Le passage sur la musique de jeu, ainsi que celui sur la joueuse de SMB font super plaisir à lire. Si on m'avait dit un jour qu'on ferait découvrir Smooth McGroove à l'école.
Au risque de se répéter, c'est formidable ce que tu fais.


OK, pour la suite je propose : Ghost 'N Goblins, Contra, Battletoads, atterrir sur le porte-avion dans Top Gun, passer le barrage des Tortues Ninja, et finir Dragon Quest en japonais.


Est-ce qu'elle connaît Super Mario Bros. 3 ? Car ça reste la référence du genre sur NES.

Pour ceux du mercredi, c'est de l'extra-scolaire. La connexion internet dans les écoles et la vétusté du matériel ne permettent malheureusement pas de charger la moindre page Youtube.
Ceci dit, je téléchargerai les vidéos de plusieurs musiciens Youtubeurs et leur diffuserai ça en vidéo projection, même si ça n'aura pas le même sel que s'ils découvrent ça avec un casque sur les oreilles et furètent sur les chaînes des auteurs.



L'air de rien, ils se débrouillent de mieux en mieux sur la question de la difficulté et se poussent à franchir des obstacles face auxquels ils auraient abandonné il y a encore quelques semaines.



Vu la fixette qu'elle fait sur le premier épisode, je ne pense pas. Mais difficile de lui en vouloir, c'est aussi mon préféré, dans mon top 3 perso des meilleurs jeux de plates-formes. Ceci dit, je lui mettrai un peu des autres épisodes, voir ce qu'elle en pense.

Sinon, entre deux trucs urgents à faire pour hier, j'ai fait quelques captures de certains jeux des gamins du mercredi, que voici:



Le fameux jeu de course du futur de la mort dans l'espace. Ça ne se voit pas sur l'image, mais les couleurs de tous ses sprites changent avec un effet "reflet CD" plutôt sympa. Et je kiffe ses monstres qui seront ses futurs boss.



Il a repris mon jeu d'aventure et est en train d'en faire un jeu de survie en milieu zombie, avec un vrai scénario et tout. Absent cette semaine, il n'a pas pu commencer à bosser sur les sprites mais vous pouvez apercevoir une partie des différents décors de fin du monde. Il faudra par contre que je capture la statue de la liberté zombie, absolument culte!



Un autre jeu de course plus ou moins futuriste dont j'aime bien les fusée. Pour la petite histoire, le décor bleu-blanc-rouge est liée à l'histoire du gamin, fraîchement arrivé en France et qui visiblement aime beaucoup sa terre d'accueil.



Une reprise du shoot'hem up par un gamin avec lequel j'ai lutté pour qu'il s'exprime en dessin tant il manquait de confiance en lui. On le distingue à peine, mais l'un des ennemis n'est autre que "Dracula de l'espace", qui partage donc la vedette avec "Pikachu de l'espace" et "la pieuvre cyclope de l'espace".

Dès que j'aurai le temps, je ferai d'autres captures. Et merci pour vos retours!
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"Il n'est pas de lutte plus violente et déterminée que celle d'un homme face à son envie d'aller aux toilettes" - Karate Boy

Beaucoup de plaisir à lire ces comptes-rendus et de voir des résultats aussi encourageants.

J'ai eu une assez mauvaise expérience dans une MJC où je devais animer 1h d'atelier multimedia par semaine, tout ça parce qu'ils avaient appeler le truc "atelier internet".
Du coup les gamins venaient pour glander sur youtube à chercher des vidéos de cul ou de djihadistes (true story ).
Je devais débrancher les ordis pour avoir l'attention, le comble (et en plus je me faisais insulter)

Ravi de voir que ça se passe mieux chez toi et curieux de voir la suite ^^

(je me suis permis de transmettre le lien de ce topic à ma daronne instit' en espérant que ça donne des idées à sa direction)
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"D'accord Force Créatrice, vous vous chargez de la qualité, je prendrai soin de la quantité."

Ah ouais, quand même...

Si c'est pas indiscret, tu as une formation d'animateur et/ou eu des expériences d'animation avec des gamins difficiles avant? Aussi, ça se passait où exactement? Tu as eu un temps de préparation d'atelier en amont sur le projet?

Également, quels étaient les contenus et le format de l'atelier?
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"Il n'est pas de lutte plus violente et déterminée que celle d'un homme face à son envie d'aller aux toilettes" - Karate Boy

Tain j'ai jamais compris ça, pourquoi les mecs ne se prennent pas des procès pour contrefacon ?
Au debut c'etait le lot quotidien du jv, mais depuis ça c'est structuré.....

