ESPN Baseball Tonight
(Park Place / Sony - 1994)



Ce jeu de baseball est l'un des plus faciles à prendre en main que j'ai pu voir jusqu'à présent. Quel dommage qu'il soit aussi l'un des plus moches ! Les animations ne sont pas mauvaises mais alors les joueurs comme le terrain sont assez immondes, surtout pour un jeu Snes de 1994. La représentation se fait par une vue de dos située derrière le batteur. On va toujours garder cette vue, même quand la balle est frappée (la caméra reste sur la balle bien sur), au lieu de passer à l'habituelle vue de dessus ou vue de loin plus fréquemment utilisée dans les jeux de baseball. C'est jouable et le radar en bas à droite permet toujours de savoir ou se situent les joueurs.
Le jeu est facile car la balle n'est pas trop rapide, ce qui permet de mieux ajuster ses frappes quand on attaque et de déplacer au mieux ses joueurs en défense. Comme dans les autres jeux du genre, on renvoie la balle vers les bases en indiquant leur direction et en appuyant sur un unique bouton. Appuyer sans direction permet de renvoyer au lanceur.
Le jeu propose des modes exhibition, tournois, entrainement (au lancer et à la batte), ainsi qu'un concours de homerun plus ennuyeux qu'autre chose.
Abordable et très jouable, ESPN Baseball Tonight pêche malheureusement par sa réalisation bâclée et surtout son manque d'ambiance. Le public ne se manifeste pas beaucoup et il n'y a aucune animation ou mise en scène lors des coups exceptionnels. J'ai par exemple réussi dans mon premier match un "grand slam", ce qui consiste à faire un homerun (frapper la balle et l'envoyer hors des limites du terrain) alors que 3 autres joueurs occupent toutes les bases du terrain (je vous avais dit qu'il était facile ^^) et là, rien, pas de joueurs exprimant leur joie, pas de public en délire, pas de petite animation sur les panneaux du stade, rien qui ne vienne célébrer mon exploit ! Dommage ...
1.5/5


Extra Innings / Ganba League
(Sony - 1991)



Arborant des graphismes enfantins mais colorés, ce jeu de baseball semble destiné aux novices même si le timing pour frapper la balle est redoutable. Il n'y a aucune licence ni pour les équipes ni pour les joueurs. On peut d'ailleurs editer facilement et rapidement sa propre équipe en nommant ses joueurs et répartissant des points dans quelques stats. La jouabilité est très classique mais tout à fait au point. En attaque on frappe la balle au bon moment puis on court (automatiquement) vers la première base (il est possible ensuite de "voler" une base en appuyant sur le bouton Y et une direction indiquant la base vers laquelle on souhaite aller). En défense, il est possible de permettre au CPU de controller ses receveurs, mais ce serait bien dommage car cette phase est tout à fait jouable et amusante. Lorsqu'on arrive à placer un homerun, des pom-pom girls font leur show pendant que les joueurs font le tour du terrain sous les acclamations de la foule : très sympa.
On a vu beaucoup de jeux de baseball sur ce groblog et on est encore loin d'en voir le bout. Extra Innings est le choix idéal pour tous ceux qui veulent s'essayer à ce sport en version video-ludique mais qui se moquent bien d'avoir des annuaires de statistiques, un réalisme de la mort ou des tas de possibilités de gameplay. Très abordable, mignon et ayant un gameplay sobre et des commandes instinctives, c'est un bon petit jeu de baseball malgré ses graphismes primaires.
2.5/5

J'espère vraiment qu'un jour, quelqu'un se décidera à boucler la trad d'Energy Breaker. Peu de titres SFC obscurs m'auront intrigué autant que celui-là. Il faut également relever les musiques, excellentes.

Je vois que je ne suis pas le seul à être tombé sous le charme d'Energy Breakers et à attendre une traduction.

J'avais essayé d'avancer le plus loin possible dans le jeu mais je n'étais pas allé bien loin. Et qu'est ce qu'il est beau ce jeu (le premier boss, la locomotive...). En plus, ç'est un tactical RPG, donc il est bien.

