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Index du Forum » » Hors-sujet » » Film Silent Hill
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Auteur Film Silent Hill
Simbabbad
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Posté le: 2006-04-26 23:08
Je viens de le voir aussi, j'ai adoré, c'est tout de même extraordinaire malgré quelques lacunes, très original par rapport aux films fantastiques habituels, et tout bonnement somptueux visuellement.

Ce cinéaste est curieux, ses films oscillent toujours entre chef-d'oeuvre artistique et nanard... des fois ça penche du côté chef-d'oeuvre (Crying Freeman), des fois du côté nanard (Le Pacte des Loups), mais c'est toujours sincère et intéressant.

Visuellement et point de vue sonore c'est extraordinaire, et l'histoire est excellente et globalement très bien menée... la toute fin est logique et bouleversante, la conclusion dans Slient Hill même a un côté jouissif, ce qui est cohérent avec l'évolution des deux héroïnes.

Dans ce que je sais des jeux c'est incroyablement fidèle.

Moi ça m'a énormément marqué et ému (voire bouleversé), et rappelé Dark City (c'est pour moi un très gros compliment), qui par contre souffrait du même type de défauts que Silent Hill à mon avis :

o Une volonté que tout le monde comprenne telle que ce qui était suggéré et évocateur auparavant est raconté à plat de façon un peu lourde à terme. Dans le cas de Silent Hill, la cinématique d'explication est la récompense de l'héroïne qui a gagné le jeu, c'est presque dit texto dans le film et c'est très drôle comme clin d'oeil ^_^ !

o Des personnages secondaire qui sonnent faux, avec des costumes et une mise en scène qui ne les rend pas crédibles, ils font un peu figurant et décalés. Mais ça n'est pas grave et ça marche.

La première heure (à peu près, je crois, ou un peu plus - jusqu'à ce qu'elles rentrent dans l'église) est parmis les choses les plus marquantes que j'ai vu au cinéma, avec les synthonisations de "Dark City", à peu près tout Matrix, "Requiem for a Dream", et un ou deux autres films impressionants que je n'ai pas en tête au moment où j'écris.

A voir absolument si on accroche au moins à l'ambiances de la série des jeux.

EDIT : pour ce qui est de la peur, je crois que "Silent Hill" va au-delà en fait... c'est un peu comme si on entrait dans nos cauchemars inconscients (façon "The Cell", mais avec une vraie bonne histoire riche avec une bonne psychologie des personnages autour, par contre), ça impressionne tellement qu'on est + ébloui et perturbé qu'effrayé.

Je tiens aussi à signaler que l'histoire en soi est vraiment fine et assez riche, et que encore une fois la fin est fabuleuse à mon avis. Elle m'a rappelé celle, mi-figue mi-raisin, de "Dark Water" (très gros compliment pour moi aussi).

Reste à Gans d'adapter American McGee's Alice, please, please, pleeaaaaaase. Pour la première fois, c'est le film qui se plie à la logique d'un jeu, et le résultat est encourageant.

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Rudolf-der-Erste
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Posté le: 2006-04-26 23:25
Citation :
Reste à Gans d'adapter American McGee's Alice, please, please, pleeaaaaaase.


Mais qu'est-ce que tu attends pour nous pondre un article sur ce jeu? Ce n'est pas bien de faire attendre les gens comme ça.

Sinon, j'avoue que tu m'embêtes un peu, là. Je ne vais quand même pas changer d'avis? Si? Comme d'habitude quoi.

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Simbabbad
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Posté le: 2006-04-26 23:46
Citation :

Le 2006-04-26 23:25, Rudolf-der-Erste a écrit:
Citation :
Reste à Gans d'adapter American McGee's Alice, please, please, pleeaaaaaase.


Mais qu'est-ce que tu attends pour nous pondre un article sur ce jeu? Ce n'est pas bien de faire attendre les gens comme ça.

Sinon, j'avoue que tu m'embêtes un peu, là. Je ne vais quand même pas changer d'avis? Si? Comme d'habitude quoi.

"American McGee's Alice" n'est pas un vieux jeu et a eu beaucoup de succès, il y a de multiples sites de fans qui lui sont dédiés et il ne fait pas partie d'une série, donc ça ne correspond pas tellement à Grospixels .

Sinon vraiment Silent Hill est un film important à mon avis malgré quelques défauts que l'on peut surpasser, je suis pour la vision indulgente du moment qu'il y a de bonnes choses. Par ailleurs, tout à fait d'accord avec Corentin à part les scènes avec le mari de l'héroïne, que j'aime beaucoup et qui sont réussies à mon avis, quand il se "sentent" c'est très émouvant et donne beaucoup d'impact au final.