Ma femme est droguée aussi à ces conneries de jeux fb


T'es dans quel type d'ecole ? une zep ou une ecole normale ?

Au fait tu peux exclure des gens ou pas ? parce que limite j'aurai degagé les 4 boulets direct moi. T'as deviné comment que c'etait le caid de l'ecole d'ailleurs ?

JE vois que y'en a 3 qui ont dégagé (oui je lis les pages qui me manquent en même temps) c'est de ton fait ?

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Une ZEP. Après, ça ne veut pas dire grand-chose quant au comportement des gamins, c'est d'avantage un truc administratif qui permet de débloquer des crédits et donc des moyens supplémentaires.



Je peux exclure des gamins si certains sont vraiment insupportables, oui. Mais je fais tout pour ne pas avoir à en arriver là et, si nécessaire, je passe d'abord par des sanctions d'ordre divers. Parce-qu'un gamin exclu, c'est un échec, et pour le môme, et pour l'animateur.

Sur ce point, les trois gamins se sont auto-exclus, dans le sens où ils ont fait les cons avant l'atelier et se sont fait choper par les enseignants dans les couloirs, alors que l'atelier avait commencé depuis 20 bonnes minutes. Au vu de leur comportement, ils ont été privés d'atelier avant même que j'en prenne la décision.
Quant au petit caïd, c'est un truc que tu repères assez facilement à travers son comportement et sa relation avec les autres enfants.
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"Il n'est pas de lutte plus violente et déterminée que celle d'un homme face à son envie d'aller aux toilettes" - Karate Boy

Merci pour ces nouveaux compte-rendus.
La découverte de l'outil de création musicale me rappelle ma découverte des soundtrackers sur Amiga, je devenais fou tellement c'était génial et incroyablement facile à prendre en main.

je comprend bien mais bon si leur présence bloque l'avancée du cours faut bien prendre des mesures
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Atelier du mardi: cinquième séance

Parfois, il arrive que rien ne se passe comme l'on souhaite. Et ça a été le cas avec cette séance.

Initialement, j'avais prévu de les faire bosser sur la partie sonore de leurs jeux (musiques et bruitages). Malheureusement, suite à divers imprévus, je n'ai pas eu suffisamment de temps pour préparer tout ça et il a fallu improviser.

Avec le recul, c'était un mal pour un bien. De cette façon, les gamins ont pu peaufiner certains de leurs sprites qui manquaient parfois de finition. Mais ils ont également pu créer de nouveaux objets, donc de nouveaux personnages, ce qui leur a permis d'approfondir leurs univers.
C'est aussi un moyen de les faire gagner en autonomie avec Scratch, en les laissant libres d'ajouter deux, trois ou plus de nouveaux sprites par eux-mêmes. Du coup, à quelques moments, j'ai pu les observer du point de vue d'un spectateur "externe", presque neutre, ce qui m'a permis de relever certaines failles pédagogiques que je n'aurai pas forcément souligné en mode "animation active".

Par exemple, la question des interactions des gamins est essentielle, car au-delà des échanges sociaux élémentaires se pose la question de la créativité à travers leurs discussions qui, en une poignée de minutes, peut rebondir d'un sujet à un autre sans lien apparent. De cette façon, ils se détachent temporairement de leur travail, font un peu le vide et repartent de plus belle. Je pense en particulier à un gamin en grosse panne d'imagination qui enchainait les figures géométriques simples non pas par fainéantise mais par difficulté à construire ses idées et qui, en discutant avec un autre gamin, s'est lancé dans toute une déclinaison d'insectes mutants assez rigolote.

Bien sûr, j'étais en mode veille et j'intervenais régulièrement à la demande, mais le côté plus relâché, moins scolaire, permet parfois de belles choses. Du coup, la relation que j’entretiens avec les gamins y gagne aussi. Ils commencent à se confier, à me raconter leurs petits secrets, à contrario des autres adultes qui sont tous rattachés au personnel de l'école et qui, de facto, représentent une autorité particulière, peut-être trop différente pour que ces temps puissent exister, ou en tout cas de cette façon.

