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Rappel des 10 derniers messages du topic (les plus récents en haut)
JC
Camarade grospixelien
Merci pour ces 2 intéressantes vidéos ! C'est marrant mais grâce aux différents jeux qui y sont évoqués, je me rends compte qu'en fait, depuis quelques mois je suis parti dans un trip "temps réel/limité" dans les jeux d'aventure : The Last Express, l'intéressant D (temps réel stressant car on a 2h pour boucler le jeu sans possibilité de sauvegarde, mais ça contribue à l'angoisse liée au côté "horreur" du soft), Quest for Glory et son cycle jour/nuit... Et Titanic est dans mes plans pour cet été. Il y a aussi The Sexy Brutale qui est depuis longtemps dans ma "wishlist-mais-là-il-faut-vraiment-que-je-réduise-mon-nombre-de-jeux-en-stock-avant-d'en-acheter-d'autres".

Youpla
Pixel monstrueux
C'est amusant cette discussion sur le temps réel dans les jeux d'aventure, car c'est justement l'objet des 2 dernières vidéos de la chaîne Les jeux du passé, et The Last Express y est largement abordé, surtout dans la deuxième partie.



(partie 1)

Attention ça spoile certaines intrigues.

chatpopeye
Camarade grospixelien
Probablement que faire toutes les animations en rotoscopie aurait demandé beaucoup trop de travail. Mais ç'aurait eu une de ces gueules...
J'ai fait le jeu il y a une vingtaine d'année, avec une soluce sur les genoux. Mais cela ne m'a pas empêché d'être fasciné par l'ambiance et les environnements.

François
Pixel monstrueux
Fascinant ratage que ce The Last Express, un titre que même les amateurs de jeux d'aventure soucieux de le réhabiliter... ont bien du mal à défendre de bout en bout ^^ L'esthétique en est très plaisante, en tous cas.

Curieux, cette histoire d'animation : la technique de la rotoscopie laisse envisager un dessin animé fluide, façon Blanche-Neige, et puis pouf, des cinématiques saccadées ! Tu es bien certain qu'il n'y aurait pas un problème technique derrière tout ça ? Avec les jeux PC, il n'est pas rare d'avoir un type de séquence qui fonctionne bien, et puis un autre qui souffre d'une incompatibilité matérielle...

JC
Camarade grospixelien
Citation :
Le 2020-07-28 15:34, Sebinjapan a écrit :
Cette contrainte temporelle m'a aussi empêché de m'investir dans certains classiques du jeu d'aventure du tout début des années 80, ces aventures textuelles dans lesquelles un timer chronomètre tes actions et, pas exemple, va faire se consumer ta torche et te livrer en pâture aux grues (Zork) alors que tu étais en train de te battre avec l'analyseur syntaxique...

Haha oui. Sur Apple IIe, il y avait quelques jeux d'aventure qui intégraient un temps limite déguisé (souvent lors de passages un peu labyrinthiques, histoire de mettre encore plus challenge) : il n'y avait pas à proprement parler de timer en temps réel, mais plutôt un compteur invisible qui dénombrait les commandes que l'on tapait. Par exemple et de mémoire, dans Mystery House on pouvait taper environ 30 instructions à partir du début du jeu avant qu'il ne fasse nuit. Il fallait donc se focaliser sur la recherche d'un objet pour s'éclairer, sous peine de game over. Bon en l'occurrence il y avait de la marge (une petite 10aine d'instructions suffisaient si l'on savait déjà où chercher --ou qu'on était chanceux), mais d'autres jeux étaient nettement plus stricts et injustes.

Citation :
Quand on a été habitué (et qu'on a adoré) le jeu d'aventure à la Lucasfilm Games qui te donnait tout le temps et toute la liberté d'expérimenter tout et n'importe quoi sans punition, c'est difficile d'apprécier un jeu comme Last Express, ou même la plupart des Sierra parus jusqu'au milieu des années 90.

