C'est un fait avéré : le monde Atari adore tirer à boulets rouges sur la famille Tramiel. Cette même communauté devrait quand même reconnaître un immense mérite à Jack, Sam et compagnie : en refourgant la série XL/XE à un certain nombre de pays de l'Est à la fin des années 80, les abominables Ricains capitalistes ont maintenu la plate-forme en vie. Pire, ils lui ont même redonné un second souffle que l'on ressent encore aujourd'hui. Une chose est certaine en tout cas : ce "plan marketing" - je mets ça entre guillemets car cette expression n'existe pas dans le vocabulaire atarien - a sauvé ces petits micros de l'oubli absolu.

C'est surtout en Pologne que l'explosion a lieu. Conséquence principale : l'apparition de nombreux logiciels de qualité inégale mais ayant permis de combler pas mal de lacunes dans la logithèque des Atari. Avec le désintérêt de la plupart des éditeurs anglais pour les Atari 8-bits dans les années 80 (on passera encore plus sous silence celui leurs homologues américains), le terrain est tout trouvé : nous avons droit à partir de 1990 à de nombreux clones tirés des types de jeux les plus prisés de cette période. Ce blog permettra sûrement de nous pencher sur un certain nombre de ces titres. D'ailleurs, commençons tout de suite...


Miecze Valdgira
1991 / ASF / Pologne

ASF - Atari Star Force si vous préférez - est une de ces compagnies polonaises ayant profité du boom Atari. Créée par des demomakers, elle a une petite trentaine de titres à son actif. Miecze Valdgira est un programme classique d'aventure-arcade : vous contrôlez un gnome arpentant les couloirs d'un château à la recherche d'objets à utiliser dans certains lieux, le principe est archi-connu. Il semble que le but final soit de récupérer des épées sacrées, tout un programme... Le personnage est très réussi avec son air plutôt pataud. Pourtant, il est actif le bougre. Dans toutes les salles, vous avez notamment à composer avec des ennemis volants qui pompent votre énergie et qu'il faut abattre. Heureusement, le héros peut tirer autant qu'il le souhaite et vous gagnez une vie supplémentaire tous les 10000 points.


Les écrans ont un petit air de Spellbound ou de Cauldron. S'ils ne sont pas forcément très variés, certains comportent des petites "touches" graphiques bienvenues rompant la monotonie, une preuve du soin apporté à la réalisation de Miecze Valdgira. On pourrait aussi reprocher au jeu une disposition des salles pas foncièrement originale mais ce serait faire preuve d'une certaine mauvaise foi : l'essentiel, c'est que l'atmosphère y soit et, pas de doute, ça marche. L'intérêt du programme réside dans sa capacité à savoir allier des éléments très communs de l'aventure-arcade, une bonne réalisation et une jouabilité exemplaire. Tous les maniements se font au joystick et la sélection des objets à utiliser est enfantine... même s'il vous faudra deviner ce qu'ils représentent car les noms sont en polonais ! Les "énigmes" sont assez logiques... ou du moins jamais complètement illogiques. Au pire, il suffit d'essayer les objets dans les situations données pour voir le résultat. Méfiance quand même : il convient d'utiliser certains d'entre eux dans un ordre précis sous peine de rester coincé. A noter aussi que l'on ne peut porter que sept de ces objets à la fois et qu'on peut les prendre, les utiliser mais pas s'en débarrasser.


Ce n'est pas faire injure au titre que de le classer dans la catégorie des logiciels de série B : il reprend des recettes éculées et ne renouvelle pas le genre. Mais il y a un "mais". Voyez-vous, c'est un peu comme en musique : on peut être un groupe sans grande originalité et sortir de très bons albums. Avec Miecze Valdgira, on n'a certes droit à aucune envolée lyrique mais à une prestation d'ensemble solide et difficile à mettre en défaut. D'ailleurs, en parlant de musique, un morceau un peu sombre, plutôt bien fichu mais peut-être un poil lassant à la longue et que l'on pourra couper, accompagne l'action.

G => 7.5 sur 10
A => 7.0 sur 10
S => 7.0 sur 10
I => 7.5 sur 10

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Atari Frog
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J'arrive pas à prononcer son nom mais j'aimerais bien l'essayer ce titre-là. Il a été dumpé ?