Exhaust Heat / F1 Roc
(Seta - 1992)



A l'époque de sa sortie, Exhaust Heat était vraiment un excellent jeu de course typé arcade. Son mode 7 rapide fait penser à celui de F-Zero, la vue adoptée garantit une très bonne visibilité du circuit et, malgré des graphismes assez moyens, il se hisse sans problème parmis les meilleurs jeux du genre sur Snes. Bien qu'il n'ait pas de licence, le jeu reproduit fidèlement les tracés du championnat F1. La jouabilité est très arcade avec des sorties de route peu pénalisantes, une bonne tenue de route, et la présence de turbos (bouton A et B en même temps). Entre les courses, on peut customiser sa voiture avec l'argent gagné et acheter de la nitro pour les turbos.
Le jeu n'est pas exempt de défauts bien sur. Déjà, on ne peut pas jouer à deux. D'autre part, les collisions avec les autres concurrents sont mal gérées : notre voiture dégage sur les cotés comme une boule de flipper ou bien fait carrément un tête à queue alors que l'autre véhicule continue comme si de rien n'était. C'est particulièrement énervant quand l'adversaire joue aux auto-tamponeuses avec nous sans raison à cause d'une IA pas franchement géniale. Il y a aussi la présence d'arrêts au stand qui ne servent à rien. Les courses se font sur 2 ou 3 tours seulement, donc pas de problème de carburant, et on ne s'arrête au stand que pour réparer ses dégats. Mais si on s'est pris des dégats, on s'est forcément retrouvé loin des premiers, et ce n'est pas en perdant encore plus de temps au stand qu'on va réussir à remporter la course !
Malgré ces défauts et ses graphismes moyens, Exhaust Heat est vraiment très fun. Certes totalement dépassé aujourd'hui, mais procurant un plaisir que je compare volontier avec la pratique du tout premier Formula One de Psygnosis sur Playstation.
2.5/5


Exhaust Heat 2 : Driver no Kiseki / F1 Roc 2 : Race of Champions
(Seta - 1993)



Dans cette suite on doit passer par plusieurs championnats nous mettant au volant de voitures de sport "no-name" avant d'arriver à la formule 1. Il faut gagner un certain nombre de courses pour celà et malheureusement les premiers tracés qui nous sont offerts, très basiques, sont loin d'être passionants. La jouabilité a un peu changée puisque les turbos ont disparu mais l'animation est pourtant plus rapide que le premier jeu. Si on ajoute à celà la légère refonte du moteur graphique et le fait que les voitures ont l'air de voler au dessus de la piste quand elles prennent des virages avec des angles impossibles, on a vraiment l'impression de jouer à un clone de F-Zero, encore plus qu'avec l'épisode précedent.
Entre les courses, on peut toujours upgrader sa voiture mais le système a été complexifié puisqu'il faut maintenant payer un mécanicien au look de savant fou qui doit fabriquer les éléments à poser sur sa voiture (nouveaux moteurs, nouveaux amortisseurs ...). Celà prend du temps et de l'argent mais s'avère indispensable pour espérer gagner. Conséquence : on doit inlassablement se retaper les mêmes courses encore et encore jusqu'à accumuler assez d'argent pour upgrader sa voiture et partir affronter des concurrents plus rapides sur les autres circuits. Alors certes ça alonge considérablementla durée de vie du jeu, ce qui devait être un point mis en avant à l'époque, mais ça provoque aussi pas mal de lassitude. Autre point mis en avant : l'IA des concurrents qui, si elle n'a rien d'extraordinaire, est nettement meilleure que celle du premier Exhaust Heat. D'après Wikipedia, une puce supplémentaire dédiée à la gestion de l'IA était inclue dans la cartouche.
A part ça, le jeu n'est pas vraiment plus réussi graphiquement que le 1er épisode et on ne peut toujours pas jouer à 2. A noter la présence de musiques techno à la 2 Unlimited qui, à mon gout, ne conviennent pas vraiment au jeu.
2/5


Rainmaker présente également le 1er Exhaust Heat ici : http://www.grospixels.com/phpBB/viewtopic.php?mode=viewtopic&topic=12838&forum=15&start=40

Emit vol 1,2,3
(Kou Shibusawa - 1995)




