Forums de Grospixels
Bienvenue sur le forum de Grospixels : [ S'Enregistrer ]
Déjà inscrit ? [ Connexion ]
 
retour sur le site
rechercher
Index du Forum » » Musique » » Cuvée 2003-2004= Motoï Sakuraba Vs. Nobua Uemastu
2 messages • page
1
Auteur Cuvée 2003-2004= Motoï Sakuraba Vs. Nobua Uemastu
Erhynn Megid
Pixel planétaire


Score au grosquiz
0004551 pts.

Joue à Freelancer

Inscrit : Nov 22, 2003
Messages : 13043
De : Orléans

Hors ligne
Posté le: 2004-03-13 20:36
Rien qu'en écoutant les musiques de FF X-2, avec des Oh yeaaah baby, c'mon !!, on se demande si on aura le courage de ne pas pleurer de honte de voir Nobuo Uemastu et sa troupe dans le staff de fin. C'est hélas bien le cas. La J-Pop est définitivement horrible dans un RPG (enfin, moi c'est partout, mais chacun ses gouts).

Le s(eign)ieur Sakuraba quand à lui, à fait un double travail sur Tales of Symphonia et Baten Kaitos. Et que dire ? La BO de Tales of Symphonia reste dans les Tales of', c'est à dire du sublime, mais peut mieux faire (Star Ocean 2-3 par exemple). Et Baten Kaitos... rha... que dire ? Une note pour le plaisir ? 10/5, A++/Z, 99/10 ? Sakuraba, est resté dans un style épique, héroique et où la musique transcende le joueur. Les émotions passent superbement bien, et on n'est pas près d'oublier la moindre bande son réalisée par le Maitre Motoï Sakuraba.

On me dira que Nobuo à fait des musiques qui collent à l'univers du jeu, alors FF VII et VIII, qui ont aussi une approche assez proche de la technologie, on toujours une musique fantastique, épique et j'en passe. FF X n'avait qu'une musique ignoble, le Prélude. FF X-2 à l'honneur de gacher 80% des musiques. Nobuo serait-il fatigué ?

Vainqueur, Motoï Sakuraba, et de loin. Mais qu'en pensez vous ? Nobuo fera t'il le meme travail exécrable sur FF XII ?
_________________

Super Putty Squad, Mega Man 11, Bubsy 4, Sonic Mania... où est mon nouveau Turrican ?


Orioto
Pixel de bonne taille



Inscrit : Jul 30, 2003
Messages : 250
De : Paris

Hors ligne
Posté le: 2004-03-14 06:05
Heu à ma connaissance la musique de FFX-2 n'a plus rien à voir avec Uematsu, et s'il apparaît au générique c'est en tant que producteur puisqu'il produit tout ce qui sort de Square-Enix en matière de son

Les compositeurs de FF-Xtreme volley-ball sont ainsi Noriko Matsueda et Takahito Eguchi pour être plus exacte.

Quand à la forme de Uematsu pour continuer tout de même le débat, bas heu... Imaginez que vous soyez un stagiaire dans une grande entreprise. Un jour, un travail à forte responsabilité vous tombe entre les mains, et vous vous débrouillez à la vas vite pour bidouiller quelque chose en récupérant des trucs ici ou là. A votre grand étonnement, cela plait beaucoup, on vous sollicite alors de plus en plus au fur et à mesure que les produits de l’entreprise acquièrent une popularité internationale. La semi imposture dure de plus en plus et vous devez répondre à une demande de plus en plus grande, bientôt quasi industrielle. Vous n‘en pouvez plus de piocher à droite à gauche, vous avez des gros problèmes de conscience et de confiance en vous, la pression ne vous lâche plus.

C’est ma vision, peut-être très romancée ou même complètement fausse, mais assez crédible du parcours de Uematsu depuis ses débuts. L’homme a avoué il y a quelques années n’avoir aucune inspiration et ne faire que « terminer » des amorces de mélodies existantes, les exemples sont innombrables dans les FF : Musiques médiévales, Beatles, Funk, Japanime, autres jeux vidéos (même chez Square), tout y passe.