Ça se ressent aussi dans les relations qu'ils ont tissé à travers l'atelier. Là où certains ne se seraient pas adressé la parole il y a encore un mois, la plupart sont devenus potes et sont impatients de se retrouver dans la cour de récré... où ils discutent jeu vidéo.
En parallèle, j'ai eu quelques échos très positifs de parents d'élèves qui commencent à sentir les premiers effets de cet atelier, dont une maman qui se félicitait que sa fille ne squatte plus l'ordinateur dès qu'elle rentre de l'école mais l'utilise uniquement au besoin, avec une approche plus active et créative, moins consommatrice. Le résultat est que nombre de gamins veulent faire cet atelier et que des parents incitent carrément leurs enfants à s'y inscrire pour le prochain trimestre. A tel point qu'en interne on en vient à évoquer un possible "club jeu vidéo" pour les enfants du quartier à la rentrée 2014-2015.
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"Il n'est pas de lutte plus violente et déterminée que celle d'un homme face à son envie d'aller aux toilettes" - Karate Boy

L'atelier du mardi a été mis à jour dans le post ci-dessus.

Atelier du mercredi: neuvième séance

Aujourd'hui, nous avons attaqué les bruitages.
Ne souhaitant pas utiliser la base de donnée des bruitages proposés par défaut dans Scratch qui sont certes assez variés mais peu intéressants, j'ai opté pour une solution que j'utilise souvent: BFXR.

Comme vous pouvez le voir, ce site offre la possibilité de créer ses propres bruitages typés 8-bits à travers une interface assez simple d'accès aux débutants, et suffisamment riche pour qui souhaite peaufiner le truc (ce sera d'ailleurs l'objet d'un tuto hors-série du Groblog "Faites vos jeux!" d'ici quelques semaines).
Je leur ai donc montré comment générer des bruitages de façon sommaire mais qui correspondent aux résultats recherchés, ce qui a été l'occasion de voir avec eux l'importance des bruitages qui, même sans image, permettent d'identifier une action, un évènement ou un lieu. Pour illustrer l'idée, j'ai généré un bruitage de pièce qui ressemble (presque) à celui qui se produit lorsque Mario récolte une pièce, puis je leur ai demandé d'identifier le jeu auquel ce bruitage appartient. Et mis à part un gamin, tous ont répondu "Mario!!!".
Nous avons pu explorer un peu la partie script de leurs jeux respectifs, puisque après avoir créé une dizaine de bruitages différents, il fallait les ajouter dans Scratch. Et le truc est passé comme une lettre à la poste un jour sans grève.

A côté, un gamin qui était absent ces deux dernières semaines suite à une classe découverte a repris la suite de son jeu. C'était assez rude pour lui dans le sens où il avait oublié à peu près tout ce que nous avions abordé avant son départ. Il a fallu que je prenne plus de temps pour lui faire rattraper son "retard", en prenant en compte cette sempiternelle difficulté à s'exprimer par le dessin autrement qu'en copiant du Naruto.
J'ai donc dû bifurquer durant vingt bonnes minutes pour l'amener finalement à dessiner des ninjas, MAIS qui ne ressemblent pas à du Naruto. Le résultat n'est pas exactement celui escompté, mais il a fait un effort d'imagination (relatif, mais un effort d'imagination quand même) ainsi que vaincu sa crainte du jugement d'autrui en dessinant ses bonshommes comme il le souhaitait, sans se gommer systématiquement au moindre tracé.

L'heure suivante, et alors que j'avais initialement prévu de lancer un tournoi sur Bishi Bashi (la ROM récupérée sur Planetemu n'est pas émulée à 100%, dommage...), je leur ai proposé de découvrir un peu plus la Super Nintendo en émulation et à tour de rôle, à l'aide d'une manette 360. L'idée est que, pendant qu'un gamin passait environ 10 minutes dessus, les autres jouaient à l'émulateur NES, laquelle propose des jeux particulièrement sollicités par les enfants, et ce malgré une difficulté parfois assez corsée.

