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Index du Forum » » Jeux » » Half Life premier du nom (+ Black Mesa)
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Auteur Half Life premier du nom (+ Black Mesa)
Nikeleos
Assassin de Doubleur

Joue à Baldur’s Biberon, Tom Clancy's Couche War

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Posté le: 2012-09-02 03:06
Moi Half Life, c'est une expérience particulière dans le sens où il est LE jeu qui m'a fait comprendre... que les FPS c'était décidément pas fait pour moi.
Je l'ai jamais fini, tout simplement parce que je me suis rendu compte que je prenais aucun plaisir à progresser et que ça me gonflait de rester bloquer dans une parcelle de labyrinthe vide parce que j'avais oublié de parler à un type 10 min plus tôt.

Après je reconnais tout à fait les qualités intrinsèques du jeu qui ont fait avancer le genre avec notamment l'intelligence des ennemis. Mais bon, du coup quand on sort de Metal Gear Solid...

Simbabbad
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Posté le: 2012-09-02 11:38
Vous me faites plaisir, les gars, la dernière fois que j'ai dit ici que Half-Life, bof en ce qui me concerne (surtout à cause du design des sauvegardes et du quicksave/quickload), j'ai cru que j'allais finir sur le bûcher!
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goycoechea
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Posté le: 2012-09-02 18:57
La remontée de ce topic tombe à point car le remake Source du premier HL va bientôt sortir (après 8 ans de développement): http://www.rockpapershotgun.com/2012/09/02/black-mesa-source-release-date/

MTF
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Posté le: 2012-10-20 11:03
On dit que personne ne parle de Black Mesa. C'est faux, j'en ai parlé, et je vous livre en exclusivité un texte dédié pour ZePlayer, mais qui n'est pas encore en ligne dû à divers problèmes.

Citation :


L’on nous dit que cela faisait huit ans ou presque qu’on l’attendait, et l’histoire des vaporwares retenait déjà son nom : Black Mesa, mod utilisant le moteur Source de Valve afin de reconstruire le tout premier Half-Life datant de 1998. Autrement dit, nous avons là une entité hybride, certes encore à terminer - il manque tout le passage sur Xen, soit le dernier tiers du jeu - mais d’une complexité et d’un peaufinage qui impose le respect.

Après en avoir tâté, et après m’être refait l’épisode original afin de me rendre compte du chemin parcouru, force est de constater que le titre dégage une aura toute particulière : à la croisée du reboot, du remake et du travail de fan, Black Mesa est une hydre aux nombreuses têtes et je ne suis pas encore bien sûr de saisir parfaitement tout ce qu’il peut impliquer.

Alors, je m’en vais délaisser pour l’instant quelques considérations, peut-on dire, annexes ou du moins que je prends comme telles, notamment le désaveu poli et intéressé de Valve sur le jeu, à la fois désireux d’y jouer et se mordant les doigts de n’avoir pu le faire, occupés qu’ils étaient sur d’autres séries et recherchant toujours la bonne idée pour sortir la troisième itération de leur série, et je vais me demander ce que cette sortie implique, non seulement pour les fans, mais aussi pour les joueurs et celles et ceux qui, peut-être, n’auraient jamais entendu parler de Half-Life jusqu’à ce jour...





C’est l’histoire d’un mec...


Half-Life, c’est un peu comme Moby Dick ou Citizen Kane : tout le monde en a entendu parler même si tout le monde ne l’a pas lu, vu ou testé. On sait vaguement que le héros s’appelle Gordon Freeman, qu’il utilise un pied de biche, que le jeu n’a pas de cinématiques, qu’il y a une phase de jeu où un ennemi nous repère au bruit et non autrement. On sait aussi que les fanatiques réclament un troisième épisode avec force furie - comme quoi, Shenmue n’a pas l’apanage du concept - et qu’il est question d’un G-Man et d’une intrigue si géniale, ou si fumeuse, qu’elle décevra nécessairement tout le monde lorsqu’on en aura le fin mot.

