Voilà un papier de votre serviteur, paru l'année dernière sur jeuxcity (défunt site auquel nous participions, Tony et moi) et qui chie (pardon, fait caca) sur la distinction adulte-gamin trop souvent faite par certains. Bon après ça part en vrille, et il y a certains aspects du papier que, avec le recul, je voudrais enrichir ou nuancer, mais je crois que ça peut faire l'objet d'un débat, avec du sang, des cris, des morts et tout et tout. Ou pas. C'est vous qui voyez



Jeuxcity envoie valser les préjugés


I. "Univers naïf = jeu de gamins, univers sombre = jeu adulte" : analyse d'un préjugé à la con

Vous avez très certainement déjà entendu ce genre de propos : "Les jeux Nintendo, c'est pour les gosses, moi j'ai arrêté à 10 ans", "Resident Evil est un jeu mature". Ces phrases traduisent une équation communément admise : "Univers naïf = jeu de gamins, univers sombre = jeu adulte". Eh bien, il s'agit d'un des préjugés les plus cons et dévastateurs sur les jeux vidéo. Ce genre d'opinions est malheureusement monnaie courante chez beaucoup de joueurs, chez le grand public et, plus inquiétant, chez certains professionnels du jeu vidéo (vendeurs, journalistes, développeurs, etc). Or, le raisonnement qui fonde ce préjugé (mais peut-on parler de raisonnement ?) est évidemment totalement aberrant.

Penchons-nous un instant sur le septième art. N'importe quel cinéphile avisé vous le dira : il y a bien plus de cinéma dans Toy Story, Mon voisin Totoro ou Le géant de fer que dans bien des films prétendument adultes comme 8mm. Ces trois films d'animation possèdent d'extraordinaires qualités d'écriture et de mise en scène : voyez l'incroyable façon dont les différents éléments du scénario s'imbriquent et s'enchaînent dans les deux Toy Story et dans Le géant de fer ; voyez la poésie toute simple et la fabuleuse puissance visuelle des décors, personnages et situations de Mon voisin Totoro. En comparaison, un film comme 8mm, beaucoup plus sombre dans son thème (les snuff movies) et son traitement (ultra glauque et violent) est-il, pour autant, plus adulte ? Bien sûr que non. Car 8mm se vautre dans le sordide pour masquer son inanité scénaristique, et use de ficelles grossières et moralement ignobles (apologie de la loi du Talion entre autres).

La différence entre une atmosphère mature et un gameplay mature

Pourquoi ce détour par le cinéma ? Pour bien montrer que ceux qui, au nom de préjugés crétins, destinent les dessins animés aux seuls enfants ont la vue aussi courte que les anti-Nintendo qui se moquent de l'atmosphère naïve d'un Mario. Car des jeux soi-disant puérils comme Zelda : Majora's Mask mettent en oeuvre des mécanismes d'interactivité bien plus riches et complexes que d'autres jeux à l'univers plus noir. Et que dire de Mario 64 ? Avec sa trentaine d'actions possibles, ses innombrables passages secrets et astuces, ses niveaux formidablement architecturés et ses très nombreuses idées de gameplay (les carapaces vertes avec lesquelles on peut surfer, les plantes carnivores qui se réveillent si le pad analogique est pressé trop fortement, les combats contre Bowser où il faut lui saisir la queue et le faire tournoyer pour l'envoyer hors du ring...), ce chef-d'oeuvre incontesté fait montre d'un game design infiniment plus dense et ingénieux que, par exemple, le fameux Soldier of fortune, jeu douteux et poisseux (adapté de la revue yankee réac homonyme) qui cache son abyssal manque d'intérêt derrière une immoralité absolue et des effets gore (c'est un peu le 8mm du jeu vidéo si vous voulez).

