Nordine, nordine...
J'avais dejà fini le jeu en import, donc pour les bonus je conseillais "juste" aux nouveaux acquéreurs du jeu de ne les regarder qu'après avoir fini le jeu.
Sinon, en ce qui me concerne, la relation avec Mono, la défunte, se développe au fil du jeu car plus je jouais, plus j'avais l'impression de faire une grosse coneire en tuant ces colosses, mais le jeu rend inéluctable ces confrontations...
Mais nous en reparlerons lorque vous aurez fini le jeu, avec cette fois ci tous les spoilers nécessaires.
Le fait de revenir au temple à la fin de chaque combat est plutot malin, car, et je ne sais plus ou je l'ai lu, ce procédé rend le paysage plus impressionnant, cela fait en sorte de toujours découvrir de nouveaux paysages alors que celui ci est assez restreint en fait.
Mais bon c'est juste bon de vous voir accrocher à ce jeu.

Au fait, il y à un petit truc qui me taquine.
J'ai l'impression que lorsque Wander porte le coup final sur un colosse il y a un petit freeze, comme Link quand il finit un monstre dans les derniers Zelda.
Pourtant, je ne souviens pas de ce petit freeze en import, y a t'il un maniaque parmi vous qui pourrait confirmer ca ?

Un peu comme ce qu'avait fait Sega en 1998 avec Azel Panzer Dragoon RPG, dans lequel on établissait une relation avec son dragon ?

J'étais pas censé deviner que tu l'avais déjà fini en import...

Sinon, je pense que pas mal d'éléments jouent beaucoup sur la remise en question du joueur face à sa mission, à savoir tuer ces colosses.
D'une part, il y a un léger doute qui provient du premier entretien avec la divinité locale puisque celle-ci, à aucun moment (du moins, là où j'en suis), n'évoque ses motivations. Certes, Wander semble prêt à tout pour ressuciter cette jeune fille, mais le joueur, lui, ne possédant pas cette source de motivation, va rapidement se questionner sur le sujet.

D'autre part, peu après avoir battu les premiers colosses, le joueur prend consciencve qu'ils font partie intégrante de leur environnement et sont semblables à des piliers essentiels, en particulier parce-qu'ils sont les formes de vie les plus visibles. On a rapidement la sensation d'avoir détruit quelque-chose de sacré (nettement mis en valeur par l'intérieur du temple central), du moins quelque-chose d'exceptionnel, un peu comme si l'on venait de fusiller le dernier des dinosaures. Et là, la culpabilité débarque.
Si l'on ajoute à ça le fait que certains colosses ne s'attaquent à Wander qu'après que celui-ci ai déclenché les hostilités, la culpabilité grandit encore et encore, à chaque nouveau colosse abattu.

Pour le temple, le fait qu'il soit au centre de la carte offre un aspect à la fois pratique et symbolique au jeu.
Pratique puisque le joueur y retourne après chaque victoire et se retrouve de fait au centre de la carte, ce qui lui permet d'explorer "à part égale", chacune des zones accessibles (bien mieux que si le temple était, par exemple, situé à l'extrême nord-est). Symbolique parce-qu'elle lui rappel constamment ce pourquoi il réalise cette quête de l'impossible, ceci transitant par le fait que le temple est régulièrement le point culminant le plus visible (chose que l'on retrouve avec la tour de Babel dans le dernier Prince of Persia).
Plus généralement, le fait d'avoir une architecture géographique centralisée confère à toute la région un équilibre qui renforce l'idée d'harmonie fragile qui s'en dégage, et qui, là encore, va toujours un peu plus enfoncer le joueur dans un sentiment de culpabilité puisqu'étant l'acteur majeur de la destruction de cette harmonie.
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"Il n'est pas de lutte plus violente et déterminée que celle d'un homme face à son envie d'aller aux toilettes" - Karate Boy

Pour certains, ca fera troll, pour d'autres, ce n'est que mon avis un rien énervé :

J'ai eu le temps d'observer le jeu à Carrouf, et je me suis demandé qui tenait la caméra lors des promenades sur la carte du monde la plus vide de l'histoire des 128bits.