Half-Life, c’est aussi un long couloir avec des épreuves imposées, un cheminement ne laissant guère de place à l’imagination et qui, de fait, nous impose un certain nombre de situations plus ou moins improbables pour nous tenir éveillé : c’est peut-être, enfin et mieux même que le deuxième épisode, le jeu vidéo le plus proche de la définition du “film interactif” tel qu’on essaie, une fois tous les dix ou quinze ans, de nous le vendre.

Jouer aujourd’hui à Half-Life, c’est certes se confronter à un titre graphiquement daté bien que restant très agréable à l’œil, mais à l’importance majeure dans l’histoire du média, que l’on apprécie ou non le genre en question, que l’on soit d’accord ou non avec les choix de gameplay ou de design qui l’émaillent. Aussi, la question d’une refonte, d’un remake ou d’un reboot doit se poser : quel est l’intérêt d’une telle entreprise, si l’on écarte, bien entendu, le challenge intellectuel et technique qu’il a dû représenter et représente encore pour l’équipe de développement ?


À quand une société protectrice du jeu vidéo ?


Autrement dit, à quel moment doit-on considérer qu’un jeu vidéo a suffisamment vieilli pour que l’on puisse se permettre d’y toucher, que ce soit par les créateurs eux-mêmes ou par des fans ? Venant du monde de la Littérature, je puis témoigner que la reprise, par un auteur, d’un travail ancien est chose on ne peut plus rare, voire inexistante, les écrivains préférant passer des années, ou des mois, afin de trouver le mot juste plutôt que de devoir raturer un incunable ; au mieux préfèrent-ils ajouter une préface. Certes, l’on répondra Montaigne, et l’on parle parfois de Césaire, mais la chose me semble bien plus rare que, mettons, dans le cinéma ou le jeu vidéo.

Tout comme, ainsi, les director’s cut succèdent aux rééditions relavées et nettoyées des Blu-Ray et autres futurs supports, le jeu vidéo s’amuse, à intervalles plus ou moins réguliers, à revenir et à se refaire une beauté.



Il ne s’agit pas là de simples “portages”, comme Nintendo qui nous enflait à coup de “Nes Classics” sur GBA, mais bien de recréation : Super Mario All Stars encore pour rester sur cette compagnie, les sorties récentes de Jet Set Radio ou les rééditions multiples de Final Fantasy, chaque génération est propice à la sortie augmentée d’une gloire ancienne. Oh ! Nous avons rajouté un niveau ! Oh, maintenant, on peut jouer en ligne ! Oh, etc. etc. Ces ajouts peuvent aller jusqu’à parfaitement apparaître comme des membres difformes, relicats morts-nés d’un corps qui jusque là apparaissait comme entier : j’ai encore souvenir de ces horribles niveaux bonus de Yoshi’s Island sur Game Boy Advance qui n’étaient ni faits, ni à faire.

À dire vrai, ce phénomène, vieux comme Hérode, répond bien entendu d’abord à une logique commerciale, et à une logique technique : il faut d’une part permettre, quand la rétrocompatibilité est impossible, aux nouveaux joueurs de découvrir les succès d’antan, mais également d’ajouter quelques éléments afin d’alléger le poids des années. Finalement, la chose est de bonne guerre.

Dans le cas de Half-Life, cependant, je m’interroge. La question technique, si délicate fut un temps concernant les jeux micro, s’estompe, que ce soit par l’intermédiaire de Steam mais aussi des ScummVM et autres DosBox ; quant à la question de la génération, le problème le plus épineux restait bien souvent la sauvegarde ce qui, de base, ne posait aucun ennui passé une certaine période de l’évolution des machines. Reste alors la question des graphismes et éventuellement du son : et ici, les avis diffèrent.

Je reviens du côté du cinéma. Vous rappelez-vous les gens faire des gorges chaudes de la sortie de E.T. quand on apprit qu’ils avaient remplacé les armes par des talkie-walkies ? Ou les polémiques successives sur les rééditions de Star Wars ? Ou de Blade Runner ? La colorisation des images d’archives de la deuxième guerre mondiale pour ce documentaire de France Télévisions ?

