Je suis allé le voir hier avec mes enfants. Il y a quelques semaines, le film ne m'intéressait pas plus que ça, et puis à force de lire ici ou là des avis très positifs, je me suis décidé.

Au début, j'ai vraiment beaucoup apprécié le générique, mais ai eu du mal par la suite à rentrer dans le film. J'ai eu peur qu'on me refasse le coup d'Avatar (Tout le monde adore, je suis le seul à me faire chier). Mais plus ça avance, plus c'est bon. La deuxième moitié du film est clairement un festival de cascades et de péripéties qui se succèdent sans temps morts. On croit que le film va se terminer (sachant qu'une suite est prévue et que l'histoire ne suit pas vraiment celle des albums), mais non, ça repart de plus belle !

Sur le plan de la technique, là encore, j'ai été bluffé à mesure que le film avançait. Cette qualité apportée aux décors d'une part (dur de faire la différence avec la réalité si l'on n'y prend pas garde) et à l'animation des personnages d'autre part, fluide et extrêmement naturelle, est proprement hallucinante.

Cerise sur le gâteau, on ne se farcit pas des gags plus ou moins drôles à longueur de temps, comme c'est la mode depuis dix ou quinze ans. On est dans du vrai spectacle, pas dans un almanach Vermot enrobé d'images de synthèse.

Maintenant, je rejoins MTF concernant son reproche. Trop d'ellipses à mon goût et de mélanges des histoires. Mais bon, le reste fait quand même pencher la balance du côté positif.
Autre souci, la 3D relief. Je ne supporte plus la 3D relief. Je vois souvent comme un dédoublement des lignes (notamment celles en arrière-plan), et de toutes manières, cette 3D n'apporte rien (sauf à la rigueur sur un ou deux plans intéressants quand les parchemins nous volent sous le nez et que les protagonistes essaient eux-aussi de les attraper . Au contraire, je trouve qu'elle dégrade l'image. Payer deux euros en plus pour ça... Si au moins on avait le choix...
Ah oui, et il faudra un jour pondre une loi qui m'autorisera à décider de qui a le droit d'entrer au cinéma ou non. J'ai dû dire à la mère d'une merdeuse de 12 ans que ce serait quand même bien que sa progéniture éteigne son portable, parce que les lumières parasites au ciné, ajoutées au bruit des baffreurs de pop-corn, c'est trop !
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Tout à fait d'accord avec toi concernant la 3D. Il serait temps que cette mascarade cesse... Prions pour que tout le monde se lasse. Néanmoins, pour Tintin, c'est la première fois que je n'ai pas mal à la tête après le film. Toy Story 3 en 3D a été un calvaire sur la dernière demi-heure...

Ouais enfin, là ça revient a être décu qu'il ,'y ait pas Rémi de SF3 dans SF2, c'est une peu logique qu'il n'y soit pas vu qu'il a été fait et découvert par Speilberg après la finalisation du film
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[CRITIQUE]
Concernant le générique posté précédemment, c'est un très beau générique mais un très mauvais générique ^^

On ne lit pas du tout le texte qui est complètement mangé par l'époustouflante animation... les premiers textes sont carrément illisibles et il faut attendre 0'44'' pour pouvoir poser son regard sur le texte sans perdre de vue l'animation.

Le texte est trop "timide" et c'est d'autant plus bête que lui aussi est bien animé ^^
[/CRITIQUE]

Sinon, j'avais posté un avis sur le film mais dans le mauvais sujet... je le replace :

Vu Tintin sans l'effet relief.
Très bon film d'aventure, sans temps mort : Tintin résonne très vite, Haddock démarre au quart de tour et Milou est bien un vrai perso (malgré son mutisme)

Je vais essayer de le revoir (si possible en VO) pour 2 grosses scènes d'action du film (parmi d'autres), à savoir le bateau et la course poursuite. J'ai l'impression que ce ne sont que des purs plan séquence... je tiens à vérifier, parce que ce serait vraiment époustouflant.
J'avais pas autant jubilé sur une course poursuite depuis celle de "Ponyo sur la falaise".
Ah ! Et puis ces 'ricains alors... ils font se battre leur personnages avec vraiment n'importe quoi (cf : le grand final)

