Merci Laurent pour le conseil, je me suis procuré les Pirates du Metro (1€ sur Priceminister!) et j'ai vraiment trouvé ça très bon. C'est haletant comme il faut, l'inspecteur bonhomme est délicieux, et en fait ça m'a beaucoup fait penser à... Piège de cristal.

Je vous le recommande chaudement!
Par contre attention, le DVD est au format scope mais en 4/3, donc obligé de zoomer pour en profiter, ce qui génère une image hideuse, et en plus fait les sortir les sous titres de l'image, donc oblige à visionner le film en français, avec un doublag très moyen (le terme "pirates" utilisé des dizaines de fois est mal choisi et du coup gênant).
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... mais j'ai rebranché la Master System sous la télé!

C'est quoi le prochain ? il est si naze que ça ?
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Ah c'est 10€ maintenant une place de ciné ? On n'arrête pas le progrès. Bientôt, on verra des affiches "Opération soldes : la séance au prix du DVD !!".

(précision : ici en Corse, les cinés sont petits et il y en a très peu, mais la place est encore à 7€)
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C'est 10€ mais il y a encore pas mal de moyen de les faire baisser, comme les abonnements illimités, les cartes de plusieurs places qui font descendre le prix unitaire entre 5 et 7€, les CE, les séances de midi dans les grandes villes ou le matin à Paris... On peut encore s'ensortir, et c'est toujours moins cher qu'un DVD que l'on ne visionnera qu'une fois la plupart du temps de toute façon, même en étant à deux.

Mais c'est clair que sur Paris c'est 10€, et la multitude d'opérations spéciales c'est un peu ce que tu dis Laurent: printemps du cinéma, le printemps du cinéma continue, Paris au cinéma, la rentrée du cinéma, le fesival Paris cinéma... auxquels il faut ajouter la fête du cinéma.
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... mais j'ai rebranché la Master System sous la télé!

Celui-ci.

Le problème est que Miyazaki, à la manière de Tim Burton et plein d'autres réalisateurs capables de générer du goodies en pagaille pour fans baveux, ne fait plus que ça.
Gna gna gna monde merveilleux, gna gna gna ch'tites nenfants perdus, gna gna gna il faut sauver Bibiphoque, gna gna gna magie et féérie mièvre...

Perso, ça me gave, et c'est une des raisons pour lesquelles je considère Porco Rosso comme étant, de très loin, le meilleur film du studio Ghibli.
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"Il n'est pas de lutte plus violente et déterminée que celle d'un homme face à son envie d'aller aux toilettes" - Karate Boy

"Un mois après sa sortie, le film a été vu par 8,43 millions de personnes au Japon, engrangeant plus de 10 milliards de yens de recettes."

Cherche pas plus loin.
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Je vois pas le rapport. Ca fait un bout de temps que les films de Miyazaki cassent la baraque au Japon.


Tatata, le meilleur c'est Totoro, ça fait partie des vérités universelles comme le chiffre 42, ça ne se discute même pas

Perso je mets Princesse Mononoke, le Château dans le Ciel et Kiki la Sorcière devant Porco Rosso, mais Chihiro et le Château Ambulant loin derrière.

Et si ce n'est pas le cas, je te conseille vivement Omoide Poporo (Souvenirs goutte à goutte) de Takahata, sorti dans l'indifférence générale directement en DVD, qui est proprement magnifique.
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Ils sont tous méchants (sauf Sega, qui est juste con).

C'est bien ce que je voulais dire, aucune raison qu'ils changent de direction puisque ça marche.

(mon Miyazaki préféré est Kiki la sorcière car c'est celui qui m'a paru le plus accessible, et la scène d'action finale est incroyable)
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Ado, deux films d'Akira Kurosawa m'avaient terriblement marqué.
L'un était Dode's Kaden, chef-d'œuvre absolu que je met au coude à coude avec Omar Gatlato et Les Temps Modernes comme étant les meilleurs films de l'histoire du cinéma.
L'autre, c'est Chien Enragé.

