Bonjour à tous, à toutes.

Vu que j'ai un vilain bug avec le moteur de recherche du forum (qui ne m'affiche rien quand je lance la recherche, mais rien du tout), je ne sais donc pas s'il y a un topic similaire. J'en lance donc un !

Ce topic, à l'instar de celui réservé aux films, est là pour partager vos découvertes / histoires que vous chérissez etc. Non ce n'est pas un topic pour parler de la date de sortie de Denaris, qui lui arrive When It's Done (air connu).

Pour bien commencer le topic, je suis en train de lire actuellement (ou plutôt de dévorer) Le Cycle d'Ender : Tome 1 : La Stratégie Ender. J'en suis encore aux premiers chapitres mais cela se lit très facilement, malgré de grandes coupes dans les détails : à vous d'imaginer la majeure partie du décor, et de certaines situations, tout se passe vite et reste malgré tout facile à suivre. Certains passages sont durs et surprennent quand à la maturité de l'enfant.

Résumé sur Amazon.fr :
"Il y a cinquante ans, la flotte terrienne a réussi â repousser l'attaque des doryphore... Aujourd'hui pourtant, une nouvelle invasion menace.

Un programme militaire pour la formation des futurs commandants de la flotte est en cours, mais le temps est compté. Parmi les élèves-officiers - Tous des surdoués, Andrew Wiggin, dit Ender, focalise toutes les attentions. Appelé a devenir un puissant Stratege, il est le jouet des manipulations supérieurs depuis sa naissance... Et cela le dépasse.

Car c'est entre ses mains que repose le sort de l'humanité. et Ender n'a que six ans.".



EDIT :
Après une recherche sur l'auteur, Orson Scott Card, outre le fait qu'il soit mormon (gargl), il a travaillé sur... Monkey Island, Loom et autres The Dig chez LucasFilms ! On lui doit, selon Wikipedia, les combats par insultes ! Dingue non ?

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J'en avais déjà parlé dans un autre topic, mais un autre livre m'a particulièrement passionné : Les Derniers Hommes de Pierre Bordage. Amateurs de Fallout, vous êtes les bienvenus mais dans Les Derniers Hommes, Fallout fait penser au Royaume des Bisounours. Car la troisième guerre mondiale a été une véritable purge : il reste environ 100.000 êtres humains sur toute la Terre. Et les clans s'obstinent à se batailler pour l'eau pure, et trouver de quoi survivre face aux armes mortelles déployées pendant la guerre et encore actives.

Pour ne rien gâcher, plusieurs évènements catastrophiques s'abattent sur le Clan de l'Eau les uns après les autres, qui semblent s'inspirer de l'apocalypse. C'est à Solman dit Le Boiteux en raison de sa malformation aux jambes (prix à payer pour son don) que revient de guider le Clan de l'Eau vers la survie, et la vérité sur les évènements. Solman possède un don particulier qui fait que tout le monde le déteste : il lit dans les pensées des gens et sait donc immédiatement déceler les mensonges. Seule Raïma, sa meilleure amie et guérisseuse, le comprend.

Les Derniers Hommes possède une ambiance dont la situation empire de chapitre en chapitre, il arrive souvent que le groupe se sorte d'un mauvais pas en se dirigeant vers un autre, ce qui fait que l'on ne s'ennuie pas une seconde et que l'on dévore les chapitres. Les révélations viennent lentement mais surement, le tout est bien dosé. L'auteur à en revanche une espèce de manie de tuer des personnages d'un paragraphe à l'autre, sans que l'on s'y attende, et de manière particulièrement dure et crue.

Petit résumé officiel :
Le futur proche, après la troisième guerre mondiale. Dans une Europe dévastée par les pollutions chimiques, nucléaires et génétiques, les rares ressources intactes sont partagées par des tribus nomades qui ont pris chacune en charge l'exploitation d'une denrée spécifique. Solman le boiteux, du peuple aquariote - qui découvre et contrôle les sources d'eau -, possède le don de clairvoyance : infaillible juge des âmes, cet atout le confine aussi à l'écart de tous, qui se méfient de son talent. Seuls Raïma, la guérisseuse, puis la mystérieuse Kadija et un vieux scientifique de l'ancien monde vont l'accompagner dans sa quête pour échapper à l'apocalypse qui semble menacer les derniers hommes...