Bizarrement, l’on n’entend jamais personne se plaindre lorsque cela arrive au jeu vidéo. Je n’ai pas entendu beaucoup de gens hurler lorsqu’ils ont modifié le cinquième palais de la version GBA de A Link to the Past. Au contraire, l’on considère souvent cela de bon aloi comme si le principe “d’œuvre originale” ne voulait rien dire en réalité ici. Si Half-Life fait aujourd’hui son âge, la même chose peut se dire de Black Mesa : utilisant un moteur datant de 2007, il fait malgré tout pâle figure à la vue des jeux d’aujourd’hui. Autrement dit, l’original et la refonte se retrouvent encore une fois dos à dos, et ne peuvent se distinguer que sur leurs autres qualités, notamment ludiques.



Or, l’exercice du remake est toute particulière : il faut d’une part créer une redondance et une continuité, mais également apporter suffisamment de nouveautés pour que le titre puisse devenir une œuvre à part. Dans le cas de Black Mesa, cette dernière contrainte était même un impératif légal puisqu’en vertu des lois du copyright, la reprise telle quelle d’un level design est associé à du plagiat.

D’un point de vue personnel, je puis témoigner que la chose est globalement réussie : si l’on reconnaît sans sourciller l’architecture globale du jeu et ses moments les plus mémorables, le titre parvient à surprendre à nous obligeant à prendre parfois un nouveau chemin, ou en ouvrant une porte jadis fermée. Mais, encore une fois, je ne peux que demander : quel intérêt ?

Half-Life était, en l’état, un jeu “parfait”, non dans le sens qu’il était à l’abri de toutes critiques, mais qu’il avait fait l’objet d’une réflexion poussée de la part des développeurs. Preuve s’il en est, les armes de base étaient si bien équilibrées qu’aucune modification (à part une mire métallique sur le colt, mais cela est davantage une mauvaise idée qu’autre chose) n’a été apportée, et le cheminement “scénaristique”, avec ses surprises et ses scènes d’action, n’a subi aucun changement majeur, il s’agit seulement de proposer un “itinéaire bis” qui s’inspire de son original.

Autrement dit, l’intérêt principal de Black Mesa n’est pas tant de rendre hommage à Half-Life que de refaire Half-Life pour le rendre plus “lisible” par les nouvelles générations... et je trouve cela dommage.



La fin de l’Histoire


Un jeu vidéo, au même titre qu’un roman, qu’une peinture ou qu’un film, n’est pas qu’une simple œuvre, au-delà du sens que l’on veut bien donner à ce terme, c’est aussi le produit d’une époque et de certaines circonstances historiques particulières qui le replace au sein d’un continuum, d’un avant et d’un après. Si l’on efface, fût-ce par amour, cette donnée, c’est au détriment de l’œuvre originale. L’on me répondra, sans doute avec raison, que le remake ou la refonte répond aux mêmes données, mais je ne peux m’empêcher de songer que le sens premier se perd dans le processus.

N’est pas Pierre Ménard qui veut : et quitte à découvrir Half-Life, autant se tourner vers le jeu original. Black Mesa se doit d’être un jeu destiné aux connaisseurs de l’œuvre de base, qui sauront apprécier à sa juste valeur le travail de réinterprétation qu’il illustre, mais globalement, je n’apprécierai guère que ce genre d’initiative se poursuive à l’avenir. Valve, peut-être, n’a jamais réalisé ce remake de leurs propres mains non car ils étaient occupés, comme je le supposais, mais surtout car ils n’en voyaient pas l’utilité : quel était pour eux l’avantage de refaire le même jeu une deuxième fois, surtout quand la base a bénéficié d’autant de soins ?


Black Mesa se doit de rester, je pense, un cadeau fait aux connaisseurs et non pas une chance pour les néophytes de découvrir une pièce majeure du genre : ils seraient trop déçus s’ils revenaient au jeu original, et ne comprendraient pas sa puissance. Et Half-Life, premier du nom, ne mérite pas que son enfant illégitime lui vole un succès qu’il a conquis avec talent.

Mathieu

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Simbabbad
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Posté le: 2012-10-20 14:22
J'ai un peu le même avis que toi sur Mario All-Stars et le premier Resident Evil. J'ai même préféré jouer à Resident Evil sur émulateur PSX plustôt qu'à REbirth. Et il y a les portages aussi, comme Nebulus qui est meilleur sur C64 que sur Amiga.