Ce que beaucoup de gens ne comprennent pas, c'est qu'il y a une différence considérable entre une atmosphère mature et un gameplay mature. Les jeux Nintendo notamment, malgré leurs univers candides, affichent une plénitude, une perfection ludique que la quasi totalité des développeurs n'atteindront jamais. De même, les films de Pixar dénotent une maestria dont beaucoup de cinéastes ne peuvent que rêver.

Il n'est pas question de nier que l'atmosphère d'un jeu, le pouvoir viscéral de son graphisme, de sa musique, de ses bruitages, de son animation, de sa mise en scène, peut être une composante importante du plaisir qu'il procure. De ce point de vue, jouer devient davantage une expérience audiovisuelle, une plongée dans les profondeurs d'un univers crédible et enveloppant. Après tout, ce n'est pas nous, à Jeuxcity, qui nous en plaindrons : nous avons toujours défendu la force et la spécificité du jeu vidéo en tant que média. Cependant, au final, le gameplay est, incontestablement, ce qui fait l'essentiel de la valeur et de l'intérêt d'un jeu. Tout le reste est secondaire.


II. Pourquoi les jeux vidéo sont souvent incompris du grand public et des média

Qu'est-ce qu'un jeu ? C'est avant tout du gameplay -un ensemble de règles, de mécanismes d'interactivité, et de finesses dans la jouabilité qu'il s'agit de maîtriser en vue d'atteindre un but. Le problème, c'est que bien souvent, les qualités de gameplay d'un jeu sont loin d'être immédiatement visibles : elles sont comme enfouies sous des couches de 3D. Pour les évaluer sérieusement, de nombreuses heures de pratique peuvent être nécessaires. Il est par exemple rigoureusement impossible de saisir la profondeur inouïe d'un F-Zero X, d'un Civilisation, d'un GoldenEye ou d'un Mario World en quelques minutes.

Le problème vient de ce que beaucoup de personnes s'arrêtent à la partie émergée d'un jeu. C'est parfois le cas de certains gamers ou professionnels aveugles. Mais cela concerne surtout la presse généraliste, qui a une sérieuse propension à juger les jeux selon des critères visuels, sonores ou littéraires complètement hors de propos. Du coup, des jeux exceptionnels -mais à l'apparence, au principe et au thème pas suffisamment "nobles"- sont passés sous silence. Cette vision effroyablement superficielle et erronée des jeux vidéo conduit à porter aux nues de mauvais jeux comme Myst ou The Seventh Guest sous prétexte qu'ils présentent une esthétique artistiquement valide. Le grand public, quant à lui, préférera WipEout (charte graphique béton, décors foisonnants, musique branchouille) à F-Zero X (décors anémiques, couleurs zarbiroïdes, métal eighties instrumental), alors que le gameplay de ce dernier est parmi ce qui s'est fait de plus subtil et de plus grisant ces dernières années.

Cabale médiatique

C'est cette même incompréhension de la nature des jeux vidéo qui est à l'origine de la cabale médiatique dont ils ont toujours été victimes, notamment aux Etats-Unis après les fusillades de Littleton. Ce que beaucoup de parents voient lorsque leurs enfants jouent à un Half-Life ou à un Perfect Dark, c'est une arme qui flotte au milieu de l'écran et qui abat tout ce qui se présente devant elle. Ce qu'ils ne voient pas, c'est la sophistication du gameplay, du level design, de l'intelligence artificielle et de la mise en scène, la complexité du système de contrôle, les nombreuses stratégies qu'exigent les différentes situations et énigmes, etc. Ce qui paraît n'être qu'un passe-temps primaire pour décérébrés recèle en réalité une phénoménale complexité.

