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Rappel des 10 derniers messages du topic (les plus récents en haut)
Kollembole
Pixel monstrueux
Citation :
Le 2015-01-03 18:44, PietrodiCosimo a écrit :

Ça alors ! je viens de tomber par hasard sur votre com, et j'ai exactement le même problème - ou non problème -

La musique est au mieux une gêne (comme le vol d'une mouche), au pire une torture psychologique (comme la roue du dentiste).

L'un de mes premiers souvenirs : j'ai deux ans à peine, et je me cache sous un bureau en me bouchant les oreilles pour éviter la musique familiale (ce qui passait à la radio, ce que mes parents chantaient, jouaient, écoutaient...) et je lis, ou je fixe mon attention, sur n'importe quel support visuel ou intellectuel, afin d'échapper à ÇA. Pis encore, la musique d'ambiance dans les magasins. Que faire, sinon penser à autre chose, fixer son attention sur un autre objet en grinçant des dents ?

Depuis j'ai essayé d'affiner le souci. Comme vous, j'ai essayé. J'ai même pris des cours de solfège ! De piano ! Echec cuisant ! Pas d'oreille...

D'abord, il s'agit de la perception du temps : non, mon temps intime ne se "découpe" pas en rythmes, en moments identiques, en croches, doubles-croches, noires, blanches et silence. Mon temps est élastique, étirable, "suspendable". Mon temps est relatif et surtout pas mesurable, sécable. C'est un temps pétri dans la pâte de mon être et du monde rond comme je le sens, et non pas soumis aux diktats d'une aune admise par le plus grand nombre, relativement totalitaire ce me semble.

Ensuite, il s'agit d'un défaut de ce qu'on appelle "l'oreille", peut-être : je suis incapable de séparer les sons issus d'instruments divers quand ils jouent ensemble. Pire : je m'en fous. Ca fait une soupe, une soupe aiguë ou grasse, c'est selon, et c'est vraiment insupportable.

Et puis, il s'agit d'un ensemble de bruits qui polluent mon atmosphère. Combien de fois j'ai pu lire les textes de chansons que j'avais pu entendre de multiples fois, en croyant les écouter. Quelle surprise ! quoi ! ces textes avaient un sens ? On y disait ceci et pas cela ? Comment ai-je fait pour ainsi occulter tous ces bavardages insensés ?

Enfin, la musique agit comme le tueur de la pensée. Comment se concentrer sans se laisser influencer par ce qui est déversé dans le cerveau de manière totalement arbitraire ? Même si cela est sensé s'adresser à nos affects, quelle est la part de notre libre-abritre ? Et surtout, comment arriver à se concentrer dans des "sons" ?

On n'a plus aujourd'hui la main sur la musique. Autrefois - il y a fort longtemps, personne n'a connu cela aujourd'hui - on choisissait d'écouter telle ou telle mélodie. On payait l'opéra, le théâtre, le concert, on invitait des musiciens chez soi, on jouait avec la famille ou les amis, on s'approchait du kiosque au milieu du parc, on allait volontairement à des fêtes pour cela. Aujourd'hui on subit l'ordre arrangé de ces sons par le viatique humain, à longueur de journée, dans tous les lieux publics, les répondeurs téléphoniques.

Pire : il est mal vu de ne pas aimer la musique. Aimer la musique, en jouer, c'est être "de son temps", c'est à dire "dans le temps des autres". Aimer la musique, en jouer, c'est adopter une posture, un masque, un rôle (cultivé ou branché selon les classes sociales). Aimer la musique, c'est savoir profiter d'un bienfait universel ; c'est pouvoir s'émouvoir, vibrer, se relaxer, se nourrir d'énergie...

Il est extrêmement difficile et courageux d'en parler aujourd'hui.... Merci pour ce blog !