Dans le Japon d'après-guerre accablé par la canicule, un policier se fait subtiliser son arme de service dans les transports en commun.
A la fois honteux et angoissé, il mène l'enquête pour retrouver l'objet de son déshonneur et capturer le coupable.
Seulement, il s'aperçoit bien vite que son arme circule dans tout Tokyo.

En effet, la guerre a laissé derrière elle son cortège de misère et de criminalité, qui sont le terreau idéal pour les pires trafics. Le révolver en question est disponible à travers un réseau de location d'armes à feu illicites. Ainsi, chacun peut louer un pistolet, un fusil ou tout autre résidu de la guerre durant une période déterminée, au terme de laquelle il doit restituer l'arme.

Au fil des heures, ce policier apprend que son arme a blessé, puis tué. Au-delà de son devoir, il doit retrouver le chien enragé qui utilise son arme, sachant qu'il reste encore quatre balles dans le chargeur, soi autant de morts potentielles.
S'en suit une course contre la montre sur fond de critique socio-politique.

Comme ça, sur un forum, je n'ai pas grand-chose à en dire sinon que la maîtrise de la mise en scène est totale, que le cadrage est exceptionnel et que le jeu des acteurs est grandiose*.
Un film à voir absolument pour peu que l'on s'intéresse au cinéma.

*Nano, si tu me lis...
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"Il n'est pas de lutte plus violente et déterminée que celle d'un homme face à son envie d'aller aux toilettes" - Karate Boy

Nordine > C'est tout vu. Chien enragé. est un film magnifique.
Je m'étais fait une bonne partie de l'intégrale Kuro il y a quelques temps (en fait lors de la sortie du dossier des cahiers du cinéma par Charles Tesson). Mais je n'ai jamais trouvé Dodes'Kaden en DVD malheureusement (d'ailleurs, quelle édition as-tu ?).

Ça m'avait permis de revoir avec bonheur Yojimbo et Sanjuro mais aussi de découvrir deux autres films très originaux Vivre et Les Bas-fonds.

Les Bas-fonds : c'est un constat très triste sur la misère. Le film est tellement pessimiste que je me demande encore si Kurosawa ne renierait pas le film aujourd'hui, mais c'est une belle étude cocasse de pauvres gens (dans le Tokyo féodal... mais c'est intemporel). Un voleur va porter le chapeau d'un meurtre perpétrée par sa maitresse... etc.. Pas grand chose à dire si ce n'est que j'ai beaucoup aimé les quiproquo, le magnifique noir et blanc, et le masque qui tombe pour chacun des protagonistes (chaque personnage cache un secret qui, évidemment, s'effrite au fur et à mesure des rebondissements).

Vivre : celui-ci est un poil dépassé (beaucoup de films entre temps ont repris le sujet) et m'a paru peut être un poil trop ancré dans la culture japonaise (dans la forme) pour parler à un public occidental. Ceci dit, c'est un électron libre dans la filmo de Kurosawa.
Un homme condamné par le cancer va remettre en question sa vie et son restant suite à la rencontre d'une jeune collègue. Il décide d'opter pour l'altruisme à outrance et va faire le bonheur autour de lui.... pas si simple.

Un de ces quatre, il faudra aussi que je parle de Kobayashi et son dyptique fantastique Onibaba / Kwaidan. Absolument immanquable !

Hier je suis allé voir The Wrestler de Darren Aronofsky.
Je ne pensais pas le voir passer en Seine et Marne, alors j'ai sauté sur l'occasion, malgré la VF.