Oui, dès qu'on a goûté aux jeux d'aventure où les notions de timer, de dead end et autres game over sont bannies, difficile de revenir en arrière !
J'ai toujours gardé beaucoup d'amour pour les jeux Sierra (que j'ai découvert bien avant LucasArts), mais depuis quelque temps j'écume ma collection GOG en (re)jouant à tout plein de jeux d'aventure, et force est d'admettre qu'il m'est désormais bien plus difficile de plonger dans les vieux Sierra, surtout ceux auxquels je n'ai pas joué à l'époque. Récemment j'ai expérimenté des pièges dans les King's Quest et Quest for Glory qui seraient impensables aujourd'hui. C'était encore la norme dans les années 80, mais rétrospectivement, si le joueur se retrouve à sauver sa partie toutes les 2mn sur plusieurs fichiers distincts dans l'espoir de minimiser l'aspect punitif de Game Over souvent imprévisibles, c'est le signe qu'il y a peut-être un petit problème de game design ^^')

Sebinjapan
Camarade grospixelien
Last Express est un jeu fascinant, que j'ai acheté à l'époque mais que je n'ai pas eu le courage de faire. Je l'ai racheté plus "récemment" sur GOG et il prend la poussière virtuelle dans ma collection numérique. J'ai beau adorer les jeux d'aventure, mon problème avec ce titre, c'est ça :

Citation :
Déjà, il y a l'aspect "temps réel". Moi qui aime avancer à mon rythme (c'est pas pour rien que le jeu d'aventure est mon genre favori), cet aspect m'a plus stressé qu'autre chose.


Et non seulement j'aime bien prendre mon temps pour gamberger, mais aussi pour regarder les personnages, admirer les décors ...

Cette contrainte temporelle m'a aussi empêché de m'investir dans certains classiques du jeu d'aventure du tout début des années 80, ces aventures textuelles dans lesquelles un timer chronomètre tes actions et, pas exemple, va faire se consumer ta torche et te livrer en pâture aux grues (Zork) alors que tu étais en train de te battre avec l'analyseur syntaxique ...

Quand on a été habitué (et qu'on a adoré) le jeu d'aventure à la Lucasfilm Games qui te donnait tout le temps et toute la liberté d'expérimenter tout et n'importe quoi sans punition, c'est difficile d'apprécier un jeu comme Last Express, ou même la plupart des Sierra parus jusqu'au milieu des années 90.

Citation :
Son producteur avait d'ailleurs déclaré a posteriori (2008 je crois) qu'il aurait fallu que TLE fasse partie des meilleures ventes de tous les temps rien que pour rembourser ses coûts de développement ! (Mais comment peut-on se lancer dans un projet aussi ambitieux et original avec des enjeux pareils, et croire qu'on ne va pas y laisser des plumes ?)...


Le syndrome Shenmue !


JC
Camarade grospixelien
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UP !
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Il aura été dans ma liste de jeux à faire pendant un long, long moment. Finalement j'ai enfin joué à The Last Express il y a quelques semaines, et j'en ressors... mitigé. [note: ce jeu ayant déjà eu droit au présent topic ainsi qu'à un article en 2002, je ne vais pas radoter sur le scénario ou le gameplay. Si vous ne connaissez pas le jeu, on a ce bel article à votre disposition]

D'un côté, The Last Express (TLE) est clairement un jeu soigné et de grande qualité, un ovni dans un monde vidéoludique qui à l'époque (1997) cherchait plutôt à s'uniformiser, et au final une jolie prise de risque de la part de son auteur (une attitude qui mérite toujours d'être saluée).
D'un autre côté, j'avoue avoir eu beaucoup de mal à me laisser happer par la proposition de Jordan Mechner. TLE aborde le jeu d'aventure d'une façon plutôt singulière, et lorsqu'on est vieux habitué depuis toujours à certaines mécaniques fondamentales, se retrouver face à un jeu qui cherche à les réinventer à peu près toutes n'est pas forcément une expérience aussi agréable qu'on pourrait l'espérer...

Déjà, il y a l'aspect "temps réel". Moi qui aime avancer à mon rythme (c'est pas pour rien que le jeu d'aventure est mon genre favori), cet aspect m'a plus stressé qu'autre chose. Cette impression de toujours potentiellement louper un détail important, de faire du sur-place dans l'enquête alors que le temps défile, empêche de vraiment rentrer dans le bain. TLE n'est pas le seul jeu d'aventure à tenter un gameplay basé sur le temps qui avance. Mais j'ai trouvé qu'ici, cela avait plus d'inconvénients que d'intérêts, en tout cas pour moi... J'ai ainsi été beaucoup plus à l'aise avec les méthodes choisies par des jeux comme Croisière pour un Cadavre (dont le temps se met magiquement en pause tant qu'on ne fait rien d'utile), ou The Invisible Hours (dont le fait de passer à côté d'événements importants parce qu'on est ailleurs EST la clef narrative du soft).