Oui, tous les titres présentés sont sur notre site.

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Atari Frog
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Ces jeux en langue "non anglaise" me font systématiquement penser aux programmes des Thomson TO7/MO5 dont les textes à l'écran, toujours en français, traduisaient leur condamnation à rester des produits fabriqués par l'hexagone pour l'hexagone.

Que Miecze Valdgira, jeu développé par des polonais, soit en polonais, soit. Mais on est sur Atari tout de même, l'ordinateur américain des années 80 par excellence. Comment se fait-il que, même s'ils sont sortis un peu tard, ces jeux polonais n'aient pas été traduits en anglais à un moment ou à un autre ? Plus aucun Américain ne s'intéressait à son petit XL au début des années 90 ?

Je testerai ce Miecze Valdgira. Il me rappelle Draconus sur C64.

Ben non, c'était vraiment mort. En plus, il faut savoir que les utilisateurs américains et européens étaient fort différents à l'époque : peu de possesseurs d'Atari aux Etats-Unis étaient au courant de ce qui existait en Europe. Au Royaume-Uni, ce n'était pas beaucoup plus fameux, le marché n'étant constitué que de quelques distributeurs vendant par correspondance. Quelques titres ont quand même été traduits.

Bon, ceci dit, ce n'est pas si gênant que ça dans Miecze Valdgira, on reconnaît à peu près les objets et c'est le seul moment où il y a du texte.


Il existe aussi sur Atari. Très bon jeu d'ailleurs. A gauche la version C64, à droite celle sur Atari.



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Atari Frog
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Quelqu'un a-t-il pu essayer Miecze Valdgira finalement ?

Bon, en attendant de revenir à nos programmes habituels, un peu de publicité car, comme dirait l'autre, il faut bien vivre...


"Marre de World of Warcraft ? Offrez-vous un retour aux sources et plongez-vous dans l'aventure de Games Computers Play !"



"Votre Atari n'a plus faim ? Faites-lui manger des pommes, il n'y a rien de meilleur pour la santé !"





Note à l'attention des parents : oui, il s'agit bien d'un Atari émulant un Apple II. C'est vrai que la publicité essaie de vous vendre n'importe quoi, a peu de scrupules en général mais, cette fois-ci, juré craché, vous ne le regretterez pas. La preuve ici.

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Atari Frog
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Oui, moi, mais j'attendais que tu présentes un autre jeu histoire de pas dire QUE du mal
J'exagère, le jeu a clairement des qualités mais je me suis plutot ennuyé. Le rituel de devoir éliminer les ennemis volants à chaque salle est peu excitant car ces ennemis sont toujours au même endroit et ont toujours le même comportement. Heureusement qu'ils ne "re-spawnent" pas quand on quitte la salle et qu'on y revient. Les salles se ressemblent énormément comme tu l'as signalé (avec le sempiternel escalier). Et puis je dois avouer m'être retrouvé rapidement avec une foule d'objets dont je ne savais que faire. Mais techniquement (malgré le manque de couleurs) c'est très réussi et le sprite du héro bouge très bien. De manière générale, je trouve que les animations des jeux Atari sont très réussies par rapport aux autre micros 8 bits (de ce que j'ai vu jusqu'à présent en tout cas : je rappelle que je découvre les ordis Atari 8 bits à l'occasion de ce topic)

Par contre, j'ai aussi jeté un oeil sur Draconus que je ne connaissais pas du tout et je l'ai trouvé très bien. Beau, jouable (très dur) et avec des niveaux interessants à explorer.

Bon, alors forcément les premières questions qui viennent concernent la gestion du lecteur de diskette et les diskettes du IIe. Connaissant la structure très ouverte de l'encodage des informations sur une diskette apple II, j'imagine que faire passer un soft protégé sur l'émulateur tient l'hypothèse peut probable.

Autre question concernant les résolutions 80 colonnes de l'apple II (560*192), comment l'émulateur le gère t'il ? Le 800 XL a t'il une résolution monochrome de type 640*200 ?

De mémoire Mystery House est un soft écrit en basic, donc on peut imaginer que c'est émulable. As tu pu tester des soft plus résent et surtout plus 'arcade' programmé en assembelur ?

