J'ai comme l'impression qu'on est très peu de grospixelliens à avoir joué à The Path... je me permets donc de remonter ce topic afin de réagir à l'article de MTF.

Je salue l'initiative et l'effort de mon camarade lyonnais car pour moi, The Path est un jeu "cérébral", c'est à dire que ce qui se passe dans la tête du joueur est aussi, sinon plus important que ce qui se passe à l'écran. Et de ce fait, il devient très difficile d'écrire sur ce genre d'expérience, ou sur l'objet qui l'occasionne.
Je ne suis pas du genre à pleurnicher sur l'absence de gameplay "mécanique" et ce jeu m'a fasciné. J'y ai longuement joué, espérant tomber sur THE élément qui viendrait tout expliquer d'un coup de baguette magique, mais bien sûr The Path n'est pas de cette trempe, et on reste avec ses questions, ressentis, et son imagination pour boucher les trous, participer à l'histoire. Personnellement, c'est une approche du jeu vidéo qui me parle, même si je comprends qu'on puisse y rester hermétique (je n'avais pas du tout accroché à l'essai précédent du studio, The Graveyard).

Je trouve donc ce texte très bien vu et très "courageux", puisqu'il n'évite pas les aspects les plus délicats du jeu.
Merci en tout cas MTF, la lecture de ton texte m'a ramené pleins de souvenirs forts en mémoire.
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Si loin une roue

Encore un jeu que je n'arrive pas à faire tourner sur mon PC portable (en tous cas la démo). Il est injouable tant l'animation est saccadée.
Et c'est bien dommage, car il m'avait intrigué dès sa sortie, et l'article de MTF n'a fait qu'accroître cette curiosité. Un jour, sans doute...

J'ai été bluffé par la qualité du dossier de MTF, pour un jeu que je ne connaissais pas du tout.

J'aime les jeux qui ont une "identité" propre, mais s'ils ne sont pas consensuels. Dans les exemples donnés j'ai bien aimé le voyage de Journey, je suis totalement réfractaire à Heavy rain, et tant d'autres jeux du même genre.

Et en fait ce ne sont que des oeuvres qu'on ne peut juger que subjectivement...

J'ai été hier soir regardé des liens youtube sur le jeu et le travail d'atmosphère sur le jeu, la musique, graphique mise en scène... Etant un grand fan de David Lynch j'ai retrouvé bcp d'effets de ses meilleures films, et le parrallèle avec Silent Hill est bien trouvé.

Mais la question que je me pose c'est sorti de son média video ludique, est ce que ce ne serait pas une oeuvre plus forte en version cinématographique??

En tout cas MTF tu m'as donné envie de l'essayer. Merci.

Je passe juste signaler quelques problèmes techniques sur l'article :

- toutes les captures d'écran du jeu sont en PNG-24, excellent format pour certains usages mais inapproprié ici, les images sont excessivement lourdes (je les ai vues s'afficher ligne par ligne très lentement, ça m'a rappelé le 56k Du JPEG en bonne qualité conviendrait mieux.

- le lien vers l'itw en fin d'article est mort.

Je n'avais jamais entendu parler de ce jeu qui m'intrigue pas mal. Il a le bon goût de tourner sur Mac, ma config étant à priori plus que suffisante, je téléchargerai probablement la démo.

En parlant de ça, et ce n'est pas la première fois que je me fais la réflexion, il serait judicieux de préciser le ou les systèmes d'exploitation supportant le jeu plutôt que d'indiquer "PC" dans le bloc d'infos (par habitude, avec "PC" on a tendance à croire que ça ne tourne que sous Ouindose).
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"Et quand ils devenaient mécontents […] cela ne menait à rien, car sans idées générales, ils ne se focalisaient que sur des contrariétés insignifiantes. Les plus grands maux échappaient invariablement à leur attention." G. Orwell

J'ai mis à jour le lien avec une version cache. Le site est apparemment en refonte depuis peu - j'avais testé les liens dimanche dernier et ils fonctionnaient encore, c'est vraiment pas de chance.

