C'est francais tout ca O_O ?

Parce bon oggy connait pas, zinzins c'est sympa pour les petits. Par contre les dalton c'est nul

Jeuxvideo.com a publié un petit résumé de ce rapport sénatorial, accompagné de quelques réflexions plutôt bien vues. Certains seraient bien avisés de le lire, avant de se prononcer à tort et à travers dessus.

Ca se lit là

Aucune redistribution n'est parfaite... c'est comme ça.
Y aura du copinage parce que les jurys sont composés de gens du milieu et à moins d'intégrer un système de participation du public dans le choix des projets, ça ne bougera pas.

Ce qui me fait toujours sourire ce sont les appels à projet de privés ou d'institutions.
Il y est toujours question "d'innovation" et de "créativité" mais aucun diffuseur n'en veut vraiment. Ils ont une ligne éditoriale qu'ils veulent maîtriser parfaitement (et je comprends tout à fait) mais se gardent bien de l'annoncer clairement de peur de passer pour des gens sans fibre artistique.
C'est d'autant plus idiot qu'un auteur sait parfaitement jouer des contraintes et que lui imposer des demandes très précises feraient gagner du temps et de l'argent à tout le monde.

Une aide à la production de jeu peut aussi avoir un effet pervers dans le sens où l'on devient dépendant des subsides publiques. Les studios/éditeurs de "prestige" débloqueront plus facilement des tunes que le producteur noob qui monte sa boîte (c'est le cas dans l'anim'). Ce qui fait que l'exigence de créativité peut s'émousser là où dans un contexte hyper-concurrentiel elle peut se décourager.
En somme 'faut pas trop arroser les mêmes tout le temps ^^

Aucun système n'est donc parfait mais si un petit courant d'air financier pouvait faire surgir des auteurs qui rongent leur frein devant des lignes de codes qu'on leur impose, je ne dis pas non (parce que si a chaque fois il faut attendre un Chahi dans sa chambre ou un Raynal qui fait son jeu en hors sup'...).

Il faut se rappeler que des subventions ont été refusées à "The Artist" sous prétexte que les protagonistes étaient riches, et que Jeunet a dû faire financer "Un Long Dimanche de Fiançailles" par les Américains (pour un film se passant en France sous la première guerre mondiale).

"Iznogoud", par contre (et pourtant j'adore la BD)...

Perso ça me défrise qu'un truc comme Entre les Murs ait pu gagner une Palme d'Or à Cannes. Pas que ce soit mauvais (j'ai trouvé ça même plutôt bien), mais j'ai du mal à y voir du Cinéma. Bref.

Le système subventionné, c'est très bien pour toutes les raisons énoncées par tof, mais c'est aussi l'assurance pour un tocard de pouvoir continuer à faire ses films de tocard avec sa petite bande de copains tocards, pourvu qu'il connaisse les bonnes personnes et les bons circuits, au détriment d'autres peut-être plus talentueux qui ne rentrent pas dans les clous (voir la galère pour monter des films de genre en France, sûrement parce que c'est vulgaire).

Je ne suis pas contre un système de subventions, mais qu'on les encadre à mort, qu'elles soient distribuées sur dossier, à des mecs qui ont une vraie idée de ce qu'ils veulent faire et qui ont vraiment besoin du fric, pas à un studio qui a une vague ambition artistique et qui veut un peu plus de thune pour pouvoir engager un doubleur connu.

Oui, j'avais oublié ce détail, mais la France est un des premiers exportateurs mondiaux de dessins animés pour enfants, vraiment dans la cour des grands.
Et il n'y a pas que les séries, il y a aussi Michel Ocelot (Kirikou...), Le Tableau (Jean-François Laguionie) côté prestige et longs.

