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Index du Forum » » Groblogs » » Groblog Gregoire01 : La saga Sherlock Holmes de Frogware.
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Auteur Groblog Gregoire01 : La saga Sherlock Holmes de Frogware.
gregoire01
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Posté le: 2014-10-13 10:24   [ Edité le: 2014-10-16 09:04 ]
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A l’occasion de la sortie de Crimes et Châtiments, je me suis dit qu’il serait intéressant de faire une rétrospective de la saga des aventures de Sherlock Holmes par Frogware. En effet cela fait depuis 2002 que le célèbre détective est associé au studio franco-ukrainien, sortant des titres de façons régulières. Une saga intéressantes sur bien des plan, surtout si l’on est fan du grand détective.
Notez que je n'emploie pas le mot ''saga'' à la légère, car outre le fait que cela fait plus de 10 ans que Frogware est lié à Holmes, les épisodes se font plusieurs fois référence de manière plus ou moins subtil, insistant donc sur une chronologie entre les titres.


Je ne vais pas traiter des épisodes ou adaptation Nintendo DS ni des épisodes comme le mystère du tapis persan et le chien des Baskerville, car ce sont des jeux purement causual se contentant d’une succession de mini jeu ou des recherches d’objet et ou le scénario n’occupe pas une place importante.
Et comme le titre d’introduction l’indique, je ne parlerais que des épisodes Frogware, donc exit les épisodes Mindscape comme Les Affaires Perdues de Sherlock Holmes.
Bref je ne m’attaquerais qu’au ‘’gros’’ épisode de la saga de Frogware.

Le programme devrait être le suivant :

- Un petit tour autour des adaptions du personnage : Laurent ayant déjà évoqué l’origine du personnage dans The Lost Files of Sherlock Holmes : The Case of the Serrated Scalpel, je me pencherais un peu plus (mais pas trop car ça n’en finirai jamais) sur les diverses adaptations du personnage. Ce sera également l’occasion de rétablir une erreur que Laurent a fait dans son article.
- Sherlock Holmes et le Mystère de la Momie
- Sherlock Holmes et la Boucle d’Argent
- La Nuit des Sacrifiés
- Sherlock Holmes contre Arsène Lupin
- Sherlock Holmes contre Jack L’éventreur
- Le Testament de Sherlock Holmes
- Sherlock Holmes : Crimes et Châtiments

Et évidement si jamais d’autres épisodes se présentes par la suite, ils se retrouveront dans ce grosblog.

Sur ce je vous donne rendez-vous prochainement et espère que les différent articles vous plairont.

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Simply Smackkk
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Posté le: 2014-10-13 14:23   [ Edité le: 2014-10-14 18:47 ]
Depuis 2002. C'est amusant de voir à quel point cette saga assez méconnue dure depuis autant de temps.

Je suis curieux d'en apprendre plus à son sujet.
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gregoire01
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Posté le: 2014-10-13 23:29
Citation :
Le 2014-10-13 14:23, Simply Smackkk a écrit :

Je suis curieux d'en apprendre plus à son curieux.


curieux effectivement

Citation :
Depuis 2002. C'est amusant de voir à quel point cette saga assez méconnue dure depuis autant de temps.


C'est vrai que la série à mit du temps à se faire connaitre, moi même je ne l'ai découverte qu' partir de Jack l'éventreur.
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Simply Smackkk
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Posté le: 2014-10-14 18:47
Je ne suis pas un bot, je suis un homme libre (et distrait) !

Bonne chance pour ton Grosblog.
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gregoire01
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Posté le: 2014-10-15 22:07   [ Edité le: 2015-04-13 12:20 ]
PETIT TOUR AUTOUR DES ADAPTATIONS DE SHERLOCK HOLMES


A l’instar de James Bond (un autre britannique) Sherlock Holmes est un héros qui a dépassé le statut du personnage de fiction pour devenir une icône. Bien des décennies et un siècle après la mort de son auteur Arthur Conan Doyles, Holmes reste un personnage mondialement célèbre. Un mythe entretenu au-delà des romans, d’ailleurs plusieurs élément que l’on prête au personnage (sa casquette, son fameux ‘’élémentaire mon cher Watson’’) ne viennent pas des romans mais d’adaptation dans divers média.
Nous allons justement à travers cet article parler de quelques diverses adaptations. Cet article ne sera pas exhaustif, loin de là car Holmes est un des personnages les plus adaptés de l’histoire et tenté de tout répertorier et voir de lui prendrait vraiment trop de temps.


THÉÂTRE

Avant de commencer sur le cinéma, il convient de préciser que Les aventures de Sherlock Holmes ont très vites été adaptées dans d’autres univers de divertissement, notamment le théâtre. En effet dès 1894 ont eu le droit à différentes adaptations sur scène de Holmes.
Mais celui qui restera le plus dans les mémoires est l’acteur et metteur en scène de théâtre William Gillette qui écrira, montera et interprétera les aventure du grand détective de 1899 jusqu’en 1930. Pourquoi il reste dans les mémoires alors que le théâtre est un art éphémère qui dont l’interprétation ne survit pas et ne peut se transmettre à travers le temps au contraire des films où l’on peut revoir un acteur décédé bien plus tard ? Tout simplement parce que c’est lui qui popularisera l’image de Holmes vêtu d’une casquette et d’une cape, la pipe à la main. Il écrira sept pièces différentes autour du personnage qui sont encore jouées aujourd’hui.