L'important dans un jeu n'est pas le but, mais le moyen

En fait, les parents, et plus généralement le grand public, ne perçoivent que le but du jeu, et non les moyens déployés pour atteindre ce but. A priori, Asteroïds ou son récent remake Spheres of Chaos sont fondés sur un principe débile : détruire des objets. Mais ce qui fait leur valeur n'est pas leur principe. Si Asteroïds et Sphere of Chaos sont sublimes, c'est parce que le comportement des objets à détruire, ainsi que celui de votre vaisseau, sont régis par des lois intéressantes (inertie, trajectoires, vitesse, agressivité ou résistance variables). De même, si les Mario et les Zelda sont entrés dans la légende, ce n'est pas parce qu'il s'agit d'y délivrer une princesse, mais parce que le parcours qui mène à ladite damoiselle est d'une richesse et d'une ingéniosité inégalées. Donc, quand une copine vous dit qu'elle aime Mario mais qu'elle sait que c'est tout con et tout niais, dites-lui qu'elle a tort, et que les apparences sont fort trompeuses. C'est un peu comme le foot : mettre un ballon dans une cage, c'est en soi très bête, mais c'est tout ce qui précède qui est (sporadiquement) beau –la stratégie, les passes, la frappe, etc.

Dévalorisation sociale

Pour toutes ces raisons et d'autres encore, les jeux vidéo continuent souvent d'être socialement dévalorisés, vus comme une perte de temps, alors que la lecture, le cinéma ou la musique sont des pratiques bien plus respectables. Pourtant, toutes les critiques qui mettent en avant le caractère improductif et futile des jeux vidéo valent aussi pour l'art. Alors pourquoi quelqu'un qui consacre l'entièreté de son temps libre à la lecture ou au visionnage de films est-il considéré comme normal, alors qu'un gamer est perçu comme un aliéné déconnecté de la réalité ?

A cela, deux explications majeures. D'abord, la plupart des gens réduisent les jeux vidéo à de simples jeux -sans intérêt, sans conséquence, sans ambition autre que le divertissement-, et ne les considèrent absolument pas comme une forme d'art capable de stimuler l'imaginaire, les sens et l'intellect. Ensuite, notre société a du virtuel une conception pour le moins étriquée et moralisatrice, dont les jeux vidéo pâtissent énormément. Jeuxcity explorera prochainement ces deux sujets dans des articles complets sur le jeu vidéo en tant qu'art et sur les rapports entre jeu vidéo et philosophie. Non non, ami lecteur, ne fuit pas devant ces grands mots : le meilleur est à venir.

Ah non je m'insurge le premier Toy Story est une daube. Sinon le reste je suis plus ou moins d'accord.

Cela n'empêche pas que certains jeux *visent* un marché adulte (i.e. mature, même si le raccourci n'est pas évident). Le problème vient plutôt d'un anglicisme du terme mature, pris ici dans son sens anglosaxon plutôt que Français ("mature audience").
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Ben c'est simple, les jeux adultes c'est ceux qui ont des poils...

ok je sors (c)
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... mais j'ai rebranché la Master System sous la télé!

(oh je sens le off-topic là) Chaz, Toy Story une daube ? Explique rapidos plize, avant que je ne te lazérise la tête, canaille de l'espace ! (et puis après on reprend le topic hein !)

Bon sérieusement...

Interdit de dire que Toy Story est une daube, pour moi il est à poser aux côtés de Citizen Kane. Tous les éléments sont là: délice visuel, scénar impec, impertinence (ah le "made in Taïwan"...). Un chef d'oeuvre!