J'ai malgré tout ressenti trois petites gênes :
- on sent que des plans ont été coupé et ça crée des vides bizarres... la manière d'amener le bazooka et un tank qui s'invite dans une sène *pouf !* comme ça.
- on a une scène de "believe in yourself whatever you'll achieve your dream" mais elle est très courte (je crois que c'est typiquement américain de toute façon)
- on cherche Gad Elmaleh alors qu'il est très dur à reconnaître

Ah et puis pour les pinailleurs qui scrutent les références, c'est gros gavage ce film.
Vivement la suite avec Tryphon ^^
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"D'accord Force Créatrice, vous vous chargez de la qualité, je prendrai soin de la quantité."

J'ai eu de très bons retours sur ce film..
Les 2 épisodes du Secret de la Licorne sont mes préférés de toute la série Tintin, mais je crois qu'il ne faut pas que j'aille voir le film en ayant ça en référence... De ce que j'ai vu dans les lancements, il y a un gros mix entre 3 albums, avec des ajouts supplémentaires

Par contre, gros coup de gueule contre cette satanée 3D. Il y a peu, on avait au moins le choix, mais dans les petites salles, c'est Troidé ou rien... Et ça me gonfle, parce que je n'ai pas forcément envie de voir les films en 3D.

La 3D c'est très bien quand c'est bien fait (et qu'on est physiologiquement prédisposé). D'ailleurs j'ai hâte de voir Hugo Cabret, parce que Scorcese qui fait de la 3D, ça promet d'envoyer du bois.
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Ils sont tous méchants (sauf Sega, qui est juste con).

La 3D on s'en debarassera jamais c'est l'argument marketting pour refaire venir les gens au cine.
Le petit truc en plus qu'ils peuvent pas avoir à la maison (à un prix raisonnable) mais qu'ils peuvent avoir au ciné (à un prix abusé)
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Perso moi je suis pas aussi emballé que vous avec ce Tintin, j'ai passé un bon moment mais il manque un petit truc qui puisse me faire dire "enfin le retour de Spielberg". Grosso merdo j'ai l'impression que Spielberg a condensé 3h de film en 1h30, au final ça rend le rythme assez indigeste et les scènes sont pas très bien reliées entre elles.
Et puis surtout, même si les scènes d'action sont bien foutues et bien filmées, elles sont tellement nawak qu'elles en deviennent ridicule, totalement en adéquation avec les blockbusters typique d'aujourd'hui, Transformers et Pirates des Caraîbes en tête. Le problème c'est qu'ici on parle de Tintin et ce genre de scène ridicule ne devrait pas apparaitre.

Voilà, j'ai vu Tintin hier soir. En VO en plus alors que ce n'était pas prévu (je n'avais pas le choix, j'étais avec des amis, il était 22 heures donc ça correspondait à une heure où je pouvais payer 4 euros la place avec ma carte culture obtenue avec ma fac, et je ne voulais pas venir à la séance d'après en VF qui était obligatoirement en 3D), donc c'était un peu rigolo d'entendre les noms en version anglaise;

Alors, que dire de ce film Tintin? Déjà, encore une fois, ça me fait toujours très bizarre de voir des Américains se réapproprier une BD totalement dans l'esprit belge: ça me semble tellement... éloigné de leur conception de la BD et en terme d'univers. Ca reste effarant pour moi.

Mais soit, admettons.

