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Péricqlès
Pixel digne de ce nom
Un mot pour dire que la réponse, en réaction à une critique de Nietzsche ne m'avait pas satisfait, après coup. Alors, plus de cinq ans après (oui, c'est dramatique), je me permets de poster une diatribe sur le même philosophe, laquelle, je l'espère, donnera l'occasion aux lecteurs du site de se faire une opinion plus tranchée sur les théorèmes du personnage :

Nietzsche - En tant qu’œil extérieur, témoin de la création du monde et du chaos sidéral, la seule vérité, c'est Dieu. La vérité est donc métaphysique et seule la progression de la science peut prétendre un jour arriver au bout du concept et de l'explication, mais c'est pour dans longtemps... Pour l'instant le concept de Dieu est une hypothèse, il n'y a donc pas de propriété possible au sujet de la vérité, ou plutôt le désir de vérité contient lui-même une antinomie : quelque chose du passé, qui déjà n'est plus, puisque que tout se transforme sans aucune perte ni aucune conséquence, et que tout ne fait que devenir "ad vitam æternam". Séparer une action d'une autre ou définir le monde sous plusieurs parties isolées n'est qu'une conception logique (ou illogique!) du cerveau humain qui s'arrête momentanément et regarde après coup.

On peut se représenter le reflux persistant de l'univers à l'aide d'une boucle ou d'un cercle parfait, qu'il faudrait encore ajouter un point constant au bout d'une ligne, qui revient éternellement. L'être humain, en qui vit ce monde, éprouve la nécessité de s'arrêter sur un point, à seule fin d'étirer la perspective, même l'espace d'un instant, pour apprendre à contredire ce monde et regarder en arrière. Ce ne sont pas seulement les rituels du quotidien qu'on vénère par habitude et qui font partie de l'étonnante économie des instincts qui conservent l'espèce, mais bien l'esprit de la ritournelle à l'origine de la mélodie qui repose sur le souvenir d'un bien-être propre à l'enfance et qu'on s'efforce de revivre, comme le reflet de cette antique sensation joyeuse. À travers les nuances et les appréciations feutrées d'autres anecdotes pures et évanescentes délivrées par la fraîcheur héliaque du tableau qui s'interpose.

Une succession de formules qui s'efforcent de développer (quand il ne s'agit pas de les résumer par une image d’Épinal) les différentes types de l'idéal. "L'éternel retour", toujours la même histoire, simplement décrite sous différents angles de "la représentation". "La volonté de puissance", enclin à nous projeter vers les premiers et seconds rôles, quand il ne nous plaît plus de faire de la figuration, qui ne cesse de "devenir ce que nous sommes", soit le rapport des différents instincts entre eux, qui nous échappent mais nous porte au devant des autres, par-delà nous même.

La faculté d'oubli, comme preuve d'acquiescement, et son contraire, la faculté d'enrayement : ne plus cesser de se souvenir et ses conséquences, l'incapacité à pouvoir promettre. Soit le mécanisme freudien qui consiste à "reporter" l'événement dans un coin de son esprit. Bref, ceux qui peuvent jouir de l'oubli et se projeter dans le sel de l'intuition et ceux qui ne peuvent... et plus loin, parmi ceux qui essaient d'oublier, certains ont trop attendu pour..., ou trop appuyé sur..., conservant la faculté d'enrayement "active"... et de continuer à se souvenir ou se remémorer une somme de détails insignifiants sur le monde et l'individu.

L’impressionnisme comme mode de lecture oblige. Le piège, c'est de chercher l'explication raisonnée ou progressiste au fur et à mesure, en se risquant de s'arrêter ou à déchiffrer un passage en particulier (précision : au secours !) mais il y a des incohérences qui demanderaient peut-être de l'interdire. Une démonstration établie juste pour le plaisir d'effectuer une petite démo. Où chaque fondement de la "raison" se démontre et se contredit à la fois. De nos jours, loin de la compréhension de son sens psychanalytique et d'une forme décalée ou proverbiale, c'est le pire de cette notion contemporaine qui est annoncée successivement, celle du commentaire "socio-politique" qui s'imbrique dans un autre et se contente d'extrapoler.

