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Shanghaï et ses suites
Année : 1986
Système : Apple IIGS, Mac
Développeur : Activision
Éditeur : Activision
Genre : Réflexion

LES SUITES DE SHANGHAI

Il me paraît beaucoup trop difficile et hasardeux de tenter de dresser une liste exhaustive de tous les jeux Shanghai sortis à ce jour, car elle englobe des versions obscures sur des micro-ordinateurs japonais, sur des téléphones portables japonais également, et de multiples épisodes réservés à des collections "budget" sur de nombreuses machines, la plupart du temps japonaises encore une fois. Je vais donc m'en tenir à quelques-unes parmi les plus significatives et intéressantes.

SHANGHAI 3
(Arcade - 1993)

Les japonais s'emparent de la série avec Shanghai 3.

Shanghai 3 est le premier épisode de la série entièrement conçu par les japonais de Sunsoft. Dans le mode solo, pas de bouleversement par rapport à l'épisode précédent, dans sa version arcade en tout cas. On doit toujours passer plusieurs niveaux qui offrent les mêmes dispositions inspirées des animaux du zodiaque chinois. Mais des phases bonus sont présentes entre chaque niveau : il s'agit en fait d'un memory ou il faut retourner des tuiles jusqu'à en trouver deux identiques. Cela permet de gagner des aides en plus pour le round suivant.

Pour la première fois on peut jouer en écran splitté.

La grande nouveauté, c'est en fait un mode deux joueurs où chacun joue sur son propre arrangement de pièces, mais les deux participants agissent en même temps, pas à tour de rôle. Le but est ici de toucher en premier une tuile dorée qui offre la victoire. Les affrontements sont plus courts mais plus intenses, et ils se déroulent en deux rounds gagnants.
Nous avons donc ici pour la première fois dans la série un mode où les joueurs s'affrontent en tête à tête, un versus tel que popularisé dans des puzzle-games comme Puyo Puyo. Malheureusement, il n'est pas possible d'y jouer contre le CPU, il faut obligatoirement être deux (ce qui peut se faire avec un seul crédit si votre exploitant n'est pas trop avare !).

Une version SNES sort l'année suivante. Elle est identique en tous points mais elle présente en solo des arrangements largement moins vicieux qu'en arcade, même dans son mode de difficulté maximal. Une version PC Engine CD-Rom existe également.

SHANGHAI TRIPLE THREAT / SHANGHAI : BANRI NO CHOUJOU / SHANGHAI : THE GREAT WALL
(Arcade / 3DO / Saturn / PC-FX / Super Famicom / Playstation - 1994 & 1995)

Great Wall (arcade)
Beijing (arcade)
Golden Tile (arcade)
Shanghai Classic (arcade)

Distribué sous trois noms différents en fonction des versions, ce titre est à la fois très complet et très varié. Sorti tout d'abord en tant que Shanghai Triple Threat sur 3DO et Saturn, son argument de vente est de proposer 3 nouveaux modes de jeu. Les deux premiers sont l'oeuvre de Tom Sloper (voir page précédente) et se nomment Great Wall et Beijing.
Dans Great Wall, toutes les pièces sont à plat, elles ne sont plus empilées, et lorsqu'on réalise une paire (en respectant toujours la règle voulant qu'une pièce puisse être prise par la gauche ou la droite), les pièces se trouvant au-dessus tombent, comme dans certains puzzle-games inspirés de Tetris.
Dans Beijing, il faut mettre deux pièces identiques en contact pour les faire disparaître, et pour cela on fait glisser les pièces horizontalement ou verticalement. Il est ainsi possible de faire glisser des rangées entières.
Le 3ème nouveau mode n'est pas si nouveau que ça puisque sous le nom Golden Tile, on retrouve le mode versus de Shanghai 3, hélas toujours jouable uniquement contre un adversaire humain.
En plus de ces 3 variations, on trouve un mode Classic. Comme le nom le laisse deviner, il s'agit bien du Shanghai original, offrant toujours plusieurs dispositions. Et si la version arcade, qui est techniquement identique à la version Saturn puisque fondée sur le hardware ST-V, reste fidèle à ce qu'on a déjà vu dans les épisodes 2 et 3, les versions domestiques sont entièrement paramétrables, avec choix des arrangements (fixes ou aléatoires), choix du design des tuiles, des musiques, de la difficulté, possibilité de jouer à plusieurs ... etc ... Il est d'ailleurs possible d'appliquer toutes ces options aux nouveaux modes de jeu.

Un excellent épisode donc, malheureusement difficile à trouver à cause des supports choisis et de la frilosité de certains décideurs à distribuer certaines versions hors du Japon. Ainsi Sony n'a pas souhaité que ce titre sorte en occident sur sa Playstation voulant imposer à cette dernière l'image d'un bête technologique faisant tourner des jeux impressionants techniquement et de préférence en 3D.
La version Super Famicom, sortie sous le nom Shanghai : Banri no Choujou, est tout à fait recommandable, que ce soit en cartouche ou en émulation, malgré ses menus en japonais (de plus elle est compatible avec la souris Nintendo).