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William Gillette dans son costume

Pour rester dans les anecdotes du théâtre, évoquons l’acteur Harry Arthur Saintsbury qui interprétera le rôle 1 400 fois dans sa carrière, qu’il y a eu des comédies musicale et que les acteurs Jeremy Brett et Edward Hardwicke de la série télévisé de Granada (j’en parlerais plus longuement plus tard) ont repris leur rôle sur les planches.


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Affiche de la piéce avec Harry Arthur Saintsbury dans le rôle titre (notez qu'il s'agit d'une des pièces de William Gillette)



CINEMA

Le personnage le plus adapté au cinéma est Dracula avec 272 films au moment où j’écris ces lignes. Sherlock Holmes arrive en seconde position avec 254 films. Vous l’aurez compris, il y en a une sacré quantité et non seulement il y a eu beaucoup de films mais également dans énormément de pays, anglais, français, allemand, russe… Bref, il ne va pas être possible de tous les énumérer, ainsi nous allons tacher d’en relater quelques-uns plus ou moins marquant ou plus ou moins intéressant.

Sherlock Holmes fut adapté dès l’invention du cinéma. Le premier film à l’avoir fait date de 1900 et s’appelle Sherlock Holmes Baffled, et surprise c’est un film humoristique. Le métrage durait 30 secondes et était visible en mutoscope une machine faite pour voir les films individuellement (un peu comme celle qu’on peut trouver dans Bioshock Infinite). La copie du film fut retrouvée en 1968.
Je le précise car il faut savoir que malheureusement, beaucoup des films de l’époque furent perdu ou détruit. Par exemple, sur les 10 films du réalisateur danois Viggo Larsen autour du détective un seul fut conservé et on ne reverra donc jamais son Sherlock Holmes contre Arsène Lupin.



Le tout premier film de Shelock Holmes

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Un mutoscope et son schéma de fonctionnement.


Quittons le domaine du muet pour attaquer celui du parlant en 1939 et attardons nous sur l’acteur Basil Rathbone. Si il y eu plusieurs films et interprètes du détective avant lui, Rathbone sera le premier à s’imposer au grand public et probablement l’acteur ayant le plus interprété le détective sur grand écran avec 14 long-métrage sur 7 ans commençant en 1939 avec le chien des Baskervilles et finissant en 1946 avec La Clef. C’est d’ailleurs lui qui popularisera la fameuse phrase "élémentaire mon cher Watson’’ Le rôle ne le quittera pas vu qu’il le reprendra à la télé et au théâtre.
Pour ce qui est de la qualité des films, autant Rathbone est bon dans le rôle, autant les films eux sont discutable de par leur libertés prise (le pire étant Watson représenté comme un idiot) et le coté propagande. Et je vous déconseille fortement les coffrets DVD des films remplis de bug en tout genre (saut de chapitre, sous-titre qui disparaissent…)

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Les acteurs Basil Rathbone et Nigel Bruce l'un des pire Watson de l'histoire.

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Une affiche du film "Sherlock Holmes et l'arme secrète", film de propagande empruntant a la nouvelle "Les hommes dansants".

En 1959 sort une des adaptations les plus connu et populaire Le chien des Baskervilles de Terence Fisher par les studios Hammer. Le film à une certaine importance dans l’histoire cinématographique du détective car il s’agit des premières aventures de Holmes en couleur. Si le film prend des libertés avec le roman, il n’en reste pas moins une bonne adaptation campé par un Peter Cushing en grande forme. Lui aussi reprendra le rôle pour la télévision.

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Au premier plan, Peter Cushing et Christopher Lee, les 2 stars de la Hammer dans "le chien des Baskervilles". Notons que Christopher Lee jouera trois fois le rôle de Holmes dans sa carrière

Si d'habitude on s’attardait principalement sur les enquêtes, les années 70 voient un tournant dans les adaptations de Sherlock Holmes au cinéma et notamment dans son traitement. En effet on délaisse le mythe pour plus se pencher sur l’homme, ses problème et son passif.
Cela commence justement en 1970 avec La Vie Privée de Sherlock Holmes de Billy Wilder qui évoque de façon légère la relation entre Holmes et les femmes et sa dépendance à la cocaïne (notons que le film s’était fait raccourcir par les studios et accentuez encore plus le désintérêt général de Holmes à la base).
Si le film de Wilder aborde ces problèmes avec un ton légèrement satirique, Sherlock Holmes Attaque L’Orient Express d’Herbert Ross en1976 va beaucoup plus loin dans la psyché du personnage. On y retrouve un Holmes complètement dépendant et perdu et que Watson forcera à faire un tour en Autriche afin de découvrir le traumatisme originel de sa déchéance par un célèbre neurologue.
Au passage le titre anglais The Seven-Per-Cent Solution souligne bien le thème du film contrairement au titre français.

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Holmes en pleine crise dans "Sherlock Holmes attaque l'orient express"

Les films de Wilder et Herbert ouvre donc une porte et souligne également le fait que Conan Doyle n’a jamais abordé le passé et l’enfance de ses héros. Barry Levinson profitera de ce fait en 1985 pour proposer le film familial Le Secret de La Pyramide qui imagine l’enfance et la première rencontre entre Holmes et Watson.
Pour rester dans le film familial, il ne faudrait pas passer à côté de Basil Détective Privée des studios Disney, film ou n’apparait que l’ombre de Holmes mais où on a le droit à leur représentation version souris. Le coté Holmes en fait d’ailleurs un film à part dans l’univers Disney par son atmosphère sombre et par son héros Basil (on notera la référence à Rathbone) qui affiche un côté supérieur et associable.