Je vous le recommande chaudement. Pas l'œuvre du siècle, mais un très bon bouquin. Prenez de préférence le gros tome, bien plus pratique que la version en plusieurs tomes.



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Je me lancerais plus tard dans La Compagnie des Glaces mais il faudrait que je dépasse le premier Tome (que je finisse au moins la première "saison"). Si quelqu'un veut le faire à ma place, il a carte blanche !

Je ne sais pas si un autre topic de ce genre existe mais je suis content que tu l'ai créé car pour moi la lecture est ma première passion avant les JV.

C'est marrant que tu lise la stratégie Ender car je viens de finir la stratégie de l'ombre qui est un roman parallèle à l'histoire d'Ender. J'ai bien aimé et je l'ai préféré à celui centré sur Ender (je préfère nettement le personnage de Bean). Le cycle d'Ender (et celui de Ben et tout les trucs qui vont avec) est généralement un truc sûr qui est apprécié par un peu tout le monde car il ne contient pas de trucs trop space.

Sinon je suis parti pour lire tout ce que je trouve de Greg Egan. Ce qu'il fait c'est de la Hard Science Fiction centrée sur la physique, la biologie et l'informatique.
Je viens de terminer la citée des permutants et j'ai adoré. Il y a une partie qui reprend la théorie de l'évolution avec des simulations d'être vivants qui évoluent dans la mémoire d'un ordinateur. Ca m'a beaucoup fait penser à SimLife.

J'ai aussi lu récemment la première partie de Don Quichotte. C'est bien aussi, mais la version du bouquin que j'ai est en vieux Francois ce qui rend la lecture très très dure.

Edit : oh, mais Don Quichotte ce n'est pas vraiment de la SF ou du fantastique.

Je trouve que distinguer la SF, du reste est une mauvaise chose. (je ne dit pas ça contre toi Erhynn Megid) car souvent ce qu'on classe dans ces catégories c'est l'enveloppe et pas le contenu réel du roman.
Un roman d'amour dans l'espace sera classé comme de la SF mais même s'il est calibré pour les fans de Barbara Cartland.
Je ne pense pas que cette distinction là entre ces genres doivent exister.
Enfin, bon. Rentrer dans la définition des genres c'est sans fin (et sans solution)

Edit 2 :
Sinon j'aime beaucoup lire des nouvelles. Je ne pourrais pas vous citer un recueil particulier mais j'aime beaucoup celle faites par les auteurs de l'âge d'or de la SF.

Youpi un topic lecture.. dommage qu'il se cantonne au fantastique ..

bon moi je suis en train de lire ça :



Ca mélange mes deux passions, le cinéma fantastique américain, et la lecture ! Vu qu'il s'agit de retrouver les films maudits d'un réalisateur imaginaire contemporain de Fritz Lang et consors ... Passionant !!!
Pour les AMOUREUX de cinéma exclusivement (les autres vont s'ennuyer ferme)

Voici:

http://www.grospixels.com/phpBB/viewtopic.php?topic=11810&forum=8

(bon je m'éclipse discrètement, ne lisant presque pas de livres)

Le moteur de recherche est à présent dépassé par la quantité de posts archivés sur le forum. Il marche, mais il faut faire des recherches ciblées, dans un seul forum (HS, rétro ou actu par exemple), et si ça ne suffit pas limiter la recherche aux titres de topic. Hélas on ne peut rien proposer de mieux.
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Ok c'est noté .
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J'ai un bouquin d'Orson Scott Card, les Maîtres Chanteurs, mais je ne l'ai pas encore lu.

En ce moment, je suis sur du classique (qui n'en reste pas moins mon auteur préféré) : Philip K. Dick. Je lis le Maître du Haut Château. Comme toujours chez Dick, l'idée de base (une uchronie se basant sur la défaite des Alliés lors de la seconde guerre mondiale) se trouve détournée. Disons que ce n'est pas l'idée en elle-même qui est intéressante, mais plutôt les personnages qui se retrouvent plantés dans ce décor. J'adore les personnages dickiens, pour leurs travers, leur questionnement, leurs névroses... Ce sont toujours eux qui font vivre l'histoire. Du coup, le traitement de l'idée originale peut décevoir, car le récit est plus terre à terre, mais cela n'en reste pas moins intéressant et plus "humain". Enfin, je m'attends quand même à quelques révélations à la fin.

