Quel régal et surtout assez surpris de ton avis sur le jeu, que, à la lecture en diagonal de l'article je comprends.

Comme tu le dis si bien, ce DQ est le premier que j'ai fait, et forcément il a une place toute particulière dans mon coeur. Je vais lire de façon plus approfondi ton article afin d'y revenir, mais cette première lecture fut un régal.

Merci
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Ce genre de feu, il est très difficile de l’éteindre. Les tendres rameaux de l’innocence brûlent les premiers. Puis le vent se lève, et toute bonté est alors en péril

Ratatata: Nikeleos vous êtes vraiment étrange dans vos réactions

"Ce n'est cependant pas la pire des décisions de jeu, et il me faut absolument en parler tant cela m'a déplu : l'humour tombe parfois à plat et sombre même dans le vulgaire le plus complet, particulièrement concernant le personnage de Jessica, sexualisée et objectivée en diable. Dragon Quest, et Akira Toriyama en particulier, a toujours aimé faire des blagues et des références croquignoles (à commencer par le « Puff-Puff », présent dans tous les jeux et qui est une sorte de massage coquin... quoique cet épisode nous montre la vérité de la chose !) et loin d'être prude, je ne suis pas contre cette légèreté. En revanche, ici, je la trouve particulièrement déplacée. Jessica a une tenue, quand on la recrute, qui descend jusqu'aux tétons, tant et si bien qu'on se demande pourquoi l'on ne voit pas les auréoles ; le moindre de ses mouvements fait tressaillir et rebondir ses seins comme s'ils étaient gonflés à l'hélium ; beaucoup de dialogues font référence à son arrière-train ou à sa poitrine. Pire encore : elle est, comme dit plus haut, le seul personnage à voir sa tenue évoluer avec son équipement et toutes sont osées, du costume de « bunny girl » aux bas résilles.
Cela est d'autant plus perturbant que Jessica est un personnage à l'histoire assez intéressante, voulant venger son frère assassiné et portant sa première robe légère en réaction à l'austérité de sa mère bourgeoise. L'équipe de développement s'est cependant servi de ce prétexte pour transformer la seule héroïne du jeu en sex symbol, contre son gré, car il faut voir à quel point elle se rebiffe à la moindre remarque. On a alors comme l'impression d'un immense gâchis la concernant : tandis que Yangus est très drôle sans être ridicule, qu'Angelo est un bel acteur d'une lutte fratricide, que même le héros a droit à son bout d'histoire, Jessica apparaît comme le dindon de la farce et rien que son traitement empêche son histoire d'être appréciée à sa juste valeur. Alors oui, le J-RPG a toujours aimé ses plantureuses héroïnes petitement vêtues, mais c'est, de mémoire, la première fois que je vois la chose aussi vulgairement conduite et cela m'a fait soupirer de déception à chaque fois."


J'aime bien tes analyses, MTF. J'ai lu avec grande attention tes tests sur les épisodes de la saga Dragon Quest à mesure qu'ils paraissaient sur Grospixels et, si je ne suis pas d'accord avec tout (non, Dragon Quest VII n'était pas l'un des plus beaux jeux PS1 , loin de là. Ce fut même la plus grande critique qu'on lui fit à l'époque, motivant sans doute Enix à se mettre à la page techniquement pour le 8. Mais bref...), je reconnais beaucoup de passion, beaucoup d'argumentation, et de la justesse dans les conclusions. Et même si certaines expressions comme ton "partant" sorti à tous bouts de champ deviennent franchement lourdes (au moins une dizaine de fois dans ce test, à l'aise), ton style a le mérite d'être assumé et personnel.

Mais à la lecture de ce paragraphe, alors que je reste d'ordinaire dans les ombres du forum (ta dernière intervention à mon égard il y a quelques années sur le topic de Paper Mario Color Splash m'a plus que refroidi), je ne peux pas me complaire dans le mutisme.
Tout ce pamphlet ridicule et militant pour, je suppose, être dans l'air du temps où l'on entend trop souvent scander les mots "inclusivité" et "progressisme" sur fond de puritanisme américain n'a juste rien à faire là. C'est hors-sujet et extrêmement réducteur, bourré de raccourcis et de poncifs dans la manière d'interpréter les choses.
Non, une fille ne devient pas vulgaire quand on lui colle un bikini.
Non, on ne tombe pas dans le graveleux à voir une poitrine rebondir.
Non, Jessica ne devient pas le "dindon de la farce" parce qu'une remarque fuse sur son arrière-train. Je doute d'ailleurs que quiconque a fait le jeu s'en souvienne : en tout cas, je me remémore plus le personnage pour son histoire personnelle que pour son costume de Bunny Girl.
Alors lire des expressions passe-partout comme "le vulgaire le plus complet"... Pitié, stop ! Jessica ne se fait pas violer ou traiter de salope, que je sache ??

Alors que tu aies tes avis sur la question est une chose à laquelle tu as parfaitement droit. Mais dans une critique de jeu vidéo, je ne souhaite pas lire ce genre de revendications à mi-chemin entre la politique et la propagande. D'autant plus que tout joueur un peu aguerri aux RPG japonais sait bien que la légèreté de ton y est habituelle malgré des thèmes et histoires obscurs. Je citerais rapidement en exemples le HoneyBee Inn de Final Fantasy 7, le costume de chat de Monica dans Dark Chronicles et les costumes échancrés de Sharla dans Xenoblade Chronicles. Et si tu veux aborder le sujet des poitrines exagérées et rebondies, ne parlons même pas de Tifa, toujours dans Final Fantasy 7.

En conclusion, ce paragraphe entier a selon moi plus les allures d'un post de forum, et non la prétention d'une critique élaborée : qu'elle soit objective, personnelle, professionnelle ou ce qu'on veut. Tu fais grand cas d'un verre d'eau que tu transformes allégrement en inondation pour nourrir tes propres idéaux. La subjectivité de ton n'excuse pas tout.

Je te remercie, sincèrement, pour tes tests. J'ai pris généralement plaisir à les lire et certains m'ont donné envie de relancer quelques épisodes. Mais ce paragraphe a grandement terni une critique qui, jusqu'à cet instant, était d'une qualité tout à fait appréciable. Et gâché, en ce qui me concerne, le ressenti général que j'avais jusqu'alors sur le dossier.
Désolé de pourrir l'ambiance, mais il fallait que ça sorte.