Eh bien la Snes nous a réservé encore une surprise avec cette série de 3 "jeux".
Il s'agit en fait d'un dessin animé pas du tout interractif vendu en 3 volumes. Chaque volume inclut une cartouche de jeu Super Famicom et des CD audios. Le jeu nous dit quel CD insérer et quelle piste choisir avant chaque chapitre, et on écoute ainsi les dialogues et les musiques tout en regardant des animations plein écran, pas très fluides évidemment, mais tout de même assez impressionantes pour un support cartouche. Enfin ce n'est clairement pas Dragon's Lair sur Amiga ! Artistiquement non plus puisqu'on a à faire à des dessins au style très classique mais tout de même assez soignés.
L'histoire est celle de Yuri, une jeune lycéenne japonaise, qui est abordée un jour par un homme qui vient du pays des "Benjamin Button". Je m'explique : il sort d'un monde parallèle ou le temps s'écoule à l'envers et ou on nait avec un corps d'adulte qui rajeunit chaque jour jusqu'à finir sa vie dans le corps d'un enfant. Il existe des tunnels qui connectent nos 2 mondes mais le brave homme est perdu et n'arrive pas à trouver un tunnel pour rentrer chez lui. Comme Yuri ressemble à sa mère (dans son monde), il s'adresse à elle pour lui demander de l'aider. Plus tard (dans le volume 2), Yuri ira également explorer ce monde étrange.
Le jeu semble avoir pour but de faire étudier un peu d'anglais aux jeunes japonais. En effet le CD comporte des pistes en anglais mais de plus tous les textes à l'écran peuvent être affichés en japonais ou en anglais. ce qui permet accessoirement aux occidentaux que nous sommes d'y jouer sans problème ! De plus certains mots dans les dialogues sont en couleur, celà indique qu'ils sont consultables dans le dictionnaire "anglais-japonais" intégré aux jeux.
Est-ce que ça vaut le coup de jouer à Emit ? Bah, pourquoi pas : l'histoire est loin d'être passionante mais elle ménage assez bien le suspens et le volume 2 fait apparaitre un personnage assez interessant. De toute façon, ça n'occupera pas beaucoup votre précieux temps libre : chaque épisode étant très très court. Je précise, qu'il n'y a aucun choix à faire ni aucune enigme, on ne peut que changer la langue à tout moment et interrompre le déroulement du jeu pour consulter le dictionnaire intégré. S'il y a d'autres interactions possibles ou bien des mini-jeux genre quiz, je ne les ai pas trouvé (je doute fort qu'il y en ait). Autre petit problème : toute la partie sonore étant sur les CD audio, on joue dans un silence total, et regarder un dessin-animé sans le son, c'est pas ce qu'il y a de plus amusant. A noter qu'il ne fallait pas avoir de fin de mois difficiles à l'époque pour s'offir ce jeu : les 3 épisodes étant sortis en même temps et étant vendu 11800 yen chacun, ouch !!
1.5/5

sans waterloo,ce jeu apprendrait à parler francais...

saloperie de realité!

Je crois que Emit existe aussi sur Saturn ou PC-Engine (a verifier), ou a priori la bande-son est cette fois directement integree evidemment.
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The fight is everything. Always seeking the next challenge. Ceremony means nothing to him

Esparks
(Tomy - 1995)



Esparks est un action-RPG qui emprunte beaucoup à Zelda 3 et à Secret of Mana. Le génie en moins. Il se joue comme les jeux sus-cités avec un personnage vu de dessus qui attaque ses ennemis en temps réel avec une arme équipée préalablement par l'intermédiaire d'un menu servant également à sélectionner des objets ou des magies (pas dispo au départ) utilisables ensuite en combat. Le jeune garçon qu'on dirige au départ vit dans un petit village dans la forêt qui ressemble fort à celui de Zelda 3 : même palette de couleur et bâtiments et sprites très très ressemblants ... mais en beaucoup plus laid ! Après s'être promené un peu, il rentre à la maison et assiste impuissant au meurtre de ses parents par un sinistre sorcier. A partir de là il va se lancer dans une grande aventure accompagné d'un homme-singe venu tout droit de Sangoku (Le Voyage en Occident), puis d'un autre personnage qui le conduira également à voyager dans le temps. Je ne peux pas en dire beaucoup plus sur l'histoire puisque tout est en japonais.
Lors des déplacements et des combats, on dirige uniquement le héros, ses compagnons agissant de façon autonome en fonction de tactiques (défendre le héros, utiliser de la magie, attaquer en solo ...) qu'on peut modifier à tout moment avec les boutons L et R. En plus des boutons servant à frapper ou à utiliser de la magie (plus tard), le héros peut également courir si on appuie 2 fois dans la même direction. Les combats sont assez amusants grâce à une maniabilité très bonne et une bonne vitesse d'animation, mais ils sont également un peu répétitifs. La progression est très facile, on gagne rapidement des niveaux (et on récupère toute sa vie à chaque fois) et les ennemis, bien que nombreux, ne sont pas trop agressifs.
Esparks a malheureusement pas mal de défauts qui empêchent de s'y interesser sérieusement. Le design est vraiment fade à mon gout. Ca repompe sur Zelda mais en beaucoup moins réussi. Les sprites et les maisons se ressemblent tous : après m'être un peu perdu dans la forêt je suis arrivé à un village et j'étais persuadé d'être revenu à mon point de départ avant de m'apercevoir que finalement non il s'agissait d'un autre endroit ! La mise en scène est également très décevante : le jeu n'a pas d'intro par exemple, et les persos rencontrés débitent parfois un texte interminable sans que rien ne laisse deviner s'ils parlent de la pluie et du beau temps ou de la fin du monde.
En bref, un action-RPG qui semble bien loin des classiques de la console, malgré une bonne jouabilité lors des combats et qui est miné par un design graphique mauvais (et copié sur le voisin). Il se peut qu'en progressant on tombe sur des donjons avec des enigmes interessantes, mais après un peu plus d'une heure et demi de jeu je n'ai rien vu de tel. Dans le même genre, et parmis ce qu'on a vu jusqu'ici, je recommande plutot Brain Lord.
2/5