De toute façon, je me méfie assez souvent de l'argument "c'est le même jeux mais en mieux", même s'il m'arrive de l'utiliser (mais en général pour deux jeux qui ne font pas partie de la même série, en fait).
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Kimuji
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Posté le: 2012-10-20 14:58   [ Edité le: 2012-10-20 15:00 ]
Je ne vois pas réellement quel est le problème posé par ces retouches étant donné que les jeux originaux sont toujours jouables. "Les jeunes" auraient-ils été plus tentés d'essayer les originaux si les remakes n'existaient pas? J'en doute.

Maintenant est-ce que les remakes changent le ressentit, oui sans aucun doute, mais du moment qu'on a accès à l'original...

Ah oui dernière chose, pourquoi toujours faire la comparaison avec la littérature ou le cinéma et pas avec les jeux de société ou les sports qui sont pourtant des activités ludiques historiquement plus liés aux jeux vidéo que la littérature par exemple?

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Posté le: 2012-10-22 14:40
Citation :
Le 2012-10-20 14:58, Kimuji a écrit :

Je ne vois pas réellement quel est le problème posé par ces retouches étant donné que les jeux originaux sont toujours jouables. "Les jeunes" auraient-ils été plus tentés d'essayer les originaux si les remakes n'existaient pas? J'en doute.

Maintenant est-ce que les remakes changent le ressentit, oui sans aucun doute, mais du moment qu'on a accès à l'original...


C'est justement ça que j'essaie de pointer plus haut : si l'original est disponible, pourquoi faire le remake, et je doute également du fait que les joueurs aillent sciemment vers l'original quand ils ne connaissent que le remake. Je serai curieux de voir, ainsi, le nombre de joueurs qui, connaissant Monkey Island pour la première fois, ont appuyé sur la touche magique pour avoir le jeu original une fois qu'ils ont fini la "Special Edition".

Citation :
Ah oui dernière chose, pourquoi toujours faire la comparaison avec la littérature ou le cinéma et pas avec les jeux de société ou les sports qui sont pourtant des activités ludiques historiquement plus liés aux jeux vidéo que la littérature par exemple?


D'une part parce que c'est un domaine que je connais bien, et qu'il m'est facile alors d'utiliser une méthodologie et un outillage critique en l'adaptant à un autre support, et en essayant de développer à partir de là un appareil critique. Ensuite, parce que bien qu'historiquement le jeu vidéo est bien plus lié aux jeux de société, par exemple, concernant leur élaboration et leur diffusion, je trouve que ses implications est plus proche de ces autres médias en matière de mécanismes et d'implications.

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Tonton Ben
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Posté le: 2012-10-22 14:50
Citation :
Le 2012-10-22 14:40, MTF a écrit :

Je serai curieux de voir, ainsi, le nombre de joueurs qui, connaissant Monkey Island pour la première fois, ont appuyé sur la touche magique pour avoir le jeu original une fois qu'ils ont fini la "Special Edition".



Présent ! En fait, je switchais en permanence entre les deux modes dès ma première partie, d'abord par nostalgie, ensuite pour comparer le travail fourni sur les SE (MI1 et MI2), et enfin parce que certains détails sont plus lisibles sur la version originale, lorsqu'on doit chercher un objet planqué par exemple, ou voir la liste des verbes disponibles.

Certains détails graphiques ont changé aussi (Sam & Max dans le cimetière du 1 entre autres). Par moment, je ne reconnaissais plus les scènes, j'allais vérifier la version d'origine pour m'assurer qu'il ne s'agissait pas d'un ajout.


Et puis je kiffe la musique originale de Lechuck, et sa pogne de fantôme toute pixelisée.
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Kimuji
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Posté le: 2012-10-22 14:56   [ Edité le: 2012-10-22 15:00 ]
Citation :
Le 2012-10-22 14:40, MTF a écrit :

C'est justement ça que j'essaie de pointer plus haut : si l'original est disponible, pourquoi faire le remake, et je doute également du fait que les joueurs aillent sciemment vers l'original quand ils ne connaissent que le remake. Je serai curieux de voir, ainsi, le nombre de joueurs qui, connaissant Monkey Island pour la première fois, ont appuyé sur la touche magique pour avoir le jeu original une fois qu'ils ont fini la "Special Edition".

