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Rappel des 10 derniers messages du topic (les plus récents en haut)
french snake
Pixel monstrueux
Il faudrait que je relise la lettre d'Oscar à sa sœur, voir ce que j'ai loupé dans l'analyse de ce personnage, je suis colère d'être passé à côté de ça pourtant j'avais trouvé le jouet dans le placard sombre.

Mais comme toi Laurent j'avoue qu'étant donné que Terry le père avait hérité et déménagé dans la maison, je n'ai pas imaginé le drame qu'il avait put y vivre. Bon j'ai joué au jeu très fatigué aussi.

J'ai apprécié aussi la raison de l'absence des parents à 1000 lieues de ce qu'on pourrait imaginer en débutant le jeu.

Et puis et parce que c’était ma jeunesse j'ai adoré le clin d’œil a TWIN PEAKS!!!!!

Laurent
Commissaire apolitique
Voici le fameux article de journal où il est dit que les jeunes du quartier viennent tous dans la pharmacie d'Oscar profiter de la fontaine à soda :

Image


Ensuite, l'article annonçant la mort d'Oscar :

Image

Je m'étais trompé : cet article dit clairement qu'Oscar, après avoir abandonné sa pharmacie, a vécu reclus dans la maison jusqu'à sa mort. C'est donc à ça qu'il fait référence dans sa lettre à sa soeur quand il parle d'isolement (j'avais d'abord pensé qu'il s'était exilé). D'autre part dans cette lettre, il dit qu'il préfère vivre "à l'écart des tentations". Toute la famille était peut-être au courant de ce qu'il avait fait et avait coupé les ponts avec lui. L'intro de sa lettre d'adieu me fait penser à ça, voire la lettre du père de Terrence où il l'encourage à exorciser ses terreurs par l'écriture.

Peut-être qu'Oscar s'est suicidé dans la baraque (d'où le fantôme...), par exemple avec la morphine trouvée dans le coffre. Ce que je ne comprends toujours pas est : est-ce que Terrence a refoulé le souvenir des maltraitances endurées, et si non, pourquoi est-il venu s'installer là une fois la maison héritée. Ou alors peut-être qu'il attribue le traumatisme subi à son père ? Après tout il a découpé son visage sur un portrait...

Niloc-Nomis
Pixel visible depuis la Lune
Bon alors j'ai voulu participer, j'ai acheté le jeu, je l'ai installé... mais je ne peux pas aller plus loin que l'écran de chargement (avec la cassette).
Je suis sur linux. Je l'ai réinstallé plusieurs fois, j'ai même essayé avec la version Windows via Wine, mais ça marche pas du tout.

Bref pas sûr de pouvoir participer, en tous cas j'ai paumé 5€.

french snake
Pixel monstrueux
Je viens de le finir, et je me sens stupide en le lisant car j'ai trouvé presque les indices concernant le père et l'oncle et je n'ai pas imaginé un seul instant un oncle pédophile mais il faut dire que je n'ai pas trouvé l'article de journal que mentionne Laurent concernant Oscar attirant des jeunes enfants chez lui.

Je n'ai pas pu me projeter sur cette vision glauque je pense car je suis proche de mes nièces et que je n'imaginais absolument pas cela. Et c'est là la force du média choisi par le jeu, et la vision first person, on est kate, angoissée de ne voir personne et se demander où est sa famille.

Après l'histoire de Sam est prévisible à des km à la ronde, mais là aussi ça m'a touché car là encore j'étais kate. Jusqu'à la fin j'ai eu le cœur qui tremblait avec l'idée de trouver Sam suicidée dans le grenier même si j'étais persuadé du contraire, la voyant plutôt fuguée. En effet j'ai malheureusement connu le suicide dans ma famille, ce qui renforce l'inquiétude d'ouvrir la trappe du grenier.

J'ai beaucoup d'amis homosexuels et là encore ça m'a touché différemment. C'est clairement un récit qui nous touchera tous différemment, tout comme le fait que j'étais un ado en 95 (17 ans à l'époque).