Sans tous les passer en revu (nous avons joué à une quinzaine de titres Super Nintendo), Castlevania IV a sans doute été celui qui a le plus marqué les mémoires, non pas à cause de sa difficulté supposée mais pour sa maniabilité particulière liée au fouet multi-directionnel.
Beaucoup d'enfants ont buté sur quelques passages clefs, comme les premiers anneaux servant à se balancer (je leur avais pourtant fait une démo avant). La grimpette des escaliers a été assez fastidieuse, la notion de diagonale n'étant pas encore acquise par tous. Mais ce qui m'a le plus marqué, c'est la grosse difficulté qu'ils ont eu à distinguer les éléments du décor qui sont interactifs de ceux qui ne le sont pas. Je leur ai pourtant expliqué qu'il fallait détruire les bougies pour obtenir des bonus, mais ils ne comprenaient pas la logique du truc, arguant que rien n'expliquait pourquoi les bougies et pas l'herbe ou les rochers?
Mine de rien c'est, je trouve, une remarque qui a du sens. Et quand une gamine m'a demandé comment je savais qu'il fallait frapper dans les bougies, en essayant d'aller au-delà du "j'y ai joué à l'époque, donc je connais le truc", il y a cette histoire de conditionnement du joueur qui se tapie dans l'ombre. Au final, c'est typiquement le genre de trucs que l'on connait pas simplement parce-qu'on y a déjà joué, mais aussi voire surtout parce-que le jeu vidéo de cette époque nous y avait conditionné. Finalement, il me paraît plus délicat de tirer à boulets rouges sur l'état actuel de l'industrie dans le sens où elle ne fait qu'utiliser des ficelles différentes d'il y a 30 ans mais qui, dans la démarche, restent strictement les mêmes.

Nous avons enchaîné sur du Pop'n Twinbee, A.K.A. le plus beau shoot'hem up de l'univers.
Ceux qui bossent sur un shoot'hem up vertical ont de suite retrouvé leurs marques, ce qui a été un chouia plus délicat pour les autres. Le truc est que ces derniers restaient collés au bas de l'écran et passaient leur temps à fuir latéralement les ennemis plutôt qu'à leur tirer dessus... Ils trouvaient d'ailleurs qu'il y avait trop d'ennemis et beaucoup confondaient les bonus de cloches avec les ennemis, la "faute" à un affichage qui peut paraître bordélique de prime abord.
Par contre, ils ont adoré l'ambiance, l'univers dépeint, les petites cinématiques d'intro qui transpirent le chamallow et les fraises tagada. Au fil du temps, je remarque que beaucoup de gamins réclament texto qu'ils ne veulent pas de "jeux de bagarre" et commencent à délaisser les univers qui ne s'adressent pas à eux. Je n'ai pourtant pas fait d'entrisme particulier sur ce point, ça s'est vraiment fait tout seul à travers la découverte de jeux autres que du GTA ou du "colof". C'est d'autant plus positif que d'emblée tous m'ont demandé où trouver ces jeux. Je pense leur remettre un petit tuto en dernière séance, bien que je pense que ce ne soit pas forcément hyper évident pour eux. Il faut que je vois ça avec l'asso à laquelle ils sont inscrits, mais ce n'est pas impossible que je leur remette des clefs USB avec tout ce qu'il faut dedans.

S'en est suivit un peu de Aladdin, justement pour rejoindre l'idée d'un univers assez rond et enfantin. Tous n'y ont pas joué mais ceux qui l'ont fait ont vraiment accroché. Et tandis que je redoutais que tous les mécanismes de gameplay ne soient pas forcément compris (balancements sur les barres, rebonds successifs, lancés de pommes pour sonner les ennemis, etc.), ils m'ont sacrément surpris en pigeant de suite le truc.
La première gamine qui y a joué a carrément traversé tout le premier niveau sans perdre une seule vie! Mieux, elle est partie très vite à la pêche aux objets cachés, que je soupçonne être un réflexe conditionné d'une grande fan de Mario qui passe son temps à tout explorer.

Ensuite, nous sommes partis sur du Turtle in Time, qui est certes "de la bagarre", mais dont l'aspect cartoon et la mise en scène ma paraissent correspondre à leurs attentes. Et une fois de plus, les gamins ont été étonnant, en particulier un qui est parvenu jusqu'au troisième niveau sans perdre une seule vie, et avec Michelangelo, soit l'un des persos les moins bons du jeu. Il faut dire qu'il jouait tout en prudence, attendant systématiquement le "Fight!" d'April pour avancer dans les tableaux, de peur qu'un ennemi soit planqué dans le coin de l'écran. ^^
De là, nous sommes partis sur Super R-Type qui a rencontré un succès mitigé. Ceci est dû à la fois au scrolling horizontal qu'ils découvraient pour la première fois dans un shoot'hem up, mais aussi aux graphismes qui leur rendaient parfois difficiles à distinguer les ennemis du décor. Un môme a pas mal insisté sur ce point, critiquant le fait que l'on perd une vie simplement en touchant un élément du décor, lequel ne doit pas pouvoir interagir négativement avec le joueur. mais même en lui expliquant que les trous dans Super Mario bros. sont des éléments du décor susceptibles de faire perdre le joueur, rien à faire, pour lui, c'est juste insensé.