Citation :

Le 2006-04-26 17:05, Simbabbad a écrit:
En 10mn [Ebert] aurait pu lire des choses sur le net sur "Silent Hill" pour comprendre ce qu'il a loupé et voir si ça venait de lui ou non (et donc si ce problème pouvait s'appliquer aux autres spectateurs) au lieu de nous imposer ça.

Au passage je confirme qu'il faut être un crétin fini ou n'avoir fait aucun effort pour ne pas comprendre le film, tout est expliqué littéralement à au moins un moment.

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Makura
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Posté le: 2006-04-27 08:28
(copié-collé de chez Push parce que je suis une feignasse)

J'ai bien, voire beaucoup aimé. J'allais vraiment le voir comme une adaptation d'une de mes séries phare sur grand écran avant d'aller le voir comme un film, donc il est clair que ma perception et mes attentes étaient différentes d'une attitude de spectateur de ciné lambda... Mais je n'ai pas été déçu, et les gens avec moi, connaissant plus ou moins les jeux (toujours au moins un peu), non plus.

Et maintenant j'en suis convaincu : la réaction de certains critiques à l'égard de ce film est vraiment ridicule, dans la mesure où d'un point de vue uniquement visuel, esthétique et sonore, et même si on n'accroche pas du tout à l'ambiance ou qu'on ne comprend rien à l'histoire (et faut en tenir une couche), Silent Hill mérite un gros bravo.

Il y aurait des tonnes de choses à dire, pas que du bon bien sur, et je ne me pense pas assez bon scribouilleur pour tout aborder sans que ça devienne chiant, mais étant donné qu'on est à la base sur un site de jeux vidéo ici, je ne peux que conseiller d'aller le voir, au titre de la meilleure adaptation de JV sortie à ce jour, haut la main.

Laurent
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Posté le: 2006-04-27 10:17
Citation :

Le 2006-04-26 23:46, Simbabbad a écrit:

"American McGee's Alice" n'est pas un vieux jeu et a eu beaucoup de succès, il y a de multiples sites de fans qui lui sont dédiés et il ne fait pas partie d'une série, donc ça ne correspond pas tellement à Grospixels .


Mais tu as bu Sue Ellen, c'est quoi cette définition de Grospixels ? Un article sur AMGA y aurait sa place et serait très apprécié comme tout article sur tout jeu vidéo.

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Simbabbad
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Posté le: 2006-04-27 11:23
Citation :

Le 2006-04-27 10:17, Laurent a écrit:
Citation :

Le 2006-04-26 23:46, Simbabbad a écrit:

"American McGee's Alice" n'est pas un vieux jeu et a eu beaucoup de succès, il y a de multiples sites de fans qui lui sont dédiés et il ne fait pas partie d'une série, donc ça ne correspond pas tellement à Grospixels .

Mais tu as bu Sue Ellen, c'est quoi cette définition de Grospixels ? Un article sur AMGA y aurait sa place et serait très apprécié comme tout article sur tout jeu vidéo.

Ah, bon, je vais y réfléchir alors. Il y en a déjà plein un peu partout mais c'est vrai que j'aurais des choses à dire dessus, on verra. Et puis il y a bien un dossier Silent Hill après tout...

Déjà il faut que je fasse l'article de "Tensions" que j'avais promis, surtout que celui-ci est vraiment oublié par contre.

Sinon, en attendant, le trailer présente très bien le jeu, Rudolph :

Pas testé mais ça devrait marcher.

Fin du hors sujet , même si on pourrait parler des liens entre ce jeu et le film Silent Hill...

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Rudolf-der-Erste
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Posté le: 2006-04-27 11:57
Je viens de voir la video. Ca a l'air génial comme jeu. Tu es sûr qu'il est si connu que ça? En effet, je n'en avais jamais entendu parler. Au fait, quand est-ce qu'il est sorti? Je sais que c'est hors-sujet, mais ça m'intéresse.

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Esteban
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Posté le: 2006-04-28 18:06
Jviens de voir le film. Je connaissais pas les jeux :j'ai joué au début du 1 et j'ai lu assidument le dossier.
Le résultat est pas mal : sans problème la meilleure adaptation d'un jeu en film. Après jpensais que c'était un film qui faisait peur, en fait c'est surtout un film dégueu. J'ai plus vécu ça comme un spectateur que comme quelqu'un d'impliqué dans le truc, mais c'ets pas plus mal. Gans a réussi à instaurer une bonne ambiance, que ce soit par les musiques, les sons (démentiels), les décors. Le bestiaire est vraiment bien foutu.

