Etant de moi même en formation de psychologie, j'aimerais apporter des nuances.
Un médecin psychiatre a une formation très importante en médecine mais finalement moins importante qu'un psychologue (pas médecin) en psychologie. Le médecin psychiatre lui, s'occupe généralement des aliénés ou des grosses pathologies (psychiatrie). Pour les phobies, préférer un psychologue donc et effectivement une thérapie cognitivo-comportementale semble correspondre le mieux. Il procédera en exposant de manière creshendo le patient à son objet phobique. Ca consiste à d'abord se renseigner sur les araignées, fonction, rôle etc; regarder des images puis progressivement aller au musée d'histoire naturelle etc, le tout additionné à des exercices de relaxation afin d'éviter la panique lors d'une situation pathogène ou angoissante concernant l'araignée. Si cette phobie persiste, consulter un psychanalyste (le psychanalyste fait des associations entre la peur et le vécu du patient) qui trouvera sûrement la solution.
Non, tout les psychanalystes ne sont pas des charlatans. S'ils n'avaient pas besoin de diplôme de psychologie avant, ça n'est plus le cas maintenant. Les jeunes psychanalystes sont donc diplômés et ont suivi une thérapie d'au minimum six ans pour pouvoir accéder à ce titre. Il a donc un savoir-faire, une méthode psychanalytique. Cela dit, je déconseille les trop jeunes qui n'ont que peu d'expérience et ne lisent pas toujours très bien entre les lignes. Les psy dans l'ensemble, ne sont pas des dieux, ils sont humains et par ce fait imparfaits et peuvent commettre des erreurs d'analyse. Cela dit, en cours aujourd'hui, un prof nous a parlé de cette peur panique pour l'araignée qui émanerait de la peur du coït parental dans la plupart des cas.
J'ai également trouvé un "article" qui traitait d'un patient phobique, avec des rêves récurrents d'araignée. http://www.megapsy.com/Textes/Abraham/biblio060.htm.
La phobie de l'araignée prend donc une dimension interne au patient qui n'est pas attribuable à tous, et qui n'est pas généralisable. Mais on remarque, que dans la majorité des cas, il s'agirait de la peur de coït de ses parents.
J'espère avoir éclairci vos présomptions sur la psy.

Plus sérieusement,

tout simplement demander au psychanaliste si il est aussi médecin permet d'éviter la grande majorité des charlatans.
Mais un comportementaliste ça peut sans doute être très bien, je l'ai moi même conseillé à des gens souffrant de tocs, pour une phobie j'irai plutôt vers ma première idée mais ça ne coute rien d'essayer.


Dans les deux cas, il faut une bonne mutuelle.

Attention à ne pas mettre tous les "psy" dans le même panier.

D'après ce que j'ai compris (mais je confonds facilement les termes, entre psychiatre, psychanalyste, psychothérapeute...), certains des praticiens de cette discipline peuvent exercer sans diplôme et néanmoins apposer la mention "psy-quelque chose" à leur "cabinet". Autant dire que par rapport à un vrai professionnel du métier, ça ne vaut pas grand-chose...

J'ai pu constater la justesse de raisonnement et l'aide qu'une psy professionnelle avait apportées à mon épouse, capable désormais de gérer de graves angoisses et des soucis de relationnel bien plus facilement qu'auparavant. Et j'ai une collègue de boulot (pourtant très hostile au début à ce genre de thérapie) qui a vaincu sa peur panique d'une certaine situation qui lui pourrissait la vie grâce à l'aide d'une comportementaliste.

Mais tous les cas, c'est le patient qui doit faire les efforts. Un bon psy indique le chemin, mais ne pourra rien faire si le patient ne veut pas le suivre. Et si ce dernier a vraiment envie de s'en sortir, il devrait y parvenir.

Bref : tout dépend à qui l'on s'adresse, et fort heureusement, la majorité des psy qualifiés considèrent que Freud lui-même n'avait pas réglé certaines questions de son enfance, ce qui le conduisait à tout relier au sexe. Mais il ne faut pas tomber dans le travers selon lequel tous les psys sont des charlatans qui cherchent une raison saugrenue liée à un quelconque traumatisme sexuel de l'enfance pour expliquer le moindre problème.

Je crois donc que ça peut valoir le coup pour ta copine d'essayer un comportementaliste, si ce souci d'arachnophobie est trop handicapant.

J'allais pas te proposer une solution de comportementaliste, je suis trop snob pour ça.

Un personnage de Jean de Lorrain, qui est très "névrosé" et qui se moque des débuts de la psychanalyse (avant Freud, car on y pensait avant lui) par ces nombreuses allusions au sexe, notamment en disant que l'art plaisait aux gens car cela les faisait jouir... Comme il dit : "Moi, la Joconde, elle m'aspirait tout." Mon héros, quoi.

Un mr quoi ? Sinon je te rejoins, pour moi la psychanalyse c'est du pipeau (comme les marabouts et l'homeopathie)

Voilà pourquoi, notamment, je n'aime pas la psychanalyse. Mais bon, je suis moi-même un monsieur de Bougrelon en puissance, alors bon

@ Jipé : Oui, j'avais déjà entendu ça. C'était d'ailleurs pour illustrer ça que l'image était montré dans Mr. Nobody. J'encourage d'ailleurs quiconque à jeter un coup d'œil à ce film, je pense qu'il vaut le détour.

J'ai pas vérifié la source mais lors d'une discussion, j'ai trouvé l'hypothèse plutôt intéressante.
En fait, cette peur particulière envers les araignées relèverait de l'instinct.
Si on adhère à la théorie de l'évolution, nos plus lointains cousins mammifères étaient des rongeurs et les araignées leur prédateurs.

Cette méfiance des arachnides se serait diluée à chaque stade de l'évolution mais resterait toujours coincée quelque part en nous. Ce serait de l'instinct de survie en somme.
Comment et pourquoi certains seraient plus sensibles que d'autre ? Est-ce que l'instinct est inscrit dans nos gènes ? Et vu la variété infini des combinaisons du génome humain, peut-être que ce trait de caractère resurgit chez certain(e)s.

edit : je suis assez partisan du fait que la génétique peut expliquer beaucoup de nos comportements mais je refuse de croire à un quelconque déterminisme génétique où tout serait écrit et immuable à cause d'une combinaison entre 4 pauvres bases azotées.

En tout cas, je vous souhaite bien du courage à tout les deux parce qu'avoir peur c'est une chose mais perdre tout contrôle ça peut s'avérer très dangereux.
(imagine en bagnole )

Certains psychanalystes font un lien entre l'arachnophobie et la crainte de voir/imaginer un rapport sexuel entre ses parents.

La créature à huit pattes seraient ainsi un couple lié par le coît.

Vous soulevez beaucoup d'aspects du problème auxquels on avait déjà pensé, elle et moi. Si l'on en croit Freud effectivement -- ce que je ne fais pas en règle générale, mais c'est une théorie comme une autre --, la phobie est une peur irrationnelle qui prend sa source dans un traumatisme infantile. Cependant, dans son cas, impossible de remonter jusqu'à la source du problème, y compris après plusieurs séances de psy (et une d'hypnose, mais ça n'a pas marché des masses, 'faut dire que ma copine est comme moi et la fosse : sceptique)

Quant aux formations dont tu parles, Volkor, c'est tout à fait ça : ça ne marche pas pour les "vrais" phobiques. Pour te dire, une crise peut se déclencher chez elle avec le simple fait de prononcer les mots "araignées", "tarentule" ou "mygale"... alors laisser une de ces bêtes grimper sur elle, c'est un coup à la tuer.