Emuler une machine tounant à 1 Mhz avec une machine tournant à 1,7 Mhz, ça ne doit pas être non plus idéal (même si le proc est le même, le manque de niveaux d'interruption et de mode superviseur du processeur empêche de laisser tourner la bête et de ne controller que les I/O). De plus, les modes graphiques avancés utilise le deuxième banc mémoire (64 Ko suppérieur), ça nous fait donc une machine de 128 Ko à émuler avec une machine de 64 Ko...

Olivier

Oui, les écrans se ressemblent beaucoup, c'est l'un des défauts du jeu, bien que ça change quand on a un peu progressé et qu'il y ait quelques scènes en extérieur. C'est, à mon avis, un programme auquel il faut consacrer un peu de temps et de "trial and error" car le problème des objets est bien réel. N'empêche, j'aime le côté très classique et jouable de ce titre. Il a quand même une pesonnalité propre sur Atari (surtout que le genre aventure-arcade y est moins courant que sur d'autres machines).

Draconus fonctionne un peu différemment. Si le jeu est plus varié, il est aussi plus difficile et le nombre d'objets à récupérer est moins important. Excellent titre de toute façon et régulièrement cité dans les meilleurs jeux anglais.

Z, au niveau du floppy drive, l'émulation est très lente pour le moment : il faut plusieurs minutes pour charger un jeu. Bien sûr qu'un jeu protégé ne passera pas, ce serait trop compliqué. Par contre, ça marche avec une disquette sans protection, bien qu'il faille la convertir dans un format lisible par l'Atari. J'imagine que l'image Apple du logiciel est copiée sur une disquette Atari et qu'un "header" est rajouté.

L'Atari ne peut bien évidemment pas émuler le mode 80 colonnes ou la résolution 640*200. Les "display lists" permettent néanmoins de gérer les modes simples (ce qui est déjà incroyable).

Dans le fichier zippé, il y a notamment The Hobbit et Spy vs. Spy qui tournent à très bonne vitesse, tu peux vérifier par toi-même. L'émulateur en est à ses tout débuts et seuls ces deux jeux et Mystery House sont disponibles pour le moment. On pourra certainement imaginer d'autres programmes marchant parfaitement (l'auteur de l'émulateur prétend même qu'ils pourront aller plus vite encore). A noter qu'il faut un 800XL avec extension mémoire ou un 130XE (l'Atari est puissant mais faut quand même pas pousser !).

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Atari Frog
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Après Miecze Valdgira, continuons notre périple polonais avec deux packs de deux jeux...


Hydraulik / Snowball
1993 / LK Avalon / Pologne


Certains vieux guerriers se souviennent peut-être de Super Pipeline sur C64. Disons le tout net : si Hydraulik s'inspire de ce dernier jeu dans sa représentation graphique, il n'en possède ni la classe, ni la personnalité ou même la jouabilité. Sur une quarantaine d'écrans, vous devrez faire face à une horde de rats géants dont la seule occupation est d'abîmer la tuyauterie. La raison de votre présence ? Réparer la plomberie pour que l'eau puisse couler tout en évitant ces affreuses bestioles. Excitant, n'est-ce-pas ? Non. En effet, on ne fait quasiment que sautiller d'un tuyau à l'autre en attendant que les rats organisent leur sabotage en règle. En clair, on attend que ça se passe, ce qui aura tôt fait de plonger le joueur dans un certain ennui, voire même une forme d'embarras. En théorie, si les rats ne sont pas très actifs, il est même possible de passer à l'écran suivant quasiment sans rien faire. Le manque de variété dans les graphismes ne vous incitera pas non plus à vouloir vous coltiner tous les niveaux du jeu. Le titre est tout de même soutenu par une musique vaguement latino plutôt dynamique.


Pour ce qui est du concept et du "game design", pas sûr que Snowball relève le tout. Votre boule de neige doit sauter de plate-forme en plate-forme pour récupérer des bonbonnes sur un scrolling à la fois horizontal et vertical et il convient de trouver le bon chemin jusqu'à la sortie, le tout sur une douzaine de niveaux. Si les graphismes - sobres et de très bon goût - sont réussis et la musique excellente, il n'en va pas de même pour le gameplay. La maniabilité laisse un peu à désirer et le fait de devoir recommencer un niveau alors que l'on touche au but avec le chronomètre qui continue à tourner n'est franchement pas l'idée du siècle. Par contre, s'il y a vraiment une chose qui sauve Snowball, c'est sa musique d'intro, carrément impressionnante.