Excitebike Bun Bun Mario Battle Stadium vol 1-4
(Nintendo - 1997)



Sur le satellaview (plate forme de téléchargement dédiée à la Super Famicom au Japon uniquement) sont sortis quelques remarquables remakes de classiques Nintendo. Il y a Legend of Zelda qu'on verra bientot et Excitebike qu'on va voir tout de suite. Excitebike est à l'origine un très amusant jeu de motocross vu de profil sorti sur Nes/Famicom. Le but du jeu est de terminer un parcours le plus vite possible, d'abord seul en piste, puis en affrontant d'autres motards. On a 2 boutons pour accélérer dont l'un, qui permet d'aller plus vite, peut provoquer une surchauffe moteur. Lors des "décollages" sur les bosses ou les tremplins, il faut appuyer sur gauche et droite pour modifier l'inclinaison de la moto afin d'aller le plus haut/loin possible mais aussi pour être dans la bonne position lors des réceptions et ne pas se crasher. C'est fun, jouable, et le gameplay plus profond qu'il n'en a l'air permet au joueur persévérant de s'améliorer à chaque partie.
Ce remake conserve l'excellente jouabilité de l'original et propose de nombreux ajouts en plus de la mise à niveau graphique. Tout d'abord, les personnages Nintendo remplacent les motards anonymes de la version Nes et bénéficient d'animations et de voix/bruitages amusants. Ensuite on trouve des bonus sur la piste comme des champignons qui refroidissent le moteur et des pièces d'or qui, si elles sont ramassées, permettent de rouler tout le temps en vitesse max (jusqu'au premier cash).
Le jeu a été distribué au Japon en 4 épisodes et on retrouve donc 4 roms sur le net. Chacune propose des circuits différents et le casting est légèrement modifié à chaque épisode.
Simple, jouable et vraiment amusant, c'est un jeu que je vous recommande chaudement, surtout si vous n'avez pas connu l'original. Ceux qui ont adoré l'épisode Nes s'y retrouveront rapidement même si, comme moi, ils regretteront surrement que ces jeux soient sortis en tant que "wiiware avant l'heure" et pas sous la forme de vrais produits commerciaux en boite proposant plus de modes de jeux. Car on regrette effectivement l'absence d'un mode multijoueur et la disparition de l'éditeur de circuits présent sur Nes.
Ces jeux fonctionnent sous emu. Mais il faut attendre un certain temps devant les écrans fixes de présentation avant que la partie commence (pensez à faire un save-state !). De même, il faut laisser défiler le tutorial avant de pouvoir jouer.
3/5

Ca faisait un petit bout de temps que je n'étais pas revenu ici moi...
Je me suis régalé à lire ton papier sur Energy Breakers qui m'a l'air d'être un très bon jeu. En tous cas, il est beau

Ce qui m'a toujours fait marrer dans les EJ, c'est le jeu de mot visuel avec les roquettes à têtes chercheuses: en anglais, ça s'appelle homing missile, et l'arme a une forme... de maison (home) dans le jeu. C'est débile, mais bien trouvé

A ce propos, y a-t-il eu des jeux Satellaview qui sont sortis en sur Wiiware ? Si ce n'est pas le cas, je trouve que ce serait une très bonne chose à faire, parce qu'à part via l'émulation, il n'y a plus aucun moyen aujourd'hui de découvrir ces titres. Ce serait un excellent moyen de les faire connaître sous une forme officielle.

Je suis d'accord ! J'adorerai une version officielle du remake du premier Zelda sur Super Nes, que j'avais fait à l'époque et qui est vraiment agréable, avec son système d'horloge et ses graphismes supérieurs à Zelda III Mais je ne vais pas parler à la place de Sebinjapan, qui abat un travail extraordinaire ! Keep going the good job !

Je ne sais pas si des jeux Sattellaview existent sur Wiiware. J'en doute car ça demanderait quelques efforts de la part de Nintendo pour les rendre jouable (la plupart des roms qui sont jouables sur emu ont été bidouillées) et il faudrait corriger quelques trucs pour permettre par exemple d'acceder directement au jeu sans subir les démos/tutos dans des jeux comme Excite Bike BS ou F-Zero BS. Bon, c'est pas grand chose à faire mais comme Nintendo est en ce moment partisant du moindre effort envers les gamers que nous sommes, je n'y crois pas trop ...