SANRIO SHANGHAI
(Super Famicom - 1994)

Voici l'un des rares épisodes (le seul ?) disposant d'une licence, à savoir celle de Hello Kitty et de ses amis, pour une mouture qui est comme on peut s'en douter destinée aux enfants. Et les enfants en question ont intérêt à ne pas être trop exigents tant le soft est avare en modes de jeu et en options.
Les tuiles mises en jeu sont très largement moins nombreuses que dans un Shanghai classique et leurs illustrations représentent les personnages de Sanrio. Limité, répétitif, mal réalisé, et beaucoup trop facile, ce titre est à oublier. Shanghai for Kids, une variante disponible dans les Shanghai Dynasty (voir plus loin) est largement plus recommandable pour initier sa progéniture ...

SHANGHAI : GREAT MOMENTS
(Mac / PC Windows 3.1 / Playstation - 1995)

Rosalind Chao est notre hôte dans cet épisode. (PS)
L'animation d'une jeune femme se déclenche pendant cette partie de Great Wall. (PS)

Shanghai Triple Threat était en soi très bon et on se demande bien pourquoi il n'est pas sorti sur Macintosh et PC. Qu'à cela ne tienne, Activision se rattrape l'année suivante avec Shanghai : Great Moments qui reprend deux des nouveautés de Triple Threat : les modes Great Wall et Beijing. Pas de Golden Tile au menu donc, mais ce mode est remplacé par Action Shanghai.
Action Shanghai suit les règles normales de Shanghai, mais ajoute une subtilité : si le joueur ne parvient pas à réaliser de paires pendant quelques secondes, de nouvelles pièces apparaissent. Stress garanti ! Enfin, le mode de jeu classique, entièrement paramétrable, est aussi présent.
Ce Shanghai fait clairement partie des épisodes occidentaux de la série : pas d'arrangements prédéterminés ni de modes de jeu "arcade" chronométrés avec des secondes récupérées à chaque paire. On trouve à la place l'équivalent des modes "tournament" et "challenge" du premier opus.
Concernant la réalisation et la présentation du jeu, Shanghai : Great Moments se distingue sur deux points. Tout d'abord les très nombreuses animations qui se déclenchent lorsqu'on réussit une paire : les tuiles prennent vie, des personnages ou des animaux zoomant hors des pièces pour venir saluer le joueur. Les animations sont bien entendu différentes en fonction des différents motifs choisis pour les tuiles (ici particulièrement nombreux et inédits par rapport aux anciens épisodes). Mais une fois l'effet de la nouveauté passé, il y a de fortes chances que le joueur décide de les désactiver, ne serait-ce que pour éviter le léger temps de chargement nécessaire. L'autre marque de fabrique du soft, c'est la présence de Rosalind Chao, une actrice sino-américaine ayant surtout joué dans des séries TV, elle incarne par exemple Keiko O'Brien dans deux séries Star Trek. Cette dernière apparaît en vidéo lors de la présentation ou quand on accède aux menus d'aide et vient prodiguer des conseils.

GAME NO TATSUJIN : THE SHANGHAI
(Saturn / Super Famicom - 1995)

Rong Rong (SFC)
Shikinjou (SFC)

Voici un titre très intéressant qui en fait rassemble trois jeux de réflexion assez différents et les lie entre eux par l'intermédiaire d'un mode "story" faisant intervenir de nombreux personnages et dialogues entre chaque partie. Les trois jeux ont en commun le fait d'utiliser des pièces de mahjong et de centrer leur gameplay autour de la nécessité d'associer les pièces par paires pour les faire disparaître.
Le premier de ces jeux est bien entendu Shanghai, et pour être plus précis, le Shanghai 3 réalisé par Sunsoft pour l'arcade, avec les mêmes graphismes et les mêmes arrangements de tuiles, mais sans les stages bonus et sans le mode Golden Tile.
Le second jeu est Rong Rong. Sous ce nom ronronnant se cache un soft dédié à l'arcade créé par Nakanihon Wreath en 1994. A première vue, il s'agit de la même chose que Shanghai, mais pour faire disparaître deux tuiles identiques, il faut non seulement pouvoir les faire glisser par la gauche ou la droite, mais aussi pouvoir les lier entre-elles par une ligne imaginaire qui ne disposerait que de deux angles droits au plus. C'est un peu complexe à expliquer mais largement plus facile à jouer, rassurez-vous. Le concept est un mélange de Shanghai et d'une de ses variantes les plus connues : Shisenshou. Mais le Kong Kong présent ici est à la fois limité par rapport à la version arcade, des modes de jeu sont absents, et également bien édulcoré puisque l'original nous récompensait de nos efforts avec des illustrations de jeunes femmes très sexy.
Enfin le troisième jeu est Shikinjou, un titre développé par Scap Trust et édité par Sunsoft entre 1990 et 1992 sur de nombreuses machines comme la Famicom, la Gameboy, la Megadrive ou encore la Game Gear. Cette fois, le gameplay s'approche du grand classique Soukoban : on dirige en effet un petit personnage vu de dessus qui doit pousser des pièces de mahjong (il ne peut pas les tirer) pour les associer deux par deux, ce qui a pour effet de les faire disparaître et de lui ouvrir un chemin vers la porte de sortie vers le niveau suivant. Il s'agit d'un très bon passe-temps mais encore une fois amputé de quelques modes de jeu se trouvant dans le soft original.

