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Auteur Que lisez-vous en ce moment ?
Sodom
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Inscrit : Jan 28, 2005
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Posté le: 2007-03-21 17:33
Citation :

Ecriture, de Stephen King. Une première partie sur la jeunesse très difficile de l'auteur et ses débuts derrière la machine à écrire, et une autre contenant de nombreux conseils aux apprentis écrivains. Passionnant d'un bout à l'autre. King y fait beaucoup de confidences sur son passé alcolique et cocaïnomane (il aurait écrit la plupart de ses best-sellers en étant défoncé et bourré). Et à tous ceux qui se demandaient comment il avait le temps matériel d'écrire tous ses pavés, il explique en plus que chacun d'entre eux est rédigé deux fois, une première en ne sachant pas comment l'histoire va se terminer, et une deuxième où il englobe chaque détail dans la thématique qui s'est dégagée du récit une fois que les détails de celui-ci se sont imposés d'eux-mêmes. Hallucinant.


Tout simplement le meilleur bouquin écrit par Stephen King depuis la fin des années 80 : s'adresse avant tout aux fans de l'auteur puisqu'il s'y met lui-même en scène (y compris dans la description de l'accident dont il a été victime et ses suites), mais également aux écrivains amateurs pour la mine d'informations et de conseils donnés.
A mettre en parallèle avec "Anatomie de l'Horreur", du même auteur : excellent essai paru dans les années 70 et portant sur toutes les formes du fantastique, des classiques de la littérature (Dracula, Frankenstein...) aux derniers succès cinématographiques de l'époque (Alien, Rosemary's Baby...), le tout traité dans un ton convivial et autobiographique proche de celui d'"Ecriture".


Riki
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De : Bruxelles

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Posté le: 2007-03-21 19:34
Citation :

Le 2007-03-21 08:52, Niloc-Nomis a écrit:
Les Raisins de la colère raconte l'errance d'une famille de très pauvres agriculteurs de l'arrière pays de la côte ouest américaine qui, comme des milliers de familles comparables, s'est vue confisquer ses quelques terres par les banques afin de mettre en place d'immenses exploitations (la base de la puissance agricole américaine d'aujourd'hui), mettant sur les routes des milliers et des milliers de familles qui ont rejoint à pieds ou à 20 sur des antiques camionnettes les plantations et les usines de Californie.
Le problème c'est que tout cela se passe juste après le début de la dépression de 1929.

S'ensuit un portrait terrifiant de la déshumanisation d'une société, fait d'errances, de camps d'hébergement, d'espoirs, mais ces derniers sont de plus en plus ténus au fil des 650 pages. Pour se terminer par des ultimes pages qui m'ont réellement traumatisé. Dans la grange pendant l'orage pour ceux qui connaissent.




Houlà, j'ai l'intuition qu'un tel livre risque surtout de me dégoûter de la vie. Il faut voir quel est le but du livre et du scénario. Je n'aime pas trop les histoires qui misent sur le summum du tragique pour émouvoir le lecteur. Un peu comme "Rémi Sans Famille".

Je vais quand même essayer de mettre la main dessus.

Serpico
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Posté le: 2007-03-21 20:22
Excellente initiative, ce sujet.

Pour le moment, je lis "Le Football - Ombre et lumière", un excellent bouquin sur la passion du football d'Eduardo Galeano, un écrivain et journaliste Urugayen.
Je n'en suis qu'au début, mais c'est très bien écrit, et très facile à lire dans le métro (petits chapitres d'une page ou deux maximum).

Niloc-Nomis
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Joue à Dishonored (One X) / Metro 2033 (Switch)

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De : Ferté sous Jouarre

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Posté le: 2007-03-21 20:47
Citation :

Le 2007-03-21 19:34, Riki a écrit:
Citation :

Le 2007-03-21 08:52, Niloc-Nomis a écrit:
Les Raisins de la colère raconte l'errance d'une famille de très pauvres agriculteurs de l'arrière pays de la côte ouest américaine qui, comme des milliers de familles comparables, s'est vue confisquer ses quelques terres par les banques afin de mettre en place d'immenses exploitations (la base de la puissance agricole américaine d'aujourd'hui), mettant sur les routes des milliers et des milliers de familles qui ont rejoint à pieds ou à 20 sur des antiques camionnettes les plantations et les usines de Californie.
Le problème c'est que tout cela se passe juste après le début de la dépression de 1929.

