@french snake: je t'invite à lire et à participer au topic dédié sur la saison 3 de Twin Peaks où Camite et moi essayons d'y voir plus clair (y'a du boulot)!

https://www.grospixels.com/phpBB/viewtopic.php?topic=15790&forum=8

@RainMakeR: je te le dis tout de suite, d'après ce que je connais de toi, tu vas être complètement largué (c'est pas grave, tout le monde l'est un peu, mais c'est génial).
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LArgué je pense pas, j'ai adoré les 2 1eres saisons. Y'a juste le film qui m'a paru totalement lunaire.
J'ai prevu de revoir les 2 1eres saisons avant d'attaquer la 3e, mais ma femme n'est pas fan ...
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Je te confirme que tu seras largué. Si tu as trouvé le film lunaire, sache qu'il est parfaitement rationnel et construit de façon tout à fait standard comparé à la saison 3.
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C'est ce que j'allais dire, le film est extrèmement logique et intelligible.

Et d'ailleurs c'est pour ça que j'en suis fou, l'histoire est très claire et surtout par rapport à la série sans excuse et trucage pour dévoiler la terrible réalité et en même temps énormément d'indices visuels, sonores ou dans le texte sont en retrait pour apporter à chaque vision une nouvelle relecture de l'oeuvre.

Et selon son état d'esprit du jour, le film ou l'histoire n'a pas le même impact.

Et mon dieu quelle réalisation, quelle ambiance musicale et sonore.

Le seul couak du film, c'est qu'il faut regarder jusqu'au dernier épisode de la saison 2 pour profiter de l'intégralité des clins d'oeil du film.

Je ne résiste pas à vous mettre en extrait une scène sublime du film qui donne vraiment une idée de l'atmosphère dans lequel il baigne.


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Ce genre de feu, il est très difficile de l’éteindre. Les tendres rameaux de l’innocence brûlent les premiers. Puis le vent se lève, et toute bonté est alors en péril

Ratatata: Nikeleos vous êtes vraiment étrange dans vos réactions

Et sinon il y a cet excellent vidéo clip amateur accompagnant "Careful what you wish for" de Coil:



Ce que j'admire et aime profondément chez Lynch, c'est son talent pour mêler le psychologique et le fantastique, on est dans une allégorie complètement désinhibée. D'habitude, dans un film, soit une explication est psychologique (et alors les événements "impossibles" sont des hallucinations ou des rêveries ou des illusions), soit elle est fantastique (les choses existent réellement). Chez Lynch, les deux cohabitent constamment.

Dans le livre "Lynch on Lynch", l'interviewer l'interroge à un moment sur le mélange entre le "dedans" et le "dehors" dans son œuvre: la Black Lodge et ses rideaux sont dans les bois, il "pleut" à l'intérieur lors de la mort de Leland, etc. Lynch répond alors: "vous savez, je n'ai jamais dis ça jusqu'à maintenant, mais cette histoire de dedans et de dehors, c'est pour moi ce autour de quoi tourne tout le cinéma, et même la vie".

Très curieusement, l'interviewer ne lui demande pas de préciser, mais je pense qu'il veut dire qu'il mêle le subjectif et l'objectif, qu'il transforme des peurs ou des forces abstraites intérieures aux personnage (essentiellement le héros) en êtres réels. Et c'est terrifiant. Et il est le seul à le faire comme ça.

Fire Walk with Me a été démoli à sa sortie, mais c'est un de mes films de David Lynch préférés, et un de mes films préférés tout court. Il n'y a que Lost Highway que je classerais peut-être au-dessus (et qui illustre parfaitement le même concept de dedans/dehors).
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Lost highway j'aime beaucoup mais je n'adore pas...

Je lui préfère Mulholland drive qui est pour moi le film le "plus parfait de Lynch" et de loin, mais je ne retire pas ce que j'ai écrit plus haut, FWWM est mon film préféré de Lynch.



Je suis tout à fait d'accord et c'est aussi vertigineux de voir comme la série et le film de Twin Peaks partage le même univers mais ne sont pas la même oeuvre.

Il y a une dichotomie extraordinaire entre les deux et finalement on retombe toujours sur l’obsession du "double" qui parsème son oeuvre. Avec la structure en 2 partie du film et qui marquera durablement lynch avec ses films suivants.

La série est chaleureuse et solaire malgré l'obscurité tapis dans l'ombre, le film est malsain, moite malgré des moments solaires (un baiser tendre et coupable d'un père à sa fille, les anges.

Et surtout, interprétation qui n'est que la mienne, mais (gros spoil ne surtout pas lire si vous ne voulez pas savoir car je dévoile les tenants et aboutissement du fil et de la série) dans le film tout le monde sait pour le drame que vit Laura. Par un jeu subtil de cadrages, de plans, de phrases, tout le monde sait et pas uniquement la famille, ce qui ,et là c'est vertigineux fait écho, à la scène du 2 ou 3 ieme épisode de la série Bobby qui hurle de douleurs à l'enterrement "on savait tous qu'elle avait des problèmes, tous!!!) J'irais presque plus loin et je rejoins ce que tu disais sur la part du fantastique chez Lynch, mais la loge noire n'existe pas, bob n'existe pas, juste l'histoire sordide d'un père qui viole sa fille).
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Fire je suis vraiment pas rentré dedans. J'ai pas reussi à comprendre comment il s'integre dans la serie.. prequelle ? resume ? explication ... ?

