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Index du Forum » » Groblogs » » Grospixels Challenge 2021 : les jeux !
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Auteur Grospixels Challenge 2021 : les jeux !
Tama
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Joue à Bomb Rush Cyberfunk

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Posté le: 2021-11-16 18:27
- Une tentative réussie doit prendre une grosse heure si tu regardes ta montre. Le chrono du jeu indiquerait une bonne demi-heure, mais il ne compte pas le temps dans les menus ou en pause, et j'ai tendance à prendre mon temps ;

- étant un rogue-lite, les runs peuvent être très différentes les unes des autres. Tu peux te retrouver avec une arme, des augmentations complètement à l'opposé, c'est à toi de t'adapter ;

- d'un point de vue scénaristique, Zagreus étant un enfant du Royaume des Morts, il ne peut pas rester dans le monde des vivants. Ainsi, quand tu réussis à vaincre Hadès à la fin d'une run, il ne peut parler à Perséphone que quelques minutes avant de mourir et d'être ramené par le Styx. La répétition permet de faire avancer les dialogues qui expliquent quelques points centraux, comme le départ de Perséphone, la mise de Zagreus au secret, la raison de l'éloignement de Hadès du reste de l'Olympe, et de trouver une solution lui permettant de revoir sa mère sans avoir à faire une crise cardiaque à chaque fois.
Pour ce qui est de NieR, lui et sa suite ont un topic dédié

- c'est vrai que tu n'as jamais fait un rogue-like ou un rogue-lite. Oui, tu reviens au tout début du jeu, en gardant ce que j'ai précisé, et perdant tout le reste.

- je ne sais pas si le jeu a une démo. J'ai profité des tarifs avantageux du GamePass pour l'essayer à peu de frais.
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Shenron, pendant une soirée Virtua Fighter 5 Ultimate Showdown.


RainMakeR
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Joue à Exoprimal, The Chants, Kamiwaza Way of the Thief

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Posté le: 2021-11-16 19:03
Si j'ai fait un rogue lite mais j'ai plus du tout la patience de me retaper tout un jeu en entier parce que j'ai fait une erreur ou qu'un ennemi invisible m'a tué

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Shenron
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Joue à Lost Judgment

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Posté le: 2021-11-17 22:44
C'est pas du tout comme ça avec Hadès. Un run dure 30 minutes max, ils sont tous différents, et tu apprends à chacun d'entre eux. C'est pas pire que de faire plusieurs parties d'un beat'em all hein.

Le jeu coûte que dalle, c'est le GOTY 2020, il faut le faire c'est tout.

Bravo pour ton blog au fait Tama !
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Ils sont tous méchants (sauf Sega, qui est juste con).


  Voir le site web de Shenron
RainMakeR
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Joue à Exoprimal, The Chants, Kamiwaza Way of the Thief

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De : Toulouse

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Posté le: 2021-11-18 11:50
C'est ça le truc, un bta je ne le fais qu'une fois
Sauf si de temps en temps j'ai envie de tuer des gens et que j'y reviens mais ca reste assez rare
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Tama
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Joue à Bomb Rush Cyberfunk

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Posté le: 2021-11-18 16:02
Merci Shenron

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45. Un jeu que vous possédez depuis longtemps, mais que vous n'avez jamais touché : Exhumed 5/5

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Joué sur Saturn.

Lui ayant déjà consacré un topic, je ne m’appesantirai pas plus sur Exhumed, si ce n'est pour ajouter que je regrette de l'avoir laissé végéter aussi longtemps sur mon étagère. Préférez les versions console, créées spécialement pour elles (cf. la Saturn et la Playstation) plutôt que la version PC.


46. Un jeu que vous avez abandonné : redonnez-lui une chance : XIII 2/5

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Joué sur GameCube.

Le cas de XIII - la BD ET le jeu - est assez particulier pour moi, et j'ai tout à fait conscience que mon avis sur la question n'est pas celui communément partagé. Mais il y a une raison.
Je n'ai pas grandi avec l'œuvre de Vance et Van Hamme, les aventures de Jake Shelton/Steve Rowland/Jason MacLane/Kelly Brian/etc ne sont arrivées dans ma vie qu'assez tard, vers la fin de mon adolescence. Cela étant, mon enfance a été bercée non pas par l'univers du Journal de Mickey comme beaucoup, mais par celui du Journal de Spirou. Assez vite donc, les personnages de Spirou et Fantasio se sont alliés à Soda, Cédric et Pierre Tombal, puis à Léonard et son disciple fainéant ; vinrent ensuite les BD de mon père prenant la poussière dans un placard à l'étage, laissant Gotlib et les brebis du Génie des Alpages m'initier à l'humour absurde qui ne me quittera jamais plus, et Gaston Lagaffe devenir, en plus de "héros sans emploi", idole malgré lui et de rêver d'avoir une chambre ressemblant au nid qu'il s'est improvisé ! En famille, nous partions toutes les semaines à la bibliothèque de quartier avec des sacs de sport remplis à ras-bord de BD de toutes horizons, ce qui m'en fait découvrir des dizaines dont les souvenirs ont constitué une sorte de grande quête annexe lorsqu'il a fallu, passé mes 20 ans, me souvenir ce que je lisais à l'époque. Pour certaines, c'est presque 15 ans de recherche et de chance qu'il m'aura fallu mais cette quête est désormais terminée : Ratapoil et Arkel font une fois de plus partie de ma vie.

