige donc un jeune guerrier qui après quelques péripéties joindra ses forces avec celle du prince d'une contrée voisine (un magicien) afin d'aller affronter un sorcier maléfique. Un 3ème héros les rejoindra plus tard. Les monstres aussi se sont dit que l'union faisait la force et on en combat plusieurs à la fois désormais lors des toujours fort nombreuses mauvaises rencontres aléatoires. Il y a également plus d'armes, plus d'objets et un monde beaucoup plus vaste à parcourir. S'il était à peu près possible de se repérer dans le premier DQ en usant simplement de sa mémoire, il va falloir dessiner une carte pour s'y retrouver ici. Certains petits défauts ont été corrigés : il est ainsi possible de sauvegarder dans plusieurs endroits (encore rares ceci dit), et on n'a plus besoin des torches. Mais le jeu reste tout de même très archaique. Le charme peut toutefois toujours agir, grâce au bestiaire et aux musiques et au principe simpliste mais addictif.
2.5/5


Dragon Quest III
(Chunsoft / Enix - 1996)



Ici aussi il s'agit d'un remake puisque cet épisode est sorti à l'origine sur Nes. Les graphismes de cette version sont magnifiques car c'est le moteur de Dragon Quest 6 qui a été utilisé. Avec ce dernier il s'agit donc de l'épisode techniquement le plus réussi sur Snes.
Le jeu s'ouvre sur une introduction (inédite dans cette version je crois) montrant la fin tragique du père du héros parti affronter la grand méchant du coin. Ce sera à son rejeton, que vous incarnez, de prendre la relève. Mais avant cela, il faudra passer par une étape assez originale ou il nous est demandé de répondre à des questions. Cette phase préliminaire sert à déterminer notre caractère, ce qui influera sur les statistiques des persos ensuite. En plus des questions, on y trouve même un mini scénario qui nous met dans la peau d'un démon attaquant un village.
Ensuite, le jeu lui-même commence et on est alors en terrain connu. Même interface, même alternance de villes, de donjons et d'extérieurs et mêmes combats aléatoires. Ce qui change, c'est que dès le départ, on peut recruter 3 compagnons. En fait, on crée carrément les persos qui vont nous accompagner en choisissant leur classe (guerrier, mage, voleur ...) et en bidouillant un peu leurs stats. Ces persos monteront en puissance et il sera possible plus tard de changer leur mêtier et des les "bi-classer".
A part ça, pas grand chose n'a changé. On est toujours assez libre de ses mouvements, les héros n'ont pas de "background" (ou si peu), les dialogues n'ont qu'un intérêt utilitaire (renseigner sur la quête à accomplir) et le déroulement du jeu est axé sur l'exploration et la montée en puissance.
Je n'ai pas été très loin dans ce jeu car je n'ai pas réussi à faire fonctionner de version patchée en anglais. Donc je ne peut pas vraiment émettre d'avis sur son intérêt mais on peut supposer qu'il ravira les fans des 2 premiers épisodes.

EDIT : après avoir réussi à patcher correctement le jeu en anglais, j'y ai joué plus longuement et je confirme tous les points énoncés ci dessus. Le développement de l'aventure se fait de façon très sommaire avec très peu d'interraction avec d'autres personnages. DQ3 est donc dans la droite lignée des 2 premiers épisodes de ce coté là.
Pour le reste, signalons juste une modernisation de l'interface avec par exemple une description des sorts visible dans les menus ou la présence d'un "sac" qui permet de stocker plus d'objets que dans l'inventaire très limité des héros. Tout le jeu semble tourné vers le moissonage de points d'expérience avec plusieurs persos à faire progresser, beaucoup d'équipements à trouver/acheter et de très grands donjons à explorer. Graphiquement c'est définitivement très très beau, peut-être même plus que Dragon Quest 6. Pour les amateurs de old school !
2.5/5

Suite des jeux Draqon Quest sur Snes demain ...