S'ensuit un portrait terrifiant de la déshumanisation d'une société, fait d'errances, de camps d'hébergement, d'espoirs, mais ces derniers sont de plus en plus ténus au fil des 650 pages. Pour se terminer par des ultimes pages qui m'ont réellement traumatisé. Dans la grange pendant l'orage pour ceux qui connaissent.




Houlà, j'ai l'intuition qu'un tel livre risque surtout de me dégoûter de la vie. Il faut voir quel est le but du livre et du scénario. Je n'aime pas trop les histoires qui misent sur le summum du tragique pour émouvoir le lecteur. Un peu comme "Rémi Sans Famille".

Je vais quand même essayer de mettre la main dessus.


Oh tu sais ce n'est pas du tout larmoyant ou misérabiliste, au contraire. Seulement le livre suit les "aventures" d'une famille de fermier, prise dans cette tourmente que Steinbeck décrit alors qu'elle est encore entrain de se produitre. c'est presque un reportage.
Mais il n'y a aucune tentative manichéenne dans ce bouquin. Il est d'autant plus fort et universel.
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... mais j'ai rebranché la Master System sous la télé!


emixam
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De : Marseille

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Posté le: 2007-03-21 21:15
En ce moment, pour moi c'est:
J'eleve mon enfant
Pas vraiment d'action ni de suspense,
par contre une certaine tension augmente chez le lecteur de jour en jour.....
plus que 26 jours

Markadet
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Posté le: 2007-03-21 22:21
Citation :

Le 2007-03-21 20:47, Niloc-Nomis a écrit:
Citation :

Le 2007-03-21 19:34, Riki a écrit:

Houlà, j'ai l'intuition qu'un tel livre risque surtout de me dégoûter de la vie. Il faut voir quel est le but du livre et du scénario. Je n'aime pas trop les histoires qui misent sur le summum du tragique pour émouvoir le lecteur. Un peu comme "Rémi Sans Famille".

Je vais quand même essayer de mettre la main dessus.


Oh tu sais ce n'est pas du tout larmoyant ou misérabiliste, au contraire. Seulement le livre suit les "aventures" d'une famille de fermier, prise dans cette tourmente que Steinbeck décrit alors qu'elle est encore entrain de se produitre. c'est presque un reportage.
Mais il n'y a aucune tentative manichéenne dans ce bouquin. Il est d'autant plus fort et universel.


Plutôt d'accord avec Niloc. Même si je ne m'estime pas très fiable pour parler de ça : Sans famille a été un de mes livres préférés étant enfant (je l'ai lu deux fois, et j'avais même entrepris de faire une illustration pour chaque double page. Ca en aurait fait des centaines au final, mais j'ai abandonné assez vite), et j'ai toujours été amateur de trucs que d'autres considèrent comme des romans ridicules de pleurnicherie (Les souffrances du jeune Werther de Goethe par exemple, perso je trouve ça sublime, mais un de mes amis ne peut pas le prendre autrement qu'au second degré - ce qui est un sacrilège à mon avis, mais lui trouve ça marrant - et il me semble même avoir eu une prof de lettre qui trouvait ce roman un peu ridicule). Et j'adore Dickens.

Alors, pouvoir juger de l'absence ou non de misérabilisme... je passe mon tour. (mais ceux qui ne pensent pas comme moi sont des sans-coeur )

Edit / Riki : tu n'auras pas de mal à le trouver, c'est typiquement LE bouquin qu'on trouve chez tous les bouquinistes, quasiment sans exception.

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Niloc-Nomis
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De : Ferté sous Jouarre

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Posté le: 2007-03-22 09:47
Un autre bouquin qui m'a énormément marqué il y a peu, cest Seul dans Berlin, de Hans Fallada.