[Pardonnez le côté sentencieux, imprécateur ou hors-sujet du post]


LVD
Pixel visible depuis la Lune
Ca depend du type de jeu. Dans un jeu d'aventure textuel, un visual novel, le gameplay n'est generalement pas plus pousse que dans un livre dont vous etes le heros de base, et meme souvent moins... Seul compte vraiment le scenario, les personnages. Parfois on se contente de suivre une histoire a choix multiples en validant une option apres 20 minutes de dialogues et c'est tout.
Maintenant, s'il s'agit bien de jeu video, il est vrai que dans la pratique, on se rapproche quand meme plus du livre.

FF_Clad
Pixel monstrueux
Citation :
Le 2016-01-12 21:16, DSE76 a écrit :
Bah non, certains ne sont pas d'accord avec ça


Ben c'est des cons.

DSE76
Gros pixel
Citation :
Le 2016-01-08 07:24, FF_Clad a écrit :
On sera ici tous d'accord:

- Le plus important reste le gameplay, un jeu vit et meurt par lui.

Bah non, certains ne sont pas d'accord avec ça et croient même qu'il s'agit d'une "suite de règles" sans importance (et ce n'est pas franchement des gens qu'on peut appeler casual qui disent ça).

Kaedesmith
Pixel microscopique
Citation :
Je n'ai pas le sentiment que Nietzsche détestait la tyrannie. Rien que son dégoût pour toute forme de démocratie pour le règne de la discussion raisonnante et de la dialectique (sa critique de Socrate), son admiration pour Napoléon, pour les condottiere italiens, pour les législateurs grecs ou les empereurs romains démentent cette allégation. En tout cas il n'a pu tenir ce genre de propos dans ses livres postérieurs à 1885 (ni du reste dans les oeuvres de jeunesse lorsque celui ci était Wagnérien et Schopenhauerien). Au fond les idées politiques et artistiques de Nietzsche sont très proches de celles de Gobineau cad racistes et aristocratiques (et très proches d'un autre réactionnaire méconnu : bachofen qu'il a bien connu à Bale).

Nietzsche voyait dans l'esclavage, l'apparition de la culture en Grèce, non pas parce qu'il considérait que l'art est contestataire mais au contraire parce que l'oppression de l'homme par l'homme libère une classe sociale, une élite aristocratique du labeur et des occupations vulgaires , et donc désormais cette noblesse a le loisir et peut s'adonner aux arts. L'art c'est ce qui est le contraire de la sphère de la nécessité, c'est le contraire d'une marchandise, c'est le contraire du divertissement, c'est la vertu (noble par excellence) qui prodigue.



En fait de tyrannie, Nietzsche parle surtout de la tyrannie de la morale et celle de la connaissance. De fait il est plutôt contre encore une fois et se montre méfiant envers elles, dans le sens où ce sont des valeurs qui n'existent pas dans la réalité, seulement dans notre imagination mais qui, cela est prouvé, ont conservé notre espèce jusqu'à présent et encore dans le futur. D'après lui la souffrance des individus naît de la découverte de cette antinomie et une conscience retrouvée est déterminée par sa capacité à assimiler l'existence en tant que comédie. Ainsi les humains sont au fond beaucoup plus "artistes" qu'ils ne le croient réellement.

Ensuite il y a racistes et aristocratiques. Nietzsche un aristocrate ? Certainement même s'il vivait d'une pension assez misérable, il lisait le journal tous les midis et le thé ne pouvait être bu qu'à la température adéquate, toujours la même. Il allait voir des représentations de Bizet et a participé à un ménage intellectuel. Par contre les idées de Nietzsche racistes ou xénophobes là désolé ça me choque, en même temps il y a tellement de falsifications, de contre-sens et d'interprétations erronées sur son oeuvre que je me dis que je peux comprendre. Alors je me contenterais de répondre que pour lui : "l'espèce est tout, l'individu n'est rien"(une idée conceptuelle qu'on retrouve au centre de nombreux J-Rpg au passage) et que je traduis à ma façon par "race humaine !".

