Aaah non, il est sorti le 25 Novembre ici... (via les bandes-annonces qui passent a la TV)
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The fight is everything. Always seeking the next challenge. Ceremony means nothing to him

Ah ben mince alors, encore une info reprise un peu partout sur le net qui se révèle fausse !
Merci LVD pour cette précision, c'est vraiment pratique d'avoir un envoyé spécial au japon

Bon, ben ça sort demain: j'ai hâte! Enfin, je ne pourrai pas le voir avant ce week-end.
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"Quand le sage montre la Lune, l'idiot regarde le doigt." Proverbe chinois

...et encore faut il trouver une bonne salle où il passe...
Moi je vais devoir faire 100 bornes pour le voir.

Ha ? C'est marqué avant première le 12 décembre par ici, sans doute une sortie différée par manque de bobines

Vu Paprika ce matin, j'ai adoré. Satoshi Kon est décidément un excellent réalisateur.

Ca y est, je l'ai vu il y a quelques heures: j'en suis encore tout retourné! Il y avait une unique séance à 16h10, et j'ai été obligé de courir car je suis parti tard de chez moi: j'étais essoufflé à l'arrivée. A la fin du film, plein de gens entraient dans la salle pour voir The Last Show, le dernier film de Robert Altman. J'aurais dû rester vu le prix que m'a coûté la salle (putain, sept euros, ils ont encore augmenté! ).

Bon, revenons au sujet. Je ne vais pas vous le cacher: je suis allé voir ce dessin animé avec beaucoup d'appréhension et de craintes. Il faut dire que le sujet de cette oeuvre est particulièrement casse-gueule, pouvant mener à du délire total sans queue ni tête. Quand ça a commencé, la (splendide) séquence d'introduction m'a fait un peu peur avec toutes les séquences de "films" qui défilaient devant nos yeux. Mais le pire, c'est quand j'ai vu l'effroyable défilé de réfrigérateurs, de grenouilles, de poupées, de robots, etc. La première fois que j'ai vu ça, je me suis dit: "Hou! là! là! Mais qu'est-ce que c'est que ce truc? Tu as fumé, Satoshi? Tu sais vraiment ce que tu fais? Maîtrises-tu vraiment ce film? T'as pété les plombs?". Et le pire, c'est que ce défilé revient très souvent dans ce film.

Ainsi, durant une partie du film, on est réellement troublé, comme dans les autres Satoshi Kon je dois dire. En effet, ce (j'allais dire cinéaste) type aime nous perdre dans ses délires fantasmagoriques et nous faire douter de lui. Puis, peu à peu, les choses commencent à s'éclaircir, et tout devient limpide. Ca m'avait fait ça dans Millenium Actress où au début je m'étais dit: "Mais il est fou!". C'est également le cas avec Paprika. On est complètement sceptique au début, puis on adhère totalement car Satoshi Kon a une telle maîtrise du récit que ça en est incroyable. Quand on sort de la salle, on se rend compte que c'est maîtrisé de bout en bout alors qu'on avait l'impression de nager dans le n'importe quoi pur et simple. Satoshi Kon, ce n'est pas comme Moebius qui a également ses visions fantasmagoriques, mais qui bascule rapidement dans le ni queue ni tête le plus chiant s'il ne travaille pas avec un scénariste. Maintenant je m'en veux d'avoir douté de lui.

Dans ses autre métrages animés Satoshi Kon nous avait montré qu'il était passionné par le cinéma, et c'est encore plus le cas avec Paprika. Le film entier est imbibé de culture cinématographique, principalement hollywoodienne. Quand les rêves sont visionnés à plusieurs reprises, on insiste à fond sur le montage, les arrêts sur image, les retours en arrière, les termes techniques... Satoshi Kon est un cinéphile fou, passionné. Il y a pas mal de références à des films connus comme Tarzan ou des fims d'espionnage. Il y a même du Cronenberg avec ce côté organique qui intervient parfois dans le film (les corps qui se mélangent par exemple). A un moment donné j'ai poussé un éclat quand ça bascule (volontairement) dans le nanard le plus complet, à partir de l'instant où le héros dit: "Je suis le garant de la justice" avec le final où le couple s'embrasse passionnément!
Eh oui, de l'humour, il y en a dans Paprika, ne serait-ce qu'à travers les personnes virtuels du barman et du serveur, très smart. C'est un film très décontracté, dois-je dire.

Dans Paprika, Satoshi Kon est allé au bout de son thème favori: le mélange entre réalité et illusion. Ca passe par les rêves qui se mélangent entre eux et qui envahissent peu à peu le réel. Ca passe également par Internet qui est, pour ainsi dire, une nouvelle forme de rêve et d'illusion. En y pensant, ce film est très imprégné de la culture boudhiste: le monde est une illusion en quelque sorte. Vers la fin ça devient de plus en plus démentiel et le film semble de plus en plus fragile. On a sans cesse l'impression que Satoshi Kon va perdre le contrôle du récit et de la situation, surtout quand on bascule vers une vision apocalyptique du monde (on se serait presque cru dans L'Incal). Mais, aussi incroyable que ça puisse paraître, cet équilibre miraculeux subsiste jusqu'à la fin. Vraiment je suis impressionné par une telle maîtrise!