Surtout je me rappelle de scenes en boucle qui servent pas le recit... faudrait que je le revois peut etre.


Des lynch j'en ai vu un paquet ...
Lost Highway , c'est pas celui là où y'a une espece de scene lunaire sur la plage avec un cabanon ?
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La plage et un cabanon c'est Baywatch Pluie.

Oui c'est ça rain


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Arghh je crois que ca et la fin ca a été le coup de grace ...
J'ai pas eu le courage de revoir ce film. J'aime bien les films un peu tarabiscoté mais celui là ....
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Je suis d'accord avec ce que tu veux dire, mais en réalité c'est plus compliqué que ça.

Dans Fire Walk with Me, tu as quand même toute la première moitié du film qui traite du sujet du fantastique d'une façon extrêmement poussée et bien plus explicite que dans la série Twin Peaks. D'ailleurs, cette première partie préfigure parfaitement l'ambiance et une bonne part de la logique des X-files (qui débutent l'année suivante, comme par hasard), avec un détective du FBI hyper intuitif qui enquête sur des sujets paranormaux (eux-même encadrés dans un programme spécial du FBI, souvenons-nous aussi que Duchovny vient de Twin Peaks).

Tu as aussi pas mal d'éléments qui installent le fantastique et le panthéon de la Black Lodge de façon plus étoffée que dans la série. Finalement, dans la série, le fantastique est anecdotique: la Red Room est au départ un simple rêve et est très peu présente, le géant pourrait être une simple concrétisation de l'instinct de Cooper, BOB semble être une allégorie, et Windom Earle paraît au départ être simplement là pour se venger de Cooper.

Là, tous les personnages de la Loge sont plus présents et l'ambiance est plus fantastique.

Tu as néanmoins raison: Leland est évidemment conscient de ce qui se passe, et semble avoir parfaitement consciemment tué Teresa Banks (dans le montage original, elle voulait le faire chanter). Mais pourtant, tout ce bestiaire fantastique permet d'explorer le thème du film de façon bien plus pertinente que s'il n'était pas présent: Laura semble d'autant plus paumée qu'elle a ces espèces d'hallucinations, la dualité des sentiments de Leland est d'autant mieux explorée que BOB est là.

Une scène m'a beaucoup frappé, quand Leland est sur le point de se coucher, et on le voit avec une expression incroyablement perverse sur son visage, on comprend ce qu'il est impatient de faire pendant la nuit. Puis, progressivement, son visage change, et il se met à pleurer, et il va embrasser Laura pour lui souhaiter une bonne nuit et lui dire qu'il l'aime. En dehors du jeu et de la direction d'acteur absolument stellaires lors de cette scène, ce qui marque, c'est qu'elle aurait moins d'impact s'il n'y avait pas BOB.

De la même façon (comme dans Blue Velvet d'ailleurs), Laura a peur d'être "contaminée" par BOB, de devenir elle-même abusive, manipulatrice et perverse (ce qu'elle était en partie, d'où la disparition de l'ange). L'idée qu'elle ait peur de physiquement devenir BOB, d'être réellement habitée par lui, rend cette peur commune chez les victimes d'abus moins abstraite, plus viscérale, plus effrayante, plus réelle, on la comprend mieux en tant que personne extérieure que s'il n'y avait pas cet aspect fantastique palpable.

En réalité, Lynch réinvente tout bêtement le polythéisme: chez les Grecs ou les Romains, on ne disait pas "il est tombé amoureux" mais "il est victime d'Aphrodite". Ça revient au même d'un certain point de vue, mais ça décale la perception du libre arbitre: dire "il est victime d'Aphrodite", ça illustre bien mieux le fait que le gars est le jouet de forces qui le dépassent et qu'il subit.

Dans le cas de Leland, ce n'est pas totalement un salaud, c'est plus complexe: il est habité par BOB qui est "entré en lui" quand il avait douze ans parce que c'était son voisin qui lui jetait des allumettes en lui disant: "tu veux jouer avec le feu, petit"? Et après être "entré en lui", il veut entrer en Laura, qui préfère mourir... Je trouve qu'on comprend bien mieux le sujet comme ça.

Dans Blue Velvet, Dorothy Vallens dit à un moment en parlant de Frank Booth, "sa maladie est entrée en moi" pour expliquer qu'elle aime désormais faire du mal ou qu'on lui fasse du mal pendant le sexe (puisqu'elle a été forcée d'aimer ça pour survivre à ses abus). C'est la même chose, mais c'est moins fort et le spectateur le vit moins "physiquement" qu'en utilisant le fantastique.