J'ai également fait les deux premiers Dragon Quest avec le remake GBC qui est vraiment bon. C'est clair que techniquement le remake Snes est au-dessus mais, comme tu l'as souligné, la version GBC est beaucoup plus ergonomique, notamment en supprimant le menu d'action qui est une aberration. Qu'il existe dans les versions d'origine, soit, mais je ne comprends pas pourquoi il a été conservé pour le remake Snes. Enfin, quoi qu'il en soit, j'ai beaucoup apprécié le premier Dragon Quest qui, en effet, laisse pas mal de liberté au joueur qui doit se débrouiller tout seul pour trouver son chemin et peut faire l'aventure comme bon lui semble (on est quand même guidé par le niveau requis pour battre les monstres qui se dressent sur notre route). Je n'ai pas pris les contraintes que tu soulignes comme des défauts. Au contraire, j'ai trouvé que cela montre que le jeu a été bien pensé, chaque action trouvant un sens (toujours avoir des clés pour ouvrir, des torches pour s'éclairer, et surtout chaque magie sert à quelque chose, même à s'éclairer, on n'est pas bardé de sorts dont on ne se sert qu'à moitié). Mais, c'est clair, qu'avec le recul, ces idées peuvent apparaître contraignantes. Le truc c'est que je me sentais tellement bien dans ce petit univers libre et attachant que je ne rechignais pas à faire quelques allers-retours et à chercher mon chemin, en errant parfois au hasard, tout en gagnant de l'expérience tout en découvrant de nouveaux endroits sur la carte... Dragon Quest, c'est vraiment un chef-d'oeuvre de RPG old school, je trouve. Mais il faut de la patience pour l'apprécier, j'imagine.

De la patience j'en ai moins eu pour Dragon Quest II, car le monde est beaucoup plus vaste donc, comme tu le dis, il est plus difficile de se repérer lors des voyages en bateau, à moins d'avoir une carte sous la main (une carte déjà faite, car autant j'ai réussi à me tracer une carte pour DQI, autant j'ai laissé tombé avec DQII). En tout cas le jeu est beaucoup plus ambitieux, plus riche à tous les niveaux, mais j'ai moins accroché. J'ai fini le I, mais j'ai abandonné le II en cours de route.

J'ai prévu de faire le III. Je pensais essayer la version GBC, mais je suis bluffé par les screenshots que tu as posté : le jeu a l'air magnifique ! Mais bon, s'il n'y a pas de traduction en anglais, je me rabattrais sans doute sur la version GBC, même si c'est beaucoup plus moche.

Pour info c'est justement suite à un post de ta part lors d'une discussion entre Evola et toi sur le topic Gameboy du forum que j'ai lancé Dragon Quest 1 sur GBC "juste pour voir si c'est si bien que ça" et finalement je suis allé au bout (par petites sessions et en faisant du levelling en poussant le cadis au supermarché pendant que ma femme met 15 plombes à choisir les légumes ^^ ). Donc merci !
Il faut que je me replonge sur le sujet de la traduction de DQ3. Si j'arrive à la faire marcher et que la traduction est correcte je ferai un update de cette présentation (mais pas tout de suite, hein, parce que là j'en ai bouffé du drakwé !!).

La traduction de DQ3 marche avec la ROM No-Intro normalement.

Ha, ben c'est cool alors, de rien !

Dragon quest II peut être assez décourageant parce qu'il est très difficile très éxigeant et très tordu . J'en ai fait des aller retours pour trouver certains objets dans ce vaste monde de DQII . Perso j'ai fait une carte pour m'y retrouver mais au bout d'un moment une carte est fournie.

Je suis peut-être masochiste mais j'ai du mettre 6 mois pour terminer ce jeu tant il ne se laisse pas battre facilement sans soluce ( à l'époque je n'avais pas internet )

Dans les nouveaux épisodes DS tel DQIV l'esprit de la série est intact tout en améliorant le gameplay les graphismes etc... cependant la difficulté , l'exigence du jeu ont été effacés ce qui est dommage parce que c'était un peu le sel de Dragon quest

Je viens de trouver un patch pour Dragon Quest 3 qui est tout nouveau tout chaud puisqu'il date du 28 Février 2009 ! Je l'ai appliqué sur la rom jap sans header et ça marche ! J'essaierai d'y jouer un peu dans la semaine et je mettrai alors à jour ma présentation en donnant plus de détails sur le jeu et son histoire.

Pas de Dragon Quest IV sur Snes, on passe donc directement à ...


Dragon Quest V
(Chunsoft / Enix - 1992)