G => 5.5 / 7.0
A => 6.5 / 6.0
S => 6.5 / 8.5
I => 4.5 / 5.0


Czaszki / Electra
1993 / LK Avalon / Pologne


Un jeu de réflexion, ça vous dirait ? Innovant, Czaszki ne l'est pas : le programme reprend plusieurs idées connues et les met à sa sauce. On retrouve notamment un zeste de Boulder Dash, le principe du "je-ramasse-les-clés-et-je-tente-d'ouvrir-les-bonnes-portes", un côté Soko-Ban... Sur des niveaux faisant plusieurs écrans, le but du jeu du héros - un professeur émérite semble-t-il - est de trouver tous les crânes pour les placer dans des cercueils en les poussant dans la bonne direction. Evidemment, certains obstacles vous barrent le chemin et des fantômes vous poursuivent ici et là. Les potions, les clés et la dynamite trouvées en route ne seront certainement pas de trop. Une fois que l'on a compris le principe, Czaszki devient vraiment sympathique, un de ces "petits jeux" bien faits qu'on a plaisir à pratiquer, d'autant que la présentation est vraiment carrée. Certes, les graphismes sont sur fond noir mais les couleurs sont très bien choisies. Deux défauts néanmoins : le jeu ne scrolle pas mais fonctionne en "flip screen" et il n'y a aucun mot de passe pour les niveaux terminés. Au moins ceux qui utilisent un émulateur ont-ils l'avantage de pouvoir utiliser les "save states".


Electra est dans la lignée de Czaszki : pas très original mais bien réalisé. Cette fois, le but de la manoeuvre est de placer des cubes contenant des câbles électriques de façon à relier deux points précis sans que les lignes soient interrompues. Certains des premiers niveaux sont incroyablement faciles mais la difficulté augmente graduellement avec l'apparition de nouveaux obstacles comme les bombes - dont il faut se débarrasser avant l'explosion - ou des machines qui aspirent les cubes. Ce qui est agréable, c'est qu'aucun écran n'est compliqué au point de vouloir balancer son joystick. Un petit détail bien vu : si vous coincez, vous avez le droit de passer au niveau suivant - jusqu'à trois fois par partie - en appuyant sur la touche de tabulation. Le graphisme est de fort bon goût et colle parfaitement au jeu et la musique n'est pas en reste. Avec plus de cinquante écrans, Electra a de quoi vous occuper un bon moment. Comme pour Czaszki, le gros point noir reste quand même l'absence de mots de passe. C'est regrettable et ça donne toujours l'impression que le programmeur veut se donner bonne conscience en augmentant le temps de jeu. Gonfler artificiellement la durée de vie d'un programme de cette façon, c'est mal.

G => 7.5 / 7.5
A => 6.0 / 7.5
S => 7.0 / 7.5
I => 7.0 / 7.0

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Atari Frog
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Hello,

Tu joues à ces jeux sur un vrai Atari XL ou exclusivement via un émulateur ?

Quelle est la méthode habituelle pour passer des images disque vers de vraies diskettes ? Une liaison série entre un PC et un Atari XL via un Kermit ?

Olivier

J'utilise l'Atari pour faire une partie rapide, tester les nouveautés ou dumper des programmes. Autrement, c'est plutôt l'émulateur. C'est de toute façon bien plus facile dans le cadre du travail que l'on fait pour notre site (prise de screenshots par exemple).


Kermit, c'était il y a plus de vingt ans

Maintenant, c'est plutôt SIO2PC, APE, MyIDE, SIO2SD...

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Atari Frog
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L'Atari XL aussi !!