À mon humble avis, non.
Une grande partie de la force de The Path vient de la forêt, de son exploration, de la façon dont on s'y perd, dont on tente de s'y repérer tant bien que mal. Il y a aussi la contradiction entre l'objectif ("Rester sur le chemin") et ce qui fait réellement le jeu, à savoir désobéir le plus possible à la consigne (remarquable adaptation du conte, pour le coup). En restant sur le chemin, on remplit l'objectif mais on parvient à une sorte de game over : non pas d'être mort, mais de ne pas avoir vécu ce que l'expérience avait à nous proposer.

Il y a aussi les objets à trouver, qui évoquent des choses, modifient les maisons de mère-grand... il y a des connexions qui s'établissent dans l'esprit du joueur. Ou pas.

Et donc, je ne vois pas comment un film pourrait retranscrire tout ça. On peut sans doute adapter Le Petit chaperon rouge au cinéma et faire quelque chose d'intéressant, le problème n'est pas là, mais je trouve que The Path est pour le coup, un "vrai" jeu vidéo, malgré la réputation qu'il se traîne ("non jeu avec enrobage arty pour faire genre").
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Si loin une roue

Rien de plus à ajouter, je n'aurai su dire mieux. Je résume d'ailleurs ces points de vue à la page 2 de l'article, qui est une attaque déguisée contre cette réputation que se traîne le jeu. J'ai fait de même concernant Braid, et je pense que l'on peut faire pareil avec pas mal de jeux qui traînent cette réputation. L'étiquette "arty" est apposée pour les jeux qui sont différents de la production "mainstream" et c'est censé être un passe-partout, pour expliquer à la fois les bonnes idées et les mauvaises. Dans Braid par exemple, peu d'articles ont sérieusement étudié l'absence de Game Over et le fait que les premiers niveaux sont construits comme les plus avancés de jeux traditionnels, et c'est malheureux.

Marrant que tu reparles de Braid car j'ai repensé à ton texte dessus en lisant celui sur The Path. A mon sens c'est un cas tout de même très différent : dans The Path, je reconnais tout à fait l'absence de gameplay "mécanique" mais je m'en accommode car l'univers me parle. Alors que Braid, je ne vois pas comment on peut lui reprocher quoi que ce soit sur le gameplay, il est bourré jusqu'à la gueule de gameplay, et pour tout dire Blow aurait pu virer tous les textes du jeu, ça ne m'aurait pas dérangé le moins du monde (je n'ai pas accroché au versant narratif de Braid).

Cela dit ce sont deux cas difficiles à décortiquer/analyser, qui montrent les limites du "test conso". Je pense en tous cas que ce type de jeux, qu'on les aime ou pas, sont très importants dans l'évolution du JV, et que l'incapacité de la presse JV "à papa" à saisir cette évolution est une des raisons qui l'ont conduite dans la tombe.
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Si loin une roue

Exactement, je ne vois pas trop le rapport avec Braid, qui est franchement excellent au niveau du gameplay en plus d'une réalisation et d'une direction artistique remarquables. Niveau scénar/narration, j'ai apprécié les petites réflexions égrainées au fil du jeu sur le thème de la relation entre deux personnes, du temps qui passe, etc… et il n'aurait pas été déshonorant de s'en tenir à ça. Les allégories jusqu'au-boutistes et laborieusement cryptiques ne m'intéressent pas, et cette histoire de bombe atomique était franchement dispensable. Mais au moins ça n'empêche absolument pas de profiter du jeu.

Par contre, j'ai beau être un peu intégriste du "gameplay total", je suis d'accord pour dire qu'un jeu avec un gameplay réduit a aussi son intérêt si c'est bien fait, c'est à dire si l'interaction aussi minimale soit-elle a du sens et influence notre perception de ce qui se déroule à l'écran (autrement dit pas comme dans les jeux de vous-savez-qui). S'agissant d'un personnage s'enfonçant dans un bois inquiétant, le simple fait d'appuyer sur une touche pour avancer fait qu'on choisit d'aller à la rencontre du danger ou de la peur. C'est donc déjà assez différent du fait de simplement regarder la même chose à l'écran.

