J'ai commencé hier
A Pague Tale (sur Xbox One normale), me disant qu'un jeu cinématique pas trop long c'est parfait pour un pont de quatre jours.
Pour présenter la chose c'est un jeu signé des bordelais d'Asobo, édité par les parisiens de Focus et ça se passe en Aquitainr en 1348, au moment de la peste noire. On coche toutes les cases donc, d'ailleurs je suis surpris que les personnages du jeu n'aient ni béret ni baguette au moment de boire une anisette.
Je n'ai jamais joué à The Last of us mais il me semble que le jeu s'en inspire énormément. Nous incarnons Amicia, fille d'une famille de la petite aristocratie de Guyenne, qui fuit sa demeure avec son petit frère malade quand l'inquisition vient détruire sa famille. Dans leur fuite les deux héros se retrouvent vite confronté à une invasion de rats.
J'ai mis deux gifs animés derrière la barrière de divulgâchage, mais c'est juste pour le confort de lecture, vous pouvez regarder.
Pour l'instant le jeu me procure exactement ce que j'attends de lui. L'histoire est pompière comme il faut (des orphelins traqués!), le gameplay est au service de la narration (des couloirs et pas de challenge), et l aréalisation suit parfaitement (c'est bôôô!).
Mais pour l'instant je mets de côté toute ironie et toute roublardise, toutes ces cases cochées du jeu narratif cinématique AAA sont plus que cochées. C'est pour l'instant sublime. La relation entre Amicia et Hugo, petit frère malade et caché (épileptique?) et très bien traitée. Il en va de même pour tous les personnages, même très secondaires, qui bénéficient d'une écriture vraiment pensée. Les ennemis qui les pourchassent s'interrogent sur le tournant de l'inquisition qui les fait chasser des enfants, le premier boss très méchant semble en vouloir à la famille d'Amicia, mais on ne le saura pas puisqu’il sera tué avant. Tué par Amicia, qui s'en veut terriblement d'avoir tué un homme, devant son petit frère qui plus est. D'ailleurs la place de la religion est importante dans le jeu, on peut se rendre à l'autel de toute église pour s'épancher sur ses tourments.
Toute cette écriture est appuyée par un doublage que je trouve pour l'instant excellent, d'une justesse rare dans le JV, du moins en langue française. Ça me fait penser à BGE, quand Jade découvre le phare après l'attaque.
La musique est aussi sublime, laissant beaucoup de place à la viole.
Le gameplay est quant à lui secondaire vu qu'il s'efface derrière l'histoire. Amicia est équipée d'une fronde qu'elle manie très bien et qu'elle peut améliorer (craft facon
Tomb Raider récents). Elle sert surtout à faire diversion, mais elle peut être amenée à ne pas avoir d'autre choix que viser le visage.
Quand un jeu me fait regretter d'éteindre la console, et que j'attends de pouvoir la rallumer, c'est qu'il doit être pas trop mal.
À savoir que j'y joue en présence de mes deux grands (bientôt 12 ans) qui suivent ça comme un film d'aventure. Ils accrochent à fond. Mais ils n'aiment pas quand j'explore.
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... mais j'ai rebranché la Master System sous la télé!