J'ai fini
Ys: Memories of Celceta sur Vita, en Normal (et j'attaque un run en NG+ en Hard).
J'attendais beaucoup de ce
Ys, pour la simple et bonne raison qu'il s'agit d'une réécriture complète de
Ys IV: The Mask of Sun (SNES). D'ailleurs, Falcom a déclaré que ce remake était à considérer comme étant le nouvel épisode canonique. On devait en apprendre beaucoup sur la perle noire, sur le peuple qui était là avant qu'
Ys ne soit propulsée dans les cieux etc.
Sauf qu'au final, Falcom a décidé que le remake pourrait être abordé par quiconque n'ayant jamais touché à la série. C'est sympa mais... conséquence immédiate de cette décision, l'histoire n'est plus du tout liée à
Ys I et II, hormis trois clins d'oeils. C'est tout. En revanche, il y a une palanquée de références à
Ys Seven car Celceta est en guerre avec l'île d'Altago (sur laquelle se déroule
Ys Seven) mais le conflit piétine. Et comme dans
Ys Seven, Adol ne sera plus seul mais accompagné de deux personnages en combat pour un total de six personnages jouables.
J'me présente, je m'appelle Adol. J'voudrais bien, explorer le monde, être aimé-euh ! Pas m'faire fouetter et torturer. Pas sauver x fois la planète. Mais il faut croire... que l'humanité est pas aidée. Et partout dans les Ys, on se moque de moi, on maudit mon mutisme, on m'fait faire tout et rien, et je sauve le moooonndeuuuh (air connu).
Qui dit réécriture dit donc nouveau départ et on retrouve ici un Adol amnésique après une expédition dans la forêt de Celceta. Un informateur du nom de Duren (et qui se joue comme Dogi) décide de l'accompagner dans son périple et... exactement comme dans
Ys II et
Ys III, peu après la présentation de la ville, des monstres ont surgi dans la mine du coin et attaquent les mineurs ! Quelle originalité !
Découvrant que peu importe la contrée où il est, l'armée locale est bourrée d'incompétents notoires ou de personnages qui se la pètent mais n'en glandent pas une et se reposent sur leur gloire passée (tout en étant entouré de soldats feignants et geignards...), Adol décide donc d'aller faire le ménage dans la mine, ce qui est l'occasion de découvrir le tutoriel du jeu. Le système du jeu est exactement le même que celui d'
Ys Seven, et ayant retourné ce dernier dans tous les sens, je n'en ferai pas grand détail ici. La différence majeure se situe dans les skills, qui ne demande plus d'évoluer dix fois mais deux fois pour être maîtrisés. Et comme dans pas mal de RPG, là où vous irez, les soucis vous trouverez, la solution vous apporterez.
Dans la ville de Casnan, entre deux hoquets du framerate.
Memories of Celceta tente quand même de motiver le joueur lorsque Adol et Duren décident de cartographier la forêt de Celceta, en délivrant moult richesses tous les 10%. Le joueur sera aussi amené à jouer discrètement à plusieurs reprises, soit pour traire un animal ou l'attraper, soit pour se faufiler dans un village. Falcom a aussi revu le système de quêtes secondaires d'
Ys Seven : là où ce dernier ne proposait finalement que de la chasse au boss optionnel pur et dur, on devra ici apporter différentes ressources, tester des armes expérimentales, chasser un boss ou deux. C'est bien plus varié mais curieusement, j'aurai préféré des combats de boss optionnels, cela correspond mieux, de mon point de vue, au rythme nerveux et bourrin des combats d'
Ys MoC et Seven.
Comme dans ce dernier, les combats sont nerveux, très rapides et l'utilisation du dash mais aussi du système de parade apportent quelques éléments de gameplay bienvenus : en parant au dernier moment, le joueur récupère un paquet de SP et déstabilise l'ennemi, rendant chaque coup qui lui est infligé comme étant critique. Utiliser le dash au bon moment permet de figer l'ennemi et de faciliter le gain de points Extra, permettant de lancer une super attaque. L'utilisation du dash et de la parade vont donc rapidement devenir indispensables, même si le jeu est probablement le plus facile de la série, ou alors le mieux équilibré, c'est selon.
Un niveau de détail sympathique mais sans plus. Sur PSP, c'est impeccable mais là, on est sur Vita.
Malheureusement, on ne peut pas dire que l'aspect technique du jeu brille : le jeu n'est pas spécialement beau, il se permet même d'être pas mal aliasé. Pire encore, son framerate est particulièrement instable, et ce dès les premières secondes de la cutscène d'introduction. Et dans les donjons, ce n'est vraiment pas mieux. Le pire est atteint dès que l'on possède les bottes de vitesse, qui rajoutent un effet Motion blur très prononcé et fait encore plus ramer le jeu, et c'est assez incompréhensible vu la qualité graphique du jeu et ses zones vides.
Ys Seven, encore lui, était fluide en toute circonstance et exploitait très bien la PSP. MoC, lui, n'est en fait qu'un transfuge de la PSP porté à la va vite sur la Vita. C'est malheureux quand on pense qu'il s'agit d'un nouvel épisode canonique et que les tares techniques du jeu resteront à jamais présentent. Même coté musique, on sent la JDK peu inspirée : le thème des donjons est presque toujours le même, le thème de la forêt de Celceta tape vite sur le système. Seuls certains thèmes de boss rattrapent le niveau et quelques morceaux épiques vers la fin. On est loin de la qualité générale d'un
Ys en ce qui concerne la bande son, ce qui est une première à ma connaissance (même l'opening ne restera pas dans les mémoires, un comble pour cette série, même
Ys Origin avait une ouverture qui déchiquette Bambi à la pince à ongle !).
Le scénario n'est pas très passionnant, étant donné qu'il n'y a plus aucun lien avec
Ys I et II. Au fil du jeu, on découvre qu'Adol peut retrouver des bribes de ses souvenirs en touchant des sphères ça et là. Certes, on en apprends (un peu) sur l'enfance d'Adol et on entend bien parler une ou deux fois de Dogi et un tout petit peu de son passage en Estéria mais RIEN, QUE DALLE sur... oh je sais pas, le fait que le pays d'
Ys tout entier ayant disparu il y a 700 ans soit de retour depuis deux ans ! Non. Rien. Ah si, à un moment y'a un personnage qui en parle : "Adol, tu as vraiment affronté cette tour maudite ?!". Et c'est tout. Le joueur n'ayant jamais touché à
Ys I & II ne comprendra absolument rien, ce qui est du coup l'opposé de ce que souhaitait faire Falcom avec ce MoC. Toutefois, si vous avez fait
Ys IV:
Mask of The Sun sur Super Nes, une grosse partie des éléments scénaristiques (voire la quasi totalité jusqu'au Masque lui même) sont présents, comme le personnage d'Eldeel, un personnage bienveillant dont les capacités sont proches de celles des Dieux.
A noter que MoC apporte ENFIN le New Game+, élément qui n'existait que dans
Ys Origins jusqu'à présent. Ce mode est d'ailleurs compatible avec n'importe quel niveau de difficulté.
Voilà, mon avis à chaud sur ce
Ys. Je suis assez déçu pour être franc, le jeu ayant été une puissante motivation pour me reprendre une Vita. Du coup, je me refais
Ys Seven en parallèle du NG+.
Falcom a indiqué récemment que le prochain jeu
Ys pourrait être
Ys 8 ou un remake du cinquième opus.
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Super Putty Squad, Mega Man 11, Bubsy 4, Sonic Mania... où est mon nouveau Turrican ?