Toujours de Philip K. Dick, j'aime beaucoup ce recueil de nouvelles paru chez Folio SF, qui regroupe 9 excellentes nouvelles (dont Rapport Minoritaire (qui a inspiré Minority Report), Souvenirs à Vendre (idée reprise par Total Recall), et les excellentes Nouveau Modèle et Un Jeu Guerrier).


Bien sûr, cela ne représente qu'une infime partie des nouvelles de Dick.


Sinon, j'ai commencé à lire H2G2, le Guide du Voyageur Galactique de Douglas Adams, j'en suis au 4ème tome. Dans l'ensemble je suis déçu car je trouve que trop d'absurde tue l'absurde et Douglas Adams joue beaucoup trop sur cela pour remplir ses bouquins. Bien sûr l'humour est bien présent, mais à trop vouloir en faire, les effets ne marchent pas tous. Dommage car l'histoire, elle, est intéressante, déjantée mais avec du fond (la quête de la Vérité, de l'Univers et du Reste).

Dick est finalement bien plus centré sur la psychologie de l'individu et la maladie mentale, le questionnement de la réalité, la morale etc. que la SF au sens de "étude d'un futur possible", dans lequel le plus marquant pour moi aura été Frank Herbert. Souvent ses nouvelles ou romans partent sur un principe de SF mais on au final on finit par se retrouver face à un drame humain illustrant telle ou telle névrose, psychose, problème relationnel - un peu à la manière de la Quatrième Dimension...

J'en profite d'ailleurs pour recommander "Glissement de Temps sur Mars", roman qui pour moi est le meilleur de ce que j'ai lu de Dick, alors qu'on le mentionne très rarement.

Sinon j'ai moi aussi été un peu déçu par H2G2 qui en effet manque de structure/rigueur/contenu, pour les mêmes raisons que toi. A la limite je trouve que le film est tout à fait à la hauteur du bouquin, en fait, avec quelques nouvelles idées en plus très marrantes et moins d'ambition affichée (ou alors moins d'aura).

En ce qui me concerne, mes dernières lectures auront été du H.G. Wells. "La Machine à Explorer le Temps" est aussi génial que dans mes souvenirs (il m'a énormément marqué quand je l'ai lu à 13 ans avec une vision de l'avenir d'un rationalisme glacé), j'ai découvert que "La Guerre des Mondes" avait été fabuleusement bien adapté par Spielberg et que c'était effectivement un bouquin visionnaire, "L'Homme Invisible" n'a à peu près aucun intérêt... mais surtout j'ai été soufflé par la force de "L'Île du Dr. Moreau". Ce roman est immense et m'a énormément touché, la fin en particulier après le retour du héros "chez lui". On sent très bien la déception immense de Wells vis à vis de l'humanité, et ces trois romans (Machine à Explorer le Temps, Guerre des Mondes, Moreau) sont un triptyque d'une actualité mordante dans notre époque à l'ambiance pré-apocalyptique.
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Un petit bilan rapide de mes dernières lectures.

La Peau Froide d'Albert Sanchez Pinol



aka Robinson Crusoe chez Georges A Romero.

Un paumé irlandais s'engage pour garder un phare paumé sur une petite île isolée. Ca lui fera le plus grand bien, il n'a pas besoin de voir du monde, et il a surtout besoin de fuir ses ennuis continentaux...

Attention chef d'oeuvre.
C'est non seulement écrit dans un style nerveux, élégant, délicat et néanmoins efficace, mais ça se permet l'audace de vous fondre dessus comme une grande claque derrière la caboche. Trois cent pages d'une réussite totale. Ca se bouquine comme on se regarderait un film de zombie réalisé par Spielberg tendance Soldat Ryan. Comprendre par là que le style est bien littéraire.. mais que le maître mot est "efficacité" au profit du récit. Certaines scènes renvoient directement valser les plus beaux morceaux de bravoure chevaleresque de Dumas. Les descriptions contre nature ne manqueront pas d'éveiller de curieuses réactions chez le lecteurs (comprennent qui liront). De toute façon, si tu t'es perdu sur ce topic, si tu lis ce post, si tu aimes les histoires fantastiques, si tu cherches un petit livre pour tuer ton métro-boulot-dodo, fonces.
Parait que ça va être adapté au ciné par le réal d'Hard Candy et 30 jours de nuit.
Curieux de voir ça.