Après, jtrouvais qu'à la fin ça faisait un peu (totalement ?) nawak. Au final on passe un bon moment, mais c'est pas non plus le film ultime. Gans est un fan de John Carpenter, et son film fait un peu penser à un mix entre l'Antre de la folie (sans faire aussi peur) et The Thing (pour les bestioles, sans être aussi horrible).

Simbabbad
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Posté le: 2006-04-28 18:36
Citation :

Le 2006-04-28 18:06, eSceNeKCAP a écrit:
J'ai plus vécu ça comme un spectateur que comme quelqu'un d'impliqué dans le truc, mais c'ets pas plus mal. Gans a réussi à instaurer une bonne ambiance, que ce soit par les musiques, les sons (démentiels), les décors. Le bestiaire est vraiment bien foutu.

Après, jtrouvais qu'à la fin ça faisait un peu (totalement ?) nawak. Au final on passe un bon moment, mais c'est pas non plus le film ultime. Gans est un fan de John Carpenter, et son film fait un peu penser à un mix entre l'Antre de la folie (sans faire aussi peur) et The Thing (pour les bestioles, sans être aussi horrible).

C'est plus de l'horreur psychologique interne, les créature de Silent Hill sont terrifiantes parce qu'elles semblent sortir de notre (ou de celui d'un autre) insconscient. C'est littéralement un monde de cauchemar, et si on s'immerge dedans, c'est bien plus fort que ce que pourra jamais faire Carpenter - mais si ce n'est pas le cas, pas forcément, ça dépend des gens en fait.

Si on se sent impliqué les créatures sont bien plus fortes que celles de The Thing (que j'aime beaucoup aussi), car on sent qu'elles ont un sens. Un peu comme si tout d'un coup tu avais une hallucination en pleine rue et que celle-ci semble être réelle, ça peut faire bien plus peur que si tu es persuadé que c'est "juste" une anomalie ou un extra-terrestre, surtout que tu as à chercher le sens de ce que tu as vu pour ne pas devenir fou, alors que sinon c'est "juste" de la survie.

Il y a aussi le fait que The Thing techniquement et symboliquement m'évoque plutôt des spaghettis bolognaise qu'autre chose .

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Esteban
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Posté le: 2006-04-29 00:13
J'avais fait la distinction justement entre les 2 types de peur, mais justement, je trouve que le film Silent Hill manque un peu le côté implication, ce qui fait qu'on n'a pas peur, et que le design des streums ne fait pas ressortir un quelconque malaise: SPOILER le pyramid head par exemple est traité comme un monstre lambda, alors que j'ai cru comprendre que c'est une image vraiment forte du jeu FIN SPOILER

Par exmple, l'Antre de la folie de Carpenter (j'y reviens ) marche à fond dans le côté "cauchemar" : ça n'est pas d'une créature identifiée dont on doit se méfier, mais des ahllucinations créées (ou non) par l'esprit du héros (c'est mal expliqué, mais je sais que dans mon esprit ça colle avec ce que tu m'as dit )

Simbabbad
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Posté le: 2006-04-29 00:36
Citation :

Le 2006-04-29 00:13, eSceNeKCAP a écrit:
J'avais fait la distinction justement entre les 2 types de peur, mais justement, je trouve que le film Silent Hill manque un peu le côté implication, ce qui fait qu'on n'a pas peur, et que le design des streums ne fait pas ressortir un quelconque malaise: SPOILER le pyramid head par exemple est traité comme un monstre lambda, alors que j'ai cru comprendre que c'est une image vraiment forte du jeu FIN SPOILER

Justement, je voulais dire que ça dépendait des gens, pour moi ça a parfaitement marché.

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Yoshiki
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Posté le: 2006-04-29 01:05
Silent Hill, l'un de mes films les plus attendus cette année.