Pour la fin, nous avons fait du Super Probotector. Ils sont bien tripé sur l'ambiance du jeu et le fait de diriger un robot, mais ils galéraient énormément pour progresser entre les boulettes, lesquelles nécessitent constamment de sauter, reculer, se baisser et compagnie. Le constat général concernant leurs réflexes est assez sévère, que ce soit sur ce jeu ou d'autres tant ils peinent à précéder mentalement l'action à venir. Ils jouent littéralement dans l'instant, ce qui est un point à creuser, peut-être avec un puzzle game plus accessible que Tetris Plus 2 (l'idée de voir les blocs qui arriveront et le besoin d’adapter le placement des pièces en fonction est à mon sens un bon exercice pratique).

Sinon, suite à la remarque de Mia la semaine dernière, je leur ai également proposé du Super Mario bros 3 pour l'émulateur NES, et ils ont là aussi adoré. La Mario fan-girl semblait le connaître, du moins en terme d'habillage graphique et l'a instinctivement nommé "Mario flash"... En clair, elle joue assez régulièrement à un hack en flash* qui reprend les sprites du jeu et sans doute une partie des sons. Une fois encore, je peste contre ces merdes qui traînent partout sur le net, qui non contents d'être gavés de pubs et de machins sociaux douteux amènent les gamins à croire qu'il s'agit des originaux alors que, bien souvent, ils leur portent préjudice.

La semaine prochaine, ce sera une séance un peu spéciale puisque nous serons en sortie à La Tête dans les Nuages!
Je vous ferait un petit compte-rendu, mais j'ignore complètement ce qui en ressortira. Et à la rentrée, il ne nous restera plus que deux séances avant de partir sur un tout autre projet d'atelier.

Voilou, et merci à ceux qui suivent!


* Elle ne connaît pas l'adresse, c'est juste un marque-page qu'elle clique sur l'ordinateur familial.
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"Il n'est pas de lutte plus violente et déterminée que celle d'un homme face à son envie d'aller aux toilettes" - Karate Boy

Merci pour ce compte-rendu, c'est toujours aussi intéressant. Dingue de voir les progrès des gosses en si peu de temps.

Pour un puzzle game abordable et qui conviendrait à ton objectif, je propose Puzzle Bobble.


Ouah la chance ! Evite juste Ghost Squad, l'écran est vraiment trop sombre et abimé, on n'y voit goutte. Ils devraient triper sur les bornes Out Run 2, et il faut essayer Let's Go Jungle !
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Ils sont tous méchants (sauf Sega, qui est juste con).

Et de 3 votes pour Puzzle Bobble . (Le 2 est le meilleur selon moi).

C'est intéressant de constater que les enfants arrivent progressivement à être attirés par les qualités ludiques des jeux, sans se braquer sur un univers a priori moins séduisant à leurs yeux.
Ainsi, il semble que la NES rencontre un beau succès malgré ses graphismes inférieurs aux 16 bits et ses jeux difficiles, et que les jeux d'apparence enfantine passent mieux qu'au début.


Ça fait plaisir !
Comment tu l'as ressenti sur le moment ?


Excellent !

Les enfants seront libres de choisir les bornes qui les branchent, mais il est prévu de leur dispenser quelques avertissements en amont (bornes à deux jetons, jeux solo/jeux multi, écrans tout pourris, bornes trop hautes, contenus par forcément appropriés, etc.).

Sinon, pour y avoir joué avec un ami il y a peu, j'adore Let's Go Jungle, mais ça file gentiment la gerbe en fin de partie.



Bien.
J'avais quand même eu des retours de parents d'élèves, mais de manière indirecte ou hors contexte scolaire. Mais là, d'avoir des parents qui te félicitent et te remercie pour ton boulot aux côtés des enseignants, c'est le petit plus Periglioni.
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"Il n'est pas de lutte plus violente et déterminée que celle d'un homme face à son envie d'aller aux toilettes" - Karate Boy

C'est plus un blog, c'est un conte de fées, il ne s'y passe que des choses merveilleuses !
Encore bravo.

Ouep moi aussi ce passage m'a réjoui en particulier :



Sans verser dans l'angélisme béat, ça met du baume au cœur !