Un roman allemand écrit durant les années 60, et qui raconte la lente glissade d'un couple berlinois vers la résistance, au tournant de la seconde guerre mondiale, en 42-43.
Ce ne sont pas de grands idéaux comme pour l'Armée des ombres de Kessel qui meuvent ce couple, mais l'absence de considération du régime pour eux et leur fils mort au front.

De la colère légitime le couple sort de la léthargie causée par la chappe de plomb du régime nazi. En plus d'être très prenant et plein de suspense, c'est un contrepoint historique super iintéressant (la vie quotidienne à Berlin durant la guerre), encore une fois sans espoir, mais qui m'interroge sur l'inertie d'un peuple conscient de l'absurdité de la situation.

Un roman IN-DIS-PEN-SABLE!
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Markadet
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Posté le: 2007-03-26 19:06
J'ai lu Pour solde de tout compte, j'ai trouvé ça intéressant mais assez ... brouillon. Je trouve dommage que les raisons idéologiques du combat corse ne soient jamais données, pour préférer les explications "terre à terre" des actions (qui a fait quoi, et pourquoi).

Au final ce qui est raconté dans le bouquin donne un peu la gerbe, les nationalistes corses passent (à juste titre semble-t-il, puisque les auteurs ont fait partie du FLNC à un très haut niveau) pour des abrutis incapables de faire autre chose que des actions violentes, et qui utilisent très mal le soutien (relatif mais quand même presque inexplicable) de la population, et dont la moitié des actions - dont pas mal de meurtres - ont été faites par tel groupuscule pour se venger d'un autre groupuscule... Je ne m'explique pas comment les gouvernements ont été aussi complaisants avec des connards pareils : il semble qu'il a fallu attendre Erignac pour que ça change un peu... Mais l'assassinat de commerçants qui ne voulaient pas payer l'impôt révolutionnaire aurait du suffire à cette prise de consicence.

J'avais déjà une très mauvaise opinion du nationalisme corse après les discours puants assez récents (sur les emplois à réserver aux corses "de naissance", ou la xénophobie anti-arabes qui a l'air très répandue maintenant dans les milieux nationalistes corses), maintenant je me rend compte que le mouvement est pourri depuis le départ.


Sinon j'ai lu aussi Ecriture, de Stephen King, ça m'a fait bien plaisir de relire cet auteur après pas mal d'années (j'étais un gros fan lorsque j'étais collégien, j'ai presque tout lu de lui à cette époque). C'est un livre un peu bordélique, pas très bien foutu, mais y'a des bons conseils et ça se lit assez agréablement.

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noah
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Posté le: 2007-03-26 23:26
Sur la corse, il y a le pavé "les parrains corses". Il parait que dans le milieu natio justement, son petit surnom était l'annuaire...

J'ai également lu "Pour solde de tout compte", et je partage l'avis de Laurent. C'est un petit bouquin qui permet de s'y retrouver très rapidement.

Pour Markadet, deux choses assez différentes : tu ne peux pas réduire une "population" à un ou plusieurs mouvements clandestins. Comme tu ne peux pas réduire ces mouvements à un petit bouquin qui reste engagé (car écrit par des gens faisant partie de ce milieu).

Je ne sais pas si Laurent sera en phase avec moi ou pas, mais clairement je pense que pour bien comprendre le "problème" de la Corse, et bien ce n'est pas simple. Et il vaut mieux à mon avis avoir vécu un peu le quotidien de ses habitants. Je ne cherche en rien à justifier quoi que ce soit, juste à relativiser tes propos que je trouve un peu rapides et tranchés. Il y a juste un point que je souhaite soulever, c'est qu'en France nous n'avons pas l'amour de notre pays chevillé au corps. Les anglais l'ont, les américains aussi. Les Corse aussi sont fiers de leur ile. Ce qui ne veut pas dire que je soutiens les dérives affairistes...

