Ah oui, j'ai vu des vids du jeu, ça donne quand même vachement envie, les musiques sont sympas, et le gameplay bien ressemblant à Turrican.. Reste que j'ai toujours été une grosse quiche à Turrican, donc ça m'arrange pas des masses

@Kaede :
Ah oui, en effet le jeu est sorti sur la Mega Sg (comme Super Turrican Director's Cut est sorti sur la Snes NT, également d'Analogue).

@JC :
Après, le jeu n'est pas toujours injuste (enfin sauf dans le 3è et 4è monde) ; les premiers mondes regorgent de secrets et de 1-Up qui permettent de tenir le coup pour les derniers mondes (et avec les mots de passe, on peut réessayer le monde sur lequel on bloque avec toutes les vies acquises jusqu'ici, même si c'est pénible de réécrire le code à chaque fois).

Le quatrième monde est le dernier, ça explique pourquoi c'est aussi dur ^^". Avec un peu de persévérance j'arriverai bien à le finir !

Intéressant, ce compte-rendu ! C'est toujours un événement lorsqu'un jeu annulé et oublié finit par être exhumé des années plus tard. Effectivement, pour les gens qui ont bossés dessus à l'époque, ça doit faire son petit effet.

Par contre, avec l'apparente difficulté du soft, je pense que je passerai mon tour. Vu comment je suis déjà en galère sur un jeu de plates-formes comme Pandemonium, que j'ai relancé récemment, je crois que cet Ultracore n'est pas trop pour moi ^^'...

Ca, c'est de la news retro !

On voit des enregistrements du jeu qui datent d'il y a 1 an (donc avant la sortie officielle, qui n'a que qq semaines), joués sur Megadrive ou émulateur.
Le jeu n'est jamais sorti dans le commerce, n'était pas totalement fini mais avait été récupéré et dumpé en l'état, c'est ça ?
edit : ah mais ok, en fait (cf. Wikipedia) le jeu a été finalisé puis dumpé de source directe, apparemment, et fourni en bundle avec la Mega Sg (mars 2019). Je ne sais pas si le tout a été craqué pour extraire l'original, mais vu que tout cela est récent et que le jeu est en activité commerciale, c'est plus proche du piratage que de la préservation, donc sans surprise, ça n'est pas dispo/supporté dans MAME, par exemple.

C'est fou cette histoire, quand même.
Vous imaginez avoir bossé sur un jeu qui ne sort pas (sûrement un coup dur à l'époque), et 26 ans (!!) plus tard, votre bébé voit le jour ?

En souffrance sur : Ultracore.
Développé par : Digital Illusions / DICE
Edité par : Psygnosis ?
Sorti en : 1994-2020.
Disponible sur : PS4, Switch.


Entre 1994 et 95, le jeu Hardcore devait sortir sur Amiga et Megadrive, édité par Psygnosis et développé par Digital Illusions (Pinball Fantasies, Mitdown Madness), aujourd'hui connu sous le nom de DICE (Battlefield, Mirror's Edge), mais le jeu a été annulé au dernier moment alors qu'il était quasiment terminé.

25 ans plus tard, le jeu ressort finalement sous un autre nom : Ultracore !




Il s'agit d'un plateform shooter avec un point sur l'exploration dans des niveaux relativement grands. Oui, comme cette autre franchise dont je parle de temps en temps. Forcément, ça ne pouvait que m'intéresser ! Le jeu est extrêmement nerveux. A l'instar de Contra, il est conseillé de ne jamais lâcher la gâchette de tir (même si les ennemis ne reviennent jamais). A mesure que l'on progresse dans les niveaux, on débloque de nombreuses armes différentes que l'on peut améliorer deux fois.

Si votre arme principale a des munitions infinies, toutes les autres utilisent la même source de munitions. A utiliser avec précaution donc ! Bon point : l'item d'upgrade n'est jamais "gaspillé". Si vous en ramassez un tout en étant équipé d'une arme déjà améliorée au maximum (deux fois), une autre arme de votre inventaire recevra l'amélioration. Mourir ou même dépenser un continue n'annule pas les upgrades.



Contrairement à Turrican, le héros peut ici viser dans une multitude de directions et se déplacer en même temps. On peut même viser avec le stick analogique droit sur Switch et PS4 !


Chaque niveau est divisé en plusieurs sous-niveaux / zones (le quatrième monde en est d'ailleurs rempli) et contient parfois plusieurs boss. Pour arriver à la fin, il va falloir tirer sur tout ce qui bouge (et ne bouge pas) dans toutes les directions, utiliser des ascenseurs et parfois trouver des cartes d'accès et/ou utiliser un terminal pour activer certaines portes. Terminer chaque monde vous octroie un mot de passe qui conserve vos améliorations d'armes, vies et continues.



Parfois, on rencontre un PNJ, l'occasion d'une courte narration. Les illustrations sont relativement jolies et rappellent clairement l'Amiga et la Megadrive.


Attention : Ultracore n'est pas un jeu des années 90 révisé pour 2020 : tout ce qui pouvait être problématique à l'époque l'est encore aujourd'hui : aucune sauvegarde intégrée, pas d'options, level design traître, pièges à la con, et juste un système de mot de passe assez long mais qui conserve la plupart des items récupérés (notamment les améliorations d'armes).

Et je n'exagère pas : le jeu est d'une difficulté terriblement élevée. Le fait de pouvoir viser dans toutes les directions avec le stick droit rend le jeu immensément plus maniable que le prototype que l'on peut trouver sur Megadrive mais même avec ça, passé les trois premiers mondes, on atteint le désert. Et là, c'est le drame.

Entre des sauts au pixel près, des ennemis qui tirent hors champ, des plateformes qui décident soudain de vous lâcher dans le vide après une séquence de plateforme pénible qui requiert de sauter sur des ennemis qui se propulsent dans les airs, sauf qu'ils n'ont aucun pattern et que le moindre ratage entraîne une perte de vie. Le troisième monde était déjà bien perché côté difficulté, là ça devient frustrant et par moment volontairement troll. C'est vraiment dommage.



Toute ressemblance avec un jeu qui a aussi un niveau dans un désert de cailloux où on tire sur tout ce qui bouge est purement fortuite. Hélas, ce monde est terriblement difficile. Chaque zone est plutôt courte et permet, en cas de Game Over, de reprendre au début de la zone mais avec seulement trois Continues, le Game Over arrive vite.


Je n'ai pour l'instant pas terminé Ultracore parce que le quatrième monde n'arrange rien. Cependant, je vais probablement reprendre le jeu du début car comme dans Turrican 3, on voit combien de vies on a manqué dans chaque monde à l'écran de fin de niveau, on peut aussi sauter sur les ennemis pour atteindre d'autres plateformes et trouver de nombreux passages secrets soit en tirant sur les murs, soit parfois en touchant un faux mur... un peu comme Dark Souls (sauf qu'il faut se coller au mur et non le frapper).


Verdict :
A fond dans le Turrican, mais pas trop / 10.
Jouissif dans ses deux premiers mondes, nerveux, bourrin, truffé de secrets (exemple : j'ai manqué 14 vies dans le troisième monde), une bande son très bonne, des contrôles adaptés aux consoles actuelles... et... pas de sauvegarde, une difficulté très mal dosée dès le troisième monde qui s'aggrave considérablement dans le quatrième qui s'accompagne d'un level design trollesque frustrant.

Frustrant, c'est le mot. Je suis super content que le jeu soit enfin sorti après tout ce temps, mais un mini coup de polish ne lui aurait pas fait de mal.



Trois continues seulement ! Après, c'est retour à l'écran du mot de passe.