Actualité de l'émulation [contenu fourni par Emu-France]
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Par Dead JFK (07 novembre 2003)
Il est des jeux qui se démarquent de la concurrence. En plein marasme du jeu de combat, un titre sort du lot. Rappelons les faits : Nous sommes aux débuts des années 90. Pour les beat'em up et beat'em all on a le choix entre l’heroic fantasy et ses hordes de monstres (comme Golden Axe) ou le cadre urbain avec affrontement d'une racaille émergeant des bas fonds (comme Double Dragon ou Final Fight). Une équipe de SNK aura pourtant une idée de génie : Et si un seigneur de guerre mythique, comme un certain Nobunaga (Dynasty Warrior 1, Onimusha) décidait d’envahir le monde contemporain avec son armée de monstres (bien avant Onimusha 3 avec notre Jean Reno national) ? Durant les deux premiers épisodes, la tâche incombera à un cow-boy façon Village People et un Japonais tout droit sorti du clip de Bad (Michael Jackson) ou de Wild Boys (Duran Duran - je sens que je ne vais pas me faire que des amis avec cette analogie). Le point fort de Sengoku 1 et 2 réside dans le fait de pouvoir se transformer tour à tour en ninja, en chien (un atika inu pour être précis), en gobelin nippon ou en samurai. Bien des années après apparaît un nouvel épisode de toute beauté, Sengoku 3. Exit Village People et consorts, place à une équipe de ninjas prêts à sauver le monde ! Exit aussi le système de transformation. Maintenant vous choisissez parmi 4 ninjas au début, un gros balèze chauve, un ninja borgne (GRAND CLASSIQUE depuis la légende plus qu’exagérée d’un certain Jubei), un Gai Jin blondinet et une frêle jeune fille. Tous sont sortis de leur sommeil pour sauver le monde. Graphiquement il faut croire que des jeux comme Last Blade et MOW ont servi d'inspiration, et ce en pleine ère de la 3D. Les possibilités de la MVS sont parfaitement exploitées jusqu’au bout ! Ne parlons pas de l’animation, un modèle du genre pour ce type de jeu. Même Gekido Advance (de la 2d sur GBA, une 32-bits) n’est pas aussi fluide. Qu’il s’agisse des sauts, des combos ou même des pouvoirs, tout est sublime. Pour ce qui est de la maniabilité, on retrouve de grands classiques comme la course, bien pratique pour asséner des coups puissants (pléonasme, je sais), mais aussi deux choses complètement inédites : Le déroulement du jeu n’est pas banal non plus. Il se décompose en deux parties distinctes : Lors de la première vous devrez choisir entre trois destinations (la Chine, le Japon et l’Italie) où vous affronterez des hordes de soldats zombies (inspiration d’Onimusha ?), à la fin desquelles vous affronterez des boss de fin. Mais une fois terminés ces trois niveaux, deuxième phase : Vous reviendrez à un écran de sélection pour choisir un personnage parmi six ! Je vous laisse le plaisir de les découvrir. La bande son est tout simplement superbe : Voix digitalisées et musiques typiquement nippones, il n’y a rien à jeter. Un modèle du genre pour les beat’em all 2D. La conclusion n’est pas évidente : Sengoku 3 est il un bon jeu ? Oui sans aucune hésitation. Il se classe ex-æquo avec Streets Of Rage 2 et Gekido Advance sur la premiere marche du podium des beat'em all. Bin alors où est le problème, me direz vous. Tout simplement la concurrence 3d face à laquelle il ne fait pas le poids. Comparé à Sword Of The Berserk, Devil May Cry (1er du nom) ou Le Seigneur des anneaux : Les Deux Tours... d'autant que ce dernier est certainement le MEILLEUR beat’em all du monde 2D et 3D confondus ! (NdL : Hem... euh hum... enfin, hem hem quoi.), Sengoku 3 n'est pas à son avantage. Ceci dit les amoureux de old-school sauront (ha ha ha... excusez moi) apprécier ce titre à sa juste valeur. Ceux qui ne jurent que par la 3d passeront leur chemin. Ha ! Elle est bien loin cette époque où un jeu était apprécié pour son gameplay et non pour ses performance... Un avis sur l'article ? Une expérience à partager ? Cliquez ici pour réagir sur le forum (12 réactions) |