Pour changer complètement de sujet, un tueur sur la route est un bouquin de commande d'Ellroy, écrit pour payer ses factures. Pour avoir dévoré tout ellroy, d'abord en Français, puis en anglais (partiellement), la meilleure démarche pour aborder cet auteur, à mon humble avis, c'est de les lire chronologiquement. Avec comme points d'étapes :

- la trilogie Lloyd Hopkins
- Le quatuor de LA
- Ma part d'ombre
- Underworld USA (les bouquins de politique fiction cités par CBL, qui sont brillants).

Pourquoi cette chronologie, parce que d'une part les thématiques d'Ellroy gagnent à être appréhendées en douceur pour mieux les apprécier (l'obsession de sa mère, la notion de repentance, la drogue, le voyeurisme...), au risque sinon de paraitre indigeste (Ma Part d'Ombre, magnifique, mais inabordable si l'on n'est pas familier de l'oeuvre).

Et puis aussi parce que la progression stylistique est très marquée. Surtout dans le quatuor de LA, où l'écriture devient de plus en plus épurée, avec une disparition progressive de la ponctuation, et une rythme de lecture massif. Pour White Jazz, Ellroy conseille carrément de lire le bouquin par traite de 100 pages. C'est un auteur qui après des débuts dans le noir, a fait preuve d'audace stylistique, et pour ça je dis bravo. Après être allé au bout de son "épure", il a pris le tournant de la politique fiction. Avec un rythme de travail en conséquence (des enquéteurs payés pendant plusieurs années pour collecter des faits, un travail de réflexion assez long pour recoller les morceaux, et son génie pour combler les trous de manière crédible, et pour réussir à apposer son style et ses obsessions sans dénaturer le matériau d'origine.

Vous aurez compris je suis fan d'Ellroy.

Et pourtant j'ai trouvé mieux (presque). Du moins les équivalents. Ellroy c'est Los Angeles. Pour Washington, il y a Pelecanos. Pour l'univers carcéral, Bunker. Pour la picole, Crumley. Surtout Mickmills, n'ouvre pas ces bouquins, c'est plein d'argot ! Mais c'est génial, pour qui met la psychologie des personnages et la description des relations humaines devant tout le reste quand il s'agit de roman.

Promis je m'arrête là.

(désolé pour la syntaxe et les éventuelles coquilles, j'ai tapé d'une traite sans me relire).

Riki
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Posté le: 2007-03-26 23:34
Citation :

Le 2007-03-26 19:06, Markadet a écrit:

Sinon j'ai lu aussi Ecriture, de Stephen King, ça m'a fait bien plaisir de relire cet auteur après pas mal d'années (j'étais un gros fan lorsque j'étais collégien, j'ai presque tout lu de lui à cette époque). C'est un livre un peu bordélique, pas très bien foutu, mais y'a des bons conseils et ça se lit assez agréablement.

[ Ce Message a été édité par: Markadet le 2007-03-26 19:08 ]



Des conseils dans un Stephen King ? Et à quels sujets ? Comment ne pas péter les plombs si on est attaqué par un psychopathe hystérique ??


Markadet
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Posté le: 2007-03-27 00:47
Bein non, comme son nom l'indique, le livre concerne l'écriture

S.King donne des conseils de vieux roublard à qui on la fait pas (c'est vrai qu'il a pondu une quantité pas négligeable de romans), sur des points précis et techniques, ce n'est clairement pas un livre de théorie.

Détail amusant, il énonce la formule suivante : "ce n'est pas à la vie de soutenir l'art, mais le contraire" (je cite de mémoire), ce qui est précisément la position de Nietzsche (dans le Crépuscule des idoles), que j'ai lu dans un texte étudié en cours, la semaine dernière.