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Watson et Holmes dans leur jeunesse selon Levinson

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Sherlock Holmes version Disney.

Et pour continuer sur les œuvres légères et la déconstruction-reconstruction de mythe, si comme on l’a vu dès le début du cinéma Holmes a eu le droit à des films humoristique, il faudrait surtout retenir Elémentaire mon cher… Lock Holmes, de Tom Eberhardt avec les Sirs Michael Caine et Ben Kingsley qui s’amuse à inversé les rôles, Watson étant le génie et Holmes un acteur censé donner illusion.

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Une image qui résume bien les personnalités de Holmes et Watson dans "Élémentaire mon cher...Lock Holmes".

Sherlock Holmes se fait beaucoup plus discret au cinéma à partir des années 90, délaissant le grand écran pour le petit. Il faudra d’ailleurs attendre 2009 pour revoir Holmes et Watson sur grand écran à travers les acteurs Robert Downey Juniors et Jude Law dans les films Sherlock Holmes et Sherlock Holmes : Jeu d’ombres.

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Les dernier visages de Holmes et Watson au cinéma.



LA TELEVISION

Nous l’avons vu au fil du temps Holmes a migré du grand écran au petit en commençant par des téléfilms dès 1937 avec Les Trois Garrideb qui ne fut pas enregistré sur pellicule et donc perdu.
La première série retraçant les aventures du détective fut diffusée en 1951. C’était une série a retranscription en direct, ce qui fait qu’il n’y a eu aucun enregistrement de cette dernière. Cette perte totale ou partielle d’épisode sera le lot de plusieurs séries du début de la télévision.

Sortons un peu du monde anglo-saxons et parlons pour une fois de la France avec l’enregistrement en 1967 d’une des pièces de William Gillette : Une aventure de Sherlock Holmes (qui elle fut conservée).
L’URSS elle aussi se mit à réaliser une série de plusieurs téléfilm autour de Sherlock Holmes de 1979 à 1986.
Tiens juste comme ça, j’ai parlé de Bond un peu plus haut et bien sachez que Roger Moore, alors en plein dans sa période James Bond incarnera le détective dans l’ambitieux téléfilm (de par son casting et son budget) Sherlock Holmes à New York de 1976.

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"Sherlock Holmes à New York", un téléfilm au budget important pour l'époque.

Comme dit dans la partie cinéma, plusieurs séries de Sherlock Holmes furent interprété par des acteurs qui avaient déjà tenu le rôle au cinéma, confirmant des acteurs comme Basil Rathbone et Peter Cushing comme des valeurs sûres pour le rôle.

Pourtant en 1984 arrivera sur le petit écran une série ou plutôt un acteur qui éclipsera toute les prestations passé et avenir. Cette série c’est Les Aventure de Sherlock Holmes produite par Granada Télévision. Cet Acteur c’est Jeremy Brett. Encore aujourd’hui il est considéré comme LE Sherlock Holmes, son interprétation est parfaite, il a su parfaitement donner corps et âme au plus grand détective, jamais dans l’excès, jamais dans la sobriété avec ses défauts et qualités. (Il est d’ailleurs clair que Frogware s’inspirera du physique de l’acteur pour ses jeux).
Je fais des éloges sur Brett, mais il ne faudrait pas oublier le reste que ce soit Edward Hardwicke en Watson ou l’adaptation et respect des histoires, la série se montre d’une grande qualité et (contrairement a ce que dit Laurent dans son article) sera un succès au point qu’elle est destiné à adapter entièrement le canon Holmésien (soit 60 histoires). Malheureusement le décès de Jeremy Brett mit fin à ce projet alors qu’il restait 17 histoires à porter à l’écran.




La série de Granada est une référence, mais il ne faudrait pas pour autant dénigrer ou oublier d’autre série qui suivirent. L’une des plus originales par son univers et sa direction est la série animé Italo-Japonaise de 1984 Sherlock Holmes à laquelle un dénommé Hayao Miyazaki réalisa quelques épisodes.

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Sherlock Holmes transposé dans un monde canin

Après les séries se font bien plus rare et l’on a surtout le droit à une multitude de téléfilm, notons quand même que la série Dr House est largement inspiré de Sherlock Holmes.
Il faudra attendre 2010 pour avoir le droit à une nouvelle série ambitieuse autour du détective avec Sherlock de la BBC. Réalisé par une partie de l’équipe derrière une autre célèbre série et icône britannique Doctor Who, la série place l’univers de Sherlock Holmes dans le monde moderne et connait un grand succès critique et public.
Plus récemment citons Elementary qui reprend également l’idée de placé Holmes dans le monde moderne (et aux USA), et faisant de Watson une femme.

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Holmes version "Sherlock" et "Elementary"


LES JEUX VIDEOS

Terminons ce tour des adaptations avec notre domaine : les jeux vidéo. Contrairement aux autres médias, Sherlock Holmes n’apparut pas dès le début des jeux vidéo et ne furent pas aussi nombreux. Il faudra attendre 1984 et l’arrivé des jeux d’aventure textuel pour pouvoir l’incarné. Les premières machines à le permettre seront la ZX Spectrum et le commodore 64 avec le jeu Sherlock de Melbourne.