Ils n'apportent généralement rien au jeu original on est d'accord, mais je ne pense pas non plus qu'ils lui fassent grand mal, ils ne "l'effacent" pas de l'histoire. Tout comme toi je doute fortement qu'ils donnent envie à beaucoup de ceux qui découvre le titre par le remake d'aller jouer au jeu précédent, si on les évalue selon ce critère ils sont la plus part du temps dispensables. Mais parfois bien qu'infidèle on a affaire à un bon jeu malgré tout, et ensuite les éditeurs ont d'autres objectifs que de diffuser la culture. Cette démarche mercantile ne me plait surement pas beaucoup plus qu'à toi mais elle ne cause pas non plus grand tort (sauf si ça empiète sur un budget qui aurait été attribué à une création originale...).

@Tonton Ben:

La démarche du grospixelien est pleine de mérite et de bon sens, mais malheureusement telle le poisson volant qui s'extrait hors de l'eau, elle ne représente pas la majorité de l'espèce.

Simbabbad
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Posté le: 2012-10-22 15:05
@Tonton Ben: oui, mais c'est parce que tu connaissais déjà l'original. Un nouveau joueur va lui avoir sa première expérience "pourrie" par le remake. Un peu comme voir d'abord "Aliens" pourrit "ALIEN".

Citation :
Le 2012-10-20 14:58, Kimuji a écrit :
Ah oui dernière chose, pourquoi toujours faire la comparaison avec la littérature ou le cinéma et pas avec les jeux de société ou les sports qui sont pourtant des activités ludiques historiquement plus liés aux jeux vidéo que la littérature par exemple?

Pas du tout d'accord, le jeu vidéo (sauf jeu strictement multijoueur) n'a que peu de points communs avec les jeux de société ou le sport, et incomparablement plus avec la littérature ou le cinéma.
Le jeu vidéo solo, que ses auteurs le veuillent ou non, s'inscrit dans une démarche artistique: un auteur crée un contenu que le spectateur/joueur découvre, instaurant une forme de dialogue avec celui-ci au fur et à mesure de son exploration de l'œuvre. Ce n'est naturellement pas le cas avec le sport.

Si tu veux comparer le jeu vidéo avec une forme ludique plus ancienne, les flippers ou les casse-tête sont plus indiqués. Comparer "Half-Life" avec le paintball ou même une partie de "Space Hulk" n'a pas beaucoup de sens, avec "Aliens" par exemple, davantage.
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Posté le: 2012-10-22 15:13   [ Edité le: 2012-10-22 15:34 ]
C'est faire totalement abstraction de la dimension ludique qui est l'élément fondamental du jeu vidéo. Ensuite L'art questionne le spectateur/lecteur/auditeur, 99% des jeux ne questionnent pas le joueur, ce n'est pas un défaut c'est une différence de nature, c'est ce qui permet de différencier un jeu et une œuvre à portée artistique. Les jeux qui mêlent les deux ne sont pas légion, ceux qui les marient harmonieusement encore moins ("bon gameplay/ambition artistique faible", "mauvais gameplay/portée artistique palpable"). Qui a joué à Half-life juste pour son histoire ou pour l'écho intérieur qu'il peut produire, qui peut dire qu'il s'est reconnu dans Half-life?

(et tu oublies l'existence de jeux de société "solo", comme les cartes, et les sports individuels)

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Posté le: 2012-10-22 15:21
Mais on peut considérer que le jeu vidéo, même dans ses expressions les plus simples, questionnent le joueur sur un angle ludique, tout comme le cinéma ou la peinture ne met pas de côté leur versant esthétique/contemplatif. On ne joue certes pas à Half-Life pour l'histoire, mais ce qui gravite autour d'elle - la narration, les parti-pris divers de gameplay - a marqué les esprits.