Noah : Attention je ne critique pas les Corses en général, et j'espère que personne n'a vu dans mon avis sur le bouquin une idée du genre "on a les terroristes qu'on mérite" car ce n'est absolument pas ce que je pense. Simplement, je m'étais déjà intéressé à ce thème (me rappelle avoir bien aimé par exemple le hors série Canard enchainé sur la Corse paru il y a quelques années, et un bouquin au titre affreux, D comme drogue, qui parle du trafic de drogue en général, de la french connection en particulier et pas mal de la Corse), et plus j'en apprend, plus je trouve les violences nationalistes intolérables et absurdes. J'ai parlé de "soutien relatif mais presque inexplicable" de la population, car je me doute bien que ce n'est pas purement irrationnel, mais je ne comprend pas. Qu'on soutienne l'idée du nationalisme, ou même des actions violentes contre des symboles de l'état français, je peux comprendre. Mais je ne m'explique pas que ces organisations gardent le même respect après les meutres crapuleux, le racket des commerçants et ce genre de trucs (qui sont d'un niveau autrement plus grave que ce qu'on appelle "dérive affairiste").

Edit :
Citation :

Le 2007-03-26 23:26, noah a écrit:
Pour l'univers carcéral, Bunker.

C'est qui ce Bunker ? Je suis fan de fictions qui se passent en prison, (ça doit venir de ma passion d'enfant pour Robinson Crusoé...) films et romans. (et la série OZ !)

  Voir le site web de Markadet
Sodom
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Posté le: 2007-03-27 01:25
Citation :

Détail amusant, il énonce la formule suivante : "ce n'est pas à la vie de soutenir l'art, mais le contraire" (je cite de mémoire), ce qui est précisément la position de Nietzsche (dans le Crépuscule des idoles), que j'ai lu dans un texte étudié en cours, la semaine dernière.


Vu le temps passé par Stephen King dans le monde universitaire, que ce soit en tant qu'étudiant ou chargé de cours, ce type de citations n'est pas vraiment une surprise, elles relèvent plutôt du "réflexe professoral" et abondent dans Anatomie de l'Horreur, écrit alors qu'il enseignait encore.
On peut apprécier ou détester ses romans, voire n'en avoir strictement rien à cirer, mais le fait est que le bonhomme est sacrément intéressant en lui-même...

noah
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Posté le: 2007-03-27 08:41
Bunker c'est un type qui a passé 20 ou 30 ans de sa vie dans des pénitentiers américains,il fut notamment le plus jeune détenu de St Quentin à 18 ans. C'est également un tye qui s'en est sorti au travers de l'écriture et qui a publié 4 bouquins chez Rivages Noir en France. Si tu aimes Oz (moi aussi), tu adoreras Bunker. Il a écrit Animal Factory qui a été adapté en film par Steve Buscemi, avec Edward Furlong, Mickey Rourke et Willem Dafoe. Le thème majeur de ses livres est de décrire la perversion du système carcéral US, qui est une usine à fabriquer des animaux (Animal Factory). Une thématique que l'on retrouve dans Oz, avec les "innocents" broyés à leur arrivée (Beacher entre autres).

Il a également écrit une autobiographie qui est passionnante à lire. Une très belle découverte en ce qui me concerne, que je t'incite fortement à aborder.

tienou
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Posté le: 2007-03-27 13:03
En ce moment je lis "Les Bienveillantes" de jonathan litell, l'histoire d'un homme approchant de la mort et qui se décide à raconter sa vie de SS. Le parti pris est très nouveau puisque l'auteur présente les SS comme des hommes et pas des monstres assoifés de sang, mais sans pour autant atténuer l'horreur de leurs actes. A lire.
Sinon dans la littérature moderne américaine, il ne faut surtout pas oublier Brett Easton Ellis qui est pour moi comme un écrivain boxeur: chacun de ces livres est comme un crochet au menton, il vous laisse groggy et vous y repenser longtemps.
Enfin James Ellroy bien sur, mais j'aurais tendance à dire que toute son oeuvre n'est pas du meme accabit, donc à lire en priorité American Tabloid et sa suite, et la quatuor de Los Angeles.

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Thanatos
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Posté le: 2007-03-29 00:43
En ce moment, je lis le parrain. Même si le film à - évidemment - son propre charme, le livre est beaucoup plus détaillé en ce qui concerne les personnages et l'histoire elle même.