XIII, donc, arrive assez tard et un peu par hasard, perdus qu'ils sont dans le fatras de vieux albums des 7 vies de l'épervier, Tintin (mon tout premier héros de BD ?) et quelques Astérix épars. Pendant un moment, le trait de dessin me rappelle celui de Yoko Tsuno et ses aventures fascinantes menées par des poupées de cire qui ne semblent montrer aucune émotion. Mais j'accroche vite à l'histoire cet amnésique tatoué de force, à ses efforts pour retrouver une mémoire qu'il aurait peut-être mieux fallu laisser dormir, à ces personnages aux motivations troubles et doubles, à cette intrigue en tiroirs où une conspiration s'accroche par-dessus des drames personnels comme une tique suce le sang d'un chien. La série, fort solide jusqu'à Rouge Total, part en dents de scie jusqu'à une Version Irlandaise si réussie (je confesse largement préférer Mobius au dessin plutôt que Vance) que Le Dernier Round me paraît bien ridicule à côté.

XIII la BD est donc bien enracinée dans ma vie de lecteur quand je prends possession de XIII le jeu d'Ubisoft d'occasion, peu longtemps après qu'on m'ait offert la GameCube pour la réussite de mon bac blanc. Je n'en avais que peu de souvenirs, à vrai dire, si ce n'est d'être arrivé assez loin, que c'était tout de même pas évident mais que ça tenait tout à fait la route.
En le relançant, XIII tient en effet la route : c'est même un FPS agréable qui s'attache à varier les situations en mettant le joueur entre la fuite et l'espionnage. Mais ce n'est pas ça qui m'a repoussé - en fait, le jeu n'a pas grand-chose à voir avec l'avis négatif que je m'en fais. Le problème que j'ai, c'est que Ubisoft a pris l'histoire et les personnages que je connaissais et que j'avais appris à aimer, et les a transposés en 2002 en les massacrant au passage. En effet, une grosse partie de ce qu'il se passe dans la BD n'a de sens que si on est fin des années 80, début des années 90 où Internet n'a pas encore touché les foyers, ce qui implique que les personnages doivent traverser de longues distances, prendre contact par téléphone puis se rendre à la bibliothèque pour faire des recherches. Je ne pense pas m'avancer trop en disant que l'intrigue de XIII en 2021 se boucle en quelques minutes sur Google Maps et Wikipédia En forçant l'intrigue à se passer en 2002, elle l'accélère plus que de raison, lui fait perdre ses temps de battement et de réflexion, ce qui force Ubisoft à simplifier son déroulement, la faisant ressembler trait pour trait à un film de Jason Bourne.
Ce faisant, les personnages eux-mêmes perdent toute substance et prennent des allures de fac-similé de film d'action balançant des one-liners au détriment de la complexité. Le jeu se termine sur ce qui ressemble à un Rouge Total imaginé par un yes man de série B...

Bref, XIII c'est très bien si vous n'avez jamais lu la BD. Si c'est le cas, restez loin très loin de cette adaptation.
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"Si Kage t'y arrives pas, essaie les pruneaux d'Agen !"

Shenron, pendant une soirée Virtua Fighter 5 Ultimate Showdown.


Tama
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Joue à Bomb Rush Cyberfunk

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Posté le: 2021-11-20 10:17
47. Un romhack ou un fangame : Pokémon Insurgence 4/5

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Joué sur PC.

Il est peut-être difficile de faire ressentir aux membres plus âgés de ce forum l'importance que peut avoir Pokémon, non pas dans le paysage culturel moderne (pour ça, il suffit d'ouvrir les yeux), mais l'importance émotionnelle qu'il a eu sur toute une génération.

Mes grands-parents maternels décèdent au cours de l'été 99. Au-delà de la peine immense causée par la perte d'êtres chers que je connaissais depuis toujours et que je voyais tous les jours, puisqu'ils habitaient dans la même maison que nous - nous vivions à trois groupes de la même famille dans une grande maison près de la bordure de Givors ; au-delà de cette peine, donc, qu'il me faudra des années avant de formuler, ou même de réaliser, il va nous falloir déménager. D'un point de vue historique, j'ai déjà déménagé deux fois avant mes 12 ans, mais j'étais trop petit pour m'en rendre compte, si bien que le concept de "racines" reste très nébuleux pour moi, évoquant plus quelque chose qui encroûte plus qu'il ne nourrit.
Là, en plein deuil et parfaitement conscient de ce qu'il se passe (pas en des termes légaux cela dit : pour vous la faire courte, le partage par indivision, c'est merdique), nous allons partir nous installer en pleine campagne et attaquer une nouvelle année scolaire loin des mes amis. C'est donc en plein chamboulement de nos vies, au milieu de tentatives de surnager dans une nouvelle mer, à nous repérer dans cette nouvelle maison loin de mes grands-parents et de mon oncle et tante hippie/woodstock avec qui mes parents ne s'entendaient pas très bien, que le dessin animé Pokémon arrive à la télé (je crois que c'est sur M6...ou Fox Kids, peut-être ?). Bien sûr, en le revoyant aujourd'hui je constate à quel point les épisodes sont mal écrits et vieillots ! C'est toujours facile de dire ça rétrospectivement, mais à ce moment-là, la rentrée 99-2000 entamée, Pikachu et ses potes arrivent au moment idéal pour mon frère et moi. Je m'avance à dire que si ils étaient arrivés quelques mois plus tôt, ou plus tard, on les aurait peut-être ignorés.
Il nous fallait s'adapter à une nouvelle école, plus stricte que l'ancienne ; mais il nous fallait aussi accepter le nouvel entourage. Nous étions habitués à vivre et à étudier en ayant des camarades issus de toutes origines et de toutes couleurs de peau, pour nous c'était "normal". Là, 35 km plus loin il n'y a plus que des petits blancs fils d'ouvrier ou d'agriculteur, qui se partagent un nombre très réduit de noms de famille. On se sent perdus, comme si on emménageait dans une France au sein d'une France, un agencement de poupées russes françaises dont on ignorait l'existence.