Comique : on critiquait méchamment Twilight Princess pas encore sorti, et ses longues étendues vides que personne n'avait encore visité, mais dans Shadow of the Collosus, ca ne choque personne.

Pour en revenir à la caméra lors des promenades à cheval (superbe soit dit en passant), elle fait très Wind Waker : autant dans ce dernier, il était logique qu'elle ne soit pas centrée sur le bateau mais décalée en fonction de la position de la barre, autant dans Shadow j'ai beaucoup de mal à saisir. Surtout que c'est vide de chez Vide. Et le framerate était assez médiocre, sans qu'il y ait un Colosse devant moi.

Par manque singulier de temps, je n'ai rien pu faire d'autre. J'ai eu le temps de voir la carte, magnifique et détaillée au possible.

Je suis sur que ce jeu à quelque chose qui fait QUE c'est une bombe niveau ambiance et gameplay, mais certainement pas le jeu du mois, tel que l'a cité la presse.

Après ca ne reste que mon avis, qui vaux ce qu'il vaux.
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Super Putty Squad, Mega Man 11, Bubsy 4, Sonic Mania... où est mon nouveau Turrican ?

Je ne veux pas te sauter dessus pour contrer ton post, mais à mon avis, y jouer trois minutes à Carrouf, ce n'est clairement pas une bonne condition pour apprécier. Il est absolument essentielle d'y jouer calmement, dans le silence, et de laisser la sauce prendre.

Si la caméra est décentrée par rapport au personnage, il y a une excellente raison : effacer le héros devant l'immensité du paysage.

Ce calme, ce silence et ce gigantisme des décors sont autant d'éléments qui préparent l'entrée en scène des colosses et qui rendent les affrontements d'autant plus épiques.

Et non, ce jeu n'est peut-être pas le jeu du mois... Cette appelation est bien trop réductrice !

Cham' vient de résumer à la perfection ce que je voulais mettre ^^
C'est beau ce genre de jeu qui arrive (presque ^^) à mettre tous les hardcore gamers dans le même panier.
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Même si je soutiens Erhynn dans sa croisade anti-méchants-qui-critiquent-Zelda-sans-y-avoir-joué, faut quand même avouer que SotC est au moins le jeu de mois (le mien du moins, et je ne suis pas le seul), ce qui n'est pas bien difficile en ce moment. Et c'est clair que ce n'est pas un jeu qui s'apprécie à l'essai debout en magasin avec le boxon tout autour.

Coucou à tous, ça fait longtemps que je n'ai pas posté sur ce forum, bien que je sois lecteur régulier et silencieux... sans doute attendais-je de poster un message inutile, mais baste, il me faut un endroit pour me "remettre les idées dans la mille" comme dirait l'autre.

[A titre indicatif, je suis à la moitié du titre, je viens de vaincre le huitième colosse]

J'ai lu le fil en entier, et j'avoue que la question de savoir si SOTC doit oui ou non être comparé et évalué en fonctions de critères "classiques" me titille également, dans la mesure où je considère que ne pas le faire viendrait à ne pas le considérer comme un "jeu" à part entière, ou alors il faudrait le considérer comme "autre chose"... or voilà, sur quels critères ? L'absence de power-ups ? Abe n'en fourmillait pas des masses... absence absolus d'ennemis, si ce n'est les boss ? Pas mal de jeux d'aventures à la Point'n Clik proposent aucun assaillant... non, ouvertement, ce me semble être une mauvaise chose. Je vais dés lors considérer le titre comme un jeu à part entière et restituer ici, ni plus ni moins, mes impressions au cours de trois ou quatre étapes, à savoir l'introduction et la découverte de l'intrigue, la prise en main lors des premières minutes, la découverte du premier colosse, le combat face au colosse, la victoire face au colosse. Bon, qu'on m'excuse un peu ce programme un peu linéaire ou scolaire, mais je reviendrai en fin sur des projections moins stéréotypées.