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Voici a quoi ressemblait le tout premier jeu sur Sherlock Holmes

La première adaptation console elle sera japonaise et sur Famicom avec Sherlock Holmes: Hakushaku Reijō Yūkai Jiken de Towa Chiki qui aura le droit a une suite avec Meitantei Holmes: M-Kara no Chousenjou.

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le premier Holmes sur console.

Les jeux textuel sur Sherlock Holmes continueront jusqu’en 1990. Notons en 1991 une curiosité The Hound of Baskerville pour MSDOS qui est juste la transposition du roman. Aucun élément de gameplay, juste les pages qui défile avec parfois une voix off.
En parallèle des jeux textuels, notons l’adaptation du jeu de plateau 221B Baker Street sur divers microordinateur.

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le jeu video et le jeu de plateau 221B Baker Street

En 1991 ICOM Simulation lance la série des Sherlock Holmes: Consulting Detective, là encore il s’agit d’une adaptation d’un jeu de plateau. Le jeu propose une série d’enquête à résoudre. Il profite de l’arrivé du support CD pour entrecouper l’enquête de cinématique avec acteur réel. On retrouve du coup cette série sur les supports CD de l’époque (Mega CD, PC, PC Engine…). Trois épisodes de la série sortiront à une année d’intervalle à chaque fois.


Video soluce du premier chapitre du premier jeu de la série Consulting Detective

Un autre studio, Mythos Software, reprendra Sherlock Holmes pour sorti 2 jeux de la série Lost Files of Sherlock Holmes : The Case of the Serrated Scalpel en 1992 testé par Laurent sur le site et Le Mystère de la Rose Tatoué en 1996.

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"Le mystère de la rose tatoué" avait des acteurs digitalisé

Il faudra attendre 2002 avant qu’un autre studio adapte la licence au point d’en faire sa marque de fabrique. C’est donc en cette année que Frogware lança le premier jeu de leur série : Sherlock Holmes et le Mystère de la Momie que nous verrons justement très prochainement.

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Simbabbad
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Posté le: 2014-10-15 22:17
Passionnant. Cela mériterait d'être converti en article. Merci beaucoup!
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gregoire01
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Posté le: 2014-10-15 22:27
Citation :
Le 2014-10-15 22:17, Simbabbad a écrit :

Passionnant. Cela mériterait d'être converti en article. Merci beaucoup!


Merci.

J'avoue que c'est un peu ce que j'espère avec ce grosblog.
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Joue à Freelancer

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Posté le: 2014-10-16 07:54
Wow, on n'arrête plus Gregoire après Hyrule Warriors !

C'était passionnant effectivement ! Les derniers jeux Sherlock font régulièrement l'unanimité dans la presse, ce qui est plutôt une bonne nouvelle et m'encourage à suivre ce GroBlog après avoir dévoré celui sur Hyrule Warriors.

Chapeau !
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Simply Smackkk
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Posté le: 2014-10-16 15:46
Je me disais en lisant ce post "woah, c'est passionnant". Et je vois que je ne suis pas le seul.

Alors, je me permets juste une chose : *clap clap*
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gregoire01
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Posté le: 2014-10-17 19:05
merci pour ces retours. L'article sur Le mystère de la momie devrait arrivé prochainement. Il me reste a vérifier quelques truc et trouver des capture et autre élément d'écran pour illustrer.
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gregoire01
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Posté le: 2014-10-19 10:30   [ Edité le: 2014-10-19 18:29 ]
Sherlock Holmes et le mystère de la momie (2002)

Avant toute chose une petite présentation : Le studio Frogware est fondé en 2002 par 2 français : Waël Amr et Pascal Ensenat et est composé d’une équipe de six personnes. Et pour ceux qui se demanderaient, les présidents ont nommé leur studio ainsi en référence au surnom donné au français dans le monde, notamment dans les pays anglo-saxons : ‘’Frogies’’, surnom dut à notre goût pour les cuisses de grenouille.

Afin de financer leur premier jeu, Frogware s’associe à plusieurs éditeurs : Wanadoo, Dreamcatcher et Microïd. Pour l’anecdote, le studio connaitra une panne de chauffage en 2001 qui les obligera pendant 3 mois à travailler avec des gants.
Et leur premier jeu fut justement Sherlock Holmes et le mystère de la momie sortie en 2002.




Avant d’attaquer ce titre il faut préciser que le premier jeu de la série Consulting Detective avait pour première enquête une aventure qui possédait le même titre. Le jeu de Frogware ne s’en inspire en rien.

Le jeu nous accueille de bien horrible façon avec une cinématique bien laide mettant en scène un Holmes modélisé comme un jouet en plastique. Et le reste du jeu n’est guère mieux, les écrans sont flou et pixélisé avec une mauvaise résolution. Même pour 2002 ce jeu est considéré comme moche graphiquement.