Petit exemple : Luca Brasi, la première fois que j'ai vu le film, je l'ai pris pour un gangster lambda qui se fait descendre dans une boite de nuit... alors qu'il est très important pour les Corleone.

Et j'ai appris ça grâce au livre. Donc pour les fans du film de Coppola, je conseil fortement, pour ensuite aller fociférer que si le monde va mal c'est à cause de la Sicile

Mais bon, dans le livre y'a pas Marlon Brando ni Al Pacino
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Laurent
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Posté le: 2007-03-29 21:03
Citation :

Le 2007-03-27 00:47, Markadet a écrit:

Noah : Attention je ne critique pas les Corses en général, et j'espère que personne n'a vu dans mon avis sur le bouquin une idée du genre "on a les terroristes qu'on mérite" car ce n'est absolument pas ce que je pense. Simplement, je m'étais déjà intéressé à ce thème (me rappelle avoir bien aimé par exemple le hors série Canard enchainé sur la Corse paru il y a quelques années, et un bouquin au titre affreux, D comme drogue, qui parle du trafic de drogue en général, de la french connection en particulier et pas mal de la Corse)


Tu as fait vite pour lire le bouquin En fait il y a quantités d'ouvrages sur le sujet, mais celui-là à l'avantage d'être court et percutant. Et j'ai trouvé les auteurs assez francs : ils ne cachent ni leur ambiguité, ni leur violence. Ce livre avait été écrit comme une dénonciation des témoignages existants sur le sujet, donc il faudrait lire aussi ceux-ci pour se faire une opinion, mais ça fait des milliers de pages à se taper.

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Serpico
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Posté le: 2007-03-29 22:42
Citation :

Le 2007-03-26 23:26, noah a écrit:
Pour changer complètement de sujet, un tueur sur la route est un bouquin de commande d'Ellroy, écrit pour payer ses factures. Pour avoir dévoré tout ellroy, d'abord en Français, puis en anglais (partiellement), la meilleure démarche pour aborder cet auteur, à mon humble avis, c'est de les lire chronologiquement. Avec comme points d'étapes :

- la trilogie Lloyd Hopkins
- Le quatuor de LA
- Ma part d'ombre
- Underworld USA (les bouquins de politique fiction cités par CBL, qui sont brillants).


Yess!!!! Je ne suis pas un spécialiste comme toi (ne serait-ce que parce que je me suis arrêté au quatuor), mais j'aurais conseillé la même chose.

Un tueur sur la route m'a un peu ennuyé. J'avais un peu l'impression qu'Ellroy devait absolument coller à l'archétype serial killers façon silence des agneaux en vogue à l'époque. J'avais trop le sentiment d'être voyeur.

J'ajouterais à tes conseils le "one shot" Clandestin qui m'avait beaucoup plus.

Je me suis arrêté justement à ce qui te plait : le style "télégraphique" de White Jazz.

Mais je reviendrai terminer le boulot







Markadet
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Posté le: 2007-04-13 20:42
En ce moment je lis Story, de Robert Mckee.

Il parait que cet auteur est une référence mondiale de l'écriture de scénario, ça semble être le cas quand on lit ce bouquin, très utile si on s'intéresse à l'écriture de scénario. Il est composé de conseils techniques ou généraux, le tout avec des commentaires courts de ce qu'il faut faire et ne pas faire, tirant exemple de films.

Néanmoins la version française est assez honteuse, avec un prix assez élevé, des pubs pour l'éditeur français partout dans le bouquin (!), des fautes d'orthographe et de typographie et plus généralement une traduction qui a l'air très moyenne.


Et sinon avant ça j'avais lu le Traité d'athéologie de Michel Onfray, qui m'a bien plu. Ceci dit c'est plutôt une charge violente contre les religions et ce qu'elles impliquent qu'un vrai manifeste de l'athéisme.

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Posté le: 2007-04-14 12:27
Là, je finis un autre Disque-Monde ("Mécomptes de fées"), et ensuite je replonge dans le grand Lovecraft.