A l'image de Shanghai Triple Threat, Game no Tatsujin : The Shanghai permet donc de découvrir de nouvelles variantes mais provenant cette fois de titres déjà commercialisés séparément et n'ayant aucun lien avec Activision.

SHANGHAI DYNASTY
(Mac / PC Windows 95 - 1997)

La confusion n'a que trop duré : jouer à Shanghai et jouer au mahjong, ce n'est pas la même chose. Et la meilleure façon de s'en rendre compte est de mettre les deux jeux face à face, et d'enchaîner les parties sur chacun. La chose est désormais possible dans Shanghai Dynasty, développé par Activision, qui rassemble les deux jeux dans la même boîte, mais ne s'arrête pas là en offrant également de nombreuses variantes, faisant certainement de ce titre (et surtout de sa suite) l'épisode le plus indispensable de la série. Sous l'impulsion de Tom Sloper, producteur de la série Shanghai depuis 1991, et grand fan de mahjong (voir page précédente), la présence du "vrai" jeu de mahjong est donc la grosse nouveauté dans ce nouvel épisode. L'antique jeu de société venu d'Asie peut ici se pratiquer à 2, 3 ou 4 joueurs, dirigés par des amis ou le CPU, selon trois règles différentes : les règles occidentales, japonaises ou chinoises. Et comme on ne trouve pas forcément un adepte du mahjong dans son voisinage (et encore moins 3), le jeu en ligne est également géré.

Le mahjong s'invite dans la série Shanghai.
Une partie multijoueur en mode Dynasty.

Heureusement, Activision ne s'est pas arrêté à cette seule nouveauté et en a gardé sous le pied pour ceux qui resteraient hermétiques à ce jeu qu'on décrit souvent comme ressemblant au jeu de cartes du Rami. Ainsi, le Shanghai classique est bien présent, avec de nombreux motifs différents, des dispositions de tuiles variées et encore de nombreuses musiques et animations lorsqu'on réalise des paires (on peut choisir de désactiver l'option). Ensuite nous avons le mode Dynasty qui donne son nom au logiciel : dans ce dernier, jusqu'à 4 joueurs (humains ou CPU) jouent simultanément, chacun sur son plateau, et celui qui parvient à réaliser toutes les paires possibles est le vainqueur. Deux options sympathiques pour ce mode Dynasty : la présence ou non de tuiles spéciales qui déclenchent quelques malus chez les adversaires (changement de la disposition des tuiles, inversion des commandes) et ici aussi la possibilité de jouer en ligne. C'est donc un grand pas en avant par rapport au mode "Golden Tile" de Shanghai 3, avec la possibilité d'affronter le CPU, les tuiles bonus, et le jeu à quatre.
Parmi les autres modes de jeu présents, Pandemonium est un nom qui en jette mais qui cache un mode multijoueur classique ou les participants (jusqu'à 4) s'affrontent sur le même plateau et doivent réaliser le plus de paires possibles.
Plus anecdotique, Activision a inclus Shanghai for Kids, une variante simplifiée pour les plus jeunes avec des tuiles bien lisibles et moins nombreuses, et une voix digitalisée qui accompagne l'enfant en lui prodiguant des conseils. Voici une attention bien sympathique, déjà entreprise en 1994 par Sanrio avec Sanrio Shanghai sur Super Famicom qui permettait de jouer avec des tuiles de Hello Kitty et ses amis, à partir d'arrangements très simples.
Enfin, Shanghai Dynasty fait la part belle à la customisation avec le retour de l'éditeur de plateau vu dans Shanghai 2 (et bien amélioré ici) ainsi que la possibilité de dessiner ses propres motifs sous forme de fichiers images qui peuvent ensuite être importés.
Nous avons donc un titre complet et important puisqu'il marque la réconciliation entre Shanghai et le mahjong. Il sera cependant rendu obsolète par sa suite ...

SHANGHAI MATEKIBUYUU / SHANGHAI TRUE VALOR
(Arcade / Playstation - 1998)

Des guerriers de la Chine antique s'affrontent dans cet épisode.