Pour revenir au père et à Oscar, j'avais imaginé seulement que l'oncle était homosexuel et qu'il avait été plus ou moins rejeté par sa famille, sa sœur d'où le fait que les mesures de croissance de son neveu c'était arrêté vers ses 12 ans je crois.

Qu'il avait vécu finalement son homosexualité comme une "malédiction", ne pouvant s'affranchir du regards des autres ce qui était un parallèle facile et peu subtil avec la situation de Sam, qui comptait bien elle s'émanciper de ses parents.

Par contre la coupure de journal que cite Laurent contredit ma théorie.

Tama
Pixel monstrueux
En parallèle d'avoir un jeu un peu plus long pour qu'on ait plus le temps de s'attacher aux histoires, ce que j'aurais le plus aimé est d'avoir le choix sur mon sujet d'investigation, pouvoir mettre l'histoire de Sam et Lonnie au second plan pour pouvoir me concentrer sur le couple des parents qui me parlaient bien plus.

J'y ai pas mal réfléchi, et je crois que ce qui m'a le plus dérangé, c'est la contradiction entre le gameplay de Gone Home et son sujet. Ce "walking simulator", ce point'n'click épuré à l'extrême, ce type de jeu s'adresse de toute évidence à un public particulier, à priori plus mûr, qui aime prendre son temps, réfléchir, s'attarder sur les dimensions humaines ; mais on a le centre de l'histoire qui est une amourette d'adolescentes qui prend une ampleur démesurée, qui est tout de même assez clichée et sans grandes surprises (à part de savoir si oui ou non elles se sont suicidées, mais j'étais sur que non, ça ne ressemble pas à Sam et il n'y a pas cette dimension auto-destructrice dans leur histoire), qui convient mieux à un public adolescent. Du coup, je me demande qui les développeurs de Gone Home pouvaient bien viser avec ce jeu ? Parce que de mon point de vue, il se rate à moitié sur les deux plans

Après, le fait de ne pas savoir si on a affaire à un jeu d'horreur ou pas, le doute sur la présence ou non d'autres personnages dans la maison, c'est vrai que ça fait partie des éléments pour lesquels il vaut mieux en savoir le moins possible avant d'y jouer. Mais je ne peux m'empêcher de voir ça comme un tour de prestidigitation, un truc qui ne marche qu'une fois, qu'une petite demi-heure avant qu'on s'imprègne du jeu et qu'on comprenne qu'il n'y aura personne d'autre que Katie. Les grincements de porte, les plombs qui sautent, on finit par "voir le cheval au lieu du zèbre" : c'est simplement l'orage qui gronde dehors
Gone Home est un jeu qui ne tient au final sur pas grand-chose, une sorte de croquis, d'esquisse d'un très joli dessin tracé sur une nappe, qui n'a jamais été fini et qu'on aime presque plus pour ce qu'il aurait pu être que pour ce qu'il est. Je ne regrette pas d'y avoir joué car j'ai passé un bon moment, mais je regrette qu'il ne soit pas plus que ça.

Sebinjapan
Camarade grospixelien
Whaou, comme Tama je suis totalement passé à coté de l'histoire du père victime d'abus sexuels pendant son enfance.
On sent bien qu'il y a un truc louche et un peu malsain avec Oscar, mais je n'imaginais pas ça.
C'est donc l'écrivain raté obsédé par son sujet de prédilection, détaché de la réalité et des expériences que vivent les membres de sa famille autour de lui, qui m'a beaucoup touché.

J'ignorais les conditions de réalisation du jeu, et donc qu'on n'y rencontrerait jamais qui que ce soit. Mais malgré ça et malgré l'ambiance pesante et parfois lugubre (en pleine nuit d'orage, maison vide, disparitions mystérieuses), je n'ai jamais pensé qu'on risquait de tomber sur un croque-mitaine ou que le jeu risquait de basculer dans l'horreur. Le pire que je voyais éventuellement venir, c'était effectivement une conclusion macabre avec l'annonce d'un double-suicide (Sam et Lonnie bien sur). Peut-être en avais-je malgré moi trop lu à propos du jeu et savait qu'il traitait d'une histoire "de la vraie vie", sans basculer dans le fantastique ni l'horreur ?