Emerald Dragon
(Glodia / Media Works - 1994)




Ce RPG issu des micro-ordinateurs japonais et qui a déjà été adapté dans une superbe version NEC PC Engine CD a connu un grand succès au Japon ou il est un classique du genre bien qu'il n'ait jamais connu les joies de l'exportation. C'est de ma vie de joueur le SEUL RPG que j'aie tenté de faire en japonais, il y a 15 ans de ça, sans soluce, sans internet pour m'aider et sans dico de japonais. Motivé simplement par le design du jeu et le peu que j'arrivais à comprendre d'une histoire qui me semblait passionante.
L'histoire est celle d'Atrusham, un jeune dragon vivant dans un monde paisible ou les humains ne peuvent aller. Et pourtant un jour un navire s'échoue près de son village avec à son bord une unique survivante, une enfant amnésique que les dragons vont recueillir et appeler Tamryn. Les années passent et, devenue adulte, Tamryn décide de retourner auprès des humains, ce qui chagrine beaucoup Atrusham qui lui donne une de ses cornes dans laquelle Tamryn n'aura qu'à souffler si elle a besoin de son aide. 3 ans plus tard, Tamryn souffle dans la corne. Atrusham est transformé en humain et envoyé à l'aide de la jeune femme. Il découvrira un monde ravagé par la guerre menée par le roi démon et s'engagera vite aux cotés de Tamryn et d'autres personnages rencontrés en chemin pour le combattre.
L'histoire est certes classique, mais elle distille juste ce qu'il faut de romantisme pour se démarquer des autres jeux de l'époque. Les personnages sont tous fortement charismatiques, très bien dessinés, et le déroulement du jeu est bien rythmé avec juste ce qu'il faut de combats aléatoires entre 2 phases narratives. Le système de combat lorgne un peu du coté du tactical : on ne dirige que le héros (même s'il est possible de choisir les cibles de ses compagnons) qu'on déplace sur une mini-carte. Chaque déplacement fait descendre une barre d'action et quand cette dernière est vide, il n'est plus possible d'agir. Il faut donc stratégiquement gérer ses déplacements et ses attaques ou défenses. C'est frais et assez interessant au début, mais rapidement lassant et répétitif malheureusement (car le perso n'acquiert pas vraiment de nouvelles compétences ou magies je crois). La réalisation est dans l'ensemble correcte. Les graphismes sont en deça des classiques de la console mais le design des personnages est vraiment réussi et parfois mis en valeur par de grandes illustrations. Les mélodies sont très bonnes et restent dans la tête, même si ceux qui ont joué à la version NEC les trouveront surrement de moindre qualité.
Après avoir espéré pendant des années que ce jeu sorte en occident ou bénéficie d'une nouvelle adaptation sur des consoles modernes, j'ai eu la très agréable surprise de voir débarquer en 2008 un patch de traduction amateur pour la version Snes, JOIE ^^
Un très bon RPG médiéval-fantastique, classique sur bien des points, mais très attachant, qui ne demande pas trop de levelling pour progresser et se termine parait-il relativement vite.
4/5

Emmitt Smith Football
(Bitmasters / JVC - 1995)



Les jeux de football américains font partie de la vie de l'explorateur de romset, tout comme les courses hippiques et les pachinko. Une fois qu'on a assimilé cet élément inéluctable de l'équilibre ludo-spacio-temporel, on accepte son sort et tout se passe bien ^^
Ce jeu est laid, très laid. Pour tenter de compenser, il contient quelques voix digitalisées de bonne facture venant agrémenter les phases de jeu. Les options sont réduites au minimum, ce qui n'est pas une mauvaise chose pour le néophyte que je suis. De même, on échappe aux interminables pages de statistiques (notons que ce jeu ne bénéficie PAS de la licence NFL). Ce jeu a deux petites particularités, la 1ere est la présence d'un mode EDIT permettant de construire des phases de jeu sur mesure. La seconde est un effet de rotation du terrain venant mettre en valeur certaines actions.
Le gameplay est rapide et étonnement lisible par rapport à d'autres jeux du genre. Une fois la balle en main, on peut slalomer entre les défenseurs, faire des feintes, se plaquer au sol ou faire des passes : dans ce dernier cas, il faut appuyer sur le bouton correspondant à l'icone se trouvant au dessus de ses coéquipier (qui seront placés en fonction de la tactique choisie préalablement), puis régler la puissance avec un jauge. Et après quelques petites esquives réalisées je ne sais trop comment, quelle ne fut pas ma surprise de marquer mon premier touchdown dans un jeu de foot US depuis le début de la rédaction de ce groblog ! YES ! Mais en même temps, le fait qu'un néophyte comme moi puisse marquer en faisant n'importe quoi et sans rien comprendre aux tactiques du jeu ne présage rien de bon quand à ses qualités et son réalisme ... Emmitt Smith Football est d'ailleurs considéré comme un soft médiocre très loin des classiques du genre sur la Snes.