Digne successeur de Shanghai Triple Threat, en tant que référence de la famille en arcade et sur consoles, Shanghai Matekibuyuu tourne ironiquement sur le hardware ZN-1, fondé sur la Playstation de Sony, alors que son prédécesseur fonctionnait sur une carte ST-V, fondé sur la Saturn de Sega. Quoi qu'il en soit, la borne d'arcade fut exploitée uniquement au Japon mais connut ensuite les joies de l'exportation dans sa version Playstation vendue en occident sous le nom de Shanghai True Valor.
L'habillage en met plein la vue avec une 3D polygonale de très bonne facture et des pièces qui explosent littéralement en mille morceaux lorsqu'une paire est réalisée, mais aussi des effets graphiques dantesques comme des volcans en éruption, des pluies de foudre enrobées de zooms et des rotations d'écran lors d'attaques spéciales dans les parties en versus ! Voici certainement le Shanghai le plus dynamique de la série.

Il faut faire pivoter ce cube pour découvrir toutes les paires possibles.

Trois modes de jeu sont disponibles. D'abord le Shanghai classique, afin de ne pas désorienter les habitués de la série. La 3D est exploitée pour permettre d'incliner légèrement le plateau de jeu et de mieux observer les tuiles sur les côtés. Ensuite nous avons le surprenant mode Ouran Shanghai ou "mode cube" comme je l'ai surnommé. Les pièces du jeu sont en effet réparties sur les faces d'un cube qu'on doit faire pivoter, avec des paires impliquant souvent deux tuiles se trouvant sur des faces différentes. Mémoire visuelle d'exception requise puisqu'on ne voit jamais simultanément toutes les pièces possibles d'être bougées ; ce mode est très difficile mais vraiment prenant et motivant.

La foudre s'abat sur la malheureux joueur ...

Enfin le mode versus, appelé ici Taisen Shanghai profite d'un habillage inspiré de la Chine antique, avec ses guerriers à sélectionner s'affrontant chacun sur leur plateau pour trouver la tuile dorée le premier. Attention car des tuiles spéciales sont présentes qui déclenchent divers pouvoirs comme inverser les commandes ou masquer certaines pièces de l'adversaire. Comme le CPU se révèle un peu trop doué (mais quand même battable), ce mode sera de préférence pratiqué contre un ami.

Shanghai Matekibuyuu est un excellent épisode que je vous encourage à découvrir en émulation.

SHANGHAI POCKET
(Gameboy / Gameboy Color / Wonderswan - 1998 /1999)

Dans les deux modes versus de Shanghai Pocket, on ne voit pas l'écran de son adversaire mais des informations nous laissent savoir comment se dernier progresse.

Tout comme Tetris, Shanghai est un jeu parfaitement adapté à une utilisation nomade. La version Gameboy du premier épisode manquait d'option et nous laissait sur notre faim. Les versions Lynx et Gamegear du second opus profitaient d'écrans plus grands et en couleur ainsi que de plus de modes de jeu pour une expérience plus satisfaisante, mais il manquait encore quelques petites choses pour en faire des concurrents à la hauteur de la fantastique version Gameboy de Tetris. Parmi ces petites choses, il y a un mode deux joueurs en "link", et le Shanghai Pocket de Sunsoft arrive à point avec non pas un mais deux modes "versus" (jouables contre un ami ou le CPU).
Le premier, appelé Gold Rush est l'équivalent du mode Golden Tile né dans Shanghai 3. Le second, appelé Kong Kong, rappelle un peu le mode Dynasty puisqu'il consiste à réaliser toutes les paires en premier et que des tuiles spéciales sont présentes, mais ces dernières fonctionnent différemment ici. On trouve des épées qui envoient des tuiles parasites chez l'adversaire, des boucliers qui protègent de ces tuiles, et des fioles qui redonnent de la vie (on perd régulièrement de la vie pendant la partie, c'est donc l'équivalent d'un timer).
Un mode Shanghai classique est bien entendu de la partie également et, sans surprise, il est fondé sur les versions arcade puisqu'il faudra en temps limité réaliser toutes les paires dans 12 niveaux inspirés des signes du zodiaque chinois.
Shanghai Pocket est un très bon divertissement à emporter partout avec soi. Les tuiles sont lisibles malgré la petite taille des écrans (on peut remplacer les dessins par d'autres plus dépouillés si problème il y a), et la version Gameboy Color (compatible Gameboy) est en fait le dernier Shanghai sur console portable à être sorti hors du Japon (malheureusement).

SHANGHAI MINI
(Neo Geo Pocket - 1999)

Comme dans Shanghai Mateki, des personnages viennent se défier dans Shanghai Mini.
Le mode versus, appelé Dynasty, avec ses tuiles spéciales en forme d'animaux.