Sinon c'est toujours super intéressant à lire, merci pour ces récits.
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"Et quand ils devenaient mécontents […] cela ne menait à rien, car sans idées générales, ils ne se focalisaient que sur des contrariétés insignifiantes. Les plus grands maux échappaient invariablement à leur attention." G. Orwell

Atelier du mardi: sixième séance

On a parfois tendance à l'oublier, mais dès qu'il s'agit de pédagogie, il est souvent question d'une grande flexibilité et d'une capacité d'adaptation à toute épreuve.

J'avais pourtant tout bien préparé. Des musiques choisies avec soin et provenant de jeux dont les qualités musicales ne sont plus à prouver (Outrun, Space Harrier, Daytona USA et Hotline Miami), couplées à des morceaux de musiciens 8-bits que j'apprécie. Une quinzaine de micros-casques de qualité et tout le matos qui va bien. Sauf que ça n'a servit à rien...

Bien qu'arrivé une heure avant l'atelier en prévision des divers problèmes informatiques à résoudre et du temps d'installation record des pistes son (le temps de transfert clef USB > PC étant prodigieusement lent), j'ai enchaîné les difficultés épiques:

- Musiques au format *.ogg non-reconnues car baignant dans un environnement privateur à mort.
- Micros-casques non-reconnus car nécessitant l'installation d'un driver incompatible avec Windows XP.
- Site de mix de bruitages 8-bits inaccessible car version du lecteur Flash préhistorique.
- Impossible de télécharger le stand-alone car connexion complètement aux fraises.
- Impossible d'aller sur le site de musiques libres Au bout du fil pour les mêmes raisons.
- Impossible d'installer VLC car pas les droits d'administration.
- Idem pour Audacity.
- Impossible.
- Impossible.
- Impossible.
- Fatal error.
- Contactez votre administrateur et priez très fort pour qu'il installe autre-chose que de la merde et daigne un jour faire la maintenance.

Au terme de ce constat, je me résigne à devoir utiliser la "banque" de musiques et de bruitages proposée par défaut dans Scratch. Alors, autant j'adore ce logiciel, autant ses données de base (sprites, décors et compagnie) sont justes effrayantes de nullité. Si vous n'avez pas encore utilisé ce logiciel, faites-le, rien que pour le fun. On dirait un sous-MUGEN fait par mamie Canette en phase de désintox'.

Mais le pire dans tout ça, c'est l'absence de casques.
Imaginez quinze gamins particulièrement agités parce-que fatigués par ce demi-trimestre qui va se terminer en fin de semaine. Mettez-les dans un atelier jeu vidéo à feu doux. Laissez reposer avec des enceintes fixes qui crachent un son bien dégueux et vous obtenez de quoi rendre fou un moine Tibétain à deux doigts d'atteindre le Nirvana.

Puisant dans des réserves insoupçonnées de patience, je leur ai d'abord montré comment ajouter une "musique" puis leur ai laissé cinq minutes pour écouter les différents morceaux, en précisant qu'il s'agirait du thème exclusif de leur jeu. Hélas, j'ai commis l'erreur de leur faire une démo à l'aide des morceaux intitulés "hip-hop" et "electro". Résultat: 50% de jeux avec la musique "electro", et l'autre moitié avec celle intitulée "hip-hop"... Une poignée seulement a pris le temps d'écouter les autres morceaux, tous les autres ayant chargé ceux indiqués sans même prendre le temps de les écouter sur la durée, pour voir si ça leur convenait.
J'ai eu beau leur expliquer qu'ils devaient choisir une musique en lien avec leurs univers respectifs, rien à faire. Rap et électro. Point. Merci Skyrock.

Du coup, je l'ai joué plus fine pour les bruitages.
A travers mon remix, soit un jeu de course dans lequel on dirige un bateau qui doit éviter divers obstacles maritimes (récifs, requins, bouées, etc.), je leur ai fait écouter divers types de bruitages, allant des objets du quotidien aux effets électroniques en passant par les bruits humains. Et ça s'est beaucoup mieux passé.
Ils ont cette fois pris le temps d'explorer le truc, de prêter l'oreille et de sélectionner avec un certain soin ce qu'ils voulaient mettre en fonction de leurs thèmes. Le résultat n'est pas forcément extraordinaire, et je compte bien revenir dessus à la rentrée, mais ils ont fournit un réel effort.