Silent Hill n'est pas un film d'horreur ou d'épouvante classique, plus que de faire peur, il instaure une atmosphère malsaine et dérangante, avec un univers craspec et poisseux mais à la fois tellement proche de la réalité, de nos pires cauchemars qu'il éveille en nous des révulsions primales.
L'adaptation est à haut risque, aujourd'hui encore, je m'étonne de la Silent Hill mania, les jeux ont certes une très forte personnalité mais j'ai rarement vu une telle passion et engouement pour une adaptation, même Final Fantasy n'as pas cette ampleur. En cela, je trouve le travail de Gans remarquable, avec une production supervisé par Konami, et par son profil de fan du jeu, il était "pris entre 2", avec une marge de liberté assez restreinte. Très dur donc pour livrer une oeuvre personnelle (son voyage à Silent Hill) avec le développement qui va avec. Pourtant Silent Hill le film n'est pas un pure copier/coller du jeu, et c'est en cela que je lui tire le chapeau. Le film présente une atmosphère mystérieuse, poisseuse, avec les principes d'univers parallèles (White Silent Hill/Black Silent Hill/ et Real Silent Hill, qui n'existe pas dans le jeu!!). Et malré toutes ces contraintes, l'histoire est une sorte de variation de l'histoire du 1, on passe à la trappe les rites sataniques concernant Samael pour se concentrer sur Alessa. Bon point pour alléger le scénario qui est déjà assez alambiqué dans le jeu.
J'ai beaucoup aimé l'histoire, le personnage de Sean Bean ne m'a pas dérangé, ça apporte une autre dimension à l'univers, le monde réel n'a presque jamais été évoqué, ce qui donne un certain crédit aux spectateurs (l'histoire est moins fantasmagorique, moins de nature à extrapoler pour les geeks en puissance) et donc pour le public qui ne connait pas le jeu. Je trouve ça très fort que même avec un film, on arrive à retrouver les mêmes interrogations que dans les jeux (est-ce la réalité? peut-être que Rose est morte et que tout ceci est un cauchemar? Christophe est-il dans le même espace/temps que Rose?), même si on a l'idée principale, elle n'est pas totalement défini.
La direction artistique est sublime, un petit bémol peut être pour la musique, c'est du travail de fan, on colle la musique du jeu sur les scènes, c'est très souvent génial mais sur quelques scènes, ça colle pas, on entend la musique démarer 5 secondes et puis c'est fini! Un peu rageant pour les fans, et un peu inutile pour les autres.
Les rares reproches que je ferais seraient la narration assez inégale, une première partie assez vide (ce qui n'est tant un mal, on ressent la solitude, l'interrogation, et le desespoir de l'héroine) puis une partie assez explicative jusqu'à un flashback un peu lourd. Une narration plus limpide aurait été judicieuse, alléger un peu le flashback pour insérer des indices plus concrets pendant la phase d'éxploration de Silent Hill aurait été mieux je pense. Il n'empêche que le film se conclut d'une manière sublime et onirique, on retrouve la poésie du 2ème épisode, et là, je dis banco! Voilà au moins l'idée nouvelle géniale du film, et qui apporte un gros plus par rapport au jeu, la réalité et la réalité de Silent Hill se rapproche, c'est la réalité qui devient un cauchemar.

Silent Hill, meilleur adaptation de jeu vidéo? Assurément! Il a juste un côté un peu bancal qui fait que les non-gamers grillent par moment que c'est tiré d'un jeu (la phase d'exploration, indice, objectif), mais est-ce un mal? ça me parait aussi évident que certains films sont adapté de romans ou de comics. Alors film bancal, je suis pas d'accord.

5,5/6

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gregoire01
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Posté le: 2006-04-29 19:01
Ayé je l'ai vu. Je ne vais pas dévlopper car mon avis est pratiquement le même que celui de Yoshiki.
C'est sans conteste la meilleur adaptation de jeu que l'on ai eu, mais plus que ça c'est également un bon film.

J'espére ne pas en dire trop mais effectivement la fin est typique des jeux Silent Hill.

Au fait Gans a dit qu'il ferai le 2 si le premier marchait bien au niveau fréquentation et crittique ainsi qu'une autre adaptation de jeu, et ben j'espére que ça se fera.

A un dernier truc que je tiens a dire. Personnelement "interdit au moins de 12 ans" je trouve ça limite car y a des scéne vraiment violente. (il y avait déjà ce probléme pour la passion du christ et pour Land of the dead)

Bruno
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Messages : 9454
De : ???

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Posté le: 2006-04-29 20:38
Je viens de voir le film et mister Gans a réussi ! Pour la première fois, une adaptation filmique rend hommage au jeu vidéo dont elle s'inspire et ça c'est grand. Gans est un héros. Je développerais dans quelques jours avec une critique sur le blog.

Corentin
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De : Mesnil Saint Denis (78)

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Posté le: 2006-04-30 15:26
Moi j'ai fait "ma" critique. Entre guillements parce que je me suis permis de reprendre des éléments à droite à gauche pour le journal de mon école. Voilà...

---
De plus en plus souvent, la petite Sharon rêve d'une ville abandonnée, Silent Hill. Sa mère, Rose, décidée à comprendre l'étrange mal dont souffre son enfant, décide de l'accompagner sur place. Alors qu'elles pénètrent dans cet univers lugubre, Sharon disparaît. Rose se lance à sa poursuite, mais se rend vite compte que ce lieu étrange ne ressemble à rien de normal. Noyée dans le brouillard, peuplée d'étranges créatures, hantée par des ténèbres vivantes qui dévorent littéralement tout ce qu'elles touchent, cette dimension va peu à peu livrer ses terrifiants secrets...

