je vais vous donner mon point de vue (vous en faites ce que vous voulez hein).
pour moi, toute vie mérite les respect, que ce soit les etres humains, les animaux, les plantes, ect...
donc, tuer un animal, c'est supprimer une vie.
dailleurs, le petit lapinot blanc qui gambadait joyeusement tel Bambi dérangeait-il quelqu'un avant de se faire démonter le crane à grands coups de chevrotinne?
dailleurs, le chasseur au visage rougeatre et rutilant de sueur acre n'avait-il franchement pas autre chose à foutre que de shooter la petite perdrix qui faisait son nid, alors que son fils qui comme son père, n'a rien d'autre à foutre de la journée et s'ennuie fermement dans son village de 4,5 habitants, perdu au fin fond du Limousin?
que nenni chers amis!!!
car le sac à vin en treillit militaire (ça lui rappel la guerre d'Algérie) entretient avec passion, une relation spirituelle avec le milieu naturel, qu'il respecte dailleurs énormément. la preuve, après chaque tuerie, il remercit chaleureusement mère nature de ses bienfaits, en la baptisant d'un pack de canettes de bières vide, et d'une magnifique flaque de vomi, dont se nourriront, à n'en pas douter, les derniers survivants de l'holocauste animalier.
car, non content de pourrir la terre à grands coups d'herbicides et autres carcasses de machines à laver, le chasseur; bienveillant dans l'ame et scrupuleux dans son role de "rétablisseur de l'ordre naturel des choses"; se doit (car c'est ici une question de devoir), déradiquer, avec toute la grace qui lui siest si bien, le moindre petit bout de touffe de poils qui dépasserai d'un terrier malvenue.
de plus, pour l'assister dans sa noble tache, le chasseur; l'oeil agard et la blague bien grasse; possède toujours un animal; vivant cette fois; dressé pour déchiqueter, lacérer, broyer et accessoirement tuer.
son chien, compagnon de tout les instants, connait dailleurs bien son maitre, et dès que ce dernier le regarde du coin de l'oeil, un sourire coquin sur le visage, le meilleur ami de l'homme sait que le moment est venu de passer à la casserolle...
mais le chasseur, en fin limier qu'il est, n'oublie jamais que sa plus grande satisfaction restera toujours "Ginette", sa carabine que son père; ancien para; lui a offert pour ses dix ans. il la lustre avec une attention toute particulière, l'analyse dans tout les sens, et sent alors monter en lui une pulsion incontrolable d'appeller son chien...
mais le chasseur, en tout homme qu'il est, à besoin de réconfort après l'effort. et c'est avec la nonchalance de cinq bouteilles de villageoise et d'un pack de kro (tm), qu'il se dirige vers le saint des saints, le temple des joyeux lurons, j'ai nommé "le café du coin".
dans ce lieu,ou seuls les professionnels de la boucherie peuvent entrer, on y discute haute philosophie. la preuve en est que pour nous, commun des mortels, le langage du chasseur reste encore incompréhensible. les "buarrr!!!" et autres "plooaaa!!!", que l'on peut entendre; si l'on tend l'oreille; sortir de la porte entrouverte des odorantes latrines.
pourtant, le chasseur reste un homme à part entière, et il prend part, avec une ferveur peu ordinaire, à tout les débats qui se présentent.
par exemple, il n'hésite pas à faire part de ses opinions politiques, sujet sur lequel il possède des connaissances aigues: "les melons, 'faudrai tous les foutre à la mer!!!" dit-il d'une voix encore encrassée par la haine et l'alcool.
ce n'est qu'après de longues discussions de ce type que le chasseur, gai et plein d'entrain, rentre au bercail, suite à une dure journée.
il est acceuillit à bras ouvert par Bobonne, admirative de tant de grace et de sagesse, et qui ne manque pas de lui notifier; comme chaque soir; que "bordel, il est trois heure du matin, c'est à cette heure la que tu rentre poivrot?!!!".
et là, le chasseur; démontrant une fois de plus son extraordinaire sens du tact, décolle; d'un geste vif et plein d'entrain; une fantastique torgnolle à celle qu'il appel avec amour "femme".
celle-ci, pleurant dans un tablier acheté à jardiland, se rend au nid d'amour, avec un empressement indescriptible.
le chasseur, ravalant quelques remontées de bière et autres alcools, expose son corps d'Appolon à sa femme, toujours émue de savoir que la nature n'est pas aussi parfaite qu'elle en a l'air...
après des préliminaires inexistantes, le chasseur, dans son empressement, ne se rend pas compte qu'il possède la vivacité du lapin et le rale roque du phoque en rut.
il s'étend alors au cotés de son épouse; encore omnibulée d'une virilité à toute épreuve; et entamme un repos bien mérité, dans un ronflement aussi puissant que son haleine.
à quoi reve donc ce héros des temps modernes? nous ne le sauront pas, car le mystère reste entier, et nous préférons de toute façon en conserver le secret.
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"Il n'est pas de lutte plus violente et déterminée que celle d'un homme face à son envie d'aller aux toilettes" - Karate Boy