Le dernier templier de Raymond Khoury



Conspiration de templier, vol à épée armée en plein New York, archéologue sexy, flics bourrus du FBI, exostime....

On pourrait le considérer comme un rejeton diforme du pourtant déjà bien innofensif Da Vinci Code, mais Le dernier templier (roman de gare vendu à quelques millions d'exemplaires) a été écrit en 96. Jamais publié parce que trop religieux selon les éditeurs, ces derniers se sont ravisés en 2005.... forcément.
Il s'agit donc d'un roman "MacDonald", qu'on bouffe (500 pages quand même) plus qu'on ne lit... Un truc que je n'aurais jamais pris le temps de chroniqué sur ce topic s'il n'avait pas été étonnement réussi. Tout est magistralement téléphoné et écrit sans style, mais curieusement, il réside assez de fraicheur, de naïveté et de rebondissements pour qu'on se prenne au jeu. Le bouquin renvoit directement aux scénarios alambiqués des Gabriel Knight ou des Chevaliers de Baphomet... titillant chez moi l'amateur de point'n click exotico-esotérique.
A mettre dans le haut du panier (pourtant bien bas) des romans mal dégrossis mais assez jouissifs quand même.

Et un peu plus vieux

Sur des mers plus ignorées de Tim Powers



A savoir que c'est la principal source d'inspiration de Ron Gilbert pour The Secret of Monkey Island. Ca devrait déjà éveiller la curiosité de certains d'entre vous !

Fin du XVIIe siècle, dans le Nouveau Monde. Là seulement la magie continue de procurer la jeunesse éternelle, de ramener les morts à la semi-vie et de rendre fous d'horreur les rares Européens qui s'y aventurent ; tel ce père qui cherche à faire revivre sa femme dans le corps de sa fille... Voguant vers la plantation qui lui revient de droit, Chandagnac est capturé par des pirates et sera forcé de se joindre à eux. Pour sauver Beth des atroces pratiques magiques que son père s'apprête à lui faire subir, devra-t-il aussi s'initier aux fabuleuses puissances du vaudou et de ses loas ? mener une lutte sans merci contre les magiciens et les pirates, les loas et les bocors, les zombies, la folie et la mort ?

Comme pour Monkey Island, Sur des mers plus ignorées va mettre en scène un jeune et improbable pirate en herbe à une bande de rufiants des mers dirigés par un Barbe-noire térrifiant et adepte des arcanes. Toujours comme Monkey Island, l'univers du bouquin mèle allégrement piraterie littéraire dans le plus pur style (L'île au trésor, etc...) et fantastique vaudou. On pense immanquablement à Pirates des Caraïbes mais on y gagne en rythme, en précision dans les termes (il n'est pas rare que Tim Powers emploient de nombreux termes jamaicains) et en immersion dans l'univers. Résultat, une bien belle aventure au final hollywoodien, des éléments fantastiques où il n'est pas rare que les pirates s'aident de formules magiques à faire rougir de honte Gandalf ou Saroumane. Original, rafraichissant et exotique.

Merci pour ces commentaires Nano, c'est intéressant, je prends note pour le Sanchez Piñol.