Alors voir Sacha partir à l'aventure découvrir le vaste monde, faire des rencontres inopinées et devenir plus fort, ça a résonné. Pas une petite clochette inoffensive, mais un putain de gong qui a résonné si fort qu'on avait l'impression de voir à l'écran notre métaphore partir du Bourg Palette comme nous quitter Givors ; si fort que le générique de fin sous forme de rap pour retenir le Pokédex devenait presque un cri de ralliement ; si fort que se coller devant l'écran après les cours devenait une sorte de messe, un abri dans la tempête, forte mais (pas si) temporaire qu'étaient devenues nos vies. Alors inutile de dire qu'à Noël 99, quand il a fallu choisir nos cadeaux le choix s'est fait de lui-même : une Gameboy Color chacun, avec un exemplaire de Pokémon chacun. Pour moi la version Rouge, pour mon frère la bleue.
Jouer à Pokémon alors que j'entrais en classe de 4e ne m'a pas apparu "bizarre", et n'était même pas une "révélation", mais bien une évidence, une continuation logique. Et si vous pouvez lire beaucoup, beaucoup de tentatives d'explications sur le phénomène Pokémon, la "Pokémania" qui vampirise toutes les autres ventes et qui semblent zombifier nos chères petites têtes blondes, il en est une, d'explication, pourtant toute simple : Pokémon est un merveilleux jeu d'aventure. L'aspect RPG joue, évidemment, il joue en ce qu'il participe à l'attachement que l'on éprouve pour son équipe que l'on voit grandir niveau par niveau ; mais Pokémon évoque avant tout pour moi le sens de l'aventure, se lever tôt le matin et se dire qu'on ne rentrera pas avant longtemps, et que malgré l'incertitude on regarde l'horizon d'un air rêveur et confiant. Tout ce que je n'arrivais pas à ressentir en vrai (car j'étais perdu, terrifié, en deuil et incapable de trouver du soutien ailleurs que chez mon frère, et vice-versa), cette négativité s'envolait devant le petit écran de la GBC, première console à prendre résidence permanente dans ma chambre. Pour l'anecdote il me faudra attendre 18 ans avant d'avoir le droit d'avoir une télé dans ma chambre...

Pokémon est un départ vers l'inconnu, un inconnu dont on peut avoir la certitude qu'un jour, il sera nôtre. C'était un rendez-vous qui se tenait tous les deux ou trois ans, à chaque sortie d'un nouvel épisode, mais c'était la garantie de repartir à l'aventure ! Ceci jusqu'à la trahison de X et Y, la sixième génération, qui a fait passer la saga de jeu d'aventure en simulation de tourisme, dans une région de Kalos inspirée par une France fantasmée où le sud n'existe pas. Même si j'y joue beaucoup (le jeu en lui-même reste très bon si on est stratège), je me désolidarise peu à peu de cette licence qui ne m'apporte plus ce que je cherche.
Coup de chance, si il y a bien une série qui, à part Doom, regorge de jeux crées par les fans, qu'ils soient des versions hackées de jeux officiels ou carrément originaux, c'est bien Pokémon. Je commence à y retrouver ce que j'aimais tant, et après le fabuleux Uranium (GOTY 2016), je remets le couvert des fangames en m'attaquant à Pokémon Insurgence.

Insurgence, fruit d'un travail de 8 ans tout de même, tire son idée principale d'une polémique liée à la quatrième génération de la série, Diamant et Perle, où certains avaient râlé devant le nombre anormalement élevé de légendaires, faisant perdre selon eux leur valeur. Si il n'est plus rare, l'or ne veut pas mieux que le charbon, pourrait-on résumer. Insurgence ne rentre pas dans la polémique, mais extrapole son impact dans le cadre d'une intrigue : que se passe t-il au sein d'une société donnée où les dieux sont si présents ? Réponse : une région de Torren déchirée par les guerres de religion, dévorée de l'intérieur par les cultes et les sectes, qu'un dresseur de Pokémon finira par résoudre par la seule force de son équipe. Ce dresseur, le Second Augure, redresse la région et lui rend paix et prospérité.
Et ce dresseur... ce n'est pas vous. Vous, vous êtes une victime du culte de Darkrai, un Pokémon obscur, et êtes sauvés in-extremis par Mew, un Pokémon légendaire qui veillera sur vous en usant de sa capacité à apprendre tout ce qu'il est possible d'apprendre. Échappé du QG du culte, vous vous mêlez à la population d'un village qui organise le départ de jeunes dresseurs dans leur nouvelle vie et les encourage à relever le Défi des Arènes. La couverture parfaite pour vous, vous permettant de vous faire passer pour un de ces jeunes premiers...mais ici, le but est de mettre fin aux agissements du culte de Darkrai. Et bien évidemment, on découvre au fil de la progression que la paix qu'à apportée le Second Augure repose sur des bases malsaines.