Bref j'ai littéralement adoré du début à la fin. Je n'ai pas encore vu Perfect Blue, ni même Paranoia Agent, mais à l'heure actuelle, Paprika est mon Kon préféré puisque ce type est allé au bout de ses idées. Les héroïnes de Satoshi Kon ont toujours le beau rôle: Paprika/Chiba est un personnage très attachant et impressionnant. Son thème favori est essoré au point qu'il a vraiment intérêt à passer autre chose à l'avenir, car il est impossible de faire mieux ou de ne pas se répéter: à mon avis on ne peut que tourner en rond. On peut avoir des craintes, mais quand on revoit Tokyo Godfathers, on ne peut qu'être rassuré car on se rend qu'il est tout à fait capable de parler d'autre chose, avec le même talent. Satoshi Kon est vraiment un type extraordinaire, un des plus grands réalisateurs de dessin animés de tous les temps. C'est un véritable scandale qu'il ne soit pas plus connu que ça. J'ai vraiment hâte de voir à quoi va ressembler son nouveau virage artistique.

Je vous conseille vivement d'aller voir ce chef-d'oeuvre qu'est Paprika!

Chui deg avec leur sale manie a la con de tout mettre en vo a paris impossible de le trouver. Y'a bien une salle qui le diffuse mais c'est a perpet j'espere qu'ils le passeront a versailles...
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Entre nous, à moins d'être avec des enfants, quelle idée d'aller voir un anime en VF...

Sinon j'ai hâte de le voir ce Paprika, j'irai sûrement le voir la semaine prochaine
Merci pour cette review, Rudolf!

Rudolf a très bien parlé du film donc je n'ajouterai pas grand chose.
Mais comme lui je suis d'accord sur le fait que Kon a intérêt à paser à autre chose maintenant (et c'est ce qu'il devrait faire, d'après interviews récentes), parce que même si j'ai adoré Parpika, j'ai une la bizarre impression que TOUS les plans du film venaient d'une de ses oeuvres précédentes, en particulier Paranoïa Agent. A la limite, on peut presque voir Parpika comme un condensé de Paranoïa Agent en une heure et demi. Plus généralement, Paprika n'apporte rien de réellement nouveau mais propose une synthèse extrêmement maitrisée et captivante de l'oeuvre de Kon.

J'en sors : pour moi c'est un bon film, mais c'est aussi sans doute le moins bon de Satoshi Kon.

Effectivement, on a l'impression que Satoshi Kon a déjà raconté tout ça - mais en mieux -dans ses précédents films. La schizophrénie dans Perfect Blue, la névrose et les mondes parallèles dans Paranoïa Agent (dont le personnage du flic est l'exact copie...), le générique du début très similaire à Tokyo Godfathers... A ce point, ce n'est plus échaffauder une oeuvre, c'est un peu tourner en rond, quand même.

Pourtant, le film est techniquement très réussi, la mise en scène comme d'habitude chez Kon est parfaite et le film comporte d'excellentes séquences. Les scènes oniriques sont très imaginatives (la scène d'introduction est géniale), et la musique signée par le même compositeur que Millenium Actress et Paranoia Agent, est excellente une fois de plus.

Mais le rythme du film est un peu plombé par une sorte de nonchalance, de rengaine assez déroutante. Les scènes se répètent un peu, les rebondissements du scénario sont moins maîtrisés qu'auparavant... Bref, je ne me suis pas ennuyé, mais je n'ai pas été complètement conquis non plus.

Parce que pour de nombreux aspects que j'ai cité plus haut, le film est quand même vraiment bon - et il ne fait aucun doute que si je ne connaissais pas ses précédents films, j'aurais plus apprécié Paprika. Mais là, il faut se rendre à l'évidence que c'est un "petit" Satashi Kon, à mon grand regret, et qu'effectivement, il faut vraiment qu'il passe à autre chose (ce qu'il a d'ailleurs annoncé dans des interviews). A ce sujet, un des tous derniers plans est assez ahurissant, par ce côté "promis, la prochaine fois, je tourne la page".

Bref. Un bon film, donc. Mais malheureusement, pour moi, pas plus que ça.

Eh ben, comme quoi, les goûts et les couleurs!