[L'intrigue]

Bizarrement, une fois le jeu acheté, et après en avoir entendu beaucoup de choses, vu des screenshots -pas de vidéos par contre, si ce n'est d'un oeil incertain la démo de présentation à la Fnac- la première chose que je fis une fois l'emballage ôtée a été de lire le mode d'emploi, chose que je ne fais que très, très rarement. En effet, j'ai toujours préféré commencer à jouer, faire quelques pas puis revenir sur le mode d'emploi par la suite pour comprendre toutes les subtilités (avant SOTC, j'ai fini Mario & Luigi 2 sur DS, et j'ai lu le mode d'emploi pour voir s'il n'y avait pas un mode hard de caché car tout de même... j'ai crié à l'arnaque. Bref.). Je lis le mode d'emploi, qui se trouve être très laconique et, guère plus avancé que ça, je commence à jouer.

Première réflexion: ça ressemble à Ico. Le long pont qui mène au Temple, le hall de l'autel etc. tout ceci m'a fortement fait penser à ce jeu que j'ai terminé il y a peu et qui a su me satisfaire en terme d'ambiance justement. Viens ensuite la discussion avec le Dieu et la mission à proprement parler.

Deuxième réflexion: j'ai le sentiment d'être face à un mythe, et plus précisément à une tragédie. J'ai pensé à ça en voyant que le héros (Wanda, ou Wander... un nom japonais, un nom américain/européen ? Je trouve les deux sans pouvoir trancher) cherche en fait à détruire un ordre établi, celui de la vie et de la mort. Un thème cher à nombre d'histoires, anciennes ou pas; ceux qui ont lu et vu Full Metal Alchemist savent ce dont je veux parler. Et toujours, ma première réaction à cela est: "il a tort de faire ceci. Chercher à bousculer l'ordre établi, c'est s'attirer la colère des Dieux, il va contre la Moïra etc. Et ipso facto, je me rends compte que l'ambiguïté de l'intrigue, cette volonté affichée de commettre un acte interdit non pas par la loi humaine -comme peuvent l'être les crimes d'un GTA- mais par la loi naturelle a provoqué en moi un début de réflexion, qui vaut ce qu'il vaut, sur le bien-fondé de la quête... comme il a été dit plus haut, je pressentais faire une "connerie" en cherchant à abattre ces ennemis. Mais il le fallait pour commencer le jeu... peut-être, tout compte fait, allais-je rentrer dans quelque chose de plus "basique", un duel bien/mal typique des ludiciels. Je poursuivai et prenai enfin les commandes...


[Les premiers pas]

Bizarrement, je n'ai pas eu grand mal avec la caméra ou le contrôle du personnage; ça me faisant penser bien sûr à Ico encore, mais ça restait dans les "canons" du genre. Ce qui m'a surpris, et ce à quoi j'ai dû m'habituer, c'est le réflexe "R1" pour pouvoir m'agripper aux falaises et compagnie. En effet, je m'attendais à quelque chose d'automatique dans le geste. Un coup à prendre. Les sauts également m'ont paru un peu ridicule bref, tout ceci m'a fait comprendre qu'on pouvait faire mieux. La lumière dans le temple est fabuleuse, mais les décors qui apparaissent comme ceci, petit à petit, des textures simplettes parfois... non, vraiment pas, non. Mais ce que j'ai détesté plus que tout, c'est ce cheval. Je ne sais pas, mais j'ai un mal affreux à le contrôler et à le diriger, alors que dans OoT, cela me paraissait si simple. Je n'y arrivais pas, que je préfère encore maintenant perdre du temps à parcourir les étendues à pied plutôt qu'à monture, parce que je n'arrive pas à l'amener où je le désire. La musique se fait discrète, mais je l'aime bien.

Surtout, devant cette plaine vide, j'ai de suite pensé à Link sur son navire dans Wind Waker... c'est exactement l'impression que j'ai eu. Et à vrai dire, j'aime les jeux où on peut se poser paisiblement, sans ennemis qui nous courrent après. C'est comme ça... je n'ai jamais vraiment aimé les ennemis dans les jeux vidéos ^^ Enfin, j'arrivais devant le premier colosse.