Le jeu reprend le gameplay de la série des Myst. On est en vue à la première personne et déplaçons le curseur afin de trouver des objets et de changer de lieux. L’originalité vient du fait qu’il est possible de tourner à 360 degré et donc d’examiner entièrement le lieu où l’on se trouve.
Si l’idée semble sympathique à la base elle ne fait qu’accentuer un défaut récurent des jeux d’aventure point & click : le scrutage de l’écran à la souris. Dites-vous bien que si à la base ça vous ennuie de balayé un écran avec la souris afin de trouver un objet dissimuler sous 3 pixels, le 360 degré multiplie cet effet plus que de raison.




Le jeu se décompose en chapitre, vous êtes dans une partie du manoir ou vous devrez résoudre diverses énigmes jusqu’à changer de zone sans possibilité de revenir en arrière. Et là on se retrouve face à un premier problème pour un jeu estampiller Sherlock Holmes : Ce n’est pas un jeu d’enquête mais un jeu d’énigme. Il n’y a aucun personnage en dehors des cinématiques et à aucun moment vous n’aurez à mener des déductions ou réfléchir sur l’identité d’un potentiel coupable. Non, tout ce que vous ferez durant l’aventure c’est ramasser des objets afin de les utiliser et résoudre divers casse-tête allant du jeu du taquin (jeu qui personnellement m’a toujours agacé) au déchiffrage de code.




Le jeu trahit donc de base ce que l’on pouvait espérer d’un titre sur le grand détective pour vous vous faire enchainer les puzzles. Il faut donc aimer le genre et être surtout motiver pour se lancer et progresser dans l’aventure. Car outre le fait que Le mystère de la momie n’offre pas une histoire des plus palpitantes (j’y reviendrais) il se plait à ne pas vous aiguiller sur la marche à suivre ou vous donner des indices.
Le mystère de la momie fait en plus partie de ces jeux d’aventure où les possibilités de mourir son assez nombreuse et pire, ou il est possible de rester bloqué pour peu que vous ayez fait une sauvegarde au mauvais moment, le jeu proposant en plus plusieurs passage limité dans le temps.


Là par exemple il faudra vite trouver un moyen d'isoler les scorpion au sol et de franchir la salle suivante.

Bref aller au bout de ce jeu est tout sauf passionnant en plus de se montrer frustrant et techniquement à la rue. Et je ne vous pas encore parler du scénario grotesque qui ne montre qu’une chose : les développeurs ne connaissent pas Sherlock Holmes. Outre le fait de se reposer sur des clichés, le scénario n’a aucune consistance et s’éloigne totalement de l’esprit des aventures du détective.
Première aberration : Watson est absent de l’aventure. Oui le témoin et narrateur de toute les aventures de Holmes est parti en vacance, il n’apparaitra que dans la cinématique de fin.


Ah ! Watson, vous tombez bien, on a faillit oublier de vous intégrer à l'histoire !

Mais ce n’est qu’un élément par rapport au reste de l’histoire. Holmes après avoir reçu une lettre de sa cousine va enquêter sur la mort du père de cette dernière et se retrouve ainsi dans cet immense manoir vide dont la gestion et l’architecture fait passer celui de Resident Evil pour une habitation logique et censé. Il se rend vite compte que quelque chose cloche et semble lié à une malédiction. D’ailleurs très vite une momie fera son apparition et se mettra à tuer un par un les rare personnes présentes. Oui vous avez bien lu, une momie. Le pire étant que les auteurs essayent de nous faire peur ou angoisser avec cet élément qui se montre plus ridicule qu’autre chose.
Holmes devra donc mener une enquête digne d’une célèbre série animé afin de résoudre le fin mot de l’affaire et coincer le coupable qui aurait fait fortune sans ce détective fouineur qui se mêle de tout. Et le tout sur fond de musique égyptienne et Jazzy. Oui du Jazz pour l’époque victorienne et une histoire de malédiction, logique. Et le doublage n’est guère réussit, que ce soit en français ou en anglais (où Holmes parle du nez).


cette séquence est plus hilarante qu'autre chose et résume bien l'atmosphère jeu.


Notons pour finir que le jeu connaitra un portage très tardif sur Nintendo DS en 2009 (sept ans plus tard quand même), avec aucune amélioration en vu si ce n'est l'utilisation de l'écran tactile.

Vous l’aurez compris, que ce soit sur la forme ou sur le fond, Sherlock Holmes et le mystère de la momie est mauvais. Et les critiques le font savoir à travers les tests. Pire que tout, le site de la Société Sherlock Holmes de France incendie le titre et confirme ce que tout le monde pense : ce jeu n’a de Sherlock Holmes que le nom en plus d’être un mauvais jeu d’aventure.
Pourtant cet épisode ne mettra pas fin à l’aventure de Frogware dans les adaptations de Sherlock Holmes. Au contraire et contre toute attente il sera la base du développement de la série. De quelle façon ? Vous le saurez avec le prochain article.
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chatpopeye
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Joue à Alan Wake 2

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Posté le: 2014-10-19 11:56
Je ne lirai pas ce grosblog...tant qu'il ne sera pas converti en article

Bonaf
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Posté le: 2014-10-19 12:19
Excellente lecture jusqu'ici, merci

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Posté le: 2014-10-21 12:03
Pas très glamour, mais il faut bien se faire la main.

Ma question est : Pourquoi deux Français sont allés créer un studio en Ukraine en 2000 ? Pour rogner sur les coûts, je suppose, mais quand même, c'est assez incongru en 2000.

D'ailleurs, qui sont-ils, et qu'ont ils fait avant ?
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Posté le: 2014-10-21 13:03
Citation :
Le 2014-10-21 12:03, Simply Smackkk a écrit :

Pas très glamour, mais il faut bien se faire la main.