D'habitude, les jeux Pokémon ont deux trames scénaristiques plus ou moins séparées l'une de l'autre : le défi des Arènes qui nous pousse à défier les champions de la région afin de devenir Maître ; et l'opposition à l'équipe "méchante" en face. Ces deux fils rouges peuvent parfois s'entrecroiser, mais in fine le second laisse bien vite la place au premier. Insurgence, lui, s'inspirant sûrement des mangas, décide de lier les deux très étroitement, si bien que relever le défi d'une Arène revient souvent à provoquer un des nombreux cultes de Torren ; et rencontrer un membre des dits Cultes revient aussi à découvrir que les Champions ont maille à partir avec ces illuminés. Et je dois dire qu'il fait ça très bien, avec une fluidité narrative rare dans le milieu de l'écriture amateur qui se complaît d'ordinaire dans le ténébreux et le edgelord. Écriture qui ne faiblit pas vraiment d'ailleurs, même en nous confrontant à une grande partie de la mythologie Pokémon par des moyens variés et détournés, même si ils ne sont pas forcément originaux.
Insurgence est un jeu fait et pensé par des fans, qui ont l'habitude de faire et refaire les jeux d'origine en s'imposant des challenges. Ainsi, le jeu propose plusieurs modes de difficulté personnalisables - et il est bon de le préciser car le jeu est sensiblement plus difficile que la normale, poussant le défi bien au-delà du niveau 80 et proposant une fin d'intrigue qui va pousser votre équipe dans ses derniers retranchements. Ainsi, tout est pensé pour faire progresser vos petits monstres comme vous l'entendez, pour peu que vous y mettiez les fonds et le temps nécessaires.
Il m'a fallu plus d'une trentaine d'heures et quelques échecs pour voir le bout de l'histoire, et j'ai trouvé ça excellent. Je recommande à tous ceux qui seraient blasés par les dernières sorties d'un Game Freak qui tourne à vide, qui ne craignent évidemment pas l'anglais, et qui ont comme moi l'envie de retrouver ce temps où "Pokémon" et "aventure" étaient synonymes.
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"Si Kage t'y arrives pas, essaie les pruneaux d'Agen !"

Shenron, pendant une soirée Virtua Fighter 5 Ultimate Showdown.


RainMakeR
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Joue à Exoprimal, The Chants, Kamiwaza Way of the Thief

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Posté le: 2021-11-20 14:33
hey ! je suis vieux et je connais pokemon moi

2 demenagements en 12a ? ca va t'as de la chance. Moi j'ai le souci inverse, mon pere etant militaire j'ai beaucoup bougé (tous les 2a), et après dans ma vie d'adulte j'ai aussi du le faire souvent
Donc le deraciment ca me connait et avoir un point de repère fixe (la derniere maison des parents), c'est vital pour moi;
D'ailleurs c'est marrant mais dans ce que tu décris de ta vie j'ai vecu l'inverse, bien qu'en arrivant dans le sud j'ai aussi connu le village ou y'a que 3-4 noms de famille. Et en fait si tu creuses tu te rend compte qu'ils sont tous de la même famille même s'ils ont pas le même nom....
La tv j'ai attendu d'avoir 16a je crois


Pour Poke je l'ai toujours vu sur tf1 il me semble, ca a été diffusé sur la 6 ?


Bon par contre pour ton jeu, ils ont rajouté un gros sceanr tordu mais le deroulement est le meme ?
tu detailles pas trop le systeme et je suis curieux de voir comment il se joue
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Tama
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Joue à Bomb Rush Cyberfunk

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Posté le: 2021-11-20 22:03
Je crois que dans ma tête, je mélange les chaînes de télé. J'ai tellement zappé et alterné les émissions qu'il est tout à fait possible que j'aie confondu, et que j'aie visionné Pokémon sur TF1 en pensant que c'était sur M6 !
En fait, m'interdire la télé dans la chambre avant la majorité était un bon choix de la part de mes parents, au vu la dégringolade qu'ont subi mes résultats scolaires par la suite

Pour ce qui est du système d'Insurgence, dont je ne parle pas beaucoup il est vrai, tu as toujours la structure en 8 arènes puis Conseil des 4. Là, tu ne la suis pas pour devenir Maître Pokémon, mais pour te camoufler de tes ennemis qui, ce faisant, te pensent inoffensif - inutile de dire que la supercherie ne va pas tenir.
En fait, l'histoire des cultes et du Second Augure s'entremêle très fort avec celle des Arènes puisqu'ici, les Champions ne le sont pas à temps plein, ils ne le sont qu'à titre honorifique, et ils ont un métier derrière. Leur métier et leur titre leur confère une existence dans Torren, des responsabilités qui les oblige à traiter avec les cultes. Ainsi, il n'est pas rare que tel Champion s'opposent à ces sectes, ou essaie de traiter en bonne intelligence avec elles...quand il n'en est pas carrément membre.
De plus, le Défi des Arènes n'est relevé que pour préserver les traditions puisque le Champion de la huitième Arène a disparu depuis la dernière guerre, et comme personne n'arrive à être assez convaincant pour prendre sa place, elle est laissée à l'abandon. Impossible pour les jeunes dresseurs de terminer le Défi...et bien sûr, cette disparition est totalement liée aux cultes qu'on va démasquer.
Il y a aussi la présence des Pokémon "Delta", des Pokémon dont l'usage d'ondes radio issues d'une expérience foireuse ont totalement changé le type et le talent. Très peu présents en terme de nombre, ils apportent une lecture intéressante des anciens Pokémon connus : ainsi, l'inoffensif Roucool de types Normal/Vol devient ici un Dragon/Ténèbres ayant une apparence assez classe.

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À part l'histoire et les Arènes, un des changements réside en la présence de Mew à nos côtés. On ne l'aura pas en combat, mais ses pouvoirs nous permettent de nous faire passer pour une autre personne afin de ne pas se faire repérer, et par la suite de copier les pouvoirs d'autres légendaires nous permettant de nous téléporter ou remonter dans le temps, par exemple. Malheureusement, cette mécanique est implantée de manière assez pauvre, je trouve, en ce qu'elle n'est au final qu'un ensemble de clés glorifiées. Un peu comme la Morph Ball de Super Metroïd si tu veux. Bon, ce n'est pas une mécanique très présente au cours de l'intrigue, ce qui ne la rend pas envahissante, mais c'est tout de même un peu dommage.