[Le premier colosse: premiers contacts, bataille et victoire]

Une cinématique m'indique tout bonnement que je suis arrivé à bonne destination et là, j'avoue avoir le souffle coupé... si grand, si gros ! Je suis resté là, sans savoir que faire, sans savoir comment abordé ce monstre gigantesque. J'ai songé aux Titans de Skies of Arcadia, ces créatures énormes qui en imposaient, mais là, je n'étais pas dans une machine... je le regarde, de loin, et je m'aperçois qu'il réagit quand j'approche ou quand je lui tire dessus avec mon arc. Je tourne autour, je passe entre ses jambes en me rappellant de Ganon à la fin de OoT... je décide de grimper sur lui en me servant de sa jambe, je le fais tomber en terre, je l'escalade et la musique s'emballe. Je m'accroche désespéremment, il se secoue pour me faire tomber, je résiste.

Je le dis honnêtement: je crois que depuis que j'ai commencé à jouer, j'ai voulu faire quelque chose comme ça... c'est tellement épique ! Sentir la masse du Colosse, l'agripper, le poignarder sauvagement... la 3D est merveilleuse. C'est quelque chose que j'ai toujours voulu faire, en regardant les films ou en lisant les fables, grimper sur un animal mystique énorme, pouvoir rester sur lui encore et encore et voyager comme ça. Nessie dans Super Mario 64 ou l'oiseau de Sable de Super Mario Sunshine étaient déjà dans cette idée, d'autres avant que je ne connais pas ou que j'ai oublié, mais là, la taille est vraiment impressionnante... j'en veux des plus, des plus grands, des plus forts ! Je veux pouvoir rentrer par une oreille et explorer leur intérieur, c'est quelque chose qui me tient à coeur et c'est grisant, c'est si grisant. Impressionnant, formidable... énorme, tout simplement.

Je parviens à le détruire. Je tombe au sol, des esprits noirs m'envahissent... le doute sur le bien-fondé de ma quête revient: seules créatures à des lieues à la ronde, ils ne se réveillent que si je viens vers eux et encore, à distance respectable, ils ne cherchent pas à m'attaquer pour la plupart: ouvertement, ils ne sont pas belliqueux, ouvertement, je suis le méchant, pour une quête qui n'a aucun sens, car mourir est "le lot des mortels" comme dit Darmin... "le lot", "la Moïra". Je n'ai rien lu de la fin, si ce n'est qu'elle est surprenante mais déjà, je me doute de comment l'histoire se termine. Et c'est bien la première fois que je suis acteur dans une telle tragédie, c'est... particulier.

[La suite]

Je sais pourtant bien qu'après avoir fini le jeu, je n'y reviendrai pas. Je regarderai si, à l'occasion, il est une vidéo qui montre un joueur vétéran capable de le terminer plus rapidement que quiconque, mais moi-même, je ne reviendrai pas car le manque de power-ups justement, de choses à découvrir à part ces fruits et ces lézards qui sont vraiment "annexes" rendent la replay value à mes yeux assez petite, pour ne pas dire inexistant. SOTC est un jeu avec une belle atmosphère mais où le joueur ne peut décemment pas modeler son univers et son personnage à sa guise et c'est à cause de ça qu'on ne peut pas y revenir. On ne se voit pas sincèrement progresser: quand bien même les luttes sont celles de David contre seize Goliaths, on se rend compte que l'on est petite poussière, et devant chaque géant, on n'est que mortel...

Ce n'est pas comme Samus Aran qui, à la fin du jeu, traverse les zones brûlantes de Norfair une main dans le dos alors qu'il y a six heures, elle cherchait le moindre recoin pour se ressourcer.

Ce n'est pas Super Mario Bros qui, après plusieurs combats, parvient à accéder au dernier étage du château de Peach alors que la porte fermée lui faisait la nique depuis le début du titre.

Wanda/Wander peut aller partout où il veut sans mal dés le début du jeu. Même The Legend of Zelda,bien qu'il ne possédait aucun évènement scénaristique faisant évoluer son monde et qui permettait au joueur d'accéder à ce qu'il voulait dés le début du titre, sans mal, demandait à avoir recueilli les neufs morceaux de Triforce pour vaincre Ganon.

Un bon jeu, à ne pas s'y méprendre... encore que... un "jeu" ? A part, sans doute, une "autre" approche et qui, je suis d'accord avec les avis dit plus haut, va servir à imposer une "légitimité" au genre, une "noblesse"... qui sait, peut-être est-ce l'avenir ? A moins que l'avenir, ça ne soit de continuer à flinguer du streumons à chaque détour de couloir...