Moi aussi j'avais été surpris de voir a quel point le premier jeu était mauvais, mais ça s'améliore grandement par la suite (qui devrait arrivé dans la journée)


Citation :
Ma question est : Pourquoi deux Français sont allés créer un studio en Ukraine en 2000 ? Pour rogner sur les coûts, je suppose, mais quand même, c'est assez incongru en 2000.


Wael Amr explique que c'était plus par opportunité que par réel calcul, mais avec le recul ils se sont rendu compte qu'ils ont bien fait car aujourd'hui dévellopper en Ukraine se révèle moins couteux qu'en France. Mais à l'époque ils ont juste saisi une occasion.


Citation :
D'ailleurs, qui sont-ils, et qu'ont ils fait avant ?


Wael Amr était pompier et n'avait aucune expérience du jeu vidéo.

Je ne sais rien sur Pascal Ensenat par contre, il n'a pas donné d'interview.

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gregoire01
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Posté le: 2014-10-21 17:17   [ Edité le: 2014-11-09 23:45 ]
Sherlock Holmes et La Boucle d’Argent (2004)

Sherlock Holmes et le mystère de la momie est un échec au niveau des critiques mais s’est montré bien rentable, cependant les différends éditeur auxquels avaient été vendu le jeu, à Wanadoo Éditions, Dreamcatcher, et MC2/Microïds ne reversèrent aucun sous à la société.
Les dirigeants de Frogware, plus qu’agacé et décidant qu’on ne les y reprendrait plus, firent un procès à Wanadoo et décidèrent de devenir une société indépendante et de trouver un nouveau distributeur. Ce sera chose faite avec Focus avec qui Frogware signera un contrat qu’ils qualifieront ‘’d’accord parfait’’. Ce qui doit être vrai puisque Focus est encore aujourd’hui le principal distributeur des jeux Frogware.


L'éditeur de Frogware est également une entreprise française.

Mais outre les problèmes économiques, Frogware doit aussi faire face au critique de leur premier jeu Sherlock Holmes Le mystère de la momie. Nous l’avons vu, le titre a été très mal accueillit que ce soit sur la forme ou sur le fond, étant même qualifié de faux Sherlock Holmes.
Suite à ces critiques parfois cinglantes, les dirigeants réagissent de la façon la plus censé qu’il soit afin de ne pas reproduire les mêmes erreurs. C’est ainsi qu’ils s'imposent à eux et à leur équipe de lire toute les histoires de Sherlock Holmes (soit je le rappelle : 60 histoire en nouvelle et roman) afin de se débarrasser de tous les cliché et de partir sur de rai base. Wael Amr ira même jusqu’à devenir membre de la Société Sherlock Holmes de France. Il ira jusqu’à dire dans une interview :‘’Pour moi, le mystère de la momie a été une erreur et en voulant réparer cette erreur avec la boucle d'argent, en voulant connaître Sherlock Holmes comme des auteurs, nous nous sommes pris au jeu et nous sommes devenus holmésiens.’’

Et c’est donc dans cet esprit de repartir sur e bonnes bases que se développe le jeu Sherlock Holmes et la Boucle d’Argent. D’ailleurs pour finir avec les anecdotes, L’un des éléments les plus durs à choisir fut le titre le jeu failli s’appeler Sherlock Holmes : L'Affaire Sherringford Hall et qu'il est possible de le trouver sous le titre de Sherlock Holmes et le mystère de la boucle d'argent.

Maintenant reste a voir si les promesses sont tenues.



Place à l’histoire : Holmes reçoit une lettre d’un de ses anciens clients Mr Smith, ce dernier est invité chez Sir Melvyn Bromsby, homme riche et puissant. Mr Smith ne pouvant participer à la fêtes décident d’offrir les invitations à Holmes qu’il a en grande estime et afin de ne pas froisser Mr Bromsby. Holmes accepte et accompagner de Watson se rendent au manoir. Seulement à peine Sir Bromsby commence-t-il son discours qu’un coup de feu retentit. C’est le début d’une enquête où s’accumuleront les cadavres.


Un meutre a eu lieu, Il faudra donc prendre le temps d'interroger les témoins.


Cette fois Watson est bien présent et participe à la fête dans tous les sens du terme vu qu’il sera possible de l’incarner par moment. Ce n’est d’ailleurs pas la seule erreur corrigé du titre. Vous l’aurez remarqué, nous avons donc là un scénario classique des histoires policières : un assassinat dans un lieu et un coupable parmi les invités. Un scénario classique mais loin d’être inintéressant et qui évite les errements du mystère de la momie.

Le jeu se présente désormais sous la forme d’un point & click à la troisième personne, plutôt classique dans son gameplay. On déplace donc le personnage à l’aide de la souris e l’on se met à ramasser divers objet. Mais le jeu est loin de se limiter à ça. En effet plusieurs personnes sont présentes sur le lieu du crime et il faudra leur parler et poser des questions afin de récolter des indices et faire avancer l’enquête.
Le titre ne vous cloisonnera pas au manoir Bromsby, vu que plus d’une fois l’enquête nous mènera à divers endroits de Londres et notamment votre appartement au 221B Baker Street, élément essentiel à l’enquête car c’est là que se trouve votre laboratoire qui vous permettra d’analyser les divers éléments.