Pierre je suis plutôt d'accord avec ton propos.Pour moi ce qui fait qu'un jeu est considéré, ou non, comme "adulte", c'est le graphisme. Un aspect dessin animé, avec des persos mignons (qu'il est mimi le Yoshi!), et hop l'étiquette "pour tous publics".
Pourtant un jeu ce n'est que du gameplay et du level design! L'univers créé autour, le sujet du jeu, et donc ce qui fait qu'on pourrait le qualifier d'adulte ou de gamin, ce n'est que du superficiel.
Pour l'instant les jeux n'ont pas la capacité d'avoir un univers avec évolution du scénario sur de très multiples aspects. Même Shenmue, le jeu "adulte" par excellence, est au final aussi scripté (plus?) que Mario 64. Tout ça pour dire que les univers des jeux sont tout de mêmes superficiels, permettant des fois de livrer des messages (Rez, les Panzer Dragoon, Shenmue(s)...).
Les univers sont donc là pour correspondre à une envie du joueur, ou créer cette envie. Après, savoir si un jeu est gamin ou pas... Pour moi c'est important de garder l'esprit de l'enfance: s'éclater avec ce que l'on a tant que c'est bon. Comme The House of the Dead et Toy Commander par exemple.
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Je pense aussi que les gens ont tendance à confondre la nature d'une ambiance (sombre, naïve, etc) avec la qualité de cette ambiance (cohérence, richesse, mécanique interne de l'univers créé). Quand j'entends dire parfois que Mario a une ambiance pourrie et Resident Evil une ambiance géniale, je me dis que c'est absolument absurde. Mario ou Zelda ont une ambiance plutôt naïve, mais exceptionnellement dense, bien pensée et bien exécutée à tous égards -graphisme, animation, bruitages, musique, systèmes d'interaction... C'est tout de même fou, par exemple, tout ce qu'on peut faire dans un Yoshi's Island, dans un Majora's Mask ou dans un F-Zero X quand on les compare à leurs concurrents respectifs. Ca tourne au topic pro-Nintendo mais je ne crois pas rencontrer beaucoup d'opposants ici à cet éditeur
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POURQUOI FAITES-VOUS DES JEUX VIDÉO ? De Shigeru Miyamoto à Muriel Tramis, de Warren Spector à Anna Anthropy, 111 créateurs du monde entier répondent

Sinon je ne pense pas que tous les univers de jeux soient "superficiels", qu'ils soient de simples coquilles interchangeables et statiques enrobant le gameplay (grand débat sur l'opposition graphisme-gameplay, résolu vite fait en disant que les deux sont superposés et enracinés l'un dans l'autre. Non, je développerai pas ). Ex de jeux où ce que fait le joueur est "écouté" par les développeurs : Deus Ex (certainement le jeu le plus proche du St Graal de certains développeurs fous, la narration interactive), Morrowind (raté mais couillu, mais raté), Planescape Torment (jamais joué mais grosse réputation pour son système de dialogues interactif), et certainement des caisses de RPG PC. Bon tout ça est confus mais c'est normal, on mélange plein de trucs n'importe comment alors ça ressemble à de la ratatouille

Ben moi d'hab je suis plutôt pro-Sega et connais peu l'univers Nintendo...
Mais on peut transposer... Qui peut dire si les Sonic et leur ambiance, dès le 1er épisode, proche du cyber-punk sont gamins ou adultes? La richesse de Nights malgré sa simplicité apparente, le gameplay enfantin de Panzer Dragoon dans un univers très sombre, et j'en passe!
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... mais j'ai rebranché la Master System sous la télé!

Bah débattre quoi ? Toy Story 2 ok c'est un très bon film, mais Toy Story c'est un scénar franchement minable, sur le même thème on peut faire et on trouve beaucoup mieux (Pinocchio par exemple, tiens), le film est tout juste sauvé par deux trois belles trouvailles. Attention j'aime bien Pixar, mais Toy Story c'est une daube.

Sinon au Japon c'est beaucoup plus simple : c'est le niveau de language qui permet de savoir si tel jeu vise les gosses ou les adultes. Par exemple Chaos Seed avec ses graphismes à la Pokémon est illisible pour un moins de 15 ans.
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Et *tousse* tous les jeux Nintendo sont lisibles par les plus de 6 ans :þ
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Ou pourquoi mon père supporte difficilement soul calibur 2 auquel je m'adonne juste avant de passer à table.