J'ai essayé le prologue, qui fait office de démo (la démo n'est donc pas un extrait du jeu complet), c'est vraiment très chiche en termes de contenu mais on sent déjà un certain potentiel. Je me prendrai peut-être le jeu un de ces jours.
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"Et quand ils devenaient mécontents […] cela ne menait à rien, car sans idées générales, ils ne se focalisaient que sur des contrariétés insignifiantes. Les plus grands maux échappaient invariablement à leur attention." G. Orwell

Mon comparatif avec Braid était justement de mettre en lumière la tendance des tests à coller des cadres connus à des jeux qui se veulent - ou qui essaient - différents, et qui en désespoir de cause mettent l'étiquette "arty" lorsqu'ils n'y parviennent pas. Après, je suis d'accord, les deux approches sont distinctes : mais d'un point de vue réception, ils ont des lieux de rencontre.

C'est un sacré article que tu nous offres là MTF. Je l'ai trouvé instructif et passionnant de bout en bout, même si je dois t'avouer que tu m'as perdu avec ton explication de ce que tu qualifiais comme étant "un jeu de femme".

J'aime assez ces œuvres qui distillent des atmosphères particulières que qui inspirent de nombreuses et profondes interprétations. A la lecture de l'article, j'ai repensé à Jinroh (forcément, le chaperon rouge ...) ou plus récemment à Suckerpunch.

Par contre, contrairement à d'autres, l'article ne m'a PAS du tout donné envie de jouer au jeu
Regarder un "full-run" sur you-tube : OK. Regarder des artworks : OK. Lire un compte-rendu détaillé ou des avis : OK. Mais m'imposer ce "gameplay" que tu décris ? Cette caméra qui se barre quand tu cours, t'imposant des déplacements ultra-lents au sein d'un labyrinthe imbuvable ? Non. Je comprends la démarche des auteurs, je vois la "nécessité" de la chose pour rendre l'expérience efficace, mais je refuse de m'y plier. Sous forme non interactive, par du texte ou des images, l’œuvre me séduirait bien plus.

Et justement grâce à ton article, j'ai l'impression agréable d'avoir "fait" The Path, et je suis heureux de l'avoir "fait" car ça semble effectivement être une œuvre importante.

Excellent article sur un jeu qui avait pas mal fait parler de lui à sa sortie il me semble. Comme Seb, je ne pense pas y jouer un jour, la description que tu fais de son "gameplay" suffisant, je pense, à l'apprécier en vidéo.

Ceci dit je ne suis pas sûre de saisir l'intérêt global du titre. Ok, le périple de chaque fille amène son lot de métaphores. Et après ? Est-ce là le seul but du jeu, où développe-t'il un propos plus transversal ? Parce que c'est bien beau de proposer un puzzle, mais si l'assemblage des pièces ne propose pas de vision globale, l'entreprise me semble un peu vaine.

Sinon :


Ou alors ça ne s'est peut être pas super bien passé parce que, hé, c'est une première fois, mais ce n'est pas pour ça qu'il faut le considérer comme une erreur. Ni parce que le mec n'était vraisemblablement plus vierge. Mais si c'est effectivement là l'interprétation la plus pertinente, c'est sacrément conservateur, non ?
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Ils sont tous méchants (sauf Sega, qui est juste con).

Outre cet aspect "métaphorique", le jeu peut également se prendre comme une réflexion sur la distorsion des codes vidéoludiques, comme j'essaie de le montrer en deuxième page. C'est là que l'un des plaisirs réside, et on peut parfaitement éliminer les interprétations pour jouer, comme pour Braid par ailleurs.

Pour l'interprétation de Ruby, c'est l'explication qui m'a semblé la plus cohérente - même si, effectivement, elle peut être lue comme conservatrice - mais l'interprétation est toujours ouverte : on projette toujours un peu de soi quand on fait face à ce genre de choses.

Les auteurs de The Path ont sorti un nouveau jeu "expérimental" en partie inspiré par le style de Marguerite Duras ... Son titre ? Bientôt l'été !

http://www.theverge.com/2013/1/2/3827612/bientot-lete-sci-fi-game-about-love

Un mot pour dire que Bientôt l'été est en promo coup de fusil sous Steam en ce moment (-75%). Je l'ai pris, je vous en dirai plus après mon expérience, sans doute ce soir

http://grospixels.com/phpBB/viewtopic.php?topic=14394&forum=1&start=0


Bon comme Seb j'avais jamais entendu parlé de ce "jeu" et comme lui j'ai pas du tout envie d'y jouer ^^
J'aime pas les jeux sans but, sans debut-milieu-fin, idem pour les films d'ailleurs. Et ce jeu m'a l'air un peu foutraque.