Silent Hill est, à la base, un jeu vidéo d’horreur. Mais pas n’importe lequel. Acclamé par la critique, récompensé par un succès commercial colossal, Silent Hill est l’un des meilleurs ambassadeurs du Jeu Vidéo en tant qu’Art. Mais lorsque l’on sait à quel point les adaptations de jeux en films ont toujours été de profonds désastres, on ne pouvait que redouter que ce Silent Hill, le film, ne repousse plus loin encore les limites de la connerie et de la nullité, plombant définitivement l’image du Jeu Vidéo pour les non-initiés. Mais fin du suspens : Silent Hill est une réussite majeure. Excellent film dans l’absolu, adaptation intelligente d’un médium réputé inadaptable, chef d‘œuvre visuel et peut-être, enfin, la reconnaissance du Jeu vidéo comme autre chose qu’un passe-temps aussi futile que dangereusement lobotomisant.

Le film narre donc l’histoire de Rose qui s’inquiète du somnambulisme de sa fille Sharon. Celle-ci n’a de cesse de répéter le nom d’une ville : Silent Hill. Voulant à tout prix guérir sa fille, Rose l’emmène dans la fameuse cité. Maudite, forcément, car ravagée il y a des dizaines d’années par un incendie cataclysmique qui couve toujours et plonge la ville dans un épais brouillard toxique. Seulement voilà : à peine arrivée, Sharon disparaît. Et lorsque Rose part à sa recherche, la ville révèle ses immondes atours.

La réalisation est signée Christophe Gans, connu pour avoir signé Le Pacte des loups. Que ceux que ça rebuterait soient prévenus : Gans a changé, en bien. Toujours aussi appliqué techniquement, mais définitivement moins frimeur et porté par un scénario intelligent car bien moins simpliste qu’en apparence, Gans signe là un film de toute beauté. On pourra même lui reprocher de plus mettre en scène ses somptueux décors que de ne mettre en scène dans ses décors. Mais au final, même ceux qui seront déçus par le rythme et l’histoire ne pourront qu’admettre l’immense beauté morbide des décors. Silent Hill est, au moins, une cinématique de luxe. Une démo technique sublime. Un film d’horreur atroce, servi dans le plus beau des écrins. Chaque plan est travaillé jusqu’à l’extrême, le cadrage est d’une précision maniaque, le travail sur la lumière est stupéfiant et le design des créatures, immondes mais pourtant tellement humaines, achève de faire de ce Silent Hill l’un des films les plus esthétiques de ces dernières années. Les premières minutes suffisent à s’en convaincre. Rose erre dans un brouillard à couper au couteau. Les bruits se font atroces, déchirants. Tout semble possible derrière ce rideau blanc. Et c’est pire encore lorsqu’il devient noir comme la nuit des temps. L'obscurité enveloppe Rose d'une noirceur infinie, les ombres torturées du moindre mobilier vacillent sous la lueur blafarde de son briquet à pétrole, les cris déchirent l'obscurité, les cadavres suppliciés s’amoncellent, le silence se fait pesant... Les lieux de notre quotidien se retrouvent transfigurés par des textures crasseuses, de subtiles aberrations, du sang séché. Les sirènes hurlent, signe d’un danger imminent. La peinture s’écaille puis vole en éclats, la rouille se propage, du sang et des organes suintent à travers les murs. Le monde s’altère, signe du passage dans un monde parallèle aussi obscur qu’étouffant. Alors place au Seigneur du Mal : la créature surmontée d’une inconcevable et gigantesque tête pyramidale approche lentement, traînant sa gigantesque épée avec un bruit strident à percer les tympans. Mais Silent Hill n’est pas un simple film de slasher, il est mille fois plus intelligent. Et même à ce niveau, il trône mille coudées au-dessus de n’importe quel concurrent. Car si le scénario est consistant, si la photo est belle, Silent Hill sait aussi se montrer terriblement gore et violent. Au moment où l’on s’y attend le moins, n’hésitant pas à sacrifier ses personnages, le film met en scène les morts les plus violentes qu’il m’ait jamais été donné de voir au cinéma. Sans concessions aucunes, le sang gicle, les corps se démembrent, se disloquent, explosent ou sont brûlés vifs en gros plan sans la moindre coupure ni hésitation de la part de la caméra, dans un maelström ignoble servi par une musique magnifique terriblement mélancolique. Les sons organiques, les basses sourdes, des borborygmes puissants et un incessant sifflement, à peine perceptible mais insidieux, permettent de faire vivre ce monde profondément dérangeant.