Sinon, en ce moment, je suis sur le cycle Fondation de Asimov. C'est du classique, mais ça mérite sa réputation ! Rien que l'idée de la psychohistoire qui est censée prévoir l'évolution d'une société selon l'inertie des mouvements socio-démographiques, est géniale. L'histoire du cycle s'étale ainsi durant un millénaire, de la chute du Premier Empire Galactique à l'avènement prévu par la psychohistoire du Second Empire. Bien sûr tout ne coule pas de source et des évènements imprévus viennent bouleverser le Plan. Je trouve que le cycle arrive parfaitement à se renouveler et à trouver de nouveaux rebondissements intéressants. Enfin, si j'aime beaucoup les deux premiers tomes (surtout le premier) où chaque histoire est dans un format court de type nouvelle (on assiste à l'évolution rapide de la Galaxie, avec plein d'idées à la minute), la série s'essouffle un peu avec l'avant dernier tome qui forme un seul gros roman et qui se déroule pépère, sans grosse tension. J'en suis au cinquième et dernier tome, et il prend le chemin du quatrième. C'est toujours très bon (j'adore les personnages et leurs capacités de déduction/diplomate/fin politique, le cycle de Fondation c'est un peu l'art de la diplomatie et de la politique coulé dans une trame de Space Opera), mais je préfère le rythme plus percutant et concis des débuts. Il faut noter que les 4 et 5ème tomes ont été écrits dans les années 80 soit plus de trente ans après le 3ème tome. D'où ce décalage.

Dernièrement, j'ai terminé la lecture de "L'île à hélices" et "Une fantaisie du docteur Ox", tous deux de Jules Verne.

Si j'ai l'occasion, je reviendrai sur le premier qui est un très gros morceau de la littérature de science-fiction ( la télévision, l'Internet ou l'énergie nucléaire y sont omniprésentes ).

En revanche, je viendre vous causer de "Une fantaisie du docteur Ox", nouvelle d'une centaine de pages, disponible juste ici.

L'action se déroule en Flandres, dans la petite ville de Quiquendone, à la fin du XIXème siècle.
Dans ce bled, tout fait penser à une sorte de cité idéale. Les citoyens sont polies et aimables, les rues et maisons sont en excellent état ( hormis la tour du clocher ), l'économie bat son plein, la criminalité est inexistante, etc.
Bref, c'est une sorte de paradis de la petite bourgeoisie locale.

Désireuse d'aborder le futur vingtième siècle comme il se doit, la petite communauté veut se doter d'un système d'éclairage au gaz. Pour ce faire, elle fait appel au docteur Ox, un étrange scientifique installé depuis six mois qui vit reclus dans son laboratoire, avec son assistant pour seul compagnon.

Sur commande du bourgmestre, Ox débute les opérations en éclairant d'abord les bâtiments municipaux, puis les habitations et, enfin, les rues.

Seulement, au fil des jours, d'étranges évènements se produisent.
Les habitants, autrefois si paisibles, sont soudainement pris de colère. D'abord injurieux voire menaçants, ceux-ci deviennent de plus en plus agressifs envers quiconque croise leur chemin.
Les animaux ne sont pas en reste puisque les chiens, les chats, les chevaux, les ânes et même les oiseaux ont un comportement violent, qui s'accentue au fur et à mesure.
Même les plantes s'y collent, grimpant de toutes parts et devenant immenses de minute en minute.

Au bout d'une semaine, toute la ville est en ébullition, chaque homme, chaque femme et chaque enfant n'étant plus qu'une sorte d'animal enragé, dont l'humanité ne réside plus que dans quelques balbutiements vocaux...

Je ne vais pas vous en dire plus ( à ce sujet, évitez de lire la fiche Wikipedia avant d'en avoir terminé la lecture ) mais, si vous aimez les derniers Resident Evil, et plus largement les histoires de simili-zombies, vous allez être servis.

Notez toutefois que, et c'est suffisamment rare chez Jules Verne pour être souligné, toute cette histoire est racontée sur le ton de l'humour.
L'auteur étant également un grand critique des travers de son époque, il flingue à vue tous les travers des rapports sociaux de la classe bourgeoise, mais aussi la course à la modernité qui s'est alors emparée de toute l'Europe ainsi que les nationalismes.

Si ce petit bouquin vous a plu, pensez à jeter un œil à l'opéra d'Offenbach adapté du récit, ainsi qu'au film DVD sorti en 2003.

J'ai lu Les voies d'Anubis, de Tim Powers, sur les conseils de Phil qui vouait à l'époque un culte à cet auteur. Un excellent roman, sur fond de voyage dans le temps, très plaisant et plein d'idées, notamment la grande marotte de Powers : mettre en scène des personnages historiques et les mêler à ses récits fantastiques, preuves à l'appui. Ce roman est, je crois, considéré comme une des oeuvres fondatrices du steampunk.

