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Index du Forum » » Jeux » » The Longest Journey
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Auteur The Longest Journey
JC
Camarade grospixelien


Joue à Blacksad

Inscrit : Apr 15, 2002
Messages : 8591
De : la contrée de la demi-fibre

Hors ligne
Posté le: 2020-07-19 09:56
Ces derniers mois, j'ai un peu plus consacré mon activité vidéoludique à rattraper mes "actes manqués" : des jeux ayant 15 ans ou +, qui avaient tout pour m'intéresser mais auxquels je n'ai finalement jamais joué a leur sortie, ou très peu, pour diverses raisons (les principales étant le manque de temps et d'opportunités)... Le point'n clic The Longest Journey (TLJ) est de ceux-là !

20 ans après sa sortie, il était plus que temps de découvrir, enfin, ce classique du jeu d'aventure.

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TLJ vous place à Newport en l'an 2209 dans la peau d'April Ryan. Étudiante en art, April est en proie à d'étranges rêves dont le réalisme commence sérieusement à la préoccuper. Elle va vite découvrir deux choses capitales : d'une part, la planète Terre s'appelle en réalité Stark, monde industriel fondé sur la science et l'ordre, ayant comme opposé le monde parallèle d'Arcadia, qui repose sur la magie et le chaos. D'autre part, April est une shifter (je crois que dans la VF c'est "franchisseuse"), capable de passer d'un monde à l'autre, et dont la tâche consiste à garantir l'Équilibre entre les deux mondes. Car, bien entendu, l'Équilibre est menacé (hey, sinon il n'y aurait pas d'histoire). Le règne de 1000 ans du Gardien de l'Équilibre touche en effet à sa fin, et tandis qu'un nouveau Gardien encore non identifié doit prendre sa place, des forces malintentionnées veulent s'accaparer le pouvoir en faisant dominer le Chaos, ce qui détruira ainsi l'Équilibre des mondes.
April, qui n'avait rien demandé, se retrouve alors embarquée dans une quête durant laquelle elle devra réunir différents objets de pouvoir et retrouver le Gardien, afin de restaurer l'Équilibre et sauver le(s) monde(s). Jeu d'aventure oblige, des péripéties annexes et autres rencontres imprévues seront de la partie, aussi bien sur Stark que sur Arcadia.

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Stark (alias la Terre)...

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... et Arcadia

Après un prologue intriguant, l'aventure met un peu de temps à vraiment se lancer (le quotidien d'April n'est pas des plus passionnants, et la première journée traine un petit peu en longueur, sans objectif clairement défini ni très intéressant, du moins jusqu'à ce qu'on découvre les différents enjeux décrits ci-dessus). Mais par la suite, ce jeu devient captivant, aidé en cela par une bonne cohérence des énigmes (on est loin de la logique absurde d'autres productions de l'époque), une histoire complexe, bien écrite et racontée, et un rythme général maîtrisé. Tout cela confère à TLJ une ambiance très prenante, appuyée par des graphismes dépaysants et un aspect sonore lui aussi très réussi (les musiques, bien que très discrètes, constituent un point fort pour l'atmosphère du jeu). TLJ est en outre plutôt adulte, dans les thèmes abordés comme dans la façon dont les personnages s'expriment (mention spéciale à Crow, un corbeau acariâtre hilarant). Tout cela donne envie d'en apprendre toujours un peu plus sur le monde qui nous est décrit, et de faire progresser l'histoire.

Considéré comme l'un des jeux ayant initié l'ère moderne du jeu d'aventure, aux côtés de productions telle que Syberia ou les premiers Broken Sword, je me rends effectivement compte, rétrospectivement, comment TLJ a influencé les productions vidéo-ludiques qui ont suivi, notamment dans la façon de mettre en valeur la narration dans un jeu d'aventure, avec beaucoup plus de mise en scène / cinématiques, et des histoires mieux structurées et plus étoffées...

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TLJ est un jeu plutôt long. Moi qui suis un habitué des point'n clic, j'ai mis 12 bonnes heures à le finir, alors qu'avec des jeux comme les Broken Sword ou les Monkey Island, je tourne généralement autour des 6-8 heures.
Sur ce point, il faut préciser qu'il y a énormément de dialogues avec les PNJ, qui enrichissent l'histoire ainsi que le background desdits personnages. A noter qu'en démat', le jeu n'est disponible qu'en anglais, malgré l'existence d'une VF intégrale (que vous pourrez installer via un patch voix & sous-titres facile à trouver sur le net). Pour ma part, j'ai joué en VO, la raison principale étant que j'avais complètement zappé l'existence d'un patch fr ^^ (quand je m'en suis rendu compte, j'avais déjà bien avancé dans le jeu et j'avais peur que ma sauvegarde ne soit plus compatible si je modifiais les fichiers...) Mais à ce que je sais, la VF est réussie, donc n'hésitez pas à l'installer si la langue de Shakespeare vous intimide.

En résumé, The Longest Journey est un excellent point'n clic, brillamment écrit et rythmé. Je vous le conseille fortement si, comme moi, vous êtes passé à côté pendant tout ce temps...
Il me restera à jouer à sa suite, Dreamfall, que j'avais acheté en même temps, et dont la réputation n'est plus à faire (cf. topic dédié). Ensuite je m'attaquerai au nettement plus controversé Dreamfall Chapters... Mais tout ça, ce sera pour plus tard, car il y a d'autres jeux oubliés que j'aimerais essayer avant, histoire de varier les plaisirs...

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Une dernière chose : selon le Wikipédia français, le jeu est « sorti dans l'indifférence ». Et dans une interview de 2001 publiée sur Polygon Web, un certain David Cage évoquait de son côté un jeu qui « s'est vendu à moins de 5000 exemplaires aux Etats-Unis ». Alors bon, il faudrait vraiment, mais vraiment, qu'on arrête de colporter cette idée américano-centrée selon laquelle le point'n clic serait mort en 1999. On trouve des contre-exemples par palettes entières dès lors qu'on ne se focalise pas uniquement sur la vision US du sujet. En l'occurrence, The Longest Journey s'est vendu à plus de 500.000 exemplaires dans le monde, est est considéré comme un succès aussi bien critique que commercial (c'est même probablement un record absolu pour un jeu norvégien), y compris aux USA. Y'a pas que Lucas Arts dans la vie.

  Voir le site web de JC
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Joue à Patrouiller entre Anvers et Charleroi

Inscrit : Mar 29, 2014
Messages : 1936
De : Normandie

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Posté le: 2020-07-19 13:08
Citation :
Le 2020-07-19 09:56, JC a écrit :

Y'a pas que Lucas Arts dans la vie.


Bah oui, y a déjà Sierra ...

Quoi, je sors ?
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La maturité, c'est être capable de jouer à un jeu mettant en scène des lapins roses sans avoir l'impression de mettre en jeu son identité personnelle. (Petitevieille)


JC
Camarade grospixelien


Joue à Blacksad

Inscrit : Apr 15, 2002
Messages : 8591
De : la contrée de la demi-fibre

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Posté le: 2020-07-19 16:29
Tu sors ! Non mais
En passant, si j'aime bien troller de temps en temps sur LucasArts, c'est surtout en tant que symbole. Dans l'absolu j'apprécie leurs jeux et j'en ai d'ailleurs refait quelques-uns avec plaisir pendant le confinement, ainsi qu'un certain Sam & Max, le seul et unique jeu d'aventure de tonton Lucas auquel je n'avais jamais joué. (Eh oui, encore un couac dans mon parcours de joueur, désormais réparé !)

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