C'était également l'occasion pour eux de se faire la main sur le système de scripts. Le travail du son étant à la fois simple et très concret car immédiat, ils se sont beaucoup amusés à jouer à leurs jeux avec ces nouveaux bruitages, d'autant que nous en avons ajouté à des objets qui, à l'origine, n'en avaient pas. Je pense en particulier aux collisions qui ont donné lieu à quelques fantaisies plutôt bien vues, comme le son provoqué entre l'impact d'une fourmi avec une araignée, simulé par la chute de grelots.

En parallèle, j'ai aussi dû faire beaucoup de discipline, en particulier auprès de trois gamins qui s'amusaient à se glisser sous les tables au risque de se faire des gnons gros comme des pastèques. C'était soft, je n'ai pas eu besoin de hausser le ton ni rien, mais certains gamins étaient particulièrement agités, limite électriques. C'est toujours la même veille de vacances, je crois qu'il faut s'y résoudre et composer avec.
De fait, je n'ai pas pu leur faire écouter les musiques que j'avais choisis au préalable afin que l'on discute un peu des thèmes de jeux célèbres car je ne souhaitais pas ajouter à la cacophonie ambiante. Ce sera là aussi pour la rentrée, ce qui n'est pas bien gênant car il nous reste encore six séances de programmées.

Demain, on ira faire un coucou à tonton Sonic avec ceux du mercredi. J'espère que ce sera plus cool.
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"Il n'est pas de lutte plus violente et déterminée que celle d'un homme face à son envie d'aller aux toilettes" - Karate Boy

Un driver supplémentaire obligatoire pour un micro-casque ?
C'était pas des prises jack ?


Pour installer ces applis (et de nombreux autres logiciels libres) sans les droits d'admin : http://portableapps.com/apps

ou sinon tu balances un exploit. Mais bon ca m'etonne pas dans l'administration t'as rien le droit d'installer.

T'as pas de portable Nordine ?
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Atelier du mercredi: dixième séance

Une séance un peu particulière, puisque nous étions en sortie à La Tête dans les Nuages!

Après un point sur les règles à respecter dans un espace public comme celui-ci, les gamins ont été invités à suivre les recommandations suivantes:

- Faire d'abord un premier tour des lieux pour repérer les bornes qui les intéressent.
- Une fois une borne choisie, vérifier le nombre de jetons nécessaires.
- Essayer de comprendre par soi-même comment jouer et, au besoin, me demander.
- Prendre le temps de lire les règles d'utilisation.

Chaque gamin a eu droit à dix jetons, lesquels leur ont été remis deux par deux histoire qu'ils ne claquent pas tout en cinq minutes. Le choix des bornes était libre, hormis pour les trucs de foire type craw crane qui leur ont été interdit. De fait, presque tous voulaient s'y coller, persuadés qu'ils y trouveraient un jeu extraordinaire (truc interdit=truc vachement bien que les adultes veulent garder pour eux).
A peine lâchés, deux se sont rués sur un machin de force avec un marteau en mousse sans même prendre le temps de regarder les autres bornes... Finalement, ce fût une bonne leçon qu'ils retiendront tout le restant de l'après-midi, se méfiant des bornes qui leur faisaient de l’œil.

Difficile d'énumérer tout ce à quoi ils ont joué, mais il y a eu beaucoup de jeux de course, en particulier une partie de Daytona USA à cinq qu'un gamin nous a bien pourri. Il rageait de ne pas arriver à conduire correctement et a donc passé la course à contre-sens, en essayant de nous rentrer dedans, pile à l'endroit du fameux virage Sonic de la course beginner... C'était l'occasion de revenir un peu sur la notion de fairplay, même si je pense que c'est rentré par une oreille et ressorti par l'autre.

