Allez, ma réaction sur la seconde vidéo... mais en version filtrée Kollembole-compatible, je précise
A la rentrée 83, du très lourd pour remplacer
Dick le Rebelle que j'aimais beaucoup, mais que j'ai aussitôt oublié vu l'impact de ce qui a suivi :
Les Mystérieuses Cités d'Or. Peut-être le DA qui a le mieux vieilli d'entre tous, à la fois par sa dimension historique, sa poésie, sa musique, sa réalisation... Avec
Goldorak, c'est sans doute la référence immédiate en matière de DA du début des années 80 et c'est largement mérité.
Téléchat, je n'y reviens pas : le JdG n'a rien compris à cette émission, pas plus qu'il n'a jamais compris grand-chose aux jeux vidéo. Oui, c'est un hymne à la bizarrerie, mais également une invitation à l'imagination des mômes et disons-le, une initiation au surréalisme : quand on a aimé Téléchat gamin, c'est tout de suite plus facile d'aborder Dali ou Magritte. On a appris à sortir d'un cadre défini, à quitter les sentiers balisés, et c'est là un trésor précieux. Merci Mr Topor.
Skywhales : yep, un court métrage marquant, particulièrement par sa chute. Rediffusé au moins une ou deux fois, pour que j'ai eu l'occasion de le voir et de m'en souvenir à ce point. Me demande bien ce qu'en penserait le JdG de celui-là. C'est autrement plus glauque que Léguman.
Les devinettes d'Epinal, à la rentrée 83, là encore un jeu qui apprenait à penser autrement... en tous cas à visualiser autrement. J'adorais le concept qui remonte... à 1896 !
La Princesse Insensible, j'en avais parlé ailleurs : étonnemment l'un de mes souvenirs les plus marquants de cette époque, avec les Mystérieuses Cités d'Or, alors que c'était très loin d'avoir la même envergure ou le même succès. Je découvrais la poésie de Michel Ocelot avec cette série et il faut croire que j'aimais beaucoup.
X-Or : "Il ne fallait que cinq centièmes de secondes à X-Or pour se retrouver dans son scaphandre de combat. Revoyons la même scène, mais au ralenti " ^^ C'était génial mais ça fait partie des trucs que je préfère ne plus revoir, pour en garder le très bon souvenir que j'en avais à l'époque. Encore que j'ai visionné les séquences de combat que tu as posté pour rendre hommage au défunt compositeur de la série Space Sheriff : finalement, ça n'a pas si mal vieilli ^^
On arrive à 1984 et mon
Albator préféré-oui-je-sais-qu'il-est-moins-bien. Que veux-tu, je suis sensible au design des vaisseaux (signé Katsumi Itabashi), et il se trouvait que ceux d'Albator 84 étaient nettement plus réussis que la série originale...
Les Maîtres de l'Univers : bah, j'étais fan comme n'importe quel gosse à l'époque, mais j'avoue ne pas en avoir conservé un grand souvenir. Trop primitif en terme de contenu. Comme DA support d'une gamme de jouets je préfère encore Jayce, mais c'est plus tard et sur une autre chaîne...
Les Petites Canailles : ça se regardait, DA comme archives n&b, mais c'est vrai que ce n'était pas fameux. Reste un souvenir pas trop désagréable.
Pac-Man, ça se regardait aussi et c'est toujours bon aujourd'hui de se payer la tête à William Leymergie, mais ce qui compte surtout c'est le jeu
Pac-Land qui en a été tiré et est devenu LA référence avouée en matière de plateforme pour tous les grands titres qui ont suivi, qu'il s'agisse de
Super Mario Bros, Wonder Boy, Alex Kidd ou même
Ghosts'n Goblins. Comme quoi, d'une petite daube télévisuelle peut parfois advenir le plus grand bien.
On passe à l'année 1985. Pour
Le Secret des Sélénites, pareil que toi : le générique était génial, tout le reste oubliable.