-Au fait, bonjour en passant, puisque tu es nouveau sur ce forum, il semble. Le must serait de te présenter sur le topic dédié aux présentation-

Bon, c'est vrai que c'est pas facile de répondre à ce type de témoignage sur le sentiment d'isolement et "d'anormalité" face à la société -sentiment que je peux comprendre globalement (j'ai un peu ces "symptômes associaux", si l'on veux, mais sans lien avec la musique ), mais auquel je ne saurait pas trop quoi répondre sans maladresses, ayant quand même un minimum "d'oreille musicale" -même si je préfère choisir ce que j'écoute (si, si, c'est encore faisable de nos jours, même sans avoir les thunes pour aller au concert hebdomadaire comme "il y a longtemps" -faut quand même pas oublier que ce type de "distraction" était quand même reservée à une élite -les "indigents" pouvant toujours se brosser ... ou pousser la chansonnette de leur côté, dans le meilleur des cas -c'est un peu le principe du mouvement indé', c'est pas rien, quand-même. )




Kollembole
Pixel monstrueux
(Tiens, je connaissais pas ce sujet)

Bon, sans être aussi dans le cas du post précédent (je n'aie pas de soucis global au sujet de la musique), c'est vrai que souvent on "ne laisse plus trop le choix" sur ce que l'on souhaite écouter, du moins dans la plupart des lieux "publics" (supermarché, certaines boutiques et salles d'attentes, et même dans les rues piétonnes dans certains cas spéciaux ).
Bref, ça donne plus l'impression de "subir" telle ou telle musique.
Perso, ça m'oblige à un effort de "résistance mentale à contre courant" qui me stress plus qu'autre chose, alors qu'ironiquement, le but premier de cette diffusion publique était de "détendre" (? ou du moins, c'est ce qui est prétendu... à moins que ce ne soit pour "abrutir" d'avantage le consommateur et l'encourager à des achats compulsifs ? *mode parano'*).

Bof, sinon, une fois rentrée chez moi, je me lance une playlist maison judicieusement choisie, et là y'a pas de soucis, faut juste pas trop l'écouter en boucle, c'est sur .



- Autrement, personne n'a parlé des cas d'"amusies" ?
(grosso-modo, le fait de ne pas reconnaitre à l'oreille de la musique)

(Définition wikipédia, toujours à prendre avec des pincettes...)

Citation :
L’amusie est une anomalie dans laquelle le rythme, la mélodie, les accords pour la personne n’ont pas de sens. La source du problème est neurologique et/ou génétique. Une amusie peut parfois être accompagnée d’une aphasie.

Elle peut être un trouble acquis lié à la culture, à l'éducation musicale ou à une lésion cérébrale ou un trouble congénital, la dysmusie (trouble touchant Theodore Roosevelt, Che Guevara ou Milton Erickson). 4 % de la population en serait victime, chiffre probablement sous-estimé par un dépistage insuffisant1.


http://fr.wikipedia.org/wiki/Amusie




PietrodiCosimo
Pixel microscopique
Ça alors ! je viens de tomber par hasard sur votre com, et j'ai exactement le même problème - ou non problème -

La musique est au mieux une gêne (comme le vol d'une mouche), au pire une torture psychologique (comme la roue du dentiste).

L'un de mes premiers souvenirs : j'ai deux ans à peine, et je me cache sous un bureau en me bouchant les oreilles pour éviter la musique familiale (ce qui passait à la radio, ce que mes parents chantaient, jouaient, écoutaient...) et je lis, ou je fixe mon attention, sur n'importe quel support visuel ou intellectuel, afin d'échapper à ÇA. Pis encore, la musique d'ambiance dans les magasins. Que faire, sinon penser à autre chose, fixer son attention sur un autre objet en grinçant des dents ?

Depuis j'ai essayé d'affiner le souci. Comme vous, j'ai essayé. J'ai même pris des cours de solfège ! De piano ! Echec cuisant ! Pas d'oreille...

D'abord, il s'agit de la perception du temps : non, mon temps intime ne se "découpe" pas en rythmes, en moments identiques, en croches, doubles-croches, noires, blanches et silence. Mon temps est élastique, étirable, "suspendable". Mon temps est relatif et surtout pas mesurable, sécable. C'est un temps pétri dans la pâte de mon être et du monde rond comme je le sens, et non pas soumis aux diktats d'une aune admise par le plus grand nombre, relativement totalitaire ce me semble.

Ensuite, il s'agit d'un défaut de ce qu'on appelle "l'oreille", peut-être : je suis incapable de séparer les sons issus d'instruments divers quand ils jouent ensemble. Pire : je m'en fous. Ca fait une soupe, une soupe aiguë ou grasse, c'est selon, et c'est vraiment insupportable.