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Posté le: 2012-10-22 15:28   [ Edité le: 2012-10-22 15:36 ]
Citation :
Le 2012-10-22 15:21, MTF a écrit :

Mais on peut considérer que le jeu vidéo, même dans ses expressions les plus simples, questionnent le joueur sur un angle ludique, tout comme le cinéma ou la peinture ne met pas de côté leur versant esthétique/contemplatif. On ne joue certes pas à Half-Life pour l'histoire, mais ce qui gravite autour d'elle - la narration, les parti-pris divers de gameplay - a marqué les esprits.
Ça questionne celui qui l'étudie, parce que tout peut devenir l'objet d'un questionnement à partir du moment où on le décortique. Mais le joueur lui, ne se pose pas de question, il joue (et c'est très bien). Et à ce compte là on peut dire la même chose de n'importe quel sport qui marque lui aussi marque ses aficionados. On peut faire les deux, jouer et s'interroger mais ça n'est pas intrinsèquement lié.

Et enfin excuse moi mais Half-life présente une histoire et une mise en scène vue et revue 100 fois dans le cinéma, il copie plus qu'il n'invente. Si on devait juger uniquement le jeu sur ce point de vue, il serait faible. Et un gameplay ne questionne que celui qui veut comprendre comment on crée un bon jeu.

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Posté le: 2012-10-22 15:33
L'essentiel étant qu'on peut faire les deux sans compromission. On peut jouer et ne faire que cela, on peut regarder un film et ne faire que ça. Mais la démarche me semble appeler un questionnement malgré tout.

Pour ce que tu dis sur HL, oui, bien entendu, et je n'ai jamais prétendu le contraire. Mais si la chose a marqué concernant HL dans le domaine du jeu vidéo davantage que pour d'autres, il peut être bon de revenir dessus, indépendamment d'ailleurs de l'historicité du processus. Ce n'est pas tant l'originalité qui importe, comme de juste, mais la façon dont l'élément va être considéré après par le public et les joueurs : libres aux historiens de nous en apprendre plus, ce n'est pas réellement la position qui me plaît le plus.

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Posté le: 2012-10-22 15:45
Citation :
Le 2012-10-22 15:05, Simbabbad a écrit :
(et tu oublies l'existence de jeux de société "solo", comme les cartes, et les sports individuels)

Non, j'ai déjà répondu à cela dans plus de la moitié de mon post:

Citation :

Le jeu vidéo solo, que ses auteurs le veuillent ou non, s'inscrit dans une démarche artistique: un auteur crée un contenu que le spectateur/joueur découvre, instaurant une forme de dialogue avec celui-ci au fur et à mesure de son exploration de l'œuvre.

Est-ce que j'ai vraiment besoin de dire que faire une partie de solitaire n'est pas communiquer avec un auteur?

Quant au questionnement, je me demande d'où sortent ces tartes à la crème sur l'art. L'immense majorité de l'art classique ne questionne ni plus ni moins le spectateur que le jeu vidéo. "Silent Hill" questionnerait moins son joueur qu'un poème de Ronsard questionne son lecteur, Ronsard qui revendiquait de faire de la poésie pour de la poésie? Vraiment?
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Posté le: 2012-10-22 15:47   [ Edité le: 2012-10-22 15:57 ]
Citation :
Le 2012-10-22 15:33, MTF a écrit :

Mais si la chose a marqué concernant HL dans le domaine du jeu vidéo davantage que pour d'autres, il peut être bon de revenir dessus, indépendamment d'ailleurs de l'historicité du processus. Ce n'est pas tant l'originalité qui importe, comme de juste, mais la façon dont l'élément va être considéré après par le public et les joueurs : libres aux historiens de nous en apprendre plus, ce n'est pas réellement la position qui me plaît le plus.
Comme tu le dis on revient dessus, on est plus dans l'instant ou dans l'action de jouer. On peut porter un regard questionnant, voir philosophique, sur les jeux vidéo mais ça ne veut pas dire que le phénomène lorsqu'il se réalise (c'est à dire lorsque l'on est le pad en main devant son écran) est lui même questionnant du point de vue de celui qui est dans l'action. Je peux m'interroger sur ma pratique, mais c'est un regard à posteriori et extérieur. Mais est-ce que le jeu me questionne moi personnellement et sur moi-même au moment où j'y joue? Je ne peut pas dire que ce soit arrivé très souvent, et pour les rares cas où c'est arrivé ce n'est pas le gameplay qui m'a questionné. Par contre on peut questionner un gameplay, mais c'est très différent puisqu'on retourne le sens de la question.