Ensuite, il y a le côté huis-clos propre à l'environnement dans lequel se déroule toute l'histoire. Aussi bien reproduit et détaillé soit-il, un train reste un train, ce n'est pas un lieu très dépaysant, surtout qu'il ne peut pas beaucoup se renouveler au fil du jeu. En soit c'est ironique puisque TLE nous fait voyager de Paris à Constantinople. (je serais assez tenté de reprocher au jeu un effet couloir, mais la vanne serait trop facile ^^).

Image Image

Il est assez drôle de se dire que ces caractéristiques, sur lesquelles repose l'originalité de TLE, sont habituellement perçues comme des erreurs de game design dans un jeu d'aventure :
- Le temps/timing pour qu'un joueur effectue telle ou telle tâche varie selon les joueurs, et ne devrait donc pas le mener à une impasse, sinon ça revient à d'abord le faire perdre pour qu'ensuite il comprenne quoi faire (ou ne pas faire) et dans quel timing. (C'était l'un des reproches indirects de LucasFilm envers Sierra à l'époque)
- Le renouvellement des environnements visités est en soi une récompense pour le joueur. On doit donc proposer des lieux différents et distinctifs, dont l'accès se débloquera au fil de l'intrigue, mettant ainsi en avant la progression du joueur par le graphisme. (TLE le fait mais, train oblige, ça reste trop subtil).

Ceci étant, TLE reste très cohérent dans ce qu'il propose. Ce n'est pas un jeu qui changerait les habitudes juste pour se prétendre différent, genre "les jeux vidéo d'avant c'est nul, nous on va tout révolutionner en faisant du temps réel dans un lieu unique". Non, c'est vraiment un soft qui choisit une autre voie, une autre approche, et qui dans l'absolu le fait bien parce que ça a été murement réfléchi.

D'ailleurs à côté, TLE propose un scénario riche, travaillé et documenté. Presque trop en fait. Il faut rester attentif et concentré pour pleinement apprécier l'histoire et le background du jeu. Difficile en tout cas de ne pas être admiratif devant le travail abattu pour proposer un jeu si cohérent, jusque dans les personnages qui parlent chacun leur langue.

Il faut évidemment évoquer les animations en rotoscopie. Le résultat est convaincant, et l'ambiance visuelle qui en découle est fascinante au regard des techniques habituellement employées dans le jeu vidéo (2D, 3D, prises de vue réelles...) En revanche je n'ai pas trop compris l'intérêt de proposer des cinématiques "saccadées" (les mouvements sont décomposés comme une sorte de diaporama, ou de motion comics sans traveling), alors que les animations des passagers que l'on croise ingame sont ultra fluides. J'avoue qu'en démarrant le jeu la première fois, la cinématique d'intro m'a fait croire à un bug... Au final les deux approches fonctionnent bien, mais c'est étonnant de les voir cohabiter dans un seul et même jeu...

Un petit mot sur la musique, que j'ai trouvé vraiment très réussie, essentiellement basée sur des cordes. Le thème au violon est magnifique. Une OST signée Elia Cmiral, compositeur tchèque à qui l'on doit surtout des musiques de films dont les plus connus sont Stigmata et Ronin, et pas mal de films d'horreur comme la trilogie Pulse ou Le Peuple des ténèbres. On lui doit aussi la bande-son du jeu Spec-Ops The Line, elle aussi mémorable quoique d'un tout autre genre. Pour info, si vous avez TLE sur GOG, vous pouvez récupérer l'OST complète dans les téléchargements bonus.

Image Image

En résumé, j'ai sincèrement eu l'impression de jouer à un chef d'oeuvre oublié, un jeu qui a tenté de renouveler le jeu d'aventure, et surtout de le faire bien et humblement... et je me sens presque coupable de ne pas avoir su apprécier le résultat à sa juste valeur. Dans le jeu vidéo, bien que j'ai mes habitudes et préférences, je ne rechigne jamais à sortir de ma zone de confort et découvrir des trucs. Mais force est d'admettre que cette fois ça n'a pas vraiment fonctionné. J'ai passé mon temps à me dire "ce jeu semble bon, mais il n'est pas pour moi"... Je suis quand même content d'y avoir joué, ne serait-ce que pour ma "culture vidéo-ludique"