Cet épisode de Dragon Quest est le premier sorti sur Super Famicom. Techniquement ce n'est pas un foudre de guerre mais le design toujours aussi efficace compence les lacunes techniques (surtout graphiques, c'est de la NES en plus coloré, basta). L'interface, la jouabilité et le système de combat n'ont pas bougé d'un poil (ou si peu) par rapport aux épisodes précédents. Alors d'un coté on apprécie la disparition des cléfs et de l'usage systématique de torches dans les donjons, mais d'un autre on regrette toujours l'inventaire limité ou l'absence d'un bouton pour courir. Cet épisode est aussi (je crois) le premier permettant de recruter les ennemis défaits pour les faire se battre à nos cotés, en plus des persos imposés par l'histoire. Celà permet d'avoir une équipe aux membres nombreux et aux compétences variées.
C'est au niveau de son histoire et de sa mise en scène que DQ5 brille vraiment. Le héros qu'on dirige au début de l'histoire n'est qu'un enfant qui voyage accompagné de son père qui est le chef d'un village ou tout le monde l'estime beaucoup. En suivant son père, l'enfant rencontrera Bianca, une jeune fille avec laquelle il vivra sa première aventure (à quoi pensez-vous, là, oh !) : pour sauver un chat que des enfants martyrisent, ils acceptent de relever le défi lancé par ces derniers : aller dans le chateau au nord du village et y défaire les fantomes qui d'après la légende urbaine hurlent la nuit. Echappant à la vigilance de leurs parents, les deux petits héros s'infiltrent dans le chateau en ruine et ... Vous voulez connaitre la suite ? Moi aussi. Et c'est la force de ce jeu : une narration bien maitrisée, une histoire pleine de fraicheur, un bon rythme et plein de petits détails qui assurent la cohérence de tout ce petit monde. Comme vous pouvez vous en douter, les événements "tranquilles" du début déboucheront sur une grande aventure. Cette dernière verra notre héros grandir, devenir un adulte, et c'est son destin qu'on suivra de bout en bout dans ce jeu.
Pris par la mise en scène et voulant en savoir plus, j'ai joué à ce jeu pendant de nombreuses heures, beaucoup plus qu'aux autres RPG que je ne connaissais pas précédemment lors des présentations de ce groblog (jusqu'ici), et je pense qu'il s'agit là d'un des tous meilleurs jeux du genre. Le seul défaut (à mes yeux) de cet épisode (comme des autres !) est la présence de trop nombreux combats aléatoires. Mais ils se résolvent assez vite heureusement. Un grand RPG accessible à tous grâce au patch de traduction anglaise disponible et, bientot, au remake sur Nintendo DS qui ne devrait pas tarder à sortir en Europe.
4/5


Dragon Quest VI
(Heartbeat / Enix - 1995)



Après avoir été charmé par DQ5, j'ai été de nouveau conquis par ce nouvel épisode, dernier de la saga à être sorti sur Snes. Oh ce n'est pas grâce à son système de jeu qui, s'il a changé sur certains points reste toujours assez archaique (ou efficace, c'est une question de point de vue), ni grâce à sa réalisation qui, si elle est très réussie et nous permet d'admirer des sprites colorés et bien animés évoluant dans des décors soignés, est inférieure à celle des ténors du genre sur cette machine. C'est encore une fois l'histoire, distillée avec un rythme parfait, et les héros aux personnalités à peine esquissées mais suffisemment charismatiques pour laisser l'imagination du joueur faire le reste, qui m'ont fait accrocher au jeu.
Le héros est un jeune homme vivant dans un petit village tranquille avec sa soeur. Il fait souvent des rêves dans lesquels il périt en tentant de défaire un être maléfique aux cotés de 2 compagnons. Un jour, le chef du village lui demande d'aller à la ville voisine acheter une courrone de lauriers devant servir à la cérémonie annuelle en l'honneur de l'esprit qui protège le village. Mais durant cette quête il chute d'une falaise et se retrouve dans un "autre monde". Dans ce dernier, il n'est qu'un fantome invisible aux yeux des habitants, ce qui permet de leur faire quelques blagues comme par exemple faire croire au prètre que Dieu est dans son église ^^. Il entend parler d'un mystérieux puit et, en s'y rendant, trouve un passage lui permettant de revenir dans son monde. Il se hate alors pour aller chercher la couronne de lauriers et la cérémonie peut enfin avoir lieu. Pendant cette dernière, l'esprit du village prend posséssion d'un jeune fille pour délivrer un message au héros : un mal ancestral va s'abattre sur le monde seul lui peut nous sauver ! Ce sera le point de départ d'un quête mouvementée qui nous fera voyager entre 2 mondes ... Un début interessant qui promet une très longue quête.
Le système de combat est toujours le même (combats aléatoires au tour par tour) mais à partir d'un certain moment les héros peuvent changer de classe/métier à volonté comme dans Final Fantasy 5 sur la même machine, mais en moins flexible. Chaque métier possède un niveau (indépendant du niveau du personnage) qui augmente au fur et à mesure des combats. On trouve parmis les métiers les habituels guerriers, mages, voleurs ou encore dresseur qui permet de recruter des monstres comme dans l'épisode précédent.
Grâce à un patch, le jeu est traduit en anglais mais pas complètement. Les éléments non traduits sont tout de même très rares et je doute que celà puisse nuire à la progression.
Une valeur sure du genre qui passionera les amateurs et qui compense son relatif manque d'originalité (dans les thèmes abordés et dans le gameplay) par une efficacité redoutable mise au service d'un système bien rodé.
4/5