Disposant d'une ergonomie plutôt bonne grâce au mini-stick, meilleure qu'au pad à mon avis, cet opus dédié à la portable de SNK s'inscrit dans la lignée de Shanghai Pocket. Au menu, trois modes de jeux principaux parmi lesquels le "classic" bien connu maintenant, avec plusieurs dispositions paramétrables selon 3 niveaux de difficulté.
Nous avons ensuite le "tournament" et sa suite d'arrangements fixes de plus en plus complexes. Ce mode bénéficie d'un habillage puisque le joueur incarne un "shanghai master" qui doit affronter d'autres personnages et gravir une tour. Il ne s'agit pas pour autant d'un mode versus, mais des dialogues sont insérés entre chaque niveau.
Enfin il a le mode Dynasty. Inspiré de Shanghai Dynasty mais uniquement jouable à deux (contre le CPU ou contre un ami avec le cable link), et il préfigure ainsi la version Playstation de Shanghai Dynasty qui sortira 2 ans plus tard. Il faut réussir toutes les paires avant son adversaire et des tuiles spéciales (qu'on peut activer ou désactiver une par une dans les options) permettent d'envoyer des malus, comme inverser les commandes ou masquer toutes les tuiles. La gros problème ici, c'est que en solo le CPU joue BEAUCOUP trop vite, même au niveau de difficulté minimum rendant la victoire quasi impossible.
Ce défaut fait qu'on préfèrera globalement Shanghai Pocket, par ailleurs plus complet, mais si on s'en tient aux modes solo, la présence du mini-joystick rend cette version très agréable et le petit écran de la Neo Geo Pocket Color reste lisible.

SHANGHAI SECOND DYNASTY
(Mac / PC Windows 98 - 1999)

Shanghai Second Dynasty est particulièrement joli.

Shanghai Dynasty est un très bon représentant de la série, très esthétique de surcroît. Il ne lui manque en fait que des arrangements fixes bourrés de pièges comme les Japonais en ont le secret. Ce manque sera en partie comblé dans la suite, Shanghai Second Dynasty qui sort en 1999. Ce dernier ajoute un très bienvenu mode Arcade, assez fidèle aux moutures de Sunsoft et qui comprend 25 arrangements fixes qu'il faudra résoudre le plus rapidement possible dans une course au high-score.
Parmi les autres nouveautés, nous avons une variante du Shanghai classique appelée Windstorm dans laquelle on peut changer la direction dans laquelle soufflent les vents. Concrètement, cela veut dire que les pièces qu'on ne peut normalement prendre qu'en les faisant glisser vers la gauche ou vers la droite, pourront être prise en en les glissant vers le haut ou vers le bas. Bon, fondamentalement, ça ne change pas grand chose, je vous l'accorde, mais c'est particulièrement destabilisant pendant les premières parties !
Cette suite marque aussi le retour de Dragon's Eye dont on avait plus entendu parler depuis le second épisode de la série. Nommé Power Dragon's Eye, cette nouvelle version garde malheureusement les défauts de l'ancienne avec un jeu difficile, qui manque de capital fun, surtout pour celui qui incarne le "Dragon Slayer".
Les autres ajouts sont plus anecdotiques avec de nouveaux motifs (on en dénombre 54), de nouvelles dispositions, et de nouvelles règles pour la mahjong (les règles américaines).

Shanghai Second Dynasty
est l'un des tout meilleurs softs de la série, LE meilleur du côté occidental de la famille. Hélas, il est bien difficile d'y jouer de nos jours. D'une part parce que la version PC du jeu, développée pour être compatible avec Windows 95 et Windows 98, ne fonctionne pas correctement sur les Windows sortis ensuite, et d'autre part parce que le jeu n'est plus commercialisé et que son éditeur, Activision, a perdu tout intérêt dans la série depuis un belle lurette. La société a en effet voulu se refaire une image de créateurs de blockbusters en investissant dans des softs spectaculaires au détriment de titres de réflexion beaucoup moins explosifs. A l'heure où j'écris ces lignes (2011), Second Dynasty est donc le DERNIER jeu de la série créé par Activision, en dehors de quelques timides compilations sans grand intérêt.
Et pourtant, la licence survit entre les mains de Sunsoft et de Success qui continuent régulièrement à sortir de nouveaux épisodes ... au Japon seulement, hélas ...

SHANGHAI DYNASTY
(Playstation / Dreamcast - 2000)

Utilisations d'attaques spéciales en mode Dynasty (version Playstation).

Il existe un Shanghai Dynasty, sorti sur Playstation et Dreamcast, développé par Success et uniquement commercialisé au Japon, en 2000. Il s'agit d'une version un peu dépouillée du "vrai" Dynasty qui ne conserve pas tous les modes de l'original. On dispose principalement d'un Shanghai classique avec peu d'options, et du mode Dynasty, qui se trouve modifié : il se joue en versus (2 joueurs uniquement) mais avec plus de tuiles spéciales provoquant des attaques vers l'adversaire. Et nous avons également un mode mahjong qui se déroule selon les règles japonaises. La version Dreamcast propose en sus un mode Pandemonium jouable à quatre.
La réalisation est bonne, avec de beaux graphismes en 2D, ce qui est rare au sein des épisodes produits alors sur Playstation et Playstation 2, des tuiles bien lisibles et des musiques envoûtantes.