Ce n'est pourtant qu'en apparence un jeu de baston mais alors je suis pas du tout fan de ce genre de titre à l'accoutummé mais celui-là (enfin cette série) je lui lui trouve un plus...

Sinon, puisque qu'on parle de Deus Ex dans ce topic, je vous dis pas comment le 2e va être révolutionnaire, le premier n'était qu"une pré-version bêta à coté.
Pour les infos (en provenance du forum d'hardware.fr mais les sources viennent de Joystick à ce que dit le gars):

Posté le 06-09-2002 16:47:41

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Deus Ex 2: Invisible War(DX2 pour les intimes)

Développeur: Ion Storm (DX1, Anachronox...)

L'histoire
Une vingtaine d'années apres les faits du premier volet, la terre commence seulement a se relever d'une catastrophique crise mondiale

Dans cette période chaotique de reconstruction, divers partis politiques et religions aperçoivent une opportunité de créer un gouvernement mondial leur correspondant, comprenant que chacunes des actions d'aujourd'hui peuvent déterminer la forme de la société humaine pour les décennies - voire les siècles - à venir.


Les features


-Up Héros: Alex Denton, "essai de clone" de JC Denton (possibilité de choisir un alter ego féminin). (Pour la ptite histoire, JC signifiait Jesus Christ, puisque ion storm voulait au départ préciser que JC avait été créé a partir de l'adn du christ prélevé sur le saint suaire)
-Action-Aventure à la première personne dynamique et novatrice apportant un niveau de réalisme jamais vu auparavant.
-Up De nouvelles Bio-modifications: vision a travers des murs, sauts de 40 pieds de haut, possibilité de se rendre invisible aux radars, de controler des robots...
- Petit changement par rapport à DX, on ne peut maintenant plus les améliorer mais elles sont maintenant en plus grand nombre, environ 3 fois plus que dans le précédent volet. Il sera possible d'acheter des bio-mods au marché noir. Ceux-ci seront souvent plus évolués (par exemple effet vampirique contre simple régénération de pts de vie pour un bio-mod officiel)
-Action se situant dans des décors réels, comme Seattle, le Caire l'Allemagne, l'Antarctique...
-Gameplay furtif intelligent, les ombres et les bruits influant directement sur l'attention des enemis
-Chaque problème possède diverses façons d'être résolu: piratage (le systeme de hacking a bcp évolué); butage en série; discretion; enquête...
-Possibilité de finir le jeu sans tirer un seul coup de feu.
- La progression pendant le jeu est soutenue par une liberté d'action incomparable et un scénario non déterminé a l'avance, il ne dépend que de vous. Il n'y aura que 2 cinématiques: début et fin.
-Pendant le jeu entier, tout est sous votre controle sans interruption.
-Moteur graphique de Unreal 2(confirmé).
-Inflation par 200 du nombre de polygones
Up Moteur physique (baptisé Havoks) on ne peut plus réaliste: vibration des objets par le souffle d'une explosion,
-trajectoires en fonction d'impacts, réactions en chaîne...Tous les objets ont un poids et une masse volumique. Les corps tomberont de facon réaliste, a la UT2003 (articulés).
-Effets de lumières superbes: si une lampe de plafond bouge par exemple, son faisceau lumineux se bouge aussi de façon réaliste et influe sur les textures en "bump".
Up I.A au sommet de son art: meilleure communication entre les PNJ, mais ils remarquent aussi les détails nouvellement changés, par exemple si vous cassez une vitre, et qu'un enemi passe par la plus tard, le fait de voir la vitre cassée l'intriguera et, nec plus ultra, iront même jusqu'à demander a leur collègues s'ils sont responsables.
- système de moral! Si vous vous trouvez face a 10 mecs, que vous en butez 9, le dernier s'enfuira de peur!
-Pour les NPC neutres: chacun d'eux pourra avoir des infos sur vous, s'il en a demandé a des personnes présentes lors de vos différentes actions. Ils se souviendront aussi de leurs précédentes discutions avec vous, changeant leur comportement en fonction. Des qu'ils seront plusieurs, ils discuteront entre eux et pourront etre sources d'infos si vous écoutez leurs conversations. S'ils sont seul, ils auront une occupation ou flâneront. S'ils sont seuls, dans le noir et qu'il entendent du bruit, ils se parleront seuls pour se donner du courage.
-Aucune texture de DX n'a été réutilisée.