Pour finir, une petite réflexion sur l'échec commercial de The Last Express. Ce que l'article de grospix et ce topic ne précisaient pas à l'époque (faute de sources sur le sujet), c'est que les ventes catastrophiques de TLE sont loin d'être imputables à la seule domination du marché par "Kev666, 14 ans, fan de playstation, déteste les bons jeux où faut réfléchir" : Déjà, TLE a emplafonné tous les records avec un budget de plus de $5.000.000. En 1997. Son producteur avait d'ailleurs déclaré a posteriori (2008 je crois) qu'il aurait fallu que TLE fasse partie des meilleures ventes de tous les temps rien que pour rembourser ses coûts de développement ! (Mais comment peut-on se lancer dans un projet aussi ambitieux et original avec des enjeux pareils, et croire qu'on ne va pas y laisser des plumes ?)... Autre souci, le jeu n'a eu droit qu'à très peu de soutien pub/marketing de la part de l'éditeur, et est donc sorti assez discrètement... Côté distribution, il était géré par Broderbund et Gamebank, sauf que ce dernier s'est désintéressé du monde du jeu vidéo pile à cette période et a quitté le navire. La version Playstation, quasi-prête, a du coup été annulée. Pour finir, Broderbund s'est fait racheter par The Learning Company, société focalisée sur les logiciels éducatifs, qui n'a pas du tout soutenu TLE après le rachat. Résultat, techniquement, on ne pouvait déjà plus l'acheter 2 mois (deux mois !) après sa sortie. Quand on sait que le jeu d'aventure a cette particularité de se vendre moins vite que d'autres genres, étalant ses ventes sur la durée (ce truc qu'on appelle la "longue traîne").

Avec tout ce contexte, qu'un jeu aussi atypique que The Last Express se soit vendu à "seulement" 100.000 unités ne parait plus aussi incompréhensible...

[EDIT: oups, j'ai fait un peu long... Tiens pour la peine, j'intercale des images ^^]

french snake
Pixel monstrueux
Le jeu est sorti sur ipad et je me le suis télécharger pour ceux qui ont envie de tenter l expérience. Je n ai pas encore eu l'occasion de l essayer

JC
Camarade grospixelien
Lors d'une interview datant de l'année dernière avec le réalisateur Paul Verhoeven, ce dernier y faisait entre autres une déclaration un peu énigmatique : "I am working on a movie now that is... situated in 1914. Basically, Indiana Jones-ish you could say, but also Hitchcockian." Il expliquait un peu plus loin qu'il s'agissait de l'adaptation d'un jeu vidéo, en précisant "the writer of the video game has asked me to keep [the identity of the game] secret until he has a script."...

Beaucoup de gens, par élimination, en avaient déduit qu'il s'agissait de The Last Express, et la nouvelle a récemment été confirmée par Verhoeven lui-même ! J'ai hâte de voir ça, d'autant que ça offrira peut-être une seconde vie au jeu vidéo de 97, dont les ventes ont été très faibles malgré de bonnes critiques...

A noter qu'il aimerait tourner le film en 3D. Bon personnellement j'irai le voir en 2D. Mais l'idée de la 3D dans un environnement aussi spécifique qu'un train paraît plutôt pertinente... Ceci étant dit, ce ne sera pas son projet immédiat, donc le film ne sera pas pour tout de suite...

Milcham
Gros pixel
Pareil, merci beaucoup, ça faisait longtemps que je voulais y jouer, des années peut-être.

Je dois avouer être assez déstabilisé. Plutôt charmé par le concept, mais j'ai le sentiment d'être totalement dépassé et de piétiner. En somme je n'avance absolument pas mon enquête et j'ai régulièrement l'impression d'être passé à côté d'évènements importants.

J'imagine que c'est assez normal, sans doute même que ça appelle plusieurs parties. Néanmoins je vois très mal comment je vais pouvoir boucler l'histoire avant le terminus du train. A ceci se greffent quelques inquiétudes nées du sentiment qu'on ne "contrôle pas grand chose" (ça a beau être plus réaliste ainsi, on est vite agacé de ne pas pouvoir aborder les gens lorsqu'on le souhaite) et qui font qu'à un certain stade on se demande s'il ne s'agit pas de bugs. Là par exemple, je suis censé assister au concert de la cantatrice dans le wagon privé de Kronos, et il ne se déclenche absolument pas...

En revanche j'aime beaucoup le côté historique du titre, mieux mené que je ne le croyais (le souci des études en histoire, à un certain stade, c'est qu'on pinaille sur le moindre détail historique ). De la part d'un amateur (ce n'est pas péjoratif) ça dénote un travail documentaire qui a dû lui prendre un sacré moment.




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