Je reviens juste sur ce qui a été dit plus haut sur l'ambiance "intemporelle" de Tintin:



Je trouve que c'est faux d'affirmer ça: Tintin n'est pas si "intemporel" que ça, au contraire. Si vous lisez Tintin, vous voyez une nette évolution d'époque entre le début chez les Soviets, le Congo colonialiste, Tintin aux Amériques de la prohibition, et la fin faisant référence à l'époque moderne des années 70, avec même des références historiques comme ce qui se passe dans Tintin et le Lotus Bleu et le Japon. Si Hergé avait continué jusqu'à récemment, je n'aurais pas été étonné de voir Tintin avec un ordinateur, Internet et un téléphone portable: Hergé n'était pas coincé dans le passé, il évoluait avec son époque, et Tintin aussi. C'était pareil pour Blake & Mortimer d'ailleurs: la série aussi évoluait avec son époque, jusqu'à la modernité du Japon technologique dans les 3 Formules du Professeur Sato, avant que ses successeurs se mettent en tête de faire un recul temporel en "coinçant" la série Blake & Mortimer dans les années 50 (et en l'inscrivant plus dans le réel alors que Jacobs ne cherchait pas non plus à "coller" avec l'histoire: rien que ce qui se passe avec l'Espadon éloignait la série de notre réel, il y avait un équilibre entre les deux).

Donc d'un côté, Hergé ne cherchait pas à trop faire de références historiques, mais d'un autre côté il utilisait l'évolution de la modernité (les appareils plus modernes, même les vêtements, ou encore dans l'Or Noir avec le noir à la bastonnade qui est remplacé par un blanc frappant le capitaine Haddock, signe que l'album avait une vieille origine et que Hergé cherchait à corriger les éléments "vieillots") qui était retranscrite dans les albums Tintin.


Après, en ce qui concerne le film, c'est une sorte de remake de l'album sur la Licorne, donc là il n'est pas choquant de voir un revival rétro. Mais si c'était une vraie nouvelle aventure de Tintin, j'aurais désiré qu'elle soit inscrite dans son époque, sans en faire trop (comme le faisait très bien Hergé).

Sinon, j'ai passé un bon moment devant le film, j'étais assez confiant de voir Spielberg aux commandes. Toutefois, je trouve aussi que les scènes d'action sont "too much": c'est rigolo à voir, mais franchement ça ne cadre pas avec Tintin qui n'est pas une série d'action. Je veux bien que les adaptateurs se réapproprient l'univers Tintin, mais ils sont allés un peu trop loin avec cette scène à Baghar: ils auraient pu rester plus "soft". De même que la scène en hydravion avec Haddock qui ranime le moteur avec la vapeur d'alcool qu'il a bu, euh, comment dire? J'ai eu la désagréable sensation de relire Tintin au Pays des Soviets (genre, la scène où Tintin retape un avion en abattant un arbre avec un couteau pour faire une hélice): ça passe mal, Hergé était allé au-delà de ce genre de situation grotesque par la suite. Par contre, j'ai souri quand ils ont retranscrit la scène de Tintin qui touche le moteur de l'avion avec une seule balle d'un minuscule révolver (c'était dans l'album Crabe au Pince d'Or): au moins là, on retrouvait les situations "décalées" des Tintin plus avancés, mais moins "intrusives", moins "lourdaud" et délayées.


Autrement, là où j'attendais énormément le film, c'était la retranscription du récit de Rackham le Rouge. C'était pour moi le point d'orgue de l'album d'origine: c'est là qu'on voyait le génie narratif d'Hergé, qui arrivait à mêler deux époques différentes: le capitaine qui se prend au récit et s'identifie à son aïeul. Vu comment le film proposait un déroulement différent des albums, je me demandais comment ils allaient faire. Et finalement, enfin, LA scène culte de la BD arrive, sous une autre forme, brillamment revisitée. On retrouve cette magie narrative d'Hergé sous une autre forme. C'était une très bonne idée d'avoir fait un capitaine Haddock amnésique (ayant oublié le récit raconté de père en fils) qui se met à se souvenir et raconter l'histoire au moment où on s'attend le moins, et le voir à nouveau animé de la folie et la verve de son ancêtre, se prendre à nouveau au récit et nous entraîner avec dans cette histoire magnifique. Là, chapeau, j'attendais énormément de ce passage culte de l'album, et ils y sont arrivés.