Oui, vous avez bien lu, scénario non déterminé à l'avance, arhg, argh.... (je me met à la place de Warren Spector)
Sinon; pour le reste et question technique, je crois qu'on a pas à s'en faire, ça sera bien complet.

Ah ça, DX2, c'est un jeu que j'attends avec impatience. Je le dis et le répète, le premier est le meilleur jeu auquel j'aie joué ces 5 dernières années, toutes plate-formes confondues. Scénar béton, univers génial, détails à foison, contenu assez subversif par moments, plein de références, ambiance de folie: du pur cyberpunk comme j'aime. Sans compter les magnifiques musiques d'Alexander Brandon, Michiel Van Den Bos et compagnie (les mêmes qui étaient responsables de la superbe bande-son d'Unreal Tournament), des trackers géniaux qui collaient parfaitement à l'ambiance du jeu (raah, le thème de Hong Kong...).
Quant au gameplay... Bah, c'est Deus Ex. Le système de jeu et de progression est en partie hérité des System Shock et des Thief (ce qui est normal vu que ces jeux ont de forts liens de parenté, à commencer par Warren Spector), et c'est aux petits oignons. La méthode 'sport' fonctionne, de même que la méthode 'fourbe' et la méthode 'hack' (mes préférées: à vaincre sans péril on triomphe quand même). Il était d'ailleurs déjà possible de terminer le jeu sans utiliser une seule arme (les mecs d'Ion Storm l'ont fait).

Autant dire que le 2, je l'attends comme le messie. J'ai vu des images, il est à tomber, et la nouvelle interface (en iris) est hyper-stylée, c'est monstrueux. Si les possibilités de gameplay sont identiques à celles de DX1, je serai content, et à ce qu'ils en disent, DX1 va paraître aussi dirigiste que Road Avenger à côté. Vous pouvez donc imaginer mon état d'esprit.

On parle beaucoup (et avec raison) de Shigeru Miyamoto, mais faudrait pas oublier Warren Spector, qui lui aussi est un très, très grand monsieur du jeu vidéo, un de ces mecs qui s'escriment à prouver que les JV ne sont pas un passe-temps décérébré pour mômes épileptiques et débiles. Bravo.


(bon, il serait temps que j'aille me coucher là, je suis sûr que j'ai écrit n'importe quoi)
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https://twitter.com/MaxNoelBass
https://www.youtube.com/c/TheTiberianSons

Oh, j'oubliais. J'aime beaucoup l'astuce d'avoir choisi un prénom unisexe (Alex) pour le héros/l'héroïne de DX2. Ou comment donner un peu plus de liberté au joueur sans avoir à ré-enregistrer trop de dialogues...
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DEUS EX 2 !!
Le premier doit être mon jeu PC préféré et je pense que je vais me racheter une xbox rien que pour ce jeu (bon un peu pour Fable aussi). Le premier Deus Ex est un jeu presque sans défaut (mis à par quelques problèmes techniques habituels sur PC). Tout possesseur de PC ou de Play 2 se doit de le finir avec les 4 fins disponibles (il suffit de sauver au bon moment pour avoir les 4) !
Le seul problème est à mon avis la trop grande puissance de certains nano-mods : j'avais invisibilité et recyclage d'énergie à fond, ca me permettait à la fin d'aller où je voulais sans me faire griller...
Désolé de ce passage HS mais le fanboy de Deus Ex a pris le dessus sur le joueur raisonnable.