L'histoire est grosso modo la même que Rocky 6. Star du catch des 80's Mickey -the Ram- Rourke vivote aujourd'hui dans son mobile home, bossant dans un supermarché et catchant pour de petites ligues le week end, à la limite de l'associatif.
C'est un beau film, très touchant, sur la difficile fin de carrière d'un homme qui fut adulé et a un peu de mal à avaler que son époque bénie, les 80's soit finie, l'emportant lui avec elle. Malgré tout il a encore une petite notoriété et les gamins du quartier l'adorent, et il n'hésite pas à les inviter à jouer à un jeu vidéo le mettant en scène... sur NES. Le gamin lui demande: "tu connais Call of Duty 4? C'est super cool c'est à Bagdad".
Les rêves de gosses ont beaucoup changé depuis les années 80.
Son destin est mis en parallèle avec une strip-teaseuse qui à l'approche de la quarantaine doit penser à se remettre en question.

C'est clairement téléphoné tout ça, avec le sempiternel misérabilisme des films indé américains qui aiment bien montrer au monde et à eux même combien leurs suburbs sont moches. Mais les milieus dans lesquels le film nous fait voyager (le catch et le strip-tease) sont tellement incongrus, tellement inconnus qu'on est presque dans un film d'aventures, qui fait tomber les masques et les idées préconçues (le catcheur punk anar est doux comme un agneau dans les vestiaires, on se fritte gentiment et après on va boire une bière), ces gens pas loin d'être honnis tout en étant adulés sont montrés sans fard, dans leur jus et leurs vies bien ardues. Et Aronofsky se dépatouille comme un as de tout ce qu'on pourrait craindre d'un tel sujet: pas de pathos, pas d'apitoiement, une sobriété étonnante... et des combats de catch qui déchirent tout (l'agrafeuse! ).
Bref c'est un superbe film très émouvant, très prenant, offrant une BO de rêve pour qui aime le rock 80's, et qui évite tous les pièges sans sortir des codes balisés du genre.
En fait c'est sans surprise, mais malin comme touit, avec une interprétation de Rourke, et aussi de sa copine strip-teaseuse, en fait de tout le cast, somptueuse.

Je vous le recommande très chaudement.
Peut-être pas le film de l'année, mais très très très honorable.

Il me semble que j'étais miraculeusement tombé dessus à la FNAC l'année dernière. C'est édité dans la collection "Les Introuvables", chez Wild Side.
Très beau packaging, un documentaire et plusieurs interviews sur le deuxième DVD. Par contre, ça douille sévère.
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"Il n'est pas de lutte plus violente et déterminée que celle d'un homme face à son envie d'aller aux toilettes" - Karate Boy

Je viens de réaliser que le petit quote dans ton post précédent faisait certainement référence à notre discussion à propos du jeu des acteurs japonais en général (et nottement sur Sukiyaki Western Django).
Alors, pour ma défense votre honneur, il faut préciser que Kurosawa est probablement le plus occidental des réalisateurs japonais.

Il a toujours avoué son admiration pour le cinéma américain fin des années 40 et pour la nouvelle vague française. D'ailleurs, la plupart de ses films sont des adaptations d'œuvres littéraire occidentales comme Shakespeare, Dostoïevski ou même Simenon (pour Chien enragé).
D'ailleurs son succès a éclaté en Europe et aux US (alors que d'autres grands réals japonais y sont toujours aussi peu connus) et son cinéma a fortement inspiré les réalisations plus modernes (de Sergio Leone à Georges Lucas...).
Je considère la direction d'acteurs de Kurosawa comme particulière pour le Japon. Quand je parlais d'influences théâtrales (No et Kabuki) dans le cinéma nippon, c'est plutôt en pensant à Kobayashi (si ce n'est pas fait, il faut que tu regardes d'urgence Kwaidan) ou Yasujirō Ozu (voire même Ishiro Honda... haha il fallait que je le place celui là ). Les grimaces et les gestes des acteurs appuient les sentiments, c'est une particularité héritée directement d'une longue culture théâtrale riche et ancrée profondément dans l'inconscient culturel japonais à mon sens.
Bien sur, concrètement, tu as raison, les acteurs de Sukiyaki sont à quelques millions de kilomètres de l'interpretation de Chien enragé par exemple. Mais les gesticulations et l'aspect poseur du cinéma nippon en général, il faut bien se dire que c'est une différence culturelle à part entière. Surtout dans le cinéma "grand public", de divertissement, ou qui n'a pas forcément de velléité à l'exportation.