Par la suite, Tim Powers a écrit des trucs de moins en moins accessibles. J'ai lu Le poids de son regard, mais je me souviens m'être ennuyé et aujourd'hui je ne sais même plus de quoi ça parle. Mais le pire, c'est le roman suivant, Poker d'âmes. Le début était sympa, mais après une centaine de pages lues, je ne comprenais absolument plus rien. J'avais beau relire 25 fois chaque phrase, je ne saisissais RIEN, même pas un mot qui puisse avoir un quelconque lien avec ce qui précédait ou même quoi que ce soit, j'avais vraiment la sensation d'avoir sous les yeux les délires d'un alcoolique ou d'un camé (ou des deux). Un truc complètement illisible.

Le roman suivant, Phil l'a lu et je me souviens qu'il m'en a dit que c'était nul (le titre devait être Date d'expriration). Par la suite il ne m'a plus jamais reparlé de Tim Powers.

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Merci pour ces precisions Laurent.


Je vous en parlais il y a quelques temps sur ce même topic, mais "La conspiration des Ténèbres" vient de faire l'objet d'un sympatique article sur le blog de Rafik Djoumi.
J'en profite pour relancer l'intérêt sur ce roman qui devrait plaire au minimum aux amateurs d'ambiance noir, de cinéma fantastique et de bonnes intrigues.

Juste histoire de remonter le topic.

J'ai acheté récemment La disparition, de Georges Perrec. Il s'agit de ce fameux roman de 300 pages écrit sans utiliser une seule fois la lettre E. Le genre de performance d'écrivain dont Perrec s'était fait une spécialité. Eh bien en fait j'ai trouvé ça assez nul, et je ne suis pas allé au bout.

Certes, le roman raconte une histoire (la lettre E a disparu de l'univers et un homme semble être le seul à se rendre compte que quelque chose cloche) et fait preuve de pas mal d'humour, mais en réalité on lit en pensant en permanence à l'absence de cette lettre, et on traque tous les procédés dont son auteur à usé pour arriver à ses fins. Et ils ne sont pas si nombreux que ça, le plus fréquent étant les interminables énumérations de mots sans E séparés par des virgules. Georges Perrec aurait-il inventé le name dropping ? C'est possible. En tout cas ça n'a pas grand sens, ça fait très remplissage et c'est vite ennuyeux.

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Moi, pendant ce temps-là, j'ai lu "Furies of Calderon", le premier roman du cycle "Codex Alera", par Jim Butcher. Et je me suis régalé du début à la fin.

Ce n'est pas très étonnant, car Jim Butcher est de très loin mon écrivain de fantasy urbaine préféré. Il est, avant tout, l'auteur des "Dossiers Dresden" ("The Dresden Files" en VO -- une série TV basée dessus a duré une saison il y a quelques années), une série de romans noirs à la Raymond Chandler dont le héros est un magicien travaillant pour la police de Chicago. Son monologue intérieur est encore plus fendard que celui de Max Payne. C'est formidable et il faut que vous lisiez ces bouquins... Mais ce n'est pas le sujet de ce post. Je vous en parlerai un jour si ça vous botte.



Furies of Calderon, donc. Parlons de high fantasy qui se déroule dans un univers inspiré par l'empire Romain, avec une petite dose de shintoïsme dans la gestion de la magie. Si comme moi vous en avez un peu marre en ce moment de la fantasy à la Donj' avec des dragons, des nains avec des casques à cornes et des haches, et des elfes qui les détestent, viendez, c'est par ici que ça se passe.

Chaque habitant de l'Empire d'Alera contrôle une ou plusieurs furies, des esprits élémentaires capables de tous les grands classiques de la magie élémentaire si on leur demande, et de buffs qui dépannent beaucoup quand on est dans la mouise ou dans la vie de tous les jours (les furies de l'eau permettent de lire les sentiments et de détecter les mensonges, celles du bois de devenir presque invisible, celles du métal de roxxer à donf quand on a une épée à la main, etc.). Tout le monde... Sauf Tavi. Tavi, apprenti fermier et protagoniste de son état, qui ne sait pas non plus se battre, et qui, contrairement à ce que vous pensez, n'apprendra pas à utiliser la magie au milieu du bouquin pour buter le méchant et sauver la gonzesse.