Il serait pourtant terriblement malhonnête d’encenser le film et de taire ces graves défauts. Il est ainsi regrettable de voir s’insinuer dans le récit des scènes rajoutées à l’emporte-pièce où le mari de Rose cherche sa femme dans la ville alors que celle-ci est perdue dans le monde parallèle. On a l’impression d’assister à un film à deux vitesses. Il faut également se résigner : Gans ne sait toujours pas diriger correctement ses acteurs. Si l’héroïne, Rose, est parfaite et si la petite fille de huit ans bluffe son monde en jouant trois personnages en même temps, les autres semblent tout faire pour plomber un récit qui méritait mieux que ça en déclamant avec force ridicule des dialogues terriblement mal écrits. Certains personnages frisent même le grotesque, couverts d’une épaisse couche de maquillage et engoncés dans leurs costumes ridicules. Mais Silent Hill tient bon et nous achemine vers son final explosif et sa fin troublante. Il aura fallu, hélas, passer par une narration consternante de linéarité, articulée autour d’indices gros comme des maisons. Certains diront que ça fait Jeu vidéo et que c’est bien normal. Et ridicule. Seulement voilà, Silent Hill, le jeu, n’était justement pas comme ça. Il était parvenu à s’affranchir d’une telle linéarité. Il est donc terriblement cruel de voir Gans trébucher et faire pire que le jeu sur ce point. Mais c’est patent : le jeu est infiniment mieux. Si Gans a su avec brio retranscrire l’univers visuel du jeu, les plusieurs niveaux de lecture proposés par l’histoire sont ici réduits à leur strict minimum dans un récit qui, s’il tient plus que la route, se retrouve grandement épuré et, pire, défloré dans un pré-final ridicule, quasi making-of pour abrutis exposant toutes les clés de la compréhension. De ce point de vue, le manque d’ambition est flagrant. Côté ambiance, Gans échoue à retransmettre le sentiment de solitude du jeu, ce désespoir total qui pousserait presque au suicide. Tout d’abord, parce qu’avec le film, on ne joue pas. C’est stupide, mais Gans, lui, fait comme si. Il joue. Pas nous. Et ça ne colle pas. Ensuite, tout simplement parce qu’il y a trop de monde dans ce film alors que le jeu était d’une vacuité humaine désarmante. Alors, certes, cela permet de conclure par un bain d’hectolitres de sang bouillonnant. Mais on n’en demandait pas tant.

En résumé, un film d’une très grande qualité malgré un bon nombre de défauts. Quoiqu’il en soit, le Jeu Vidéo tient enfin là sa revanche sur le Cinéma grâce à cette adaptation sérieuse, honnête et appliquée. Oubliez les Resident Evil et autres nanards sur pellicule, Christophe Gans envoie ad patres les Milla Jovovich qui se la jouent et ne trouvent de consistance qu’en brandissant des flingues ou à grands coup de high-kick tournoyants. Non, Silent Hill vaut mieux que cela.

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camite
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Joue à Nikke Goddess of Victory

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Posté le: 2006-04-30 19:01
J'ai fini par le voir... apparemment, il vaut mieux être aveuglément fan des jeux pour apprécier le film. Comme disait Pipomantis, l'adaptation est excellente (ça ressemble à un montage de séquences venant des trois premiers jeux mais réalisées en Full Motion Video) mais alors le film est à chier (si je puis dire).

Dès la première scène, on espère fortement que Rose va se réveiller pour faire comprendre au spectateur que "tout n'était qu'un rêve" tant c'est grotesque. On se dit qu'il s'agit d'expédier les explications pour entrer dans le vif du sujet (la ville). On attend.

Puis entre deux scènes sans intérêt avec Sean Bean, on voit donc Silent Hill, le jeu, et on guette le moment où, enfin, ça pourrait ressembler à un film. Rose trouve donc des indices grossiers (dans le genre des énigmes d'un Resident Evil) et passe d'un "niveau" à un autre. Régulièrement, elle se retrouve face à des confrontations aussi, hum, intéressantes que dans les jeux. Les différentes créatures (très bien faites cela dit), ne dépassent jamais le caméo saugrenu. On a envie de voir apparaître des boutons à l'écran pour une petite séquence de QTE lorsque Rose saute d'une poutre à l'autre avant de se balancer avec un tuyau d'aspirateur.