SHANGHAI : THE FOUR ELEMENTS
(Playstation 2 - 2001)

Les quatre variantes proposées telles qu'illustrées derrière la boîte du jeu.

Plusieurs épisodes de la série sont sortis sur les consoles de salon de la génération dominée par la Playstation 2, mais les informations à leur propos sont difficiles à obtenir. Il faut dire que la série est alors bien plus populaire sur des systèmes nomades, téléphones portables en tête (au Japon, toujours).
Sorti sur la 128bits de Sony et édité par Sunsoft, Shanghai : The Four Elements entre en scène sur nos écrans avec une jolie introduction en images de synthèse mettant en scène un dragon ainsi que d'autres créatures mythiques. Le jeu lui-même est intégralement en 3D et le plateau de jeu s'incline lorsqu'on approche le curseur des bords, selon un effet pas franchement agréable à l'oeil. Un bouton du pad permet d'effectuer un zoom avant là où le curseur se trouve afin d'observer de près la disposition des tuiles ainsi que d'admirer les très nombreux motifs disponibles ici.

Quatre variantes sont disponibles ici et attribuées à quatre éléments. Lorsqu'on enchaîne les niveaux dans le mode de jeu principal, en temps limité, on passe d'une variante à l'autre à chaque fois qu'on réussit toute les paires d'un arrangement donné. Les quatre variantes sont :

La terre/Shanghai Classique : il s'agit du Shanghai qu'on connaît désormais très bien, avec de multiples arrangements.
L'air/Windstorm : il s'agit de la variante introduite dans Shanghai Second Dynasty, avec la possibilité de prendre les tuiles en les faisant glisser verticalement.
Le feu/Candlelight : on joue à la lumière de bougies qui se consument et nous plongent dans l'obscurité si on traîne trop, mais réaliser certaines paires provoque des explosions qui éclairent tout le plateau de jeu. Il en résulte de jolis effets de lumière mais le confort de jeu est discutable.
L'eau/Water Float : les tuiles sont disposées sous l'eau et en réalisant des paires avec les tuiles disponibles en surface, elles disparaissent et permettent aux tuiles se trouvant en dessous de remonter. Cette configuration change la stratégie à employer car ici une pièce se trouvant juste à côté de celle qu'on vient d'enlever ne sera en retour pas forcément disponible, puisqu'une autre pièce située sous l'eau remontera peut-être à la surface pour la bloquer à nouveau.

Les nouvelles variantes sont assez intéressantes pour les fans de la série, mais on reste un peu sur sa faim. D'autant plus que si un mode training, entièrement configurable (on peut supprimer le temps limité) pour chaque type de jeu, et un mode Pandemonium, où on s'affronte jusqu'à 4 simultanément sur un même plateau, sont bien là, on regrette en revanche l'absence d'un mode versus en écran splitté.

SHANGHAI ADVANCE
(Gameboy Advance - 2001)

C'est joli mais ça manque de nouveautés.
Un panda vient nous causer entre les niveaux.

Après les bons épisodes sortis sur diverses consoles portables, on était en droit d'attendre un très bon Shanghai sur GBA. Graphiquement, on n'est pas déçu avec des tuiles au dessin très fin qui se découvrent au-dessus de décors très esthétiques réalisés à partir de photos digitalisées. Malheureusement, ce Shanghai n'est pas aussi bon qu'il est beau à cause d'une pénurie manifeste de modes de jeu.
Dans le mode classique, le joueur est guidé par un panda qui l'entraîne aux quatres coins du monde pour jouer sur des plateaux aux arrangements qu'on connaît plutôt bien, le tout en temps limité selon les règles nées en arcade. Un mode "Time Attack" nous permet de choisir n'importe quel arrangement du mode classique et de tenter de réaliser toutes les paires dans le meilleur temps possible. C'est l'équivalent du mode "tournament" dans les premiers épisodes micro.
Enfin, on retrouve le mode Gold Rush de Shanghai Pocket. Mais si vous voulez y affronter le CPU, vous allez vous arracher les cheveux tant il est véloce dans cette version.
Et malheureusement, c'est tout ce que contient ce Shanghai Advance ... à moins que vous ne puissiez lier votre GBA à celle de plusieurs amis possédant également le jeu, ce qui vous ouvrira les portes d'un mode multi-joueur dont j'ignore hélas le contenu ...

SHANGHAI DS
(DS - 2005)

Un titre parfaitement adapté à l'écran tactile.
Utilisation d'un pouvoir spécial dans l'excellent mode versus.