Effectivement Nietzsche n'aimait pas beaucoup la démocratie qui consiste selon lui en une moyennisation et une nivellation ambiante qui freine l'apparition du génie et des tâches exceptionnelles (comme le christianisme avant elle et les idées modernes) mais il l'accepte malgré tout et en tant que spécialiste de la Grèce et de la démocratie athénienne ça lui parle. Je ne crois pas que Nietzsche ait été beaucoup mobilisé politiquement à part dans sa jeunesse et la guerre de 1870, avant qu'il ne perde ses illusions sur le nouveau Reich. Sans doute comme tout le monde il avait toujours quelque chose à dire dessus. En tout cas il ne préférait pas la dictature à la démocratie du tout, c'est plutôt qu'il n'aime ni l'un ni l'autre (sans être anarchiste pour autant, plutôt un nihiliste). Les Grecs pratiquaient l'esclavage sans lequel n'aurait pas pu naître le siècle de Périclès. Fort bien mais l'Europe du XXème siècle s'est fondé idéologiquement sur la démocratie athénienne en point d'ancrage et de référence, l'esclavage en moins, ça veut quand même dire que les choses vont parfois dans le bon sens. Voici en tout cas le système politique idéal d'après Nietzsche. Il ne le décrit jamais précisément dans son oeuvre (à l'inverse de Karl Marx) par considération intellectuelle mais tout de même c'est assez clair. 3 catégories de gens : les politiques qui devraient être réduits à de simples fonctionnaires (plus justement des sémiologues), le peuple qui travaille et rumine si possible en goûtant à la culture supérieure pour combattre l'ennui de l'existence et enfin une troupe de gens éclairés qui débattent dans leur sphère pour proposer des améliorations de la société. Voilà sa petite utopie perso donc rien à voir avec la dictature c'est même plus proche d'une certaine forme de démocratie à mon sens. Ceci dit, sûr que Nietzsche se classerait lui-même dans la troisième catégorie (tant qu'à faire...)

Quant à la fascination qu'exerçait sur lui Napoléon je ne peux rien contredire, à part ajouter que personne n'est parfait.

Une dernière chose, et aussi parce que c'est mon philosophe favori : je me suis dit un nombre incalculable de fois que s'il avait vécu à notre époque, il aurait sans doute laisser tomber tous ses ouvrages philosophiques pour se contenter de jouer aux jeux vidéos et écrire des articles aux cahiers du cinéma dans la veine de ceux d'Erwann Higuinen. En plus un ami m'a dit un jour que Nietzsche était considéré comme le plus grand prosateur de l'histoire de la littérature après Lao-Tseu et Rabelais. Pas mieux même si ce n'est qu'une formule.


Quant à cet article en général, il a été rédigé d'une manière double. C'est à dire que j'écris d'abord pour mon chef mais je me mets aussi à la place de M. et Mdme tout le monde qui n'ont pas forcément toutes les notions et clefs pour comprendre ce médium (et je crois qu'il y a aussi des gens qui font partie du grand-public qui lisent grospixels au moins un peu). Donc ce n'est pas étonnant que les vrais gamers aient trouvé qu'il y ait de la redite ou que cet article était consensuel. D'ailleurs je dis aussi que cet article est en soi rempli de poncifs sur le thème des jeux vidéos.

La citation de Steven Poole ne date pas d'hier mais je l'estime toujours valable à l'heure d'aujourd'hui même si je dois admettre qu'entre-temps nous avons eu le formidabuleux FFXII (il m'a vraiment bien plu celui-là) mais c'est un peu l'exception qui confirme la règle et on ne reverra sans doute plus jamais Matsuno sur un FF. Je pense que Square confiera Final Fantasy XVI à Tri-Ace vu que c'est le meilleur studio qui leur reste avec Level-5 qui s'occupe des DraQue mais pour moi cette série est en voie de désintégration avancée, comme Resident Evil dans un autre genre (et peut-être aussi MGS un jour maintenant que Kojima ne sera plus là) et j'avoue être nostalgique de FFIX dont on a pas pris la pleine mesure à l'époque de sa sortie, pour moi le meilleur de la série, je le place même devant le VI et le VII.

petitevieille
Grossier personnage
Je suis sur un clavier, je vais pouvoir un peu mieux développer.