Laurent
Commissaire apolitique
[ON ARRETE AVEC LES BALISES SPOILERS]

Tama, je comprends ce que tu as ressenti, il est difficile d'attacher une réelle importance à un jeu incapable de nous donner du grain à moudre plus de deux heures, et c'est un problème de pas mal de jeux indie surtout quand ils sont vendus 20€ comme c'était le cas de celui-là à a sa sortie.

Perso je garderai quelques temps en mémoire la saveur de Gone Home car il m'a un peu replongé dans une période franchement heureuse, la seconde moitié des années 90. J'aime beaucoup ce qui s'est fait à cette époque en termes de musique, de jeu vidéo et de ciné, et sur le plan personnel ça allait enfin bien, donc qu'on me montre une affiche de Pulp Fiction et un calendrier de tournée d'Alice in Chains ou Soundgarden, et je suis tout à fait disposé à apprécier ce qui est proposé. C'est peut-être pour ça que j'ai été réceptif à l'accroche principale de ce jeu, qui est l'histoire de Samantha. En ma qualité de quadra hétéro parvenu, il m'est difficile de le dire sans passer soit un pour un pervers soit pour un social justice warrior, mais bon, voilà, à la fin j'étais content pour elle et je n'en veux pas du tout au jeu d'avoir pris cette direction.

Je veux bien admettre, aussi, que le jeu m'a un peu fait flipper. Par son minimalisme, il installe une ambiance qui pourrait rendre assez terrible tout jump-scare ou basculement effectif dans l'horreur. C'est pour ça que je disais qu'il ne faut rien savoir du jeu, et surtout pas dans quelle condition il a été développé, car si on est au courant qu'aucun personnage modélisé n'apparaîtra car le moteur graphique ne le permet pas faute de moyens techniques et financiers, cette peur basée sur l'attente ne fonctionne plus du tout et le soulagement censé être ressenti à la fin n'est plus le même, ça devient un pur truc de midinette dont on peut ressortir embarrassé.

Quelques éclaircissement concernant le père : près du coffre fort dans le sous-sol il y a des relevés de croissance de Terrence sur le mur, qui s'arrêtent pour Thanksgiving 63, quelques jours avant l'assassinat de Kennedy. Au fond du couloir on trouve une réserve de bois isolée où la lumière ne fonctionne pas (certains y ont vu un jouet, je ne l'ai pas trouvé). Le code pour ouvrir le coffre est 1963, on est censé le deviner en regardant le mur. Il contient des seringues, des ampoules d'une drogue (je n'ai pas noté le nom : est-ce une drogue qui provoque l'amnésie ?) [EDIT : en fait c'est de la morphine], ainsi qu'une lettre écrite par Oscar à sa soeur dans laquelle il lui annonce qu'il s'est exilé (ou quelque chose dans le genre) car il se sent éternellement coupable de quelque chose. Les articles de presse trouvés dans le coin expliquent qu'à cette époque il a légué sa pharmacie pour une bouchée de pain, à la surprise générale.

L'interprétation générale de ce passage du jeu est que Oscar a séquestré, occasionnellement, Terrence dans la réserve de bois et lui a fait des choses terribles pendant toute la période qui correspond aux relevés de tailles sur le mur. Ce que je n'ai pas compris c'est si Terrence se souvient vraiment de ça (tant qu'on n'a pas ouvert le coffre l'endroit est anodin), auquel cas ça expliquerait pourquoi il a accepté d'hériter de cette maison. Son traumatisme se serait alors manifesté sous la forme d'une obsession destructrice pour l'assassinat de Kennedy, qui a sapé sa carrière d'écrivain. Il y a aussi une autre coupure de presse d'époque que je n'ai pas très bien comprise (le texte est incomplet) racontant que Oscar attirait des tas de jeunes dans sa pharmacie avec une pompe à soda, ou un truc dans le genre. C'était peut-être un pédophile, mais je n'ai pas bien compris comment il a fini. Dans sa lettre d'adieu il parle de "disparaître sur une île"...