Edit : Ah, et pour ton DVD, je me doutais que tu possédais cette édition. Je ne l'ai malheuresement jamais trouvé magasin. D'ailleurs, Wild Side a fait un boulot exemplaire sur cette collection (tu pourrais y trouver Kwaidan, Onibaba, Sanjuro ou Yojimbo aussi).

... Et Une journée bien remplie, le premier film en tant que réalisateur de jean-Louis Trintignan.
C'est absolument monstrueux, et c'est édité chez Wild Side dans les Introuvables, en collector et en pocket pour moins de 10€
C'est violent, très sec, très drôle et pince sans rire, du Tarantino avant l'heure, c'est fabuleux.



En fait je suis amoureux de Trintignant depuis que je l'ai vu dans le Grand silence de Corbucci, aux côtés de Klaus Kinski, un western dans la neige (ça fait mieux ressortir le sang) tétanisant à la musique incroyable, de loin mon western favori, comme une allégorie du cannibalisme. Attention c'est No future.



Je n'ai trouvé que la BA US avec un doublage immonde, mais c'est pour vous inciter à voir ce chef d'oeuvre absolu. Pareil c'est édité par Canal pour pas trop cher (avant il était dans la collection Cinéma de quartier de Dionnet, mais je l'ai acheté dans une réédition avec Mon nom est personne pour 15€ ).
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... mais j'ai rebranché la Master System sous la télé!

Le film de Trintignant, on dirait du Ettore Scola (enfin la bande annonce au moins...), ça donne vraiment envie
En plus j'adore Dufilho.

Cette collection de DVD est decidemment une merveille Merci Niloc

Je ne connaissais pas du tout ce film de Trintignant, ça a l'air de bien dépoter en tous cas.

Le Grand Silence est effectivement un très bon film même si plusieurs passages sont... comment dire, un peu longs (chiants convient aussi et pourtant j'adore le cinéma des années 70, ici 68 en l'occurrence mais c'est la même époque pour l'Europe et en particulier l'Italie). Par contre, le dernier quart d'heure reste effectivement gravé dans toutes les mémoires.
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Dans la vie, il y a 3 catégorie des personnes : ceux qui savent compter et ceux qui ne savent pas compter. (Anonyme)

Tant qu'on y est, je met la bande annonce de Kwaidan :



Il s'agit d'un film recoupé en quatre histoires indépendantes puisant dans le folklore fantastique japonais. La particularité de ce chef d'œuvre, c'est d'avoir une puissance visuelle sans égal. Chaque image est un tableau, une estampe. Très peu de parole, une musique inquiétante, une ambiance sans pareil, c'est un régal de home cinéma. Les histoires n'ont pas de rapport mais montent en puissance jusqu'au final totalement halluciné.

Le synopsis directement tiré du site de Wild Side :

Quatre histoires de 'mortels' qui se retrouvent sous l'emprise de forces inexplicables dès que leurs chemins croisent le monde du surnaturel.
La Chevelure Noire : Un pauvre samourai est partagé entre deux femmes, il en épouse une, mais la quitte pour une autre, plus riche. Toujours amoureux de la première, son indécision et ses remords seront bientôt fatals à l'une d'elles...
La Femme Des Neiges : deux bûcherons endurent le sort jeté par une femme mystérieuse. Ils rencontrent en effet la Femme des Neiges, qui épargne le plus jeune des deux, à la condition expresse qu'il ne parle jamais d'elle. Dix ans plus tard, le bûcheron oublie sa promesse et raconte l'évènement à sa nouvelle femme…
Dans Un Bol de Thé : l’inéluctable et éternel combat d’un homme contre d’invincibles fantômes, jusqu’à la folie. A chaque fois qu'il boit du thé, un samouraï voit dans sa tasse l'image de l'homme qu'il devra combattre dans le futur…
Hoichi : un jeune barde aveugle doit chanter et jouer dans un monastère pour de dangereux fantômes. Une nuit, un bonze tente de le soustraire à cette influence mortelle en le rendant invisible grâce à une peinture magique. Mais il oublie les oreilles, désormais talon d'Achille d'Hoichi....