L'article de Pierre-Marie brandit pas mal de références mais le fait pour illustrer un propos centré sur le jeu vidéo. On partage ou pas ses opinions (on y souscrit ou pas ), mais elle sont exposées, et illustrées par un peu de confiture culturelle.

Evola affirme avoir beaucoup de choses à dire, n'en a sans doute pas le temps, mais prend quand même celui de rebondir sur un point, qu'on suppose être le plus important, celui qui lui tient à cœur.

Au passage, en effet cette phrase me semble floue mais je chipote peut-être :

Citation :
Je ne souscris bien évidemment pas au fond de l'article. Mais simplement ceci.


Passons sur la forme.

Evola donc, réagit sur LE sujet.

Citation :
Je n'ai pas le sentiment que Nietzsche détestait la tyrannie.


… et le développement, une analyse de Nietzsche, ok, super, mais dans quel but ? Vanter les mérites de la tyrannie ? Critiquer Nietzsche en raison de son acceptation de la tyrannie ?
Lapin compris.

Deuxième paragraphe, en gros Evola s'oppose à Pierre-Marie : ce dernier évoque un Nietzsche attaché à l'art en tant que levier contestataire, Evola préfère voir le lien entre l'esclavage et la liberté offerte aux maîtres de s'adonner à l'art, peu importe sa nature, le tout est de tirer bénéfice des sous-hommes exploités.

On ne sait toujours pas ce que souhaite soutenir Evola dans ce passage. Il parle dans le vide, ou fait des sous-entendus «évidents» que lui seul comprend.

Pierre-Marie s'appuie sur ses citations pour causer jeux vidée. Evola sort des citations sans jamais faire le lien avec les jeux vidéo. Il veut juste asséner que Nietzsche kiffait grave sa race la tyrannie, et que quand même, l'esclavage c'est cool car ça permet aux esclavagistes de dessiner des petits miquets trop jolis, au lieu de se casser le cul à travailler, alors qu'ils font partie de la caste supérieure nonmého faut pas déconner.

Si j'étais méfiant j'y verrais malveillance. Mais ce serait vraiment caca de ma part.


De nos deux contradicteurs, chacun sort sa bite, mais l'un s'en sert, l'autre la brandit dans le vide. Je préfère celui qui s'en sert.

Mais si Evola a envie d'expliquer ce qu'il a en tête ça m'intéresse.

FF_Clad
Pixel monstrueux
Citation :
Le 2016-01-11 16:19, petitevieille a écrit :

D'où mon trouble : dois-je espérer fébrilement la suite de ses réactions, ou son observation sur Nietzsche était-elle l'exception dans cet article auquel il adhère pour tout le reste ?


Ce qu'il dit est plutot clair et sans ambiguites. Il a dit

Citation :
Je ne souscris bien évidemment pas au fond de l'article. Mais simplement ceci.


Ce qui sonne un peu etrange, un peu comme un anglicisme, mais fait sens.

Et non

Citation :
Je ne souscris bien évidemment pas au fond de l'article, mais simplement a ceci.


Auquel cas il y aurait bien eu une faute de sens sur le verbe "souscrire".

petitevieille
Grossier personnage
Peut-être mais toutes les bites ne se valent pas.

Dhura
Pixel de bonne taille
"Evidemment" suppose que tous les lecteurs connaissent la façon de penser d'Evola, ce qui relève probablement de l'illusion. Pour le reste, ce qu'il dit est dépourvu d’ambiguïté : il rejette l'article dans son ensemble, et Nietzsche n'est qu'un exemple. Ce que petitevieille reproche à Evola "montrer sa bite en citant Schopenhauer" pourrait du reste s'appliquer aussi à l'article qui est commenté. Ce dernier se montre en effet décousu, et alourdi par les multiples références culturelles dont il se pare.

petitevieille
Grossier personnage
Je reformule.

Evola nous dit qu'il n'adhère «évidemment» pas au fond de l'article (je cherche encore où est l'évidence), regrettant de ne pouvoir tout dire, mais dit quand même quelque chose.

D'où mon trouble : dois-je espérer fébrilement la suite de ses réactions, ou son observation sur Nietzsche était-elle l'exception dans cet article auquel il adhère pour tout le reste ?

Cette «évidence» mériterait développement.




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