Le laboratoire sera un passage récurent de tout les épisodes


Par ailleurs tous les dialogues et documents que vous trouverez seront enregistrés dans le carnet.
Lorsque vous aurez d’ailleurs assez progressé dans les recherches un quiz apparaitra, Vous devrez alors choisir un document ou un dialogue, voire plusieurs afin d’y répondre et continuer l’aventure.

On a donc le droit à un vrai jeu d’enquête, avec interrogatoire, récolte d’indice, déduction et analyse. Bref tout ce que l’on attend d’un jeu Sherlock Holmes. Le jeu ne délaisse pas pour autant les énigmes et les casse-têtes, ce sera d’ailleurs une des marques de la fabrique de la série.



Il est parfois dur de repérer l'objet a trouver.

Un mot sur le doublage, il est globalement médiocre à une exception près : Benoit Allemane. Vous ne connaissez peut être pas son nom mais vous connaissez sans doute sa voix. Allemane est e doubleur officiel de Morgan Freeman et c’est lui qui double Holmes dans la boucle d’argent et qui le doublera dans les épisodes suivants.
Choix on ne peut plus pertinent car si a première vu la voix parait trop âgé pour le personnage de Holmes, Benoit Allemane à ce timbre de voix particulier qui fait qu’à chaque fois qu’il parle, on l’écoute. Acteur-doubleur professionnel depuis des années, il offre une très bonne prestation en Holmes, jouant comme il faut l’ironie et le sérieux.


Benoit Allemane qui double Sherlock Holmes


Mais comme je l’ai dit, c’est l’exception du jeu car le reste du doublage oscille entre le mauvais et le médiocre.
Ce n’est malheureusement pas le seul défaut du titre. Outre l’aspect graphique qui a terriblement vieillis (et qui faisait déjà vieux à l’époque), le jeu possède des bugs, parfois bloquant. Il convient donc de faire plusieurs sauvegardes pour éviter ce genre de désagréments.
Le scénario se montre parfois trop chiche en explication. On est souvent promené de gauche à droite sans forcément savoir pourquoi, Holmes gardant ses déduction pour la fin. Certes c’est caractéristique de la plupart des histoires de Holmes mais c’est au final le genre d’élément qui agace plus dans un jeu.

On notera également des passages plutôt raté, comme une séquence d’infiltration foutu et un labyrinthe dans une forêt où il faudra réaliser plusieurs actions dans un temps limité. De même le quiz peut se montrer bien pu difficile que prévu. Il m’a parfois fallu beaucoup de temps avant de trouver quels éléments utilisé.
Et défaut récurent de certain point & click (outre le balayage de l’écran), il ne sera possible de récupérer certain objet que lorsque que le scénario l’exigera, obligeant des allers-retours.


Ne vous y fiez pas, c'est loin d'être aussi simple que ça

Notons que là-encore, le jeu eu le droit a un portage tardif sur Wii en 2011.

Pour conclure Sherlock Holmes et la boucle d’argent n’est pas mauvais, il souffre principalement du passage du temps et surtout de la comparaison avec les épisodes suivant. Je dirais que c’est un peu un brouillon pour les épisodes qui suivront. Il pose les bases et montre que Frogware a retenu la leçon du mystère de la momie.
Bref Frogware montre qu’ils ont compris les critiques avec ce jeu en offrant une histoire inédite et tout à fait dans l’esprit de l’univers du détective.

Mais si cet épisode se montre classique dans son scénario, ce ne sera pas le cas du prochain épisode qui se montrera plus audacieux sur ce point.
Mais ça c’est pour le prochain article.
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Posté le: 2014-10-23 20:50   [ Edité le: 2014-11-09 23:46 ]
Avant tout Il convient de préciser que le jeu possède 2 versions, la classique et la remastérisé. C’est cette dernière qui sert de base à ma critique.

Sherlock Holmes : La nuit des sacrifiés (2006)

Le début du développement de La nuit des sacrifiés ne se fait pas dans le calme absolu. En effet en 2004-2005 l’Ukraine connait la révolution orange. Et si tous les développeurs soutenaient le partie orange en arborant des habits de la même couleur, ce n’était pas le cas des propriétaires des locaux qui eux soutenait le parti au pouvoir. Les propriétaires ayant peur d’avoir affaire à des révolutionnaire/terroriste étranger allèrent jusqu’à appeler la police afin d’empêcher les développeurs d’accéder aux bureaux. Heureusement tout ceci n’empêcha pas la production du jeu de se faire dans les temps.

Parlons du jeu. Après la sortie de Sherlock Holmes et la boucle d’Argent, l’équipe de Frogwares commença à s’interroger sur le devenir de la série. L’une des grandes inquiétudes était que les joueurs se lassent au fil des épisodes. Hors de question donc de faire un Sherlock Holmes et la boucle d’argent ad aeternam.
C’est alors que fut prise la décision de faire trois épisodes de Sherlock Holmes avec des thématiques fortes et différentes d’un épisode à l’autre. Et c’est donc dans cette optique que fut développer La Nuit des Sacrifiés (aussi appeler The Awakened pour la version américaine).