Comme je l'ai dit plus haut, il y a très, très peu de jeux pour lesquels on peut dire s'être trouvé en y jouant (et ce ne sont pas forcément les meilleurs d'un point de vue ludique). Il y a des jeux sur lesquels j'ai passé des centaines d'heures, je ne peux pas dire pour autant que je me suis trouvé personnellement en y jouant (et quelque part c'est rassurant si on prend comme exemple un shoot them up ou un jeu de plate forme ).

Citation :
Le jeu vidéo solo, que ses auteurs le veuillent ou non, s'inscrit dans une démarche artistique: un auteur crée un contenu que le spectateur/joueur découvre, instaurant une forme de dialogue avec celui-ci au fur et à mesure de son exploration de l'œuvre.
Je considère que c'est une interprétation à posteriori. Quand j'ai la souris ou le pad en main je ne pense pas à l'auteur (qui est plus souvent une équipe qu'une personne toute seule d'ailleurs) ou à ce qu'il a voulu dire. C'est comme dire que tu dialogues avec le créateur des règles de n'importe quel jeu ou sport que tu pratiques. Et il n'y a pas de dialogue, le concepteur n'a pas de retour directe du joueur. Tout comme pour de nombreuses oeuvres d'art d'ailleurs, il n'y a pas de dialogue, le dialogue n'est de toute façon pas un élément constitutif du jeu ou de l'art. De même que l'expression non plus, on peut trouver une forme d'expression dans tout et n'importe quelle activité.

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Posté le: 2012-10-22 15:54
Là, tu joues sur les mots La dimension réflexive suppose toujours un recul critique, quel que soit le support envisagé. En cela, le jeu vidéo comme mode d'expression/fabrication humaine ne déroge pas à la règle.

Il y a sans doute des jeux vidéo qui sont similaires à l'œuvre de Kant, mais ils doivent être comme Kant : illisibles, même si non dénués d'intérêt.

Mais bon, j'aime pas trop Kant, aussi.

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Posté le: 2012-10-22 15:58   [ Edité le: 2012-10-22 16:07 ]
Justement et heureusement, les jeux (enfin la plus part ) ne se prennent pas pour Kant.

Là où je veux en venir c'est qu'un jeu comme Half-life tu peux l'interroger sous de nombreux aspects, y chercher une symbolique sous-jacente mais ça n'est pas lui qui interroge ta personne. Tout ce qu'il interroge c'est ta capacité à réagir aux situations qu'il te propose. C'est toute la différence. Après histoire de revenir au post initial, je l'avais perçu comme une demande au respect de l'œuvre originale. Ce qui me semblait un peu excessif, même dans le domaine de l'art d'ailleurs, du moment que l'original n'est pas décroché du mur pour être remplacé par la copie remaniée, je ne considère pas que celui-ci est entaché par un mauvais ou infidèle remake.

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Posté le: 2012-10-22 15:59
C'est pas mon préféré non plus.

On parle bien de lui ?


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Posté le: 2012-10-22 16:04   [ Edité le: 2012-10-22 16:06 ]
Là, tu te mets en mode pinaillage (en ne revenant par ailleurs plus sur tes arguments infirmés) avec de la pure rhétorique.

Que tu le veuilles ou non, il y a un dialogue même s'il est inconscient, exactement comme avec une œuvre littéraire, plastique ou musicale. Tu essayes d'appréhender ce que l'auteur exprime. Tu peux ressentir l'évolution d'un auteur d'une de ses œuvres à l'autre. Tu sens ses influences, ses rencontres, ses conflits avec d'autres auteurs, les contributions des uns et des autres dans un travail en commun. Tu peux aussi apprécier tout ça sans te poser de question avec un j'aime/j'aime pas, ou décortiquer tout ça.

Avec le foot ou le solitaire, non.

Quant à l'idée qu'on est censé "se trouver" avec l'art ou être "questionné sur sa personne" et pas dans le jeu, j'aimerais bien savoir d'où ça sort.
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