Sinon, le jeu étant fait par des habitués, il est sensiblement plus difficile que les épisodes originaux. Les niveaux des adversaires sont plus élevés mais ils jouent également mieux, commettent moins d'erreurs, et leurs équipes sont mieux construites, obligeant à plus de réflexion que la normale. Pour compenser, le jeu propose les Bases Secrètes présentes dans Rubis et Saphir, mais pousse le système jusqu'à en faire une vraie salle d'entraînement. En y mettant les moyens, on peut se monter et entraîner son équipe sur mesure.

Mais je crois que ce qui est le plus réussi, c'est que la région entière n'est plus bâtie comme étant ce que j'appelle une "boucle d'apprentissage", comme dans les épisodes originaux où les régions ont l'air d'être façonnés expressément pour les Dresseurs, en tournant en rond jusqu'à revenir à son point de départ ; rien de tout cela ici, Torren est une région qui se remet lentement des nombreux conflits, et on la visite de manière assez éclatée et moins linéaire. Ça lui donne beaucoup de crédibilité en temps que "monde", je trouve.
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RainMakeR
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Joue à Exoprimal, The Chants, Kamiwaza Way of the Thief

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Posté le: 2021-11-20 23:48
Aie ils ont touchés au poke ;(

Mais ils ont fait un hack ou ils ont redeveloppé un jeu en fait ? c'est ca que j'ai du mal à comprendre.
Là comme tu me le decris, j'imagine un hack ou on a changé les dialogue pour donner de la consistance mais le déroulé reste le même.
Mais ce que tu décris on dirait vraiment que y'a un jeu différent.

J'ai du mal à apprehender. Faudrait que je vois si y'a des video sur yt
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Tama
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Posté le: 2021-11-21 09:04
Ils ont développé un nouveau jeu, dans une nouvelle région, avec de nouveaux personnages.

Les anciens Pokémon reviennent tels quels jusqu'à la 6e génération (ce qui comprend donc les Méga-Évolutions), auxquels s'ajoutent les Pokémon Delta, qui sont des variantes de certains anciens, avec de nouveaux types et attaques. Et oui, ces Delta sont redessinés pour l'occasion.
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Posté le: 2021-11-22 10:04
48. Un jeu qui se finit en moins de 6 heures : Princess Remedy in a World of Hurt 5/5

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Joué sur Steam.

La question de l'humour est difficile à poser, et encore plus à répondre quand on parle d'un jeu vidéo.
Fût un temps, jouer à Smash Bros Melee avec les copains me faisait hurler de rire, ce qui aurait pu suffire à déclarer que Smash Bros était drôle, et donc que les jeux vidéo pouvaient être drôles. Mais jouer seul à Smash Bros n'a rien de drôle - au contraire, il devient particulièrement rébarbatif. J'en conclus tout naturellement que Smash Bros n'est drôle qu'en bonne compagnie...
De fait, je ris rarement devant un jeu vidéo, peut-être parce qu'un titre ne peut pas être drôle d'un point de vue intrinsèque, si j'en crois l'explication de la logique de l'humour.



Ainsi, ce qui est drôle dans l'humour n'est point ses mécaniques, ses rouages, ses vis et ses boulons, mais bien l'assemblage complexe qui se bâtit autour des attentes, attentes qui seront bouleversées par la chute. Et de fait, si j'en crois cette définition, cela pourrait marcher dans un jeu vidéo : après tout, j'ai contemplé Metal Gear Solid, NieR et No More Heroes jouer avec mes attentes de joueur afin de les trahir. Et j'ai été surpris, j'ai peut-être même ri ! Mais c'était probablement un rire de surprise plus qu'un rire d'humour - et ce dernier rire fût présent dans le jeu de Grasshopper, sans aucun doute.

Je crois que Fred avait raison quand, dans la Rubrique-à-Brac de Gotlib, il déclarait que l'humour était une chose trop sérieuse pour la confier à des rigolos. C'était la première fois que je lisais quelque chose d'aussi vrai concernant l'humour - et c'était dans une BD qui m'apprenait comment dresser mon chien avec une blanquette de veau à l'ancienne, et que l'important dans une intrigue de film est qu'on se retrouve toujours avec 5 pieds 5 pouces.
Je crois que ces deux leçons sont toujours vraies.

Princess Remedy in a world of hurt, jeu gratuit sur Steam se bouclant en 45 minutes, est lui aussi très drôle. Simbabaad a déjà analysé le jeu sur le site, et avant cela sur son blog, je ne vois donc pas l'intérêt de revenir dessus si ce n'est pour appuyer la nécessité de rejoindre les aventures de Princess Remedy immédiatement.
D'ailleurs, que faites-vous encore ici ? Vous n'avez pas encore lu les articles ? Pire encore, vous n'avez pas encore lancé le jeu ? Ni même ouvert votre client Steam, lancé le téléchargement du jeu léger comme une plume ?
Mais qu'est-ce que vous attendez, qu'on vous envoie un ffffax ?