ESPN Sunday Night NFL
(Absolute / Sony - 1994)



Je ne cèderai pas à la tentation de copier-coller une présentation déjà écrite pour l'un des nombreux jeux de foot US qu'on a déjà vu sur ce groblog ... Dans celui ci, on joue seul ou à deux dans les habituels modes exhibition et championnats avec les équipes officielles de la NFL, mais pas avec les vrais joueurs (enfin, ils n'ont pas leurs vrais noms). La réalisation très moyenne est compensée par un gameplay sobre et sans fioritures qui garde l'action toujours lisible, quoique je n'aie pas très bien compris comment fonctionnaient les passes. En même temps, s'il n'y avait QUE CA que je n'ai pas compris concernant le foot US, je pourrais écrire des présentations nettement plus interessantes ^^
Il est possible de jouer sous différentes conditions météo, ce qui devrait logiquement avoir un impact sur le déroulement du match (pas testé). Les équipes sont reproduites avec leurs forces et leurs faiblesses observées pendant les saisons NFL de 93/94 mais il est possible lors des matches d'exhibition de donner les mêmes stats aux 2 équipes s'affrontant.
Graphiquement frugal, ce jeu de foot US ne me semble pas faire partie du haut du panier de la discipline sur Snes.


ESPN National Hockey Night
(Stormfront / Sony - 1994)



Ce jeu de hockey jouable à 4 simultanément permet de choisir entre 2 représentations : de profil avec les cages à gauche et à droite, et en vue plongeante avec les cages en haut et en bas. Les 2 modes sont jouables et il est possible d'alterner à n'importe quel moment du match. Les modes de jeu sont classiques (exhibition et championnat, pas d'entrainement) et le jeu possède la licence NHL. La jouabilité est similaire à celle des autres jeux de hockey sur consoles 16 bits. Les graphismes sont moyens et les joueurs manquent d'animation. La partie sonore est assez faible et les matches manquent d'ambiance. Je n'ai pas joué plus de quelques minutes car le hockey, c'est vraiment pas mon truc, mais je pense que ce titre est tout à fait quelconque et les 2 jeux Brett Hull présentés en page 12 m'ont fait une bien meilleure impression.


ESPN Speedworld
(Park Place / Sony - 1994)



Daytona, let's go away ! ESPN Speedworld est un jeu de course de stock-car se déroulant sur les vrais circuits du championnat Nascar aux USA (bien que le jeu n'ait PAS la licence Nascar). Il est possible de disputer une course de son choix ou de se farcir tout un championnat. Après avoir fait quelques règlages simplistes sur son véhicule, on entre en piste et ... quelle horreur ! Le jeu est laid, rempli de bugs de collision (les voitures se passent souvent à travers), lent et provoquera rapidement même chez les joueurs les plus indulgents un ennui profond. Il n'y a jamais d'accident, les bagnoles se touchent à peine et, surtout, aucune technique propre à la discipline. Oubliez les effets d'aspiration ou les virages à négocier correctement : il suffit de rester tout le temps à la corde pour distancer tranquillement ses adversaires. Il est possible de jouer à deux, mais uniquement pour un duel sans autres véhicules sur la piste (passionant !). Une sacré daube ...
0/5

Equinox / Solstice 2
(Software Creations / Sony - 1993)