Toujours dans le domaine du cinéma japonais, je me suis fait The Calamari Wrestler.

En gros, ça raconte l'histoire d'une ancienne gloire du catch japonais devenu un calamar géant à la suite d'un voyage au Pakistan, et qui compte regagner son titre ainsi que son ex-compagne.

L'humour est très particulier, en ce sens où le film en lui-même est plutôt sérieux, car calqué sur le modèle de Rocky. En fait, le comique vient des situations vécues par le héros, totalement banales mais qui contrastent à mort avec ce personnage hors-sujet. Comme si dans "Les Misérables", Jean Valjean était interprété par un ornithorynque.
La partie du film consacrée au catch rebondie aussi beaucoup dessus, avec diverses questions existentielles soutenus par les autres personnages, telles que "Un calamar a-t-il le droit de combattre un humain ?".

Il y a évidemment pas mal de surprises que je ne peux pas révéler au risque de gâcher le plaisir de la découverte. sachez juste que dans le genre complètement barré, ça se place là. ^^

J'ignore s'il existe une collector de ce DVD mais, dans la version de base, il y a un joli paquet de bonus très intéressants, dont un making-of qui mérite vraiment le détour.
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"Il n'est pas de lutte plus violente et déterminée que celle d'un homme face à son envie d'aller aux toilettes" - Karate Boy

Abboné à Free depuis quelques années, j'ai eu la surprise de constater il y a quelques jours que j'avais un mois d'abbonnement à Canal + gratos. Et paf, que ne vois-je ??! La Graine et le Mulet, de Kechiche, passe vendredi soir.

Le film avait grand il y a deux ans en s'accaparant les Cesar les plus important, quelques médailles à la Mostra, et surtout une couverture critique sans équivoque (ce qui peut attirer autant qu'effrayer, j'en conviens).


Et bien, il s'agit tout simplement d'une des plus grandes claques dans la gueule que j'ai pris ces dernières années (enfin au niveau ciné quoi; parce que sinon des claques dans la g... mais je m'égare).

La graine (la semoule) et Le Mulet (le poisson), c'est beau, c'est moche, c'est gentil, c'est méchant, c'est la vie quoi... C'est la famille, c'est l'amour, et ce sont les petites haines qui rendent la vie si chiante et si croustillante à la fois. C'est 2h30 outer space dans la vie d'une famille composée d'origine maghrebine, integrée, mais décomposée du sud de la France. C'est une certaine idée de la magie du cinéma... à mille lieux des grandes velleités philosophiques, un regard chirurgical sur nous, les hommes et les femmes. Je ne vais pas faire l'affront de vous mettre ici un synopsis ou un résumé de l'histoire tant ce serait insignifiant. C'est du CI-NE-MA. Point.
Abdellatif Kechiche est le meilleur directeur d'acteur à l'heure actuelle en France (après le coup d'essai sur L'esquive, il n'y a maintenant plus aucun doute possible). La caméra traine à quelques millimètres du visage des acteurs, en totale roue libre, elle capte tous ces petits riens du regard. Les plans séquences sont magistraux de virtuosité (la scène du repas de famille est proprement hallucinante); et la séquence finale de la danse de Hafsia Herzi est un moment mémorable de cinéma, d'érotisme, de fureur et de sueur...

Merde, ce film est grand. Ses acteurs sont immenses. Merci Kechiche !