Car Princess Remedy est léger. Légère. C'est une jeune femme, apprentie sorcière descendue pour guérir le monde. Légère, donc.
Princess Remedy est légère. Le fichier du jeu ne pèse rien, et dès les premières minutes de jeu c'est cette sensation de légèreté qui a prévalu, avant même le premier jeu de mot. L'auteur Milan Kundera, dans son livre L'insoutenable légèreté de l'être, soutient que l'humain aime se penser comme un être lourd, dont la pesanteur lui garantirait d'avoir un impact sur le monde et ses contemporains ; mais que la réalité de sa vie le ramène au contraire à sa légèreté fondamentale, incarnée dans l'impermanence de tout ce qu'il crée, dans les souvenirs de lui qui s'estomperont immanquablement.
Kundera, comme beaucoup d'auteurs d'Europe de l'Est, devraient jouer à Princess Remedy. Au moins pour s'accorder 45 minutes loin des questions de pesanteur et de la légèreté fondamentale, en apesanteur.
Je me suis senti léger, léger comme une plume en incarnant Remedy, en tirant des seringues grosses comme le bras sur les petits bobos et grosses maladies des habitants de Hurt. C'est le point fort des meilleures œuvres qui se penchent sur les bleus à l'âme : elles vous laissent avec un sourire, et la certitude que tout irait bien mieux si on arrêtait de se prendre au sérieux !

Le jeu prend son sujet au sérieux, mais ne se prend pas lui-même au sérieux, ce qui le rend à la fois si sincère et si touchant. Et si drôle, aussi. Le moment où le jeu m'a eu, définitivement eu, je peux en faire une capture d'écran mentale : ce pauvre petit qui me déclare être "atteint de hype chronique". J'ai éclaté de rire, me suis dit que oui, en effet, la hype chronique devrait figurer dans la liste des maladies reconnues par l'OMS (ce n'est pas le cas et c'est honteux), et je n'ai pas reposé le pad avant de guérir le dernier habitant, atteint de tout en même temps.

Dale Cooper dans Twin Peaks affirme qu'un des secrets du bonheur, consiste à se faire un petit cadeau à soi-même tous les jours. Si vous êtes d'accord avec l'agent Dale Cooper, offrez-vous un cadeau et jouez à Princess Remedy aujourd'hui.

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Posté le: 2021-11-22 10:10
Citation :
Le 2021-11-22 10:04, Tama a écrit :



Dale Cooper dans Twin Peaks affirme qu'un des secrets du bonheur, consiste à se faire un petit cadeau à soi-même tous les jours. Si vous êtes d'accord avec l'agent Dale Cooper, offrez-vous un cadeau et jouez à Princess Remedy aujourd'hui.



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Posté le: 2021-11-22 10:47
Je ne l'ai pas dit dans mon article (parce que je ne pense jamais à ce genre de chose), mais en plus, la musique originale de Princess Remedy est fantastique.



(la liste des pistes avec les temps correspondants est disponible dans la description sur YouTube)
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49. Un jeu qui se finit en plus de 25 heures : Pokémon Vert Feuille 4/5

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Joué sur émulateur PC.

Pokémon, encore.
Que fait-on quand les épisodes récents s'avèrent décevant, que vous n'êtes de toute évidence plus leur cible ? La réponse la plus directe reste encore de se replonger dans les anciens opus. Ce qui pose une nouvelle problématique, celle de l'absence de challenge. Les jeux Pokémon n'ont rien de particulièrement compliqué, et il est tentant de recourir au grinding pour toute réponse à un éventuel pic de difficulté...ce qui a tendance à tuer leur intérêt à mes yeux.

Enter sandman Nuzlocke.
Le Nuzlocke Challenge est un défi lancé par des fans consistant à tenter de terminer les jeux en s'imposant deux règles essentielles. La première étant que si un Pokémon tombe K.O, il est mort et doit être abandonné ; la seconde, que vous n'avez le droit de capturer que le premier Pokémon de chaque zone donnée, pas plus.
Adaptable à tous les sauces, le Nuzlocke Challenge a donné un coup de fouet incroyable à la communauté ainsi qu'à la série, donnant naissance à un nombre de bande-dessinées et de vidéos innombrables.
Vert Feuille, quand à lui, est le remake de Pokémon Bleu sorti sur GameBoy Advance, profitant des ajouts de la console autant que ceux de la troisième génération de la série. Autant dire que c'est une version ++, et la meilleure manière d'aborder la première génération aujourd'hui.

Il n'en fallait pas plus pour que je lance un Nuzlocke sur Vert Feuille. L'un des rares qui iront au bout. Et aussi le seul dûment enregistré en vidéo...j'ai donc plus de 30 heures de run, divisées en segments d'1/2 heure, pesant plus de 15Go, dans un dossier à part. Pour qui il faudrait que je touche à l'édition vidéo, mais la masse de travail qui s'annonce me terrifie au point de ne pas oser me lancer.
Cela étant, les sensations sont intactes. Ce que je cherche avant tout, le sens de l'aventure est présent, bien présent dans la région de Kanto, il est palpable même à plusieurs endroits où je jurerais le toucher, notamment sur la route entre Lavanville et Parmanie, cet amas de pontons surplombant la mer suivi d'une route littorale, où je jurerais sentir le vent plier les brindilles d'herbes. L'appel du large. L'envie de prendre un petit baluchon, quelques Pokéballs et de foutre le camp.
Et la tension quasi-permanente, aussi. Ayant nommé mes compagnons en m'inspirant de chanteurs de rock et de heavy métal, bon nombre de sommités ont vu l'ascension de mon personnage au rang de Maître Pokémon.
Mon Carapuce "Jimi" n'a pour ainsi dire jamais quitté le groupe, si ce n'est un petit congé à Céladopole, pour tomber contre l'Alakazam de Sabrina ;
le Voltali "Axl Rose" est resté jusqu'au bout, ne faisant qu'une bouchée de la moitié du conseil des 4 avec "L.Staley" le Lokhlass ;
le Kicklee "Cornell" a eu juste le temps de terminer son entraînement en montage avant de tomber contre un Voltorbe et son attaque Destruction critique (je hais Voltorbe !);
quant à ma Nidoqueen "Ophélia", elle fût le membre de groupe à la plus grande longévité, ne succombant que face au Arcanin de Blue à la toute fin du jeu, victime d'une Attaque Lance-Flammes + dégâts de brûlure infligeant pile le bon nombre pour la tuer. Elle sera dûment vengé par Feunard "Alissa" qui achèvera Arcanin, puis ne fera qu'une bouchée du Florizarre - Lance-Flammes critique sous Zénith, il n'avait aucune chance !