Shanghai est un jeu qui a été conçu pour être joué à la souris et aucun autre périphérique ne pouvait jusqu'alors prétendre proposer le même confort de jeu. C'est bien pour ça que la quasi-totalité des versions consoles sont compatibles avec cet accessoire. Malheureusement, l'objet est rare quelle que soit la machine concernée et bien entendu inexistant dans le cas des portables, et la croix d'un joypad ne la remplace pas avantageusement ...
Arrive alors la Nintendo DS avec son stylet et son écran tactile qui, à l'instar du Sudoku ou du Picross, non seulement se révèle comme une plateforme idéale pour un jeu comme Shanghai, mais s'impose carrément comme LA meilleure configuration pour profiter de ce jeu. Et heureusement, grâce à ce titre de Sunsoft et Success sorti en 2005, le software se montre à la hauteur du hardware.
Au menu de cet épisode, nous avons donc tout d'abord le mode classique qui propose de nombreux niveaux répartis selon 3 niveaux de difficulté qu'il faut réussir pour débloquer le suivant. Plus que tout autre arrangement jusqu'ici, ils sont passionnants et offrent un challenge même en mode facile avec des pièges évitables à condition de bien observer avant de réaliser une paire. Ce mode permet donc de débloquer de nouveaux niveaux mais aussi de nouveaux dessins pour les tuiles ou encore des musiques. Le mode libre, lui, permet de choisir son arrangement et de jouer tranquillement sans limite de temps.
Un mode Time Attack permet comme d'habitude de jouer pour le meilleur temps sur plusieurs plateaux. Ceux-ci sont spécifiques à ce mode et s'inspirent des signes du zodiaque, celui de "chez nous" pour une fois ! Mais plus intéressant est le mode Score Attack qui rappelle un peu Action Shanghai vu dans Shanghai Great Moments : ici, on commence avec peu de tuiles mais si on ne se dépêche pas ou si on se retrouve coincé, de nouvelles pièces apparaissent. On peut continuer à jouer tant qu'on parvient régulièrement à réaliser des paires, avec un gros bonus de points à chaque fois qu'on nettoie le plateau, mais c'est le Game Over, si jamais trop de tuiles apparaissent sans qu'on puisse s'en débarasser.
Ce n'est pas tout, un mode versus jouable en wifi ou contre le CPU et inspiré de Gold Rush est l'un des points forts de cette cartouche. Chaque joueur a son propre plateau et doit trouver la tuile dorée en premier, mais l'idée géniale, c'est qu'on peut faire des paires en utilisant des tuiles du plateau de l'adversaire, on y est même souvent contraint faute de se retrouver bloqué ou de perdre par manque de temps. Pour encore augmenter l'intérêt, on peut en début de partie choisir 2 pouvoirs (paralysie de l'adversaire, voir toutes les paires possibles ...) dans une liste à attribuer aux boutons X et Y et les activer à n'importe quel moment, mais cela diminue grandement notre jauge de temps.
Enfin, deux autres jeux sont disponibles. L'un est Great Wall, qu'on connaît bien désormais. L'autre est Nikaku Dori, qui est en fait un clone de Shizenshou : c'est une variante de Shanghai déjà incluse sous une forme modifiée dans Game no Tatsujin : The Shanghai. Il s'agit toujours dans ce dernier de retirer les pièces (toutes visibles ici) par paires à condition qu'on puisse les relier par une ligne invisible qui ne tourne pas plus de deux fois, et c'est un excellent jeu, suffisament différent de Shanghai pour totalement renouveler l'intérêt.

Très riche et varié, disposant d'une énorme durée de vie et très bien réalisé tout en bénéficiant d'une ergonomie tout à fait adaptée, Shanghai DS est un indispensable aux yeux des fans.

SHANGHAI
(Wii - 2007)

La version Wii fait la part belle aux modes multi-joueurs.

Baptisée sobrement Shanghai, cette version Wii s'avance avec un sérieux atout face aux diverses moutures dédiées aux autres consoles de salon : l'usage de la Wiimote. Ainsi, en pointant directement sur l'écran avec la télécommande de Nintendo, on peut de façon bien plus instinctive sélectionner les tuiles à associer deux par deux. Plus instinctive, oui, mais pas forcément plus précise si vous avez un tant soit peu la "bougeotte" car vu le nombre de pièces présentes, et à moins d'avoir une TV gigantesque il va parfois être laborieux de sélectionner ce qu'on veut. Heureusement les auteurs du jeu, Sunsoft et Success, n'imposent pas cette façon de jouer et donnent le choix de diriger comme dans les autres versions un curseur en tenant la wiimote à l'horizontale. On peut même jouer avec la manette classique.
Au plan du contenu, on trouve la plupart des modes classiques et versus disponibles ailleurs, avec un accent bien évidemment porté sur le multi-joueurs avec de nombreux modes permettant de jouer à quatre simultanément, sur un même plateau, ou bien chacun sur le sien, et avec la présence ou non de tuiles imposant des bonus ou des malus. En score-attack ou time-attack, les variantes de règles sont nombreuses.
La réalisation est d'un bon niveau avec un habillage coloré et sobre, tout à fait dans la lignée des titres "casuals" emblèmatiques de la machine. On peut également faire pivoter, incliner ou zoomer les plateaux, une fonction déjà présente dans les opus sortis sur Playstation 2 peu avant.