Olivier

Je viens de passer un agréable moment à essayer ces jeux
- Je trouve Snowball très bon. Le level design est réussi, il faut bien gérer ses sauts (pas évident de ne pas se cogner sur une plate forme supérieure à certains moments), j'aime beaucoup. J'ai quand même galéré pour ramasser les potions. Quelle est la manipulation exacte ? Laisser le bouton appuyé et mettre la manette vers le bas ? Il faut être vraiment bien placé. Drole de choix : pourquoi ne pas pouvoir simplement prendre les potions en passant dessus ?
- Electra est excellent ! Je le trouve très proche dans son principe du jeu d'arcade de Taito Puzznic. C'est même à première vue plus complexe et interessant que Puzznic puisqu'on joue à la fois avec des blocs qu'on ne peut déplacer que vers la gauche et la droite (comme Puzznic) et qui doivent prendre des ascenseurs pour monter, mais aussi avec des blocs possibles d'êtres déplacés à loisirs et qui doivent servir à bâtir des ponts pour les autres blocs. Bon, après faut voir si le level design tient la distance, je n'ai fait que les 4 premiers niveaux. Mais je conseille aux fans du hit de Taito d'essayer ce jeu.

Les 2 autres titres m'ont moins enthousiasmé. Czaczki est interessant dans son principe et très complexe (dans le bon sens du terme) dès le 1er niveau. Mais que les fantomes sont énervants ! Soit ils restent sans bouger et ne sont pas une menace, soit ils apparaissent à 2 en même temps et pourchassent le perso sans répis. Bref, j'ai trouvé le jeu trop dur, d'autant qu'il faut tout recommencer dès qu'on est touché. En tout cas, il est bien inspiré par de grands classiques du genre. A Boulderdash et Sokoban que tu as cité, j'ajouterais aussi Hero et Chips Challenge. Je pense que le jeu était déjà très bien en tant que puzzle game sans les fantomes, la présence de ces derniers a gâché le plaisir pour moi.
Enfin Hydraulik m'a laissé indifférent.

Je ne peux que féliciter Atari Frog pour ce blog. Je n'ai jamais connus la période Atari 8 Bits mais cela me rappelle mon premier ordinateur, un MO5.

Sauf que les jeux d'Atari sont largement mieux et techniquement plus aboutis. Si j'avais eu ce genre de machine à l'époque, mon dieu j'en aurais eu une crise cardiaque d'émerveillement (oui bon je jouait au MO5 en 1988-1989 et alors ?!)

Et puis je suis attiré par les très gros pixels, sans doute un complexe inavoué. Je n'ai jamais vraiment osé me lancer dans la ludothèque de ce genre de support, mais grâce à ce blog c'est chose faite.

J'ai testé rapidement abracadabra ! et j'aime particulièrement. Un Gameplay simple et efficace, des couleurs bien choisis, il faut une certaine maitrise et beaucoup de chance. Sans parler d'une difficulté qui ferait pâlir... tout être humain normalement constitué.

Pour la maniabilité je trouve ça également au poil, je n'ai eu aucun problème à diriger notre adolescent tektonic.

Bref je suis emballé. Je suivrais ce groblog assidument, comme tous les autres.

Merci pour vos commentaires !

Seb, la maniabilité de la boule de neige dans Snowball est en effet un peu irritante et j'ai bien peur qu'il n'y ait aucune recette miracle pour ramasser les "butelki".

Thanatos, je suis ravi de te faire découvrir la plate-forme

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Atari Frog
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Bomb Jack
2008 / freeware / Pologne



Mieux vaut tard que jamais... Les possesseurs d'Atari auront quand même dû attendre vingt-deux ans pour avoir "leur" Bomb Jack ! Cette production essentiellement polonaise - seule une partie du code et des graphismes est anglaise - est en fait un "mix" entre la version Commodore 64 et le jeu d'arcade d'origine, avec quelques touches exotiques au niveau des différentes musiques. Un assemblage certes hétéroclite mais indéniablement réussi.



Le ton est donné dès le début avec une présentation bien flashy et des sonorités guillerettes. Sympa, c'est l'adjectif qui vient à l'esprit une fois le programme lancé : les tableaux sont généralement fort bien reproduits - avec, de plus, un choix judicieux dans les couleurs - et, incontestablement, ça bouge bien. On n'en dira peut-être pas autant des polices utilisées mais c'est un détail. Pour le reste, c'est Bomb Jack et la fidélité au programme d'origine semble être au rendez-vous, bien que les proportions graphiques soient plutôt celles du portage sur Commodore 64. En tout cas, c'est jouable et cest bien l'essentiel. Même si je n'ai jamais été un inconditionnel de Bomb Jack, j'avoue m'être bien amusé avec cette très belle conversion. Seul hic : il faut un Atari de compétition (320 Ko de mémoire) pour faire tourner ce titre.