30 heures de vidéo qu'il m'arrive de relancer par petits bouts pour me rappeler de bons souvenirs. Je pense relancer un autre Nuzlocke d'ici quelques temps, peut-être sur la 4e ou 5e génératon. Et l'enregistrer en vidéo aussi !

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Posté le: 2021-11-26 22:38
50. Un jeu qui commence par la première lettre de votre prénom : Jamestown+ 3/5

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Joué sur Steam.

J'ai un rapport particulier avec les shoot'em up, les seuls mots qui me viennent pour le qualifier sont "distant" et "éthéré".
Je n'ai pas grandi de fait avec le genre, ayant mon tout premier shmup à la maison assez tard (l'excellent Hellfire sur Megadrive), et n'ayant touché qu'à un seul d'entre eux sur borne (Zed Blade, lors de vacances à Seignosse). Mais je regardais quand même avec curiosité les images des jeux testés dans les magazines, une curiosité de celui qui contemple un monde différent, presque inaccessible.

Au fil des années ce rapport étrange, comme deux êtres se fixant l'un l'autre, pas certains de savoir ce qu'ils regardent au juste, ni si ils comprennent bien ce qu'ils regardent ; mais se fixant avec une fascination certaine, sûrs qu'ils regardent quelque chose d'unique et de fondateur ; ce rapport donc allait s'amplifier de plus en plus. Ce n'est pas un genre auquel je joue beaucoup, et pourtant je ne refuse jamais une partie ; je n'en ai pas beaucoup dans ma ludothèque, mais mon regard s'arrête immédiatement une boite, une jaquette, une partie en cours.
En fait, je crois que je suis autant attiré que perplexe de par leur pureté. Je crois que c'est un des genres qui s'est le moins mélangé, qui est le plus resté lui-même. Un genre-dinosaure, qui me fait étrangement du bien après quelques sessions trop "next-gen" comme un retour aux sources, alors qu'il ne l'est pas, justement, ma source.

Jamestown, donc, me laisse d'autant plus perplexe qu'il est un manic, le fameux sous-genre du "rideau de balles" où le level-design se nomme "bullet-design". Je n'aime pas trop les manics à vrai dire, je suis assez peu réceptif à leur charme abrasif ! De plus, Jamestown a une structure assez particulière, tout en répétition. Chaque niveau peut se jouer en 5 niveaux de difficulté, tout comme les Earth Defense Force, mais il faut les finir dans une difficulté minimale donnée pour pouvoir passer au suivant. Ce qui fait que le joueur doit répéter plusieurs fois, au moins deux ou trois fois, chaque niveau afin de le terminer. Certainement un moyen de circonvenir à la durée de vie très courte de l'aventure (2 heures), mais je ne suis pas tout à fait convaincu par la pertinence de cette structure...

En revanche, ce qui est pertinent c'est...tout le reste, en fait. Le jeu est magnifique, fluide, lisible la plupart du temps et a un rythme ni trop lent ni frénétique. Son parti-pris d'une histoire uchronique contant la colonisation espagnole dans l'espace est vraiment original et bien raconté, comme si on vivait les aventures des Conquistadores un millénaire plus tard (au passage, lisez la bande dessinée Les Indes Fourbes !). Enfin, il propose tant de vaisseaux, tirs et bonus à débloquer qu'il peut occuper un long moment, et ce sans compter la course aux scores.
J'ai passé deux très bonnes heures sur Jamestown, c'était pile ce qu'il me fallait pour me changer les idées, même si je ne suis pas franchement client. Pas "le bon" client, en tous cas.
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Posté le: 2021-12-01 09:30
51. Le jeu favori de quelqu'un d'autre : Fire Emblem 4/5

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Joué sur GBA via émulation Wii.

Je dois avouer que je suis ce que l'on pourrait appeler un "poseur" de Fire Emblem. Je n'ai découvert l'existence de Marth, Ike, Lyn ou Roy que par leur présence - fracassante - dans les Smash Bros qui leur a toujours taillé une part de lion. J'avais pourtant une GBA l'année de sa sortie en France en 2004 ! Et déjà le RPG ainsi que son pendant tactique le T-RPG ne m'étaient plus inconnus, puisque j'avais déjà vu Final Fantasy Tactics et Advance Wars tourner sur ce que les esprits chagrins appelaient "la SNES portable". En fait, il me semble même avoir eu Final Fantasy Tactics Advance 2...mais j'ai loupé Fire Emblem. Comme quoi, tout le monde commet des erreurs...

Fire Emblem Rekka no Ken, donc, ou Fire Emblem the Blazing Sword, ou encore Fire Emblem tout court chez nous, m'a été conseillé par un bon pote de JdR quand j'ai jeté à la mer la fameuse de question : "Quel est votre top 5 et flop 5 jeu vidéo ?" De manière tristement ironique, le flop 5 a fait un flop ; mais parmi les favoris auxquels je n'avais pas joué, le titre d'Intelligent System est sorti un peu par hasard.