Bah, euh, non, je ne suis pas de cet avis. Enfin, je vois quand même ce que tu veux dire puisque tu as dû ressentir pour Paprika, ce que j'ai ressenti pour Le Chateau Ambulant (le dernier Miyazaki), c'est-à-dire une sorte de "best of", rien de plus. Mais Kon avait précisé dans plusieurs interviews que Paprika bouclait sa "trilogie" (si on ne compte pas Paranoia Agent) et qu'il allait passer à autre chose, donc je ne vois pas en quoi il "tourne en rond" puisqu'il manifeste délibérément la volonté de "conclure". C'est clairement visible à la fin de Paprika où il se fait son autopub, une sorte de rétrospective de son oeuvre passée, signe qu'il va passer à autre chose (tu le dis toi-même d'ailleurs).
C'est cette même volonté de "conclure" qui a poussé Kon à aller au bout de son thème, à l'user jusqu'à la moëlle. Vers la fin (apocalyptique) de Paprika, il n'y a, pour ainsi dire, plus de réalité, plus d'illusion: on est arrivé "au bout". On dirait justement que Kon s'est donné un "avertissement" au cas où il aurait à nouveau envie de continuer sur sa lancée. On peut dire que c'est réussi car, après cette "démonstration" époustouflante, il n'a vraiment pas intérêt à continuer puisqu'il ne peut pas aller plus loin que "ça". Il s'est donné une ultime précaution en quelque sorte.
Bref je ne vois pas en quoi il tourne pas rond car, selon moi, il sait très bien ce qu'il fait et où il va.



Arf, la musique. Elle est assez spéciale quand même. Enfin, j'avoue qu'elle est réussie dans le genre et qu'elle colle bien à l'ambiance générale, mais je ne suis pas trop fan. Ce doit être trop japonais pour moi!
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"Quand le sage montre la Lune, l'idiot regarde le doigt." Proverbe chinois

Quatre ans plus tard, j'ai enfin regardé la série Paranoia Agent (je viens tout juste de voir le dernier épisode).
Verdict: j'ai rien compris!!!

Je ne sais pas trop quoi en penser, à part que c'est peut-être l'oeuvre la moins réussie de Satoshi Kon.

Pourtant ça commençait bien. Les quatre premiers épisodes sont géniaux et hallucinants de maîtrise. Mais après, tout part en couille. A partir de l'épisode 5 où les deux flics "entrent" dans le récit du gamin à la batte, rappelant le procédé de Millenium Actress (avec les deux journalistes), mais en moins réussi. L'épisode 6 (avec la fille au chapeau qui s'est enfui, le typhon qui s'abat sur Tokyo) est extrêmement pénible à suivre avec tous ces récits qui s'entrelacent (la vieille clocharde, la petite fille en question, l'interrogatoire de Tsukiko Sagi). L'épisode 7 est un peu mieux, mais pas très clair.

Après, on a trois autres épisodes, drôles dans leur genre (le suicide japonais, les commères, le département d'animation), mais totalement hors-sujet dans le sens où ils ne font absolument pas avancer l'intrigue.

Quant aux trois derniers épisodes, ça part complètement en couille, on n'y comprend plus rien. Ca rappelle fortement Paprika, mais en beaucoup moins maîtrisé. A la fin, la dernière prophétie nous laisse l'impression que Kon lui-même est dépassé par ses "mystères".

Sinon, c'est esthétiquement magnifique, rien à redire dessus. Mais voilà quoi: ça ne suffit pas pour faire un bon récit.

Bref, je ne sais pas. Franchement, je préfère très largement Tokyo Godfathers, Millenium Actress et Paprika (et aussi Magnetic Rose scénarisé par Kon) qui sont excentriques mais beaucoup plus maîtrisés et clairs que Paranoia Agent.

(il me reste encore à voir Perfect Blue)

Edit: Sinon, je crois que Satoshi Kon prépare quelque chose en ce moment, mais je ne sais pas quand ça va sortir.
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"Quand le sage montre la Lune, l'idiot regarde le doigt." Proverbe chinois

Bon sang 4a !!! J'ai revu, ce matin, mon coffret sur ma pile des dvd a matter en priorité et je l'ai toujours pas regardé

Va falloir que je me motive un jour. Sinon perfect blue il faut impérativement que tu le mattes. Paprika est sympa mais il part trop en freestyle et au final je l'ai trouvé moyen.

Perfect blue déchire tout Je sais pas si t'es fan de Lynch, des twin peaks tout ça, mais dans PB y'a un moment où dans le film tu prends une grosse claque dans la gueule qui sublime tout le scenar
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Et merde.

Pour la peine, il faudra que je regarde enfin Paranoia Agent et Millenium Actress. Et que je revoie Perfect Blue qui est, avec Evangelion, à l'origine de mon intérêt pour l'animation japonaise.

Edit : désolé pour le up, je n'avais pas vu que Mike avait posté la nouvelle sur le topic Grosbistrot...

Pour le coup, j'ai mater Millenium Actress, le seul que je n'avais pas vu. Et c'était très bien, très touchant.




Pareil pour moi, c'est les 2 oeuvre qui m'ont ouvert les yeux sur la richesse potentiel de la japanimation.

RIP à lui

J'avais beaucoup aimé perfect blue ( c'est toujours sympa de voir un anime japonais au cinéma)

Millenium actress je me suis endormis.

Faudra que je vois les autres

Je n'apprend cette triste nouvelle que maintenant
C'était un grand réalisateur à l'oeuvre passionnante, difficile de n'en garder qu'un vu que j'adore tous ces films et même la série Paranoïa Agent.

Les grands auteurs restent éternels.

les dernier mot qu'il avait rédigé, c'est très touchant

http://www.animeka.com/articles/lettre-de-satoshi-kon.html