Idéal pour le multi-joueur convivial, à condition de trouver trois autres adeptes de Shanghai et de parvenir à se procurer cette version malheureusement inédite hors du Japon.

SHANGHAI DS 2
(DS - 2010)

L'un des premiers niveaux très faciles.
Un habillage sympathique.

Sortie 5 ans après la précédente version DS, cette suite est de bonne facture mais déçoit un peu par manque d'innovations et par le fait qu'on nous impose de jouer sur de nombreux arrangements très faciles avant de débloquer les niveaux intéressants. Remarquez que ça en fait un excellent choix pour les débutants. En effet, dans le mode normal il s'agira de résoudre tout d'abord de petits arrangements avec peu de pièces, le tout en temps limité comme d'habitude. A cela s'ajoute un Time attack classique (avec encore une fois un seul arrangement par défaut, il faudra débloquer les autres), et un Gold Rush en guise de mode versus, malheureusement moins innovant que dans le premier Shanghai DS ou dans l'opus Wii, la seule nouveauté étant qu'il faut trouver deux tuiles dorées au lieu d'une seule et réaliser une paire. Faire des paires à partir de tuiles spéciales apporte aussi bonus ou malus. Enfin, Great Wall est encore une fois présent.
Pas de bouleversement donc, et on est même clairement en droit de préférer le premier épisode DS. Mais cette suite comporte tout de même une réalisation améliorée, un habillage soigné avec de jolies illustrations et la possibilité de zoomer sur le plateau de jeu pour mieux voir les pièces. Dommage que certains modes de jeu, comme le mode libre sans chronomètre, ne soient pas disponibles d'entrée et nécessitent d'être débloqués.

SHANGHAI 3D CUBE
(3DS - 2011)

Des formes complexes et un effet de relief approprié pour cet épisode 3DS.

Si la licence semble avoir sombré dans l'oubli en occident, elle continue de briller au pays du soleil levant. Un tout nouveau Shanghai 3D fut ainsi dévoilé en même temps que la console Nintendo 3DS, utilisant avantageusement la 3D stéréoscopique de la machine afin d'améliorer la perception du relief, élément au coeur du gameplay de Shanghai. Et comme le nom du jeu l'indique, ce titre nous propose des puzzles bien corsés avec des dispositions de tuiles sur les faces d'un cube, comme dans Shanghai Matekibuyuu. Mais ce n'est pas la seule forme insolite disponible avec d'autres arrangements qui demanderont au joueur de tourner tout autour du plateau pour trouver les paires.

Quel dommage que ce titre ne sorte pas en occident, et quel dommage que Nintendo ait pris la triste décision de "zoner" sa portable 3D ...

VOUS EN VOULEZ ENCORE ?

Shisenshou : ça a la couleur de Shanghai, ça a l'odeur de Shanghai, mais ce n'est pas Shanghai ! C'est en revanche une excellente variante.

Sachez enfin pour terminer que de nombreux jeux vidéo de réflexion utilisant des pièces de mahjong sont nés suite au succès de Shanghai. Je ne parle pas de clones de ce dernier cette fois, mais de titres offrant un gameplay vraiment différent tels que Rong Rong, Shikinjou et Shinsenshou, déjà cités dans cet article. Citons également Ishido et Toride parmi les plus célèbres, sans oublier les sympathiques Mahjong Quest sur Nintendo DS (malgré un nom qui ne risque pas de faire disparaître la confusion avec le mahjong).

Pour en savoir plus sur ces variantes, je vous recommande les adresses suivantes :

Shinsenshou
Ishido
Les autres ...

Voici de quoi occuper vos longues soirées d'hiver ! Et qui sait, peut-être que la pratique de Shanghai et de ses dérivés vous donnera à vous aussi, comme pour Tom Sloper, l'envie de vous plonger dans le vrai jeu de mahjong !

Pour conclure, revenons un instant sur le destin de Shanghai, un destin qu'on peut comparer à celui d'un autre grand classique conçu à la même époque : Tetris. Conçu par un étudiant tétraplégique comme exercice thérapeutique, il est devenu l'un des jeux les plus répandus au monde, envahissant les desktops, les téléphones portables et autres smartphones, on le trouve même quasi-systématiquement parmi la sélection des jeux proposés pendant un voyage en avion long-courrier. Classique parmi les classiques, il méritait bien qu'on lui consacre un petit dossier sur Grospixels. Dossier incomplet car malheureusement le mystère demeure... le jeu de La Tortue a-t-il réellement existé ?

Sebinjapan
(25 juillet 2011)
Sources, remerciements, liens supplémentaires :
- L'incroyable site du norvégien Vegard Krog Petersen, entièrement dédié au "Solitaire Mahjongg".
- La base de données Mobygames.
- Le site de Tom Sloper : Sloperama.
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