Le financement semi-public pour le cinéma français, ça marche. Il se produit un très grand nombre de films, des débutants peuvent mener leur projet à bien, et la qualité est là. Chacun peut ne pas aimer certains films, mais je rappelle par exemple qu'un film français a reçu la Palme d'or à Cannes cette année (La Vie d'Adèle chapitres 1&2 , prix décerné par le jury présidé par Steven Spielberg; la précédente en 2008, Entre les murs).
Et le film d'Abdellatif Kechiche n'aurait pu se faire nulle part ailleurs dans le monde (cf ce film et comparez-le avec Ma Vie avec Liberace de Steven Soderbergh, son côté prude et sa non-diffusion dans les cinémas américains, vu qu'il a fini à la télé sur HBO). Steven Spielberg a d'ailleurs souligné l'opportunité de ce système de financement qui permet à des productions non-formatées d'exister...
Et de s'exporter. Par ce que les films français s'exportent. On est certes loin des Etats-Unis, et je n'ai plus les chiffres en tête, mais c'est honorable dans un marché culturel mondial agonisant, à 99% uniquement commercial.
Par ailleurs les impôts français servent aussi à des coproductions internationales (ex cette année : Le Passé de l'immense Asghar Fahradi).
Bref j'ai toujours du mal à comprendre les trolls sur les films français, parce qu'on trouve de tout et une créativité assez unique dans le monde. Il faut voir Holy Motors ou d'autres selon les goûts... par exemple La Fille du 14-Juillet si l'on aime les comédies très drôles...
Pour l'anecdote, un des succès ciné de l'été, le film new-yorkais Frances Ha, rend hommage au cinéma français, avec au moins une scène 100% décalquée (et hélas ratée) d'un film de Leos Carax, justement....
Il faut comparer la représentation d'amours homosexuelles entre L'Inconnu du lac (Fr) et Ma Vie avec Liberace (US)... Noter que les séries françaises de Canal+ sont achetées et diffusées au Royaume-Uni et aux Etats-Unis.... Désolé je trolle un peu aussi, mais j'ai plus souvent l'impression de rencontrer méconnaissance et préjugés que critiques constructives.
Il y a quelques soucis dans le financement du cinéma français (quelques "gros" se goinfrent, certains films sont vraiment trop peu distribués pour avoir une seule chance de rencontrer leur public), mais globalement le système fonctionne et permet une création foisonnante.

Donc perso, soutenir des créations modestes ou originales en prenant sur les "gros", pourquoi pas. Si on peut aboutir un jour à davantage de Dishonored, Rayman Legends et à une foule de projets indé français, tant mieux.
Si une taxe ajoute 10cts aux 69,90 € que coûte un GTA ou un Call of Duty, et qu'elle permet à des petits studios de lancer leur premier jeu, pourquoi pas ? Ça marche au cinéma !
Après ça passe sans doute plus par un soutien à la création (comme au cinéma) qu'à la distribution (Steam ne fait déjà que renforcer son monopole, mais il a tout de même un concurrent européen : GOG.com). Mais à mes yeux l'exemple du cinéma montre justement que le soutien à la création fonctionne.
Et bien sûr il y a et il y a aura des ratages, bien sûr il y a aura des projets qui n'intéresseront pas tout le monde, ou pas grand-monde, mais cela peut contribuer à préserver une diversité culturelle dans un domaine où elle recommence à pouvoir exister (jeux indés sur PC).

Euh, l'animation en France, c'est aussi Dofus ou les excellentes séries de Xilam (Oggy et les cafards, Les Zinzins de l'espace, les Dalton, Ratz)...

On fait aussi de chouettes trucs en France, hein ?

Et les craintes sont tout à fait fondées quand on voit l'autre grand protectionniste français qu'a été l'animation.
Pas mal de productions venant d’Angoulême ou Paris sont du même tonneau que les pires des japanimes avec beaucoup plus de consensualité (jeunesse oblige).
Ça évite les délocalisation en Corée du Sud ou autre, mais d'un autre côté ça n'encourage pas vraiment à l'auto-analyse.
C'est de l'argent qui va directement aller dans les poches des gros producteurs et leur logique industrielle massive.

Au fait ca existe toujours les abidou et consort ? parce que bon y'a pas que les jv pour grand dans la production fr