Pas mal de jeu de tir également, dont le fameux Let's Go Jungle, borne archi squattée, et à raison.
Le truc est que des petites fêtaient un anniversaire en parallèle et qu'ils voulaient tous y jouer. Il y avait donc, en plus du brouhaha habituel, une grappe de gamins surexcités, avec des couronnes en ballon, qui attendaient leur tour tandis qu'un jeune couple était à l'intérieur. Sauf qu'un de ces mômes à ouvert les portes, ce qui a fait planter le jeu. Le mec est sorti furax, a gueulé contre les mômes (...) et est parti se plaindre à l'accueil pendant que sa nana se tapait la honte, assise à l'intérieur.
Le personnel a envoyé un gars chargé de la maintenance relancer le bouzin en priant les enfants d'aller sur d'autres bornes en attendant leur tour. Et j'étais là, avec les miens, qui piaffaient d'impatience. Sauf que le mec et sa copine y sont restés plus que la normale. Du coup, j'ai redispatché mes monstres un peu partout en attendant que ce soit libre.
Ce n'est qu'au bout d'une heure que seulement deux gamines ont pu s'y essayer. Il faut dire que toutes les personnes qui y entraient avoir droit à un plantage, et que du coup il fallait aller chercher le techos pour relancer le truc, lequel gars semblait en avoir gentiment ras la casquette. Et ça n'a pas loupé pour les deux miennes qui ont dû poireauter dix bonnes minutes avant que le mec revienne.
Une fois tout remis en place, et en ayant profité pour leur expliquer le système de jeu pas forcément évident en amont, elles ont enfin pu jouer. Ça a donné à peu près ça:



AHHHHHH!!! UNE ARAIGNEE!!! AHHHHH!!! UN MOOONSTRE!!! AHHHH!!! CA TOUUUURNE!!!

Évidemment, je leur avais laissé la surprise du truc qui bouge, des machins à air et de la mise en scène, leur ayant préalablement fait croire que la barre de sécurité était là "pour faire genre".
Bien qu'ayant à peine atteint le boss, elles en sont ressorties toutes retournées, rouges pivoine et en sueur. Un bon coup de flippe mais qui les a aussi fait beaucoup rire, ainsi que toutes les personnes alentour qui se demandaient qui était en train de se faire égorger à l'intérieur du truc tellement elles criaient.

Quelques-uns ont aussi joué au palet, à la borne Transformers (un peu naze par ailleurs) et à diverses bornes de seconde zone comme le machin de foot où il faut latter un ballon.
Une des grandes découvertes collectives a été les jeux de rythme que finalement bien peu avaient déjà pratiqué au moins une fois. Tellement peu que, finalement, c'était peut-être un peu abrupt comme mise en jambe. Je pense en particulier à Guitar Hero où il a fallu gratter le médiator pendant qu'un môme pressait les touches car il n'arrivait pas à synchroniser ses mains. J'ai aussi surpris une gamine qui voulait faire du DDR mais avait pressé sur joueur deux et "dansait" sur le tapis joueur un. résultat: game over en 30 secondes. ^^

Tenant plus que tout à leur faire découvrir la superbe borne Pac-Man à quatre joueur, j'ai dû en traîner trois autres histoire que l'on joue un peu ensemble. Ben ils n'ont pas aimé du tout... J'essaierai de voir avec eux à la rentrée pourquoi ils ont eu un tel rejet, mais rien à faire, ça ne leur a absolument pas plu.
Pour compenser, on est allé faire un tour sur Raiden en mode deux joueurs avec un gamin qui accroche bien aux shoot'hem up. Le jeu n'est pas bien difficile mais, l'air de rien, nous sommes parvenu jusqu'au quatrième boss (sans le battre), ce qui était pas mal étant donné qu'il m'avait quasiment gratté toutes les vies en réserve. Et aussi que je suis une quiche aux shoot'hem up.
Il y a notamment découvert le concept de bombe et ne comprenait pas pourquoi il n'y en avait pas à l'infini. Je lui ai donc expliqué que, si c'était le cas, le jeu serait trop facile. Mais rien à faire, dans son optique, un jeu est fait pour être fini et c'est marre, la notion de challenge a encore du mal à rentrer pour lui. Ceci dit, le jeu lui a beaucoup plu, ce qui est déjà un bon point.

Et voilou. L'heure passant, il a fallu retourner rapidement au métro histoire de ne pas être trop à la bourre.

Pas d'atelier pendant les vacances donc, sachant qu'il ne nous reste plus que deux séances à la rentrée, dont la dernière sera entièrement consacrée à un tournoi multi-jeux.

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Ceux que j'ai utilisé étaient en USB, les casque en jack étant en bien triste état.



Merci, je regarderai ça pour la rentrée.



Si, plus un vidéo-projecteur avec lesquels je présente les ateliers.

[edit]

Et merci à tout ceux qui suivent ce Groblog!
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"Il n'est pas de lutte plus violente et déterminée que celle d'un homme face à son envie d'aller aux toilettes" - Karate Boy

Très sympa cette sortie, même si ça n'a pas dû être de tout repos.
Tu as emmené combien d'enfants ?