On pourrait aussi parler des aberrations scénaristiques (pourquoi se faire chier à prendre un plan ? c'est tellement plus facile de le mémoriser...), des répliques ridicules ("-je crois qu'ils disaient que cet endroit était hanté - je crois qu'ils disaient vrai"), de la grandiloquence malvenue lors de la confrontation finale (genre "ouais, l'amérique post-11 septembre, t'w'ois c'que j'veux dire ?") et des symboles très subtils comme les barbelés dans le vagin à la fin (quelle finesse... des fois qu'on aurait mal compris que le perso représente l'intégrisme religieux - traduction teenager ricain : "une coincée du cul").

Je ne raffolais pas beaucoup des jeux Silent Hill mais je m'attendais quand même à voir quelque chose d'intéressant. Gans a effectivement respecté le jeu, mais le scénario de son film est creux, voire bête. J'ai eu au final l'impression de voir un film d'horreur parfaitement formaté pour le marché US, comme le laisse supposer le générique de fin clipesque.

Le film nous apprend quand même une chose : après la mort, il y a... un jeu vidéo tout pourri. Ce qui donne sacrément envie de vivre, remarquez.

Blackorchid
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Posté le: 2006-04-30 20:38
Moi j'ai aimé!

Je n'ai jamais touché à un Silent Hill de ma vie et ce film a été pour moi le moyen idéal de découvrir l'univers du jeu.

Je suis un grand fan des films de Christophe Gans (même le pacte des loups...surtout le pacte des loups!) et ce film porte vraiment sa signature.
Chaque plan, chaque image, chaque décor est magnifique. L'ambiance qui se dégage du film est oppréssante, malsaine. Tout cela est renforcé par la musique, magnifique (il me faut l'OST du jeu!) et mélancolique à souhait.

Les critiques négatives que j'ai pu lire s'attaquent au scénario. Je sais pas, mais je l'ai trouvé bien ficelé.
De toute façon, ça a été pareil pour V pour Vendetta. On a l'impression de chaque spéctateur est un spécialiste de l'univers du jeu ("Gnagnagna, ça ne respecte pas...").
Les films de Gans sont des films faient par et pour des fanboys.
Croyez moi, tout ce qui compose le film a été minuscieusement choisi. Quand je pense à la différence de niveau qualitatif avec les films Resident evil...monstrueux!

Pour une fois qu'un film d'horreur/fantastique ne s'aventure pas dans le teen-movie, le nanar, le cheap...on ne peut que saluer la performance de Seigneur Gans.

Et pour finir sur les dialogues, à mon avis quand on est poursuivi par des monstres dans le noir, on ne dit pas que des choses intélligentes.

5,5/6


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Simbabbad
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Posté le: 2006-04-30 22:31
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Le 2006-04-30 19:01, camite a écrit:
J'ai fini par le voir... apparemment, il vaut mieux être aveuglément fan des jeux pour apprécier le film.

Sauf qu'énormément de gens n'ayant jamais joué au jeu adorent, donc...

Pourquoi ne pas se contenter de dire pourquoi tu n'as pas aimé plutôt que ce genre de spéculation fausse ?

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Joue à Nikke Goddess of Victory

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Posté le: 2006-04-30 23:14
Citation :

Le 2006-04-30 22:31, Simbabbad a écrit:
Sauf qu'énormément de gens n'ayant jamais joué au jeu adorent, donc...

... donc il vaut mieux mais ce n'est pas obligatoire.
Pour ce que je n'ai pas aimé, lire mon post plus haut.

Neofire
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Joue à Demon's Souls

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Posté le: 2006-05-01 01:33
Attention, ce post fleuve n'est pas très structuré et contient de surcroît de très légers spoilers qui pourraient vous gàcher la surprise.


C'est très juste ce que dit Camite sur les monstres qui se contentent de cameo, et c'est effectivement bien dommage(à part Pyramide Head, tous n'apparaissent qu'une seule fois non ?). La majorité des défauts a été abordé ici, du manque d'ambition du scénario (la scène d'explication, quelle bétise! surtout que pour le coup, le jeu fait exactement l'inverse, ne révélant son histoire au compte goutte, qu'à travers de maigres cut-scènes et des coupures de journaux) à la direction d'acteurs assez catastrophique(et franchement, Cybil aurait gagné à ne pas être un sosie d'Annie Lennox). En tant que "connaisseur"de la série, il m'est bien délicat de dire ce qu'il vaut en tant que film, même si honnêtement, je crois que je l'aurai trouvé moyen.

Le fait est que j'en suis sorti (presque) comblé. Je pense que c'est une très bonne adaptation (un petit bémol sur un final que j'aurais aimé sur un plan purement visuel aussi chaotique que celui des jeux).