Oh moi je n'oublie pas Warren Spector, j'en avais parlé dans un encadré de mon article de BeauxArts, que vous pourrez bientôt lire gratos (avec bonus !) mais faut pas le dire au magazine

Et c'est vrai que Deus Ex 2 était l'une de mes motivations anticipées pour acheter une Xbox, avec Doom III, Fable, BC, et j'en passe. Vous savez qu'il sort apparemment le 2 juin aux States sur Xbox ? J'ai vu ça sur ce site : http://www.tothegame.com/xbox.asp?sort=title&filter=d Bon après c'est pitêt portenaouak, mais ce qui est certain c'est qu'il sort cette année.
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POURQUOI FAITES-VOUS DES JEUX VIDÉO ? De Shigeru Miyamoto à Muriel Tramis, de Warren Spector à Anna Anthropy, 111 créateurs du monde entier répondent

oulàlà que C trop long à lire !!! mais j'aime bien le sujet.

pour moi, ce que le commun des mortels entend par jeu adulte, C un jeu violent, avec du sang, des gros seins, des p'tites culottes et de la violence, pour que justement, les pré-ado se sentent plus adultes.

moi ce que j'entends par jeu adulte, C un jeu ou le gameplay permet une quantité de chose énorme, ou il faut chercher, réfléchir, faire preuve de dextérité comme mario sunshine ou super monkey ball. pour moi, l'exemple parfais du jeu pour gamins, C les bio hazard, la plupart des acheteurs sont des gamins de 12 ans qui veulent se la pétéer "mario C pour les gosses" :
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animal crossing : OXO à COCORICO
pommes, pêches, cerises, noix de coco, poire, oranges
jeux NES : excitebike, donkey kong, donkey kong junior, donkey kong 3, pinbal, clu clu land, punch out

Bah voila, c'est bien ce que je disais!!!
Un chiard qui va chez Carrefour le samedi après midi avec maman-papa-lagrande soeurqui s'appelleCindyouJennifer et qui a 50€ d'étrennes à claquer pendant que les autres sont au rayon courses hebdomadaires (non, Cindy/Jennifer elle téléphone en douce à Julien-oh là là il est trop beau Julien!)... Euh je sais plus ce que je voulais dire!

Enfin bref je crois que les jeux-video sont encore loin d'être considérés en fonction de leur profondeur mais via leur aspect visuel direct.

PS: j'aime bien casser les boulets basus que je croise dans les hypers, mais ça a une tendance élitiste que je n'apprécie guère. Mais bordel faut les voir aussi, on dirait qu'ils refusent toute curiosité par pure flemme! Je suis méchant mais c'est ce que je ressens.
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... mais j'ai rebranché la Master System sous la télé!

En ce qui me concerne, je dirais que ce qui fait la différence entre le public qui réclame des jeux à l'ambiance sombre pour se conforter dans l'idée qu'il pratique un divertissement adulte et le public, disons, de Nintendo pour simplifier les choses (c'est à dire qui sait déceler la richesse du gameplay dans tout environnement graphique, qu'il soit enfantin ou non), c'est que les premiers ne sont pas des passionnés de jeu vidéo à part entière. Ils s'intéressent à ce que les jeux vidéo sont devenus depuis une dizaine d'années, mais leur culture s'arrête là.

Ce qui importe plus que tout autre chose de nos jours, c'est le contexte dans lequel on joue. Ce qui se passe à l'extérieur de l'écran est plus important que le jeu. Voilà pourquoi Miyamoto peut se défoncer à trouver des idées de gameplay nouvelles, il y en aura toujours qui diront qu'il fait des jeux pour les gamins, parce que leur approche des jeux vidéo est conditionnée par des paramètres tels que le look de la console, les amis en présence de qui ils jouent etc...

