C'est moi le joueur de Daemon X Machina.
Comme tout le monde j'ai levé un sourcil interrogateur devant la première démo mise en ligne l'année dernière, complexe, lourde, complexe, pâteuse, mais aussi complexe. Comme beaucoup j'ai trouvé que la deuxième avait grandement fluidifié l'expérience, elle m'avait même amusé. Les tests relevant tous que l'équipe s'était manifestement décarcassé pour rendre le jeu encore plus agréable j'ai acheté le jeu en janvier suite à une promo à la Fnac (avec la BO en plus!)... et il a attendu dans un tiroir jusqu'à la semaine dernière que je lui retire son blister!
C'est une excellente surprise. Je n'ai jamais été un gros fans de méchas même si j'ai trouvé que c'était de tout temps un versant assez classe de la pop culture.
Pop.
Voila ce qui devait être affiché en gros sur les murs des développeurs, avec toutes les promesses que cela présuppose. Ça pète et ça pétille dans les yeux, dans les oreilles et sous les doigts. Je n'ai fait que les quatre premières missions pour l'instant mais je pense avoir bien cerné ce que va proposer ensuite le jeu. Des missions très classiques (stopper des vagues, protéger un lieu, battre un boss) s’enchaînent dans des niveaux fermés mais très vastes (un très gros cube) constitués de lieux ayant eu maille à partir avec la fin de leur propre civilisation vu leur état de délabrement. Pour assurer l'ambiance les couleurs sont ultra saturées, cela cache de manière très efficace une technique et une modélisation pensées pour assurer de la lisibilité et de la fluidité. Et ça marche sacrément bien! Le robot file, monte, descend, straffe et fait péter des trucs (j'adore les explosions!) avec une classe visuelle folle, car très typée et fluide.
Le robot fait son boulot: assurer le spectacle. Après une préparation et une personnalisation qui peut confiner à la maniaquerie (certains zinternettes utiliseraient le terme de porn quelque chose), après avoir observé votre création sous tous les angles dans les menus, vous attaquez la mission. À notre disposition on a les bras gauche et droit (armes principales), les épaules (armes de remplacement, idéalement un bouclier , un fusil à pompe ou un sniper), et le dos (pour l'instant j'ai une batterie de missiles laser). La visée étant très assisté, ce qui est heureux vu la vitesse combinée de vos déplacements et celle de vos ennemis, le spectacle est total et les sensations grisantes. Straffer en l'air en lockant une vague ennemis automatiquement (avec le viseur qui passe à proximité de ladite vague), leur balancer une salve de missiles dont la course folle à l'allure faussement aléatoire rappelle le meilleur de l'animation japonaise, et les finir à l'uzi comme dans un film de Hong Kong, pour être gratifié d'une superbe explosion, voila exactement comment le jeu contente le joueur. Et c’est exactement ce que j'attends de lui. Et je suis ravi.
Tant pis si le scénario est verbeux, les persos caricaturaux, les alliés toujours entrain de parler, le bordel ambiant peu lisible au final (je dois faire quoi pour ne pas rater la mission?). Parceque franchement, à jouer, c'est l'éclate.
_________________
... mais j'ai rebranché la Master System sous la télé!