Je note que l'habillage de Récré A2 commence doucement à évoluer vers le tartignole bruyant et criard qui sera la marque de fabrique du Club Dorothée. Faut-il y voir une corrélation avec le départ de William Leymergie vers Télématin ? Vu qu'il a toujours eu la réputation de tenir la barre de ses émissions avec fermeté, je veux bien le croire. Dorothée prend les commandes et ça se voit... malheureusement.
Par contre, le générique de Cabu, cultissime, j'ai aussitôt replongé ! Et puis l'arrivée de
Cobra, tu parles d'un choc : en plus d'une réalisation à tomber par terre, ça défouraille dans tous les sens avec des jolis filles aux trois quarts dévêtues. Bon, c'est vrai qu'avec la playmate de Collaro sur la chaîne d'en face, on va dire qu'il y avait de la marge ^^°
Les Mondes Engloutis : il y avait quelques idées originales (je me souviens des trois juges), et surtout la musique de Vladimir Cosma qui faisait plus que sauver les meubles. Pour le reste... Kollembole serait pas contente, donc je me contenterai de rappeler que Nina Wolmark a pu mener ce projet à terme grâce au plan Image de Jack Lang, débuté en 1983, et je crois même me souvenir de la présence du grand Jack à Récré A2 pour le lancement du DA.
Clementine : beaucoup de bons sentiments, ceci dit j'aimais bien l'héroïne, l'esthétique des années 20 et surtout Malmoth et les grouillants, ses envoyés sur terre qui se retrouvaient punis de leur échec en étant transformés en insectes et reptiles à visage humain. D'ailleurs, pendant que j'y pense, Clementine = années 20 + horreurs innommables et grouillantes = Lovecraft sans le racisme. En plus, c'était l'époque où le JDR papier l'Appel de Cthulhu cartonnait en France, donc très probable source d'inspiration pour les créateurs de la série.
Nous voilà en 1986.
She-Ra, bof-bof. C'était en effet du bis repetita de Musclor, pas franchement indispensable. Je regardais quand même, hein, pas fou, et puis y avait pas d'alternative ^^
Bleu l'enfant de la Terre : pour monter un projet avec Philippe Druillet, le type qui reconnaissait avoir fait une partie de ses BD (Lone Sloane, nous voilà ^^°) sous LSD, fallait aimer prendre des risques. Je crois bien que la 2 avait réalisé un peu tard dans quel m... elle s'était fourrée.
Ah,
Lady Oscar et
Cosmocats ! Une journaliste japonaise pour laquelle j'ai travaillé autrefois comme secrétaire était fan de La Rose de
Versailles (le manga à l'origine de la série). Un très joli dessin animé en effet. Cosmocats, je m'en souviens surtout pour le générique et la transformation de Mumm-ra en Eternel Loser
Le
Sherlock Holmes auquel avait oeuvré Hayao Miyazaki était superbe, mais tellement éloigné des enquêtes de Conan Doyle que je reste un peu sur ma faim en y repensant. Il y avait mieux à faire avec pareil matériau et équipe artistique.
Le Sourire du Dragon, c'était juste nul à mes yeux. Voilà, c'est dit. Je rêvais de jouer à D&D après avoir feuilleté quelques Casus Belli appartenant à mon grand-frère et ses copains, et tout ce à quoi j'avais droit c'était ce truc mou du genou. Enorme frustration, accentuée par les moqueries du frangin qui me laissait entrevoir de fabuleuses parties de JDR à côté desquelles j'étais passé, alors qu'en fait je suis sûr que ces "fabuleuses" parties devaient se résumer à du porte-monstre-trésor péniblement ânonné
1987. Là, on se rapproche du début de la fin. Y a quand même
l'Ile au trésor, qui était plus que regardable. En y repensant, je crois même que c'est l'Anime qui m'a décidé à donner une chance au roman de Stevenson, une leçon d'écriture encore à ce jour.
Puis vient le Crash
des Jeux Video de Récré A2 et, disons-le, la trahison de Dorothée et quelques autres. Depuis, se vendre au plus offrant est devenu la norme dans le PAF avec le résultat qualitatif que l'on sait. Je note que Cabu l'a très bien pris à l'époque
Superbe rétrospective LVD ! Et je te renouvelle mes félicitations pour le très bon boulot
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