C' est épatant, bravo vraiment SebinJapan
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Oui c'est énorme ce que tu fais Seb . Ca donne vraiment envie de se faire toute la série ce que tu as écrit . Vraiment j'en ai l'eau à la bouche

La Snes était vraiment une console avec une ludothèque d'une richesse étonnante tout comme la nes . Mais ce qui est dommage c'est que Nintendo n'ait jamais éprouvé le besoin d'importer en Europe les très bons jeux de la Snes et de la nes comme DQ

Merci pour vos encouragements !
Bon, le jeu présenté ce soir ne risque pas de passioner les foules par contre ...


Dynamaite : The Las Vegas
(Virgin - 1994)



Dans ce jeu dont les développeurs ne semblent pas très fiers (aucun écran de crédit ni logo), on doit aller de casino en casino et jouer à de nombreux jeux d'argent. Pour son enrichissement personnel ? Non, pour sauver Las Vegas qui est terrorisée par un dragon maléfique ! Entre 2 parties, il faut parler aux personnes se trouvant dans le casino pour faire avancer un peu l'histoire, même si ce sont principalement nos prouesses à la roulette ou au bandit manchot qui nous permettront de passer au casino suivant pour finalement affronter le dragon.
Point positif, les jeux disponibles sont nombreux : roulette, bandit-manchot, dés, poker, black-jack et keno. Point négatif : la réalisation est catastrophique. C'est graphiquement très pauvre et la musique qui tourne en boucle agace rapidement. Et en ce qui me concerne, le genre ne présente de toute façon quasiment aucun intérêt.
0.5/5

Doom
(Sculptured Software / Williams - 1993)



L'un des jeux les plus importants de l'histoire du jeu-video, celui qui a popularisé à la fois le FPS (first-person-shooter) en tant que genre et le PC comme machine de jeu, bref le mythique Doom a bénéficié en 1993 d'une adaptation Snes. Dans ce jeu d'action vu à la première personne donc, on dirige un soldat qui se déplace dans des labyrinthes et doit tirer sur les nombreux ennemis à l'aide de diverses armes trouvées en chemin. L'action se situe dans le futur sur la planète Mars, colonisée par les hommes mais envahie par des monstres / démons. Le jeu se distingue dans sa version originale PC par une réalisation au top (de l'époque) avec des décors 3D texturés bénéficiant d'effets de lumière efficaces, par une action rapide et frénétique, et un level-design astucieux regorgeant de passages secrets. Qu'en est-il de la version Snes ?
Rappelons qu'à cette époque "pré-Marathon", les FPS ne se jouaient pas encore au combo souris/clavier et devoir passer du clavier du PC au joypad de la Snes ne pose pas de problème d'ergonomie. On se déplace avec la croix, on straffe (déplacement latéral) avec L et R, on tire avec Y, on ouvre les portes avec A et on change d'arme avec X. C'est parfaitement jouable. C'est également très rapide, avec un défilement des couloirs assez fluide qui ne donne pas de migraine. Par contre, là ou ça ne va plus, c'est au niveau des graphismes. Les décors sont laids, et les ennemis ne sont qu'une bouillie de pixels mal animés. Il est quasi impossible de discerner un ennemi au loin (enfin si, en voyant gigoter quelques pixels tout là bas !), et les effets de lumière ont quasiment disparu. Je passe rapidement sur les sons et la musique qui sont plutot ratés. Le level design est quand à lui conservé. Il n'y a pas de mode multi-joueur et, gros défaut pour qui voudrait y jouer en cartouche, il n'est pas possible de sauvegarder sa partie !
J'apprécie énormément la simplicité de prise en main des premiers FPS. Wolfenstein 3D, Doom et Duke Nukem sont des jeux auxquels je joue encore avec plaisir aujourd'hui (alors que l'évolution du genre m'a laissé froid) mais sur PC bien sur ! Jouer à Doom sur Snes n'a aucun intérêt pour qui peut gouter à la version PC d'une manière ou d'une autre. Et pourtant je me suis bien amusé sur cette version Snes en faisant cette présentation : le jeu n'était donc pas une daube remis dans le contexte de l'époque ou une Snes coutait largement moins cher qu'un 486 DX.
2/5

GP a bien sur un article sur Doom ici : http://www.grospixels.com/site/Doom.php

Toi, tu aimais les fps à leurs débuts ? Toi ?