G => 8.0
A => 8.0
S => 8.0
I => 8.0

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Atari Frog
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Je n'ai pas encore pu m'intéresser aux titres que tu as chroniqués un peu plus haut, Atari Frog, mais ce que tu dis et montres de Bomb Jack m'inquiète un peu.
La version C64 souffrait d'un énorme problème : celui de son rapport taille sprites / taille décor, qui rendait le jeu bien moins jouable que l'original. Au contraire de la bonne conversion Amstrad (qui respectait davantage le ratio de l'arcade), il était quasi impossible dans la version C64 de virevolter en quasi-lévitation autour des nombreux ennemis sans en heurter un.

Le problème des sprites de taille bien trop imposante était déjà pointé du doigt à l'époque (la conversion C64 avait été massacrée par la critique) ; je suis donc étonné que ce soit cette conversion qui ait servi de modèle à l'équipe polonaise pour adapter Bomb Jack sur Atari.

Bien qu'on puisse féliciter le travail de ces amateurs, je me demande si ces derniers n'ont pas succombé quelque part à la facilité.

C'est vrai, le jeu souffre parfois des mêmes problèmes que la version C64 : les manoeuvres au-dessus des ennemis sont compliquées. Les sprites semblent quand même un poil plus petits et l'écran lui-même est plus grand. Ce n'est pas parfait mais la jouabilité est un peu meilleure à mon avis.

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Atari Frog
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Hobgoblin
2008 / GR8 Software / Pologne


GR8 est un tout nouvel éditeur dont le but est de proposer des conversions de qualité avec, en prime, la possibilité d'acheter les jeux sur support cartouche. Hobgoblin est à l'origine un titre d'Atlantis Software sorti en 1991 sur pas mal de machines 8-bits. Les possesseurs de Commodore 64 ont peut-être en mémoire un logiciel assez joli mais plutôt médiocre. Heureusement, les programmeurs, également pour se faciliter la tâche au niveau de la transposition des graphismes, ont eu la bonne idée de se baser sur la vesion BBC Micro, bien plus jouable. Avec Hobgoblin, on ne tient pas l'idée du siècle : l'inspiration de Ghosts'n Goblins est plus que palpable. Si on ne retrouve pas le principe de l'armure - on meurt dès que l'on est touché - et que l'on est loin de la variété du jeu d'arcade, Hobgoblin propose néanmoins quelques options agréables : on retrouve des power-ups, il y a également quelques bonus à ramasser et on peut notamment contrôler la vitesse du jeu par les touches 1, 2 et 3.


Question jouabilité, le programme est plutôt difficile, ce qui engendrera soit de la frustration, soit l'envie de persévérer si on est un as du joystick. Si aucun des soixante écrans - comprenant chacun un ou plusieurs ennemis et des phases de plate-forme propres - n'est infaisable, on est quand même en face du défaut majeur du titre : c'est un jeu "budget" à la base et, comme souvent, il ne faut pas s'attendre à une durée de vie pharaonique une fois les obstacles maîtrisés. Pour être plus clair : il n'y a qu'un seul niveau et le titre mise tout sur la difficulté à passer chacun des écrans, un choix peut-être discutable. Au rayon des déceptions, on notera que les graphismes n'ont pas vraiment été retravaillés par rapport à la version BBC Micro, ce qui donne peu de couleurs. D'ailleurs, le code complet a été repris, ce qui donne aussi un passage à l'écran suivant en "flip-screen", changement pas trop brutal heureusement mais inhabituel sur Atari. Pour le reste, on ne se plaindra pas de la présentation - belle intro et bonnes musiques - et on retiendra qu'Hobgoblin a parfaitement sa place dans la logithèque Atari, le genre étant sous-représenté. En tout cas, vivement les prochains jeux de GR8 Software !

G => 7.0
A => 7.0
S => 7.5
I => 6.5

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Atari Frog
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