Par ailleurs il sera vu pour cette catégorie de joueur comme acceptable que l'on joue à des jeux en 2d sur GBA, parce que "la GBA c'est pratique pour jouer dans le métro, sans se prendre la tête, alors les petits jeux ça va tout à fait", mais une fois rentré à la maison, quand la GBA est retournée dans la sacoche jusqu'au lendemain matin, il leur faut des jeux adultes pour passer la soirée entre adultes autour d'une pizza. Le moment le plus remarquable de la soirée sera d'ailleurs celui où on arrêtera PES parce que le match commence sur Canal.
Je sais, je suis méprisant, mais ce genre de personne réprime un éclat de rire quand je leur dit que j'ai passé l'essentiel de l'été dernier à jouer à Sonic Adventure, préférant 100 fois l'Emerald Coast à la plage qui se trouve à 2 pas de chez moi, parce que je lui trouve un parfum de vacances inimitable qui me fait rêver.

Qu'on se le dise, le passionné de jeu vidéo qui prend plaisir à voir des choses bouger sur un écran et entrer dans la danse, celui-là même qui déplore que les salles d'arcade aient disparu (ou presque), n'aura pas besoin de lire le papier de Pierre pour être convaincu que Mario 64 est un grand jeu. Les autres étant informés de ce qu'il ya sur le marché des jeux vidéo par les linéraires des supermarchés, ils risquent par contre de passer à côté.

(vous avez vu, je me suis énervé mais j'ai pas parlé de Sony)

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Bon ça va je ne suis pas seul finalement à envoyer bouler ceux qui jouent en fonction du regard des autres, qui se complaisent dans ce que la pub leur a confortablement incité à se procurer, à utiliser, à vivre...
Est-ce que je lache le mot? Allez soyons méprisants, mauvais, méchants: il y a des beaufs partout, et encore plus que d'habitude dans les jeux vidéo. Grrrrrr!

Je crois que Laurent a résumé le fond du problème. Ce n'est pas un problème de perception, simplement d'implication. Et je le répète, je crois pas qu'on puisse mépriser ni même en vouloir à ceux pour qui le rafinement vidéo-ludique n'existe pas. Ca m'est arrivé par le passé, maintenant je trouve ça ridicule. On a tout à fait le droit de seulement "consommer" du jeu vidéo. Personnellement, je me dis juste "ils ne savent pas ce qu'ils perdent...", mais c'est tout.

Je voudrais revenir sur un autre aspect du problème. De cette réflexion semble être né un nouveau clivage : jeu enfantin = gameplay limité et simpliste / jeu adulte = gameplay riche et étudié. Sûr, il vaut mieux que celui dénoncé dans ce topic. Pour autant, je ne le trouve pas satisfaisant. En fait, il se complait dans un autre cliché : celui que des gamins ne savent pas apprécier un gameplay riche et étudié. Comment alors expliquez vous que beaucoup de nos anciens jeux préférés ont conservé leur excellent gameplay aujourd'hui ? Il faut bien que, pré-ados, nous ayons eu quelque intuition juste, non ? A la fin des années 80, Mario, Zelda, Metroid ou Kid Icarus faisaient déjà partis de nos jeux préférés, et je ne crois pas que ce soit uniquement grâce au marketing de Nintendo, il y avait beaucoup d'autres jeux dispos sur NES. Nous n'étions pas des 10-12 ans plus intelligents que les autres, mais on sentait qu'il y avait quelque chose de plus dans ces titres-là même si on était incapables, contrairement à aujourd'hui, de mettre des mots sur cette supériorité. C'est comme dans d'autres domaines, notez. En étant un minimum attentif, un gamin saura faire la différence entre un livre ou film qui le prend pour un débile et un autre proposant une vrai profondeur.

Ca doit être un héritage de l'éducation chrétienne, ça. L'enfant est par nature dans la carence, la limitation, jugé par rapport à l'adulte qu'il n'est pas. Vision complètement éronée. Plus maléable, plus fragile, oui. Moins intelligent, non...