Et puis, il s'agit d'un ensemble de bruits qui polluent mon atmosphère. Combien de fois j'ai pu lire les textes de chansons que j'avais pu entendre de multiples fois, en croyant les écouter. Quelle surprise ! quoi ! ces textes avaient un sens ? On y disait ceci et pas cela ? Comment ai-je fait pour ainsi occulter tous ces bavardages insensés ?

Enfin, la musique agit comme le tueur de la pensée. Comment se concentrer sans se laisser influencer par ce qui est déversé dans le cerveau de manière totalement arbitraire ? Même si cela est sensé s'adresser à nos affects, quelle est la part de notre libre-abritre ? Et surtout, comment arriver à se concentrer dans des "sons" ?

On n'a plus aujourd'hui la main sur la musique. Autrefois - il y a fort longtemps, personne n'a connu cela aujourd'hui - on choisissait d'écouter telle ou telle mélodie. On payait l'opéra, le théâtre, le concert, on invitait des musiciens chez soi, on jouait avec la famille ou les amis, on s'approchait du kiosque au milieu du parc, on allait volontairement à des fêtes pour cela. Aujourd'hui on subit l'ordre arrangé de ces sons par le viatique humain, à longueur de journée, dans tous les lieux publics, les répondeurs téléphoniques.

Pire : il est mal vu de ne pas aimer la musique. Aimer la musique, en jouer, c'est être "de son temps", c'est à dire "dans le temps des autres". Aimer la musique, en jouer, c'est adopter une posture, un masque, un rôle (cultivé ou branché selon les classes sociales). Aimer la musique, c'est savoir profiter d'un bienfait universel ; c'est pouvoir s'émouvoir, vibrer, se relaxer, se nourrir d'énergie...

Il est extrêmement difficile et courageux d'en parler aujourd'hui.... Merci pour ce blog !




RainMakeR
Chef de Rubrique Nécrologique

Vovo
Pixel monstrueux
Mireille Mathieu passerait immédiatement pour de la provoc, tu es fou, ne tente pas Nono []

nono261084
Pixel de bonne taille
Citation :
Le 2010-10-04 13:55, Vovo a écrit :
je sortirais alors moi aussi mon mien, avec comme morceau, je ne sais pas, Carcass.

Petit joueur

Tramboi
Pixel de bonne taille
Dépouille-lui plutôt son lecteur mp3, c'est plus rock'n'roll.

Sinon, heureusement qu'on s'est tous blindés contre la musique de daube (enfin celle qu'on aime pas disons), sinon la vie serait bien dure vu toutes les agressions.
[]

Vovo
Pixel monstrueux
Un jour, la connerie me prendra et quand un drole squattera la rame de metro avec son tel crachant de la pauv'music comme il le peut, je sortirais alors moi aussi mon mien, avec comme morceau, je ne sais pas, Carcass.

Oui, j'aimerais le faire un de ces quatre. []

JiPé
Pixel visible depuis la Lune
Ah ben tiens, les trucs pourris ne m'ont jamais rien fait... en fait, les majors auront beau sortir des groupes foireux, jamais elle n'arriveront à me dégoûter de la musique en général.
Ca ne m'emmerde même pas, ça rentre par une oreille et ça sort par l'autre ^^

Par contre, il y a un truc qui me désole c'est les ados "wesh wesh" qui écoutent leur R'nB moisi dans le bus ou le train. Non pas que la musique soit naze (et si ça trouve, c'est de la bonne musique et c'est moi qui y connaît rien) mais que leur haut parleur d'iphone tout petits n'arrivent même pas à cracher les basses qui vont bien... ça fait "kshii, kshii, tchac..."
C'est minable, ils ressemblent à rien ces jeunes qui se trémoussent comme des bad boys sur leur chant de cigales

Rhâââ, dans mon temps on voyait les ghetto-blaster mais si les jeunes d'aujourd'hui écoutaient leur son sur du vrai matos, ils se rendraient compte qu'ils sont à côté de la plaque ^^
[]

edo-sct1
Pixel de bonne taille
De mon coté, j'ai été fan de musique depuis mon enfance ...
puis un jour, j'ai écouté Sexion d'Assaut ...
Depuis, je suis complètement névrosé et j'ai du mal à remonter la pente.

Rien que la vue de ma chaine HiFi me terrorise






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