J’aurais mis le temps avant de poster un score. C’est qu’il n’est pas facile à prendre en main, ce Strider. Pas facile du tout.
51 750 pts – Stage 4 (tout début)
Pas faute d’avoir essayé de battre le score de Lyle, mais j’en ai drôlement bavé pour terminer le stage 3, moins à cause du combat contre la sphère que la séquence d’évasion qui suit et sur laquelle j’ai perdu un nombre de vies proprement hallucinant. Soit ma dernière manette Thrustmaster est moins précise que les précédentes, soit c’est moi qui me suis encroûté au point de perdre les réflexes indispensables pour aborder ce type de jeu… ouais, ça doit être ça ^^
Strider est un jeu étrange, le genre de titres qui défie tous les préjugés que j’ai pu avoir jusqu’ici sur la ligne de séparation entre arcade occidentale et nippone. Une vraie fête foraine pour les yeux… et un sacré bordel niveau gameplay.
Citation :
Je dois noter aussi que je n'ai jamais vu une seule fois le jeu tourner en arcade.
(...)
Je voulais absolument jouer à ce jeu mais je n'ai jamais croisé la borne.
Moi non plus, je n’ai jamais vu Strider en arcade. Le jeu est surtout connu par sa conversion Megadrive – on peut d’ailleurs se souvenir des spots TV qui accompagnaient la sortie de la console en France, Strider y figurait en bonne place.
Etant donnée la bonne distribution dont bénéficiaient les jeux Capcom, c’est assez curieux que cette absence des salles d’arcade. J’ai pondu ma petite théorie là-dessus, notamment après ce post de Lyle :
Citation :
C'est vraiment du eye candy pur et ça résume assez bien l'esprit de ce jeu : tout dans la frime, dans l'esbroufe. Vraiment, en 89, avant, et même plusieurs années après (jusqu'à l'arrivée de la 3D ?) je vois pas d'équivalent à Strider. Le côté poseur, c'est devenu très banal aujourd'hui, mais en 2D je vois pas d'autre jeu qui a autant envie de ça.
Le héros poseur, qui voltige dans tous les sens, c’est effectivement devenu commun de nos jours. Mais en 1989, la référence occidentale en matière de héros, bah, c’est à peu près l’inverse : Stallone, Schwarzy, Willis… C’est la sainte trinité du biceps saillant et du bourrinage, l’ère du « j’te rentre dedans et j’te pète les dents ».
Dans cette perspective, un type fringué en lycra violet, qui fait des bonds de danseuses pour un oui comme pour un non, c’est sûr, niveau virilité et stéroïdes, ça ne le fait pas. Il risque même de s'attirer des petits qualificatifs pas très sympas, comme celui de « chochotte ».
Et c'est peut-être là que réside le problème : autant jouer chez soi à des jeux de "chochotte" ne pose pas de problème, autant dans les salles d’arcade… aïe, c’est une autre histoire. Ceux qui ont fréquenté ce genre d’endroits – je parle des salles permanentes, comme celles du Boulevard Rochechouart à Paris, pas des salles estivales, où l’ambiance était nettement plus décontractée – le savent : on est jugé par rapport au titre sur lequel on passe le plus de temps. Et vu la faune habituelle rodant dans ces lieux, être pris en défaut sur un jeu de "chochotte" revenait à s’attirer de sérieux ennuis, là, tout au fond de la salle, à côté de la rangée de flippers à l’abandon – tandis que le gérant prend bien soin de regarder ailleurs.
Voilà, c’était mon analyse pseudo sociologique à deux balles pour expliquer la difficulté de trouver Strider en arcade. Si ça se trouve, la borne n’était tout simplement pas produite en quantité suffisante, d’où son absence dans les arcades françaises ^^