Hmmm je le savais bien que tous ces etudiants en littéraire étaient taré dans leur tête. C'est pas pour rien que j'ai choisi les sciences.
MOUHAHAHAAHAH
=>

N'empeche que tu te prend bien la tête dans tes choix de jeux et/ou de tests. Avec mon background plus cartésien, j'ai du mal à rentrer dans les jeux ou y'a plus de sous entendus que de trucs montrés.

Bon je t'avoue que la 2e partie de ton dossier, j'ai un peu zappé. J'ai jamais été un grand fan d'analyse littéraire, mais j'ai lu en diagonale quand même
Je teisn à te dire que tu dois être une des dernières personnes à ecrire clef


Je confirme, ma fille est dans sa phase gens mort et elle arrive pas à comprendre que la mort c'est mal. Pourquoi les gens sont tristes parce que telle ou telle personne est morte etc....
Bon en même temps papa qui défonce des locustes par paquet de 10 à la tv ca c'est drole ^^


Bref, le concept du jeu me branche pas des masses, même en film je suis pas convaincu que ca m'ait plus intrigué. Trop bizarre ce jeu. Je suis pas fan non plus des jeux à messages. Si on peut dire que ce genre de jeux existe


Mais comme j'aime bien comprendre quand on me parle d'un truc j'ai quand même quelques questions
On peut rencontrer que le loup de chaque fille ? pas moyen de prendre une gamine et d'aller voir le loup de sa soeur ?
Au final ils servent à quoi les objets ? faut tous les ramasser pour avoir la bonne fin ?
Hmmmm en reflechissant un peu, si j'interprete bien, tant qu'on a pas tous les objets, on trouve pas le loup et on a pas de fin du tout, c'est ca ?
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Au fait je sais pas qui a un avatar ou une signe chez xboxlc, mais ca plante tout le topic
Idem pour certains autres topics du forum
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Merci pour tes réactions Rain, toujours intéressantes



Hé, j'ai fait un bac S



Je trouve ça plus joli j'avoue



Nope, on ne peut pas. On peut se rendre à l'endroit où se trouve le loup d'une autre fille et interagir avec les objets, mais il n'y aura pas de loup.



Tu as deux catégories d'objets : tu as ceux que tu ramasses et qui ajoutent des pièces dans la maison de mère-grand, et ceux avec lesquels les filles interagissent et font un commentaire, sans les ramasser. Ceux-ci n'ont aucune autre utilité dans le jeu, à part faire construire la personnalité des filles. Quant aux fleurs d'argent... On les ramasse, mais elles n'apparaissent pas dans l'inventaire et les filles ne font aucun commentaire sur elles. Personne ne sait à quoi elles servent.



Tu peux trouver le loup d'une fille à n'importe quel moment. Il te faut ensuite aller chez mère-grand, et tu passes à une autre fille jusqu'à contrôler la fille en blanc. Une fois que tu l'as amenée chez mère-grand, les autres filles reviennent à l'écran de sélection et tu continues le jeu tant que tu le souhaites. Il n'y a pas de "fin" à proprement parler.

Bac S, puis lettre. Quelle déchéance
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Je taquine hein. Surtout qu'on avait la fac de lettre à coté de celle de science et y'avait du top niveau féminin ^^

Mais sinon ca sert à quoi de rajouter des pièces chez la grand mere oO ?
Personne n'a pensé à demander au créateur pour les fleurs ?

Par contre si je résume tu amènes chaque fille à son loup pi la fille en blanc ?
Il se passe quoi pour la fille en blanc ?
La grand mère on la sauve au final ?
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On a demandé aux créateurs, ils ont rien dit Et ajouter des pièces, ça permet de mieux comprendre la psyché des gamines.

Pour la fille en blanc, je le dis dans l'article :



On ne sauve personne, Rain, c'est une expérience C'est comme si tu me demandais si le crieur de Munch avait mal, la question n'a pas vraiment de sens.