La gonzesse, c'est Amara, espionne, deuxième tête d'affiche. Elle ne tombe pas amoureuse de Tavi, mais avec son aide (car il a beau être tout weak, le jeune monsieur est quand même futé), elle va empêcher une guerre qui pourrait précipiter la chute de l'empire... Mais ce faisant attiser plein d'intrigues politiques sales et putassières qui commenceront à sérieusement se développer dans le livre suivant, "Academ's Fury", que j'ai reçu il y a quelques jours et sur lequel je me jetterai dès que j'aurai terminé "The Scar", de China Miéville (très bien aussi pour le moment).


Bref, c'est très sympathique, ça se dévore en un rien de temps (pourtant ça fait bien 500 pages), et même si beaucoup des postulats de départ sont classiques (le coup du seul gland qui ne sait pas faire de magie c'est même du vu et revu), l'exécution est de très grande qualité et l'histoire évolue dans des situations très souvent inattendues.

Jim Butcher s'avère donc être non seulement un très bon écrivain, mais aussi quelqu'un d'extrêmement versatile -- en effet, là où je m'attendais à du "Dresden dans l'empire romain", j'ai trouvé dans Alera un style narratif complètement différent, qui met en place une intrigue se déroulant à une échelle beaucoup plus grande que ce dont je pensais le monsieur capable.

Foncez!

Ah, par contre, ce n'est pas encore sorti en France. VO only, désolé. (là, je viens de perdre la moitié de mon lectorat)

Mais les 6 premiers volumes des Dossiers Dresden (par le même auteur, donc, si vous avez suivi ) existent, eux, en VF, et ils sont tout aussi bons! Foncez (encore)!

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https://twitter.com/MaxNoelBass
https://www.youtube.com/c/TheTiberianSons

J'en profite pour signaler que cet été, j'ai lu, sur les conseils de Nano et de Nordine, La peau froide et Une fantaisie du docteur Ox.

Le premier m'a bien plu, mais cela n'a pas été le coup de poing dans la gueule auquel je m'attendais. J'ai apprécié le deuxième, mais je ne m'attendais pas du tout à ce style plutôt léger. En même temps, à mesure que je le lisais, je pensais sans cesse à ce livre que je dois lire prochainement: Mangez-le si vous voulez de Jean Teulé.
Merci en tous cas à tous les deux de m'avoir donné des idées de lecture.

Par ailleurs, j'ai enfin fini Cellulaire de Stephen King, deux ou trois ans après l'avoir commencé . En fait, j'avais laissé tomber une première fois, puis j'avais réessayé avant de faire une longue pause au bout d'une cinquantaine de pages, et finalement, je l'ai fini cet été. Qu'il est loin le temps où je restais éveillé jusqu'à l'aube pour finir Marche ou crève... Depuis La ligne verte et Un tour sur le bolid', je ne crois pas qu'un roman de Stephen King ait réussi à me passionner comme c'était le cas avant les années 2000. Si ses idées de départ sont toujours sympathiques, le style part souvent en vrille je trouve, et King abuse des réflexions intérieures des personnages. Quant aux fins, si avant elles pouvaient souvent paraître décevantes, voire expédiées en regard du reste du livre, maintenant, elles le sont réellement.
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Chatpopeye > Zut, je suis déçu que tu n'ais pas plus apprécié que cela La Peau Froide .. tu peux developper ??

Tiens j'en profite pour préciser que le titre du prochain Pirates des Caraibes semble être 'Sur des mers plus ignorées...' roman dont je vous parlais précédemment et qui a inspiré l'univers de Monkey Island. La boucle est bouclée

Je ne sais pas trop. Ces dernières années, j'ai eu du mal à me plonger à fond dans un roman. La faute à ces damnées consoles portables aux courbes alléchantes et aux jeux chronophages.

Il n'y a guère que pendant les vacances d'été que je prends le temps de lire, mais cet été, les enfants nous ont pris beaucoup de temps. Du coup, je ne lisais que par à-coups, ce qui m'a sans doute empêché de m'imerger dans La peau froide. Je crois également que la fin partait un peu trop en vrille (mais je n'en jurerais pas non plus)/J'aurais peut-être dû attendre l'hiver d'être sous la couverture de mon lit pour le lire.