J’explique personnellement de la façon suivante son virage après FFVI. L’homme n’en pouvait plus, autant du travail (probablement invraisemblable) que lui avait demandé ce dernier FF que de cette méthode de création qui ne peut que frustrer un artiste véritable comme il l’est selon moi. Entre FFVI et FFVII il y a eu Phantasmagoria, seul œuvre personnelle du bonhomme et annonciateur d’une musique moins mélodieuse, plus simple mais portant bien la marque de sa sensibilité hors du commun. Car la musique de Uematsu c’est bien le cumule de deux forces : les plus belles mélodies du monde (qu’il a ne serait-ce que le mérite de trouver, d’aimer et de magnifier dans un contexte) ET la sempiternelle lubie harmonieuse qu’il leur colle systématiquement, sa marque, son identité musicale en d’autres termes.
C’est probablement comme ça qu’est née l’ost d’FFVI, considéré par pas mal, à folie ou à raison comme quelque chose de l’ordre du paroxysme dans l’histoire de la musique. Il me semble d’ailleurs que Uematsu n’apprécie guère le poids assommant de ce bébé dont on ne connaît que très peu du patrimoine parental. Le fait est que l’homme a probablement voulu casser la pression, stopper cette l’ascension si périlleuse quand il s’est rendu compte qu’il était parvenu bien trop haut pour son niveau. Comprenez l’ampleur du malaise, il suffit de voir 15% de l’ost d’FFVI (The Dream Oath par exemple). Cela me fait toujours penser à un élève qui aurait pompé l’œuvre d’un philosophe classique, mais qui l’aurait si bien fait, y mêlant une pertinence inespérée et une virtuosité inavouée qu’il aurait aboutit à un monument de la philosophie moderne, se refusant pourtant à y croire par culpabilité (et humilité partagée avec son entourage). Cela expliquerait qu’il se soit depuis plus reposé sur la facilité de ses capacités propres, d’où l’impression d’une caricature ou d’une épuration totale de sa musique ces dernières années. Il semble naturel qu’en pleine crise de la quarantaine, Mr Moustache veuille se sentir existé, et respecté pour ce qu’il est véritablement.

Reste que si l’impacte surréaliste de ses productions pre playstation est dû à une prise d’EPO, on ne peut pas pour autant lui en enlever le mérite, ce serait trop facile. Car il ne s’agit justement pas d’un 100 mètre dont on parle là. Les musiques existent, elles sont bien là, dans le cœur de beaucoup de gens (snif) et elles trouvent leur force dévastatrice aussi bien dans leur variété mélodique que dans leur identité plus profonde, celle d’un homme à la sensibilité musicale hors norme. Tout ça pour dire que Uematsu est un génie difficile, pas une bête de course mais une entité sensible et unique qui symbolise à lui seul ce qu’a pu être Final Fantasy jadis : une somme d’individualités artistique extraordinairement fortes et miraculeusement harmonieuses. C’est d’ailleurs toute l’histoire d’FFVI, l’individualité qui ne perd rien de sa beauté dans la réunion, une idéologie profondément positive selon moi, mais c’est une autre histoire (j’y travaille^^).

Oups, j’avais envie de parler de mon Nobuo depuis trop longtemps, tout est sorti d’un coups, excusez moi…
Comment tout cela avait-il commencé…
A oui, Nobuo contre Motoi, Nobuo est-il fatigué, lessivé, à remplacer…
NON ! et cela quel que soit sa forme, il n’a besoin que d’exister pour me combler personellement. C’est plutôt à Square de se souvenir de ce qu’est un RPG.


ps : Bonne Nuit

  Voir le site web de Orioto

Index du Forum » » Musique » » Cuvée 2003-2004= Motoï Sakuraba Vs. Nobua Uemastu

2 messages • page
1




Forum www.grospixels.com (© 2011-2019 Grospixels)