J'aurai appris quelque chose ce soir...

Mon frere avait achete le jeu (j'y ai joue une fois je crois. Moi les FPS...) Ca m'avait hallucine qu'un jeu aussi long n'ait pas de sauvegarde. C'est aussi le cas pour Jurassic Park si ma memoire est bonne.
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The fight is everything. Always seeking the next challenge. Ceremony means nothing to him

Il n'y avait pas un système de mot de passe ? ...ou alors c'était sur la version Playstation ?

Non, pas de mots de passe non plus. Vive les save-states !
Et oui, j'ai bien aimé les 1ers jeux d'action à déplacement en vue subjective. Le problème c'est que le genre a été noyé sous une avalanche de titres de qualité inégale et ça m'a vite gavé. Et comme je n'ai jamais pu me faire aux controlles souris-clavier à partir de Marathon et Quake, j'ai abandonné les FPS, et donc suis passé à coté de bons titres venus plus tard qui renouvelaient le genre comme Thief, Halflife ou Deus Ex. J'y re-viendrai surrement plus tard, je suis pas pressé ...

Tiens, c'est vraiment laid pas beau Doom sur SNES ? J'avais acheté la version GBA, qui ne doit pas être très éloignée techniquement de la version SNES, et je m'étais amusé comme un petit fou. Un bon gros trip revival parfaitement jouable de surcroît. Mais enfin, on pouvait sauvegarder sur GBA...
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www.press-start.be

Je confirme, Doom Snes était pour l'époque complètement hallucinant.

Sorti un peu plus tard (1995 je crois), il avait à l'époque eu droit à une preview dytirambique dans Joypad, où on lisait que le jeu possédait le SuperFX2. Je crois d'ailleurs que c'est le seul jeu avec Yoshi Island qui possédait cette puce.

Il était coutume de dire à l'époque que cette version était mieux fichu que la version 32x, alors que cette extenion de la md était 32 bit

En fait la version Snes de Doom n'est pas si laide en soit, mais comme j'aborde les jeux sous l'angle de leur intérêt à être joués à l'heure actuelle, disons que c'est LE point qui fait qu'on n'a pas forcément envie de s'y coller de nos jours alors que la version PC d'origine (ou celle qui se trouve sur "Doom 3 Resurrection of Evil" sur Xbox si on souhaite y jouer sur une TV et pad en main) sont largement à préférer.
La version 32X, du peu de souvenirs que j'en garde, était il me semble quand même beaucoup plus réussie graphiquement mais peut-être pas aussi fluide et je me souviens surtout de bruitages et musiques complètement loupés.

Après Doom, encore un grand classique que je ne vais surrement faire découvrir à personne :


Dr Mario
(Nintendo - 1997)



Dr Mario est un célèbre puzzle-game né sur Nes et qui a été décliné sur (presque) toutes les machines de Nintendo. Dans ce jeu, des médicaments colorés tombent du haut de l'écran et il faut les mettre en contact avec des virus de même couleur pour les faire disparaitre. On trouve 3 modes de jeu : un "endless" dans lequel on joue jusqu'au game-over qui surviendra quand la pile de médicaments arrivera en haut de l'écran, un versus contre un autre joueur humain dans lequel on s'envoie des malus en réussissant à éliminer les virus, et un versus contre le CPU qui est un mode inédit dans la série jusque là. Dans ce dernier mode, le CPU déplace ses médicaments avec une vitesse redoutable et est très diffile à battre. Les graphismes n'ont rien de spécial mais l'intérêt ne se trouve bien évidemment pas là. Simple à assimiler et fun à jouer, Dr Mario est un classique du genre à la durée de vie inépuisable.
Ce Dr Mario Snes a été commercialisé de 2 façons : au Japon il était téléchargable sur Satellaview, alors que dans le reste du monde il était vendu en cartouche dans une compilation aux cotés de Tetris sur laquelle on reviendra en arrivant à la lettre T (pas demain la veille ).
3.5/5

J'ai toujours été impressionné qu'ils aient osé sortir Doom (et Wolf3D) sur SNES, car déjà la console était nettement moins puissante qu'un PC, et SURTOUT, oser sortir ces jeux censurés, c'était culotté... Doom sans les gisclures de sang partout. Franchement.

Merci Seb, continue sur ta lancée, à ce rythme, on arrivera dans pas longtemps à Z!!

Un de mes de plaisirs à Doom était de faire exploser les ennemis à l'aide du lance-roquettes ou d'un baril.
Avec le délicat petit bruitage "scrouitch"

Doom SNES rame pas mal sur ému, non ? (ou c'était peut-être mon config'...)