Donc, mon avis sur le livre n'est pas forcément très pertinent. Cela-dit, le thème est très sympa, et le lieu choisi est idéal. Pour le coup, je m'imaginais très bien sur place, sur une île ressemblant à Saint-Pierre et Miquelon.

Sinon, j'ai commencé Mangez-le si vous voulez hier. Il me reste quelques pages à lire et je vous en parle.

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J'ai lu dernièrement Le Cycle de Tschaï, de Jack Vance.



Unique volume réunissant les quatre tomes de Tschaï, à savoir Le Chasch, Le Wankh, Le Dirdir et Le Pnume.

On y suit les pérégrinations d'Adam Reith, un Terrien qui se retrouve malgré lui sur la planète Tschaï, dans une situation catastrophique : le vaisseau dans lequel il se trouvait auparavant a été pulvérisé alors qu'il se dirigeait vers la planète dans un petit astronef. L'explosion détraque complètement son astronef, et son collègue et lui n'ont d'autre choix que de s'écraser sur Tschaï. Après un atterrissage douloureux et une éjection brutale, Adam Reith voit plusieurs ethnies arriver sur le site du crash, puis repartir les unes après les autres, chacune avec un niveau technologique complètement différent. Plus étrange encore, certains ressemblent énormément aux humains. Pourtant, Tschaï se situe à plusieurs années lumière de la Terre.

Dès lors, Adam Reith n'a qu'une seule et unique idée en tête : quitter cette planète et retourner sur Terre.

J'avoue que la lecture du Cycle de Tschaï a été à la fois passionnante et un peu difficile : il arrive que pendant de nombreuses pages il ne se passe pas grand chose voir rien, sinon qu'on parle des différentes ethnies avec des termes assez riches et pas très accessibles. L'histoire reste très bonne bien que sans réelle surprise sinon la découverte des peuplades et différentes races toutes plus surprenantes les unes que les autres, les coutumes, les mentalités... tout cela est d'une grande richesse, rendant cet univers d'une grande cohérence. Les personnages sont très attachants (Traz et Anacho notamment), d'autres font bouillir le lecteur de rage... bref l'effet est réussi .

J'ai eu du mal à accrocher cependant au personnage d'Adam Reith, il manque un petit quelque chose qui le rende vraiment attachant, sinon qu'il s'exprime avec beaucoup de talent, et sait aussi bien utiliser la parole que l'épée / l'arme à feu pour sortir d'une situation difficile.

Un de mes premiers romans de SF, que je conseille en tout cas. Le prochain sera Omale, à priori radicalement différent et pas du même auteur.

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Super Putty Squad, Mega Man 11, Bubsy 4, Sonic Mania... où est mon nouveau Turrican ?

Voilà, en une journée, j'ai dévoré littéralement ce livre que j'avais réservé depuis trois semaines à la bibliothèque.




Ce roman historique de Jean Teulé retrace le calvaire d'un brave homme, intelligent, honnête, généreux, qui, en pleine guerre franco-prussienne de 1870, se voit lynché par les habitants d'un village de Dordogne dans lequel il se rendait à l'occasion de la foire locale.
C'est le pourquoi et le comment de cette barbarie (qui a réellement eu lieu) que l'auteur nous raconte dans son livre de 130 pages.

Je ne connaissais guère Jean Teulé. Tout au plus je savais qu'il avait publié des BD dans Charlie Mensuel, et je me souvenais vaguement de ses chroniques dans Nulle Part Ailleurs. J'ai découvert un écrivain qui sait à la fois tenir le lecteur en haleine, transcrire très fidèlement visiblement un fait-divers sordide qui jeta l'opprobre sur un village tout entier, tout en faisant preuve ici ou là d'un certain humour noir. Par ailleurs, le style employé évoque tout à fait le XIXème siècle, avec de temps en temps des phrases lapidaires qui font bien écho à la faible intelligence des paysans du coin.

Ce livre n'est pas un livre fantastique ou de SF (encore moins), mais il est sacrément gore. C'est un grand coup de poing dans la gueule que l'on se prend. Certains sur le forum ont été marqués par le film "Martyrs" (que je n'ai pas aimé personnellement), eh bien ce livre m'a très certainement marqué pour un bout de temps...
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