Pourtant, quand on a la clef, c'est un film vachement carré et linéaire, Lost Highway. Un ami l'a très bien résumé: "c'est la première fois que je vois une histoire de fou où c'est le fou qui a raison". C'est exactement ça: Fred Madison est schizophrène paranoïaque, et le film part du postulat qu'il a raison. Donc quand il dit en gros: "c'est pas moi qui ait coupé ma femme en morceaux, c'est ce type qui peut être à plusieurs endroits en même temps, et en plus ma femme n'était plus vraiment ma femme", bah il a raison. Et quand il change de personnalité dans sa cellule pour échapper à la justice, il change réellement de personnalité dans le sens où son corps change aussi.

C'est ce que je disais plus haut sur l'intérieur est l'extérieur, Lynch part du principe que ce qui est dans notre tête est réel et est aussi au-dehors. Même chose dans Eraserhead ou Mullholland Drive.
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ah bon sang j'avais oublié la fin wtf....
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Mais c'est pas WTF, justement, c'est en ligne avec tout ce qui précède.

Il le dit même dans le film ouvertement: Madison n'aime pas les caméras parce que "I like to remember things my own way. How I remember them, not necessarily the way they happened" ("J'aime me souvenir des choses à ma façon. Ce que j'en retiens, pas nécessairement la façon dont elles se sont passées."). Et l'originalité, c'est que le subjectif est ici de l'objectif. Tout Lynch tourne autour de ça.
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Mmmmh... ça aurait pu faire un truc un peu nostalgique et poétique mais c'est marketé comme une célébration de la convoitise emballée dans un mytho d'adulte :|



Ne serait-ce pas plus crédible si c'était avec la PS1 ou PS2 ?
Je pose innocemment la question


edit : en fait c'est un film... j'aurai dû le mettre dans quel topic ? "action - baston" ?
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"D'accord Force Créatrice, vous vous chargez de la qualité, je prendrai soin de la quantité."

On avait pas un topic avec les jv dans les films ?

J'avais vu passer ce trailer, je sais pas quoi en penser. C'est pas un film plutot qu'une serie ?
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Américain/20

Même si l'hommage était réussi, les USA n'ont pas du tout géré cette époque comme l'Europe, chose que les jeunes Européens ne sauront jamais.
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J'ai découvert mon Oncle Charlie (2 and a half men) pendant l'un des confinements, j'étais tombé sur quelques épisodes avec Ashton Kutcher, et de fil en aiguille j'avais regardé toutes les dernières saisons avec lui, j'avais bien aimé, des capsules de 20 min, c'est plaisant et divertissant. J'avais essayé de regarder la première saison, mais vu que le pitch est souvent identique, j'ai trouvé ça redondant.

Plusieurs mois après, j'ai regardé la saison 1, et c'est quand même vachement mieux avec Charlie Sheen. Du coup je déroule, je me suis rendu compte que c'était Chuck Lorre (qui a aussi fait Big Bang Theory). J'ai du mal à expliquer pourquoi, j'aime bien Kutcher par ailleurs (surtout dans That 70's Show). Mais c'est bien écrit, court et condensé, très porté sur le cul et l'alcool. Bourré de guests (hier soir Elvis Costello, Sean Penn et Harry Dean Stanton).

Ca fait le boulot après une rude journée !

Pour étayer, le personnage de Kutcher ressemble à beaucoup de ses rôles, un beau gosse parfois un peu niais, adepte de l'autodérision, et profondément gentil. Entrepreneur brillant et philanthrope, bref une espèce de type parfait. Là où Sheen campe un mec pas bien équilibré, pas spécialement beau, obsédé et alcoolique, et bourré d'argents mais parfois à sec... nettement plus complexe, et qu'on peut trouver touchant parfois, mais insupportable souvent... Ce qui est d'avantage propice à des scènes drôles avec une écriture qui fonctionne super bien avec son frangin.

Le perso d'ashton est bizarre en fait (elevé avec un gorille).
Je sais pas si c'est parce que j'ai regardé la serie depuis le debut mais t'as l'impression qu'ils ont essayé de l'incruster au chausse pied. Il a son histoire à lui qui n'a rien à voir avec le reste de la série. D'ailleurs ALan a souvetn des épisodes rien qu'à lui pour assurer le suivi de la serie ...

Perso je suis deg, la derniere saison n'existe pas en dvd du coup je sais pas comment ca se fini

Charlie Sheen dechire dans cette serie, dommage qu'il ait son caractere ...
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Alors moi j'ai vu deux trois épisodes de cette série et je trouve cela très bof. En fait je suis très hermétique au sitcom américain, sauf exception (énorme fan de seinfeld, dream on... Canal Jimmy en fait, mon dieu que cette chaine représente mon adolescence )
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Je n'ai malheureusement pas eu le temps de rebondir sur ta réponse pour Fire walk with me (que je ne partage pas totalement ) car je suis overbooké avec toujours mes deux articles pour grospix au point mort.

Entre difficulté de recruter (coucou Carl), rupture des approvisionnement, clients pas contents car livré en retard, hausse de l'activité commercial avec plus aucun commerciaux, et en gros 4 à 6 000 km par mois je n'ai malheureusement pas beaucoup de temps.

Pourtant ça me plairait de discuter de Twin Peaks the return car il y a beaucoup à en dire, avec surtout en question centrale est ce vraiment du Twin peaks?

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