Edit 1: J'écoute l'OST de Medievil en ce moment, et les thèmes ont quelque chose de la musique d'ambiance de SOTC... étrange.

Edit 2: Est-ce que la langue parlée par Darmin est du japonais, ou est-ce une langue inventée ?

C'est une langue inventé, comme dans la série des Panzer Dragoon.
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"Il n'est pas de lutte plus violente et déterminée que celle d'un homme face à son envie d'aller aux toilettes" - Karate Boy

Comme dans Ico surtout...

Pour le nom du Héros, Wanda ou Wander c'est la même chose, puisque les japonais phonétisent le "er" à la fin d'un mot anglais en "a". Je m'avance peut-être, mais a priori le nom du héros vient de "wanderer", c'est à dire "errant".

Et concernant le cheval, tu es le deuxième à parler de sa maniabilité très spéciale... De mon côté j'ai galéré un peu avec au début, avant de comprendre qu'il ne faut absolument pas chercher à le contrôler en permanence Epona-style. Il se dirige assez bien tout seul, évite les murs et les fossé à moins de foncer droit dedans, et d'une manière générale il vaut lieux le laisser conduire tout seul en contrôlant uniquement la vitesse et les gros changements de direction. Je n'y connais rien mais je pense que le feeling doit être plus proche de celui d'un "vrai" cheval...

Ouaip.
Perso, j'apprécie cette "semi maniabilité" du cheval. Le fait de controler les rênes, et non pas le cheval lui même, me semble plus réaliste, même si cela peut paraitre frustrant pour certains.
Cela évite que Agro ne soit qu'un moyen de déplacement et moins un "cheval virtuel" - compagnon d'infortune.Bref qu'il se conduise comme une vulgaire bagnole.

Et pour ceux qui voudraient se prendre un peu la tête sur SOTC,un article développe des pistes intéréssantes pour essayer d'expliquer les nombreuses questions soulevées par le jeu...
http://en.wikipedia.org/wiki/Shadow_of_the_colossus

Ayé, fini. J'en suis encore tout retourné. Entre le dernier colosse et l'épilogue qui s'en suit. Fiew. Très belle fin, et l'histoire gagne beaucoup à ne pas être en partie dévoilée plus tôt (difficle, d'ailleurs).

Fini également... la fin m'a vraiment plu, tout en douceur, sans parler des petites références de ci, de là à Ico... SOTC, "préquelle" de Ico ? Cela ne m'étonnerait guère... quant à l'article sur en.wiki, il reste très bien fait; j'ai notamment bien aimé le rapprochement Dormin/Nimrod.

Edit: J'ai trouvé cette page-ci: http://bgr44.cool.ne.jp/wanda/movie/movie.html qui propose des temps des colosses en mode Time Attack. Intéressant à voir. (cliquez sur le lien jaune à gauche dans le tableau, puis sur le lien dans la nouvelle page pour télécharger l'archive contenant la vidéo du colosse. En haut se trouve le lien pour un Time Attack en hard mode.)

Argh !
C'est véritablement trop fort les techniques que ces gars utilisent pour battre ces colosses si rapidement. Putain, le feinte pour avoir le dernier boss en a peine 2 minutes... je suis un peu dégouté !
Merci pour le lien MTF !

Ayé fini!

Finalement le jeu m'a vraiment déçu.
Tout d'abord, je m'attendais à une fantastique histoire, une belle épopée; je suis tombé sur un scénario "à la nintendo" (jeune fille a sauver).
Arrivé au 13ème colosse, j'ai enfin compris que la cinématique post-colosse serait toujours la même jusqu'au 16ème...pas de dialogues, peu de voix-off...le néant.
Bon d'accord, la fin sauve l'ensemble mais il faut quand même attendre 10 heures de jeu.

Le jeu est vide. Il n'y a absolument rien à faire. A part foncer avec son cheval dans des pleines désertiques, je n'ai pas trouvé beaucoup d'activité...ah si, manger des fruits et trouver des queues de lézards.
Les "décors" se ressemblent tous. Une pleine, un pont en pierre, une pleine, des montagnes, une pleine... Ils auraient pû mettre des fleurs, de belles rivières, des biches qui broutent l'herbe, des chevaux sauvages...