J'ai retrouvé dans la bilbiothèque de mon père le bouquin "Dagon" que je ne connaissais pas. Ca va me permettre de compléter ma connaissance du mythe de Cthulhu...

L'intérêt de Lovecraft est de suggérer l'horreur sans la montrer, de parler de choses que l'esprit humain ne peut même pas concevoir. Ca peut passer pour de la paresse descriptive que d'écrire que ce que le personnage vit est indicible...mais ça colle bien à l'ambiance.
En plus, Lovecraft n'est pas lourd à lire je trouve. Mais bon, j'imagine que pas mal de personnes par ici connaissent déjà.

Laurent
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Posté le: 2007-12-16 17:16
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Up
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Encore un topic qui mériterait d'être plus vivant.

Je viens de finir la lecture de Mars, de Ben Bova :



Ca raconte une expédition internationale sur Mars effectuée en 2027 par une équipe d'une trentaine de scientifiques, spationautes, astronautes et cosmonautes (la moitié restant en orbite, l'autre se promenant sur la planète rouge pendant un mois + le trajet aller-retour depuis une base lunaire qui dure 18 mois). Ben Bova étant, en parallèle de sa prolifique carrière d'écrivain, conseiller pour la NASA, c'est très crédible sur le plan technologique avec des descriptions claires et précises mais parfaitement accessibles des divers équipements qu'on projète d'utiliser pour une telle mission (dome construit à la surface, véhicule d'exploration, combinaison pour les sorties en extérieur, diverses précautions à prendre etc.) ainsi que la hiérarchie et les rapports entre membre de l'équipage.

Le montage de l'expédition est aussi raconté sous la forme de flashes-back, les diverses intrigues et lutte d'influence, le rôle des médias, les réticences politiques, les conspirations, les choix cornéliens à effectuer au moment d'attribuer les rôles de chacun (qui part, ne part pas, qui reste en orbite...), les susceptibilités et nationalismes à prendre en considération... Mais cette partie du récit (dépourvue de clichés dans l'ensemble) se fait via des chapitres très courts pour que le lecteur retourne sur Mars dès que possible, l'auteur ayant compris que c'est principalement ça qu'on est venu chercher.

Le facteur humain est très important dans ce roman avec de longs passages sur les relations entre membres d'équipages, les effets de l'apesanteur à long terme et dangers liés aux voyages spatiaux (ça donne pas envie croyez-moi), les pétages de plombs divers, les haînes ancestrales qui ressurgissent dans l'action...

Evidemment le gros morceau, ce sont les descriptions de la planète. On a carrément l'impression que Ben Bova a vécu là-bas quelques années tant tout est précis, documenté et passionnant. Les deux facteurs d'attraction de Mars (à savoir la fascination qu'elle exerce et son hostilité à la vie) sont sans cesse mis en valeur. Cette planète fait rêver, rien qu'avec des cailloux. Et elle peut tuer, rien qu'avec des cailloux toujours...

Il y a quelques chapitres très courts qui racontent la jeunesse de Mars (eau, vie, puis chutes de météorites et ères glaciaires), d'une manière poétique et complètement détachée du récit principal. A part ça, c'est d'un roman de hard-science qu'il s'agit, donc ça extrapole un peu (principalement dans le but de laisser la place à une suite plus futuriste, Retour sur Mars, sorti quelques temps après), mais ça reste dans les limites des sujets de conversations que les amateurs éclairés de Mars n'écartent pas encore d'un revers de la main. Pas de petits hommes verts en vue ni de fouilles archéologiques donnant sur une porte de l'Enfer... ce qu'un tel roman peut proposer de plus palpitant, c'est la découverte d'un gravier qui n'a pas la même forme que les autres ou d'une molécule d'eau à 10 mètres sous la surface. Mais Ben Bova parvient à rendre de telles choses passionnantes (en décrivant leur impact sur des scientifiques excités comme des gamins) au point qu'on n'arrive plus à lâcher le bouquin pendant ses 750 pages... A noter qu'il est en train de consacrer un ou plusieurs bouquins de ce genre à chaque planète du système solaire.
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