Comme Corentin, j'ai aussi été décu dans un premier temps de ne pas retrouver cet éprouvant sentiment de solitude qui transpire de chacun de mes voyages à Silent Hill. Seulement, celui était évoqué par des moyens "vidéoludiques", et était difficilement transposable en l'état au format cinéma. En effet, cela tenait d'abord de l'économie de personnages (une demi-douzaine par épisode en moyenne), qui faisait de chaque rencontre, fusse-t-elle avec un illuminé - et c'était souvent le cas - un soulagement certain (et de courte durée, à Silent Hill, on aime pas la compagnie); ensuite évidemment du fait qu'on EST le héros. La première fois que j'ai joué à Silent Hill, je me foutais bien de savoir où était Cheryl. Je voulais juste trouver un moyen de sortir de ce foutu cauchemar, ce que MOI j'aurais fait pour sortir de ce foutu cauchemar (me cacher sous un lit en attendant que ca passe ? Trouver un supermarché et y finir ma vie ? me suicider ?).

C'était de toute façon difficile à retranscrire, et les scénaristes ont manifestement préféré s'atteler à raconter une histoire. C'est ici à mon avis le principal problème du film, qui fait que, fan ou profane, on aura du mal à être totalement convaincu. Le profane pardonnera difficilement les dialogues patauds, le rythme très jeu vidéo(dialogue - recherche - action). et certaines références avec lequel il n'est pas familier (certains étaient hilares à chaque apparition de streums - ah les cons, si ils savaient -), tandis que le fan(que je suis plus ou moins) regrettera justement les différences de sensation entre le jeu et le film(même si comme le disait Pipomantis, le film est par moment particulièrement pesant, et cette scène où Rose, à terre et sur le point d'être englouti par la vermine, semble se résoudre à son sort fait écho à ces moments où on sent que cette ville sera notre tombeau), et la lisibilité de l'histoire.

Sur ce point, on sent la volonté des scénaristes de ne pas exclure les non initiés. Encore une fois, l'intrigue aurait gagné à ne pas être dévoilée brusquement, mais force est de constater qu'elle est plutôt prenante. Malgré mes craintes initiales, l'idée de la secte me semble être la bonne, puisqu'elle fait la synthèse entre la génèse de la ville et sa situation actuelle. Seulement, trop soucieux de vouloir rendre une copie propre et en tout point cohérente, le script en oublie ses personnages, tous réduits à n'être que des rouages de l'histoire. Et c'est là ma plus grande déception. Silent Hill pour moi, c'est aussi(surtout ?) un jeu d'une profonde tristesse, où des personnages limite nervous-breakdown trainent leur mélancolie le long de rues désertes, comme écrasé par leur désespoir(ce que l'horripilante mise en scène statique traduit très bien du reste ). Cet aspect là, le film ne l'effleure même pas. Pourtant, avec l'histoire d'Alessa, y'avait largement de quoi faire. C'est vraiment, vraiment dommage. Du coup, j'aime à espérer que maintenant l'histoire de la ville installée, Gans s'attèlera à une suite où il pourra présenter des personnages plus consistants(parait-il qu'il aimerait se charger de Silent Hill 2). On peut réver.

De plus, j'ai trouvé que tout était trop ... "logique". Les deux Silent Hill existent, on peut même en ajouter un troisième, pourquoi pas ? Seulement, j'ai trouvé l'alternance trop mécanique. Dans le jeu(en tout cas dans le premier épisode), ce n'est pas si machinal, les deux villages se croisent, s'entremèlent et se rencontrent, alors que le film oppose un White Silent Hill paisible et propice à la recherche d'indices à un Black Silent Hill comme pur moment de panique et d'épouvante.

Dès que je me mets à faire fonctionner ma tête, les défauts de Silent Hill me sautent à la gorge, et je réalise que je n'ai pas que critiquer le film jusqu'ici . Et pourtant, je lui ai tout pardonné, parce qu'il m'a réjouit par sa fidélité et surtout son respect du matériau d'origine, et parce qu'il est au moins le fruit d'un vrai questionnement, et pas seulement d'une démarche opportuniste (les interviews de Gans que j'ai pu lire sont passionnantes). J'ai, en 3 jours, commencé et fini Silent Hill 1 et 3(croyez moi, ca m'a sauvé la vie), et j'ai réalisé que j'avais tissé des liens assez étranges( que je suis bien incapable de décrire) avec ces jeux là. C'est aussi ce que j'ai ressenti en sortant du cinéma, et ca me suffit amplement.


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