Il me semble que dans le bureau de Terrence il y a un document qui revient sur la mort, ou la disparition d'Oscar, mais je ne m'en souviens plus. Il faudrait que j'y retourne, la dernière sauvegarde juste avant d'ouvrir le journal de Samantha, permet de retourner en arrière et revisiter toute la maison.

C'est fou comme tout ça est flou comparé à l'histoire de Samantha, ultra-démonstrative.

Tama
Pixel monstrueux
Bon, Gone Home terminé. Il y a juste que j'ai rechargé ma partie pour ouvrir le casier verrouillé dans le bureau du père.

Hum...c'est compliqué de parler de Gone Home, tant il percute, se lie, croise ou ne fait que passer dans la vie de son joueur. Et pour moi, le jeu m'a en grande partie glissé sur la peau, sans jamais réellement me parler.
L'histoire de Sam et Lonnie est clairement sous les projecteurs, mais je la trouve bourrine, très cliché, et même si elle m'a arrachée quelques sourires compatissants, ce n'est pas ce qui m'a amené à continuer.
En revanche, celles du père et de la mère m'a bien plus concerné...mais elle est en sous-marin, à tel point que non seulement on les rate trop facilement (je ne suis pas du tout tombé sur les indices qui laissent à penser à un abus sexuel, Laurent), mais je trouve en plus qu'on ne va jamais au bout de ce qui leur arrive, au bout du compte. Car de ce que j'ai compris :

Terrence est un écrivain contrarié, obsédé par le meurtre de J.F.K, dont les deux premiers romans n'ont pas très bien marché. Son obsession semble avoir pris des proportions inquiétantes, au point de plomber son couple.
Janice, quant à elle, a accepté un poste de Directrice dans la gestion de la forêt de la région. Pour la remplacer, elle a formé un ranger qui semble être très bon, et celui-ci l'a invité à une soirée pour la remercier. Janice semble prêter beaucoup d'importance à ce rencard, sûrement pour le combler son trouble affectif. Cependant, ils sont partis camper dans un séminaire pour se retrouver.

Reste le cas de l'ancien locataire, Masan, que Sam et Lonnie invoquaient via des rituels occultes, qui n'est que très peu abordé, lui aussi. De manière générale, j'ai trouvé que le jeu a un goût de trop peu. Trop peu de jeu, trop peu de contenu, trop peu d'infos, et trop peu de sous-entendus...et à l'inverse il y a trop d'insistance sur des pans de l'histoire qui n'avaient pas besoin de tant de précisions.
Après, la question qui se pose est : dans 5, 10, 20 ans, si je rejoue à Gone Home, comment est-ce que je percevrai le jeu ? Mais en l'état, je suis passé à côté du jeu, ou le jeu est passé à côté de moi, je ne sais pas trop. Une occasion manquée, en quelque sorte, mais pour des raisons que je pense très personnelles. Et ce côté intime est à la fois sa plus grande force et sa plus grande faiblesse.


Rugal-B
Gros pixel
Citation :
Le 2016-06-13 14:00, french snake a écrit :
Laurent c'est marrant que tu en parles, je suis en train de le télécharger car il est gratuit ce mois ci sur le PS +.

Et bien je te remercie, car je suis PS+, et je n'avais pas vu que "j'y avais droit". Il y a un moyen sur la console de voir tous les jeux gratuits PS+ passés?

Tama
Pixel monstrueux
Citation :
Voilà ce que je vous propose : ce jeu coûte en ce moment 4€56 sur gog.com, ne pèse que 1.6Go et il se finit en 2 ou 3h. Si vous y avez joué, j'aimerais bien en parler, sinon pourquoi pas y consacrer une soirée, qu'on puisse faire vivre ce topic ?


J'aime bien ce genre de trucs improvisés ! J'ai ma semaine libre, et j'ai le jeu en attente depuis une petite éternité. Je l'installe, j'y joue ce soir après mon film, et je fais un CR demain




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