Il était une fois un genre de jeu passionant mélant l'action et l'aventure qui cartonnait sur micro-ordinateurs 8 bits : le jeu d'aventure en 3D isométrique. Ce genre adulé autrefois a malheureusement disparu et Equinox, suite de Solstice sur Nes, en est le chant du cygne.
On dirige un personnage dans des décors dont le rendu spécifique au genre donne tout son intérêt au titre. Toute sa difficulté aussi. Car il s'agit de bien arriver à se repérer et à évaluer les distances entres les différentes plate-formes lors des sauts, et les effets d'optique venant trahir le joueur constituent le coeur du jeu. Le perso peut donc sauter, tirer (après avoir trouvé une arme) et utiliser de la magie (après avoir trouvé des parchemins) et il doit parcourir de nombreux donjons en combattant des ennemis, évitant des pièges et résolvant des enigmes pour trouver un nombre donné d'orbes puis la clé menant au boss. Chaque donjon possède plusieurs entrées et il faut souvent revenir à la surface pour passer de l'une à l'autre. Lors de ces déplacements en surface, on se fait parfois attaquer par des monstres. A ce moment, la vue change avec un zoom sur le héros et sur le monstre toujours représenté par un sprite gigantesque. Si on sort vainqueur du combat (mais il est possible de fuir), on gagne un objet.
Techniquement, Equinox est magnifique. Je pense qu'il s'agit du plus beau représentant du genre. Les musiques sont discrètes mais très réussies et collent particulièrement bien à l'ambiance du jeu. La maniabilité est parfaite également : les développeurs ayant heureusement choisis d'utiliser un système de déplacement simple (le perso se dirige dans la direction choisie au pad) alors que le genre a souvent été "victime" d'un système ou "gauche-droite" sert à faire pivoter le héros (et avant sert à avancer) qui a tendance à décourager les néophytes.
Bien que le premier donjon soit tout à fait abordable (j'ai quand même du mal avec le boss ...), Equinox devient très dur ensuite. C'est clairement le genre de jeu ou il n'y a pas de honte à utiliser les save-sates des émulateurs ! En parlant d'ému, mieux vaut y jouer sur Snes9X. Bien qu'il propose un bien meilleur rendu sur ce jeu (à mon gout), Zsnes fera un gros "freeze" dès que vous ramasserez un fruit ou un parchemin.
4/5

Equinox est un jeu très apprécié sur Grospixels. Voici l'article qui lui est consacré : http://www.grospixels.com/site/equinox.php
Allez également jeter un coup d'oreille dans la section gromix, une excellente reprise d'un des thèmes du jeu vous attend ici :
http://emulation.france.online.fr/gromix/Grospixels%20-%20Equinox%20(Atlena).zip


Earthbound / Mother 2
(Nintendo - 1994)




Suite d'un jeu sorti sur Famicom, Earthbound est un RPG japonais très atypique qui interpelle immédiatement le joueur un tant soit peu curieux. Oubliez les chevaliers, les princesses, les épées magiques et tout le bestiaire de l'heroic-fantasy avec lequel le genre s'est nourri jusqu'à l'indigestion : ici on dirige un petit garçon comme les autres vivant dans sa petite maison avec sa maman et sa petit soeur (papa semble passer sa vie au boulot mais on peut lui téléphoner pour donner des nouvelles et accessoirement sauvegarder sa partie ...). Sa petite vie tranquille va être chamboulée quand, suite à la chute d'une météorite, il va rencontrer une mouche venue du futur lui révélant qu'il est l'un des 4 élus et qu'il doit se mettre à la recherche des 3 autres et également rassembler un pouvoir caché dans 8 sanctuaires pour sauver le monde d'un grand danger. Malheureusement la mouche va connaitre un destin tragique, mais ça n'arrêtera pas notre héros qui va alors chercher son sac à dos et sa batte de baseball et part à l'aventure.
Le déroulement du jeu est celui d'un RPG classique avec ses combats au tour par tour représentés à la Dragon Quest et ses villes à explorer. Mais tous les codes du genre ont été adaptés à notre monde contemporain et le résultat est savoureux. Déjà concernant les ennemis, une influence maléfique qui se fait de plus en plus présente a rendu les animaux dangereux et a noirci l'âme de certains habitants. Les ennemis rencontré seront donc au départ des corbeaux, des chiens errants et des serpents, puis des punks, des hippies, des skateurs, puis plus tard des êtres de plus en plus étranges mais je ne vais pas en dire plus pour ne pas spoiler. Ensuite au niveau des status qui viennent compliquer la vie du héros, au lieu des habituels empoisonnements ou paralysies, on a droit à des coups de soleil ou au mal du pays qu'il faut guerir en téléphonant à sa mère ! Le jeu regorge de bonne idées dans le style. Citons aussi le fait de pouvoir téléphoner pour commander une pizza (redonne des points de vie), ou l'utilisation de pouvoirs psy qui remplacent la magie. Enfin, un bon point concernant les combats : les ennemis sont visibles (et évitables) et on peut essayer de les surprendre par derrière pour avoir l'initiative. Toujours concernant les combats, notons que chaque action de chaque perso (ami ou ennemi) est décrite par un petit texte, parfois surprenant, souvent hilarant.
Le style graphique, très original, est également très enfantin, un peu comme un Pokemon (même s'il faudra de nombreux épisodes à Pokemon pour égaler la qualité des graphismes d' Earthbound). Ceci couplé avec le contexte de l'aventure pourrait faire penser qu'on a là un jeu destiné uniquement aux gamins. ERREUR. Earthbound possède des mécaniques de jeu riches et complexes et un niveau de difficulté assez élevé, mais surtout il baigne dans une fantastique ambiance construite autour d'un humour omniprésent (souvent décalé et limite absurde) mais également des situations très sérieuses, voire émouvantes. On est ainsi surpris dès le tout début du jeu, après avoir fait quelques combats bien marrants (quand c'est au tour du poltron qui accompagne le héros au début d'agir, il trouve toujours une excuse pour ne pas attaquer), d'entendre le pas-du-tout-sympathique voisin dire qu'il en a marre de la famille du héros car ils sont pauvres et ne s'en sortent pas, et que, ayant emprunté de l'argent à sa société, ils l'ont lui aussi mis dans le caca.
Earthbound est un monument du RPG sur Snes, original et varié, et est un grand bol d'air frais grâce à sa réalisation et son scénario. L'essayer, c'est l'adopter.
4.5/5