J'ai lancé la partie sans trop savoir à quoi m'attendre et me suis fait cueillir. Le jeu prend son temps pour introduire ses concepts, au point de faire un didacticiel de tout un scénario (certains le lui ont reproché, moi j'aime que l'histoire de Lyn soit une intro douce aux concepts du jeu), mais il le fait avec une grande sobriété. Fire Emblem est sobre, efficace, pas tape-à-l'œil, et sait taper pile là où il faut sans s'enfoncer dans des tropes narratifs pour grappiller des ventes chez les jeunes mâles en manque. Son concept de double pierre-feuille ciseaux (un pour les armes, un pour les magies) est à la fois simple et dispense aussi sa propre complexité, puisque le jeu nous met souvent contre des adversaires en surnombre, où gagner une bataille peut vouloir dire se faire étriper par trois autres troupes derrière : ainsi, se plonger dans une bataille parce qu'on a l'avantage du type peut s'avérer être une victoire à la Pyrrhus, ou même un suicide, si on n'a pas étudié les propriétés du terrain et les troupes environnantes.
J'aime beaucoup son histoire, ou plutôt encore une fois la simplicité avec laquelle il la raconte. Tout est affaire de corruption par le pouvoir, qui vient pourrir les meilleures intentions et désunir les familles les plus soudées. On y sauve moins le monde (enfin si, quand même un peu) qu'on répare les erreurs et les errances de nos pères faillibles, ce que je trouve...étonnement moderne.

D'ailleurs, c'est Fire Emblem qui m'a fait reconsidérer le bien fondé d'intégrer des jeux par leurs thèmes au sein de ce défi. En effet, il est rare dans une œuvre culturelle que le thème soit "lisible" intentionnellement dès le début (récemment, j'ai vu Halloween qui l'annonce de lui-même, mais il doit être une exception), bien souvent il arrive vers le second tiers, et comme un jeu vidéo est bien plus long qu'un film, ça rend le fait de savoir quel thème aborde le jeu assez casse-gueule. C'est pour cela qu'ils disparaîtront l'année prochaine.

Quoi qu'il en soit, Fire Emblem est un très bon jeu que je peux recommander même aux débutants du genre.
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RainMakeR
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Posté le: 2021-12-01 19:41
Et combien il dure ?
Parce que j'ai checke sur YT ...
https://www.youtube.com/watch?v=n3OVfPf_1d4

je zappe dans la video et à chaque fois je tombe sur quelqu'un qui parle ....


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Sebinjapan
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Posté le: 2021-12-04 14:00
Citation :
Le 2021-11-26 22:38, Tama a écrit :
De plus, Jamestown a une structure assez particulière, tout en répétition. Chaque niveau peut se jouer en 5 niveaux de difficulté, tout comme les Earth Defense Force, mais il faut les finir dans une difficulté minimale donnée pour pouvoir passer au suivant. Ce qui fait que le joueur doit répéter plusieurs fois, au moins deux ou trois fois, chaque niveau afin de le terminer. Certainement un moyen de circonvenir à la durée de vie très courte de l'aventure (2 heures), mais je ne suis pas tout à fait convaincu par la pertinence de cette structure...

J'ai trouvé cette structure très didactique en tant que joueur pas doué mais qui aime le genre. Le premier niveau de difficulté, très lisible malgré les grappes de boulettes qui t'assaillent, te permet d'acquérir les bases du déplacement, de bien cerner le masque de collision de ton vaisseau, sans être étouffé par un challenge trop relevé qui t'empêcherait d'analyser le game design. Ensuite à chaque hausse de la difficulté, les patterns de boulettes sont de plus en plus chargés, te forçant à améliorer ta précision et à supprimer des "chemins" entre les boulettes qui étaient "safe" jusque là.
Et pour les joueurs plus expérimentés, il est possible de commencer directement au niveau de difficulté qui débloque la suite (du moins si ma mémoire est bonne), pour une progression plus classique.
Du coup, j'aime vraiment beaucoup Jamestown : bien réalisé, très jouable, bien rythmé, accessible, jouable à 4 aussi je crois, bref, je le recommande (une fois de plus) chaudement !

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Posté le: 2021-12-05 09:25
@Rain : une trentaine d'heures en faisant le strict minimum. Je pense qu'il faut bien en rajouter une quinzaine si on fait le troisième scénario et le mode Difficile.

@Sebinjapan : j'ai été un peu confus, je crois. D'un point de vue ludique, cette structure fait complètement sens, je suis d'accord avec toi. À vrai dire, je la trouve moi aussi très didactique puisqu'elle prend comme unité le niveau et non pas le jeu dans son entièreté : comme on apprend le jeu morceau par morceau, l'apprentissage est plus agréable.
C'est d'un point de vue narratif qu'elle me laisse perplexe : pourquoi diable ne puis-je pas passer au niveau suivant à moins de le terminer dans tel niveau de difficulté ? Quelle est la raison diégétique, narrative de mon refus de laisser passer ?
En fait, devoir faire un niveau au moins deux fois à commencé à légèrement me lasser dès le niveau 4, si bien qu'assez vite j'ai laissé tomber cette structure. N'étant moi non plus pas très bon en shmups, je dois déjà recommencer plusieurs fois le même niveau avant d'en voir e bout ; je n'ai pas envie de devoir le faire dans plusieurs modes de difficulté différents. Cette structure est ludiquement maline mais elle induit aussi assez vite une lassitude de fond, je trouve. Elle a beau être excellente, je la perçois comme des roues de secours sur un vélo pour enfant, et je la bazarde assez vite.
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Posté le: 2021-12-05 09:49   [ Edité le: 2021-12-14 20:50 ]
Tama je dévore tous tes postes, tout ça est absolument passionnant. Merci.
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... mais j'ai rebranché la Master System sous la télé!



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