Sinon, le fait de mettre en scène le descendant de Rackham le Rouge est une grosse modification par rapport à l'album, mais j'ai bien aimé.

Donc globalement, j'ai passé un très bon moment devant le film, mais j'attends quand même que pour le prochain ils se calment légèrement sur les scènes d'action excessives: il ne faut pas en faire trop dans Tintin.
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"Quand le sage montre la Lune, l'idiot regarde le doigt." Proverbe chinois

Tintin, donc. Hé bien moi je dis, allez-y. Pour la scène de l'abordage, qui met mi-na-ble la scène finale de "Pirates des Caraïbes 3", et pour la séquence à Baghar, qui est la scène d'action la plus époustouflante que j'ai jamais vue. Point.

Amen, révérend. Et comme on disait plus haut, il semble bien que cette scène à Baghar soit qu'un seul plan séquence.

Bordel.

Qu'est-ce qu'un plan séquence exactement? Des exemples, un extrait pour voir?
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"Quand le sage montre la Lune, l'idiot regarde le doigt." Proverbe chinois

C'est une scène sans aucune transition, il n'y aucun pop d'écran, de fondu.
En 3d c'est facile car on peut tout intégrer dans la scène mais dans un film réel il faut que tout soit synchro : les effets spéciaux, les personnes, les dialogues.
C'est donc très risqué à tourner car la moindre erreur ruine la prise, tout doit être donc minutieusement préparé.

"Au cinéma, un plan-séquence est une scène (unité de lieu et de temps) filmée en un seul plan qui est restitué tel quel dans le film, c'est-à-dire sans montage (ou interruption de point de vue sans plan de coupe, fondu, volet ni champ-contrechamp). Le plan-séquence reste techniquement un plan unique, d'où son nom."

Exemple canonique : La corde de Hitchcock, même s'il triche et qu'il fait quelques coupes à gauche et à droite (mais on ne les remarque pas au premier visionnage, d'où le tour de force).

Un très célèbre plan séquence
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"D'accord Force Créatrice, vous vous chargez de la qualité, je prendrai soin de la quantité."

Un autre plan-séquence impressionnant :

(Ce n'est pas le seul du film Les fils de l'Homme)

Un autre plan-séquence connu, c'est celui du début de Snake Eyes par De Palma (12 minutes de mémoire) - sauf qu'il est connu pour être une belle arnaque.

Bon moi aussi j'ai bien aimé Tintin, mais contrairement à vous, je n'ai pas trop accroché à la course poursuite. Si l'ordinateur sait se faire suffisamment discret pour qu'on y croit pendant tout le film, la scène de Baghar en fait beaucoup, beaucoup trop. Il faudra que je la revoie, cette scène, mais l'impression que les personnages manquaient de naturel dans leurs déplacements et leurs innombrables cabrioles était réellement pesante. J'ai complètement décroché.

Non mais ya rien à dire, Tintin, ça reste une énorme claquasse dans la tronche. Techniquement, ils sont allés encore plus loin qu'Avatar. La marge de progression est énorme et je pense que le futur du cinéma d'action/aventures passera en grande partie par cette méthode, qui permet aux réals de ne se fixer aucune limite.

Pour ce qui est des plans séquence, une autre de De Palma : celui de la fin de l'Impasse, avec Al Pacino. Une course poursuite dans le métro qui se finit à la gare de New York. Le plan ne dure pas toute la scène mais quand même, cette fin est hallucinante. A montrer dans toutes les écoles de cinéma.

Un autre plan-séquence très célèbre :



Ou comment John Woo a inventé le TPS en mode Coop avant l'heure...
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Comme dit pour le John Woo, faut en plus se dire qu'a l'époque, y avait pas de correction par ordi.

Un autre plan séquence de film d'action un peu plus récent



Mais sinon oui, La corde de Hitchcock est sans doute la référence du film plan séquence.