Petit mot sur la série Mother : cette série comporte 3 épisodes : Mother sur Famicom (Nes), Mother 2 dont il est question ici, et Mother 3 sur GBA.
Les 2 autres épisodes ne sont jamais sortis en occident mais ont été traduits par des fans et sont donc jouables en anglais par le biais de l'émulation. Il sont tous les 2 d'excellente qualité et je pense qu'il serait interessant de faire la trilogie dans l'ordre (ce que je n'ai pas encore fait, n'ayant pratiqué que Earthbound).
Rudolf-der-Erste, un habitué du forum de GP, nous dit tout le bien qu'il pense de ces 2 jeux en pages 6 et 7 du topic Nes, à partir d'ici :
http://www.grospixels.com/phpBB/viewtopic.php?mode=viewtopic&topic=10959&forum=1&start=100
A lire également sa présentation de Eathbound ici : http://www.grospixels.com/phpBB/viewtopic.php?topic=5130&forum=1&16

Mother, c'est vraiment une série à faire, un monument du RPG. Par contre, le premier Mother sur Nes n'a pas été traduit par les fans. Il a vraiment été traduit en anglais par Nintendo, mais le jeu n'est jamais sorti et ce n'est que plus tard qu'on a retrouvé un prototype sous forme de cartouche qui a ensuite été dumpée pour être rendue disponible par émulation.

J'aimerais bien écrire sur cette série un jour (manque de temps en ce moment) vu que je fais partie des rares à avoir joué aux trois jeux et à les avoir terminés.

Sinon, ça fait un moment que j'entends parler d'Equinox et Solstice : un jour ils passeront à la casserole. Jamais entendu parler de Emerald Dragon par contre.

Autant j'adore Solstice, autant j'ai jamais ete fichu de jouer plus de 15 minutes a Equinox. Je ne sais pas a quoi c'est du, mais j'arrive pas du tout a accrocher. Pourtant j'adore le genre...
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The fight is everything. Always seeking the next challenge. Ceremony means nothing to him

C'est déjà fini pour les "E", puisque peu de titres commencent par cette lettre. A retenir si vous jouez au scrabble du jeu video
Voici comme d'habitude ma sélection :

Earthbound
Earthworm Jim
Earthworm Jim 2
Eien no Filena
Emerald Dragon
Emit (le temps de le terminer)
Equinox
EVO
Excitebike vol 1 à 4
Exhaust Heat
Extra Innings

Il va sans dire que Energy Breaker s'ajoutera à la liste quand un patch de traduction sera disponible.
Bien qu'il ne soit pas mauvais, je n'ai pas inclus Espark : il y a suffisemment de jeux dans le genre dispo sur la machine et Esparks est peut-être le moins bon.

A part ça, le rythme de ce groblog va fortement ralentir pour les semaines à venir puisque je pars après-demain en vacances au Japon pendant 1 mois Je continuerai à tester des jeux sur place et je posterai de temps en temps, mais pas aussi régulièrement que d'habitude bien entendu.

A bientot donc pour les jeux commençant par la lettre "F" qui comptent moulte tactical-RPG et un bon paquet de très bon jeux.

Passe de bonne vacance Seb

À ce propos, quelqu'un pourrait me dire s'il existe une version français d'Earthbound (Mother 2) ? Je l'avais fait à l'époque dans la langue de Shakespeare, mais j'étais passé à côté de nombre de choses et je pense m'y remettre bientôt... mais malgré mon bilinguisme factuel et pratique, je pense ne pas avoir encore assez de bagage pour tout saisir dans les nombreux dialogues que parsèment le jeu.

Si quelqu'un a une info quelconque, qu'il me le dise, je serai volontiers preneur...