Le jeu nous place dans la chambre de Watson en train de faire un cauchemar et se réveillant en sursaut et essaie de se rappeler les origines de ses nuits blanches. Voyages donc dans le passé deux ans plus tôt en 1894. Tandis que Watson se montre tout guilleret, Holmes lui s’ennuie. Notre docteur ayant rendez-vous il suggère à son ami d’aller faire un tour et acheter de nouveaux livres pour se changer les idées. A son retour et passant devant la maison du client de Watson, il découvre que le domestique de ce dernier a disparu. Assez vite lui et son ami se rendent compte que c’est loin d’être un cas isolé.


vous ne croyez pas si bien dire Watson

Le début de partie de la nuit des sacrifiés laisse interrogatif, en effet on se demande bien quel est la particularité de ce Sherlock Holmes. Tout est assez classique, on ramasse des objets et indice, on fait des déductions… On mène l’enquête qui nous amène jusqu’à un entrepôt. On ouvre les portes du sous-sol et là…




…Tout change.
On n’est plus dans le monde Conan Doyle, on est désormais entré dans un autres univers bien plus sombre et malsain, ou la folie n’est jamais loin et les menaces anciennes et invisibles. Bref nous avons pénétré dans le monde de Lovecraft.

Holmes dans l’univers des grands anciens est donc la thématique de cet épisode. On a de quoi être inquiété quand on voit comment s’était passé la dernière fois que Frogware avait tenté d’inclure du fantastique/horreur dans leur premier Sherlock Holmes. Heureusement la nuit des sacrifié se montre être l’exacte opposé du8 mystère de la momie.
En effet la nuit des sacrifiés se montre bien respectueux de l’esprit de Lovecraft et l’intègre très bien à l’univers de Conan Doyle dans son écriture. A aucun moment on ne tombe dans le surnaturel pur et dur mais on laisse toujours planer un doute, les code du mythe sont là et si c’est le rationnel qui fait à chaque fois avancer l’enquête, le fantastique n’est jamais bien loin.
De ce fait on est bien dans un jeu Sherlock Holmes mais également dans un jeu Lovecraft. Si les deux univers avaient tout pour être réunit, il n’était pas évident de les faire cohabiter sans que l’un prédomine totalement sur l’autre, ce que Frogware à réussit.


Il faudra parfois écrire une réponse. Rassurez vous les synonyme sont possible

De par sa thématique, la nuit des sacrifiés s’avère être un épisode à part dans la saga de Frogware mais également dans l’univers du détective. Tout d’abord et c’est une évidence, il a toute une atmosphère sombre et Fantastico-horrifique que l’on ne retrouve pas dans ses autres aventures. Mais c’est sans doute l’épisode le plus dépaysant au sens littéral. En effet l’histoire amènera nos deux compères à mener l’enquête à divers endroits du monde.


Le jeu offre des espaces bien plus ouvert qu'avant et avec une certaine atmosphère. Mais un peu vide

Pour ce qui est de l’enquête on se retrouve avec un point & click plutôt classique et les interrogatoires de suspect sont délaissés pour des dialogues classiques. Rassurez-vous on garde l’esprit de la série via la récolte et l’étude d’éléments. Le jeu délaisse le système de quiz avec document à mettre en réponse de la boule d’argent pour une question demandant une réponse écrite.
Le jeu continue d’alterner les récoltes d’indice et les énigme/casse-tête. La difficulté à ce niveau est, même si dans l’ensemble la plupart son faisable, j’avoue qu’il y en a une ou deux qui me forcèrent à chercher la réponse ailleurs.


les énigmes sont toujours présentes

Le jeu a malheureusement des défauts qui viennent ternir l’expérience. L’aspect graphique déjà vieillot et dépassé à l’époque a parfois tendance à le desservir au niveau de la mise en scène. De même si Bruno Magne qui interprète Watson dans cet épisode et les prochains fait un bon duo avec Benoit Allemane, il n’en est pas de même pour le reste du casting qui a plus tendance à desservir les dialogues qu’autre chose.
De même on se demande ce qui a pris à Frogware de mettre de la musique country à un moment du jeu. Ce n’est pas que ça ne colle pas au passage qui est une course poursuite, mais dans un jeu qui mise sur l’ambiance et son histoire pesante, ça fait plutôt tâche.


Il n'y a pas que des environnement sombres.

Tout ceci est dommage, mais au final cela n’empêche pas La nuit des sacrifiés d’être à mon goût un des épisodes les plus intéressants de la saga. D’une part du fait qu’il réussit à réunir deux univers que j’affectionne, pour peu que vous aimiez Lovecraft ou Holmes, il devrait savoir vous satisfaire.
D’autre part il montre la volonté de Frogware d’aller au-delà de simple adaptation de Sherlock Holmes et de se réapproprié le mythe à leur façon sans pour autant le trahir.



certain lieu arrive a bien poser une ambiance malgré les graphismes daté.

Comme je l’ai dit au début de l’article, il existe 2 versions du jeu, la version classique et la remasterisé. La version remasterisé propose par rapport à la version classique :
- Des graphismes un peu plus travaillé, même si ça reste vieillot et dépassé.
- un choix entre une vue à la troisième personne comme les point & click et une vue à la première personne. En effet la version original ne propose qu’une vue à la première personne.
- la possibilité de faire apparaitre en appuyant sur espace les éléments que l’on peut examiner. Idéal pour ceux qui détestent chercher chaque recoin d’un écran avec la souris.
- Un système d’aide qui vous donne des indices de plus en plus précis