Le point positif du jeu est bien-sûr la présence des colosses. Ils sont superbement réalisés par rapport au reste du jeu. J'ai été vraiment impressionné par la ps2.
Se retrouver suspendu à des dizaines de mettre du sol et lutter pour tenir est vraiment jouissif.
Le problème est qu'après avoir battu un colosse débout avec une arme, un colosse à 4 pattes, un colosse aquatique et un colosse qui vole, j'ai eu l'impression, pour les suivants, de refaire les mêmes affrontements.
La musique durant ces affrontements est, en revanche, magnifique (surtout durant l'affrontement final).

Malheureusement le plaisir de ces joutes est un peu gaché par la caméra. Celle-ci est absolument incontrôlable et ferait presque passer Mario Sunshine pour la référence en la matière.

Je m'attendait à un chef d'oeuvre, je suis tombé de haut.
Le jeu est bon (avec un pied dans le moyen-bon) mais de là à le qualifier de chef d'oeuvre plein d'emotion.

Je me demande comment nos sentiments pourrait être mis en exergue dans un jeu vide, sans musique durant les une ou deux scènes clefs et avec un héros au visage figé (modélisation digne d'une Psone).


Peut-être suis-je un monstre sans coeur, sans emotion. Pourtout Shenmue, les final fantasy m'avaient fait vibrer...
L'art moderne et moi ça a toujours fait deux.

Je compte bien acheter ce jeu un jour, mais j'attends d'abord de recevoir Ico. Avant, je n'étais pas enthousiasmé par ce jeu car l'idée d'abattre des colosses me semblait un peu légère. En plus, on n'arrêtait pas de lire des avis positifs, ce qui rendait le jeu un peu trop élitiste. Mais depuis que j'ai lu des avis négatifs, j'ai plus que jamais envie d'y jouer, je ne saurais trop expliquer pourquoi. Peut-être parce que, avec l'apparition de ces critiques négatives, le jeu m'est soudainement apparu beaucoup plus accessible, beaucoup plus humain, beaucoup moins élitiste. Oui, je sais que mon explication est un peu bizarre, mais c'est la seule qui me vienne à l'esprit. Et puis j'adore également la contemplation. La video que j'ai vue dans un magasin, l'autre jour, m'a vraiment tapé dans l'oeil. A bien y penser, je pense qu'il y a très peu de chances que ce jeu me déçoive.
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"Quand le sage montre la Lune, l'idiot regarde le doigt." Proverbe chinois

Personellement, j'ai adoré la "narration" et le scénario de Shadow of the Colossus. Tout en fait est dans le non dit. Sans spoiler, il y a visiblement la une "énorme histoire" dont on ne raconte au fond que la fin. C'est un peu comme Ico, qui aurait perdu énormément de magie si toutes les questions du joueur étaient répondus. Le mystère, l'étrange c'est ce qui fait le charme du jeu. L'histoire ? L'imagination du joueur.

Je suis d'accord avec Mickmils, tout est dans le non-dit, dans le mysterieux aussi. Beaucoup de choses dans ce jeu ne sont, et ne seront pas expliquées, ce qui fait que chacun peut se faire son opinion, son analyse.
Je comprends que cet état de fait decoivent pas mal de monde, mais j'aime ca, j'aime m'approprier un jeu, sans que l'on "m'impose" telle ou telle émotion à un moment précis du jeu. J'aime que ce jeu demande un minimum d'implication.
Le jeu semble vide, il l'est, et c'est fait pour, nous somme sans une terre désolée, sans vie ( ou pas beaucoup ).
Je trouve ce jeu bon car il donnne beaucoup avec peu, ce n'st pas un jeu qui veut tout le temps surenchérir avec des effetes de manche scénaristique, des twists vus et revus, des prouesses pyrotechiques et customisation à outrances. J'aime ce jeu car il fonctionne par soustraction, il va à l'essentiel.
Il decoit pas mal de monde, quoi de plus normal ?

(Et c'est le mec qui préfère booster ses niveaux à World of Warcraft alors que Psychonauts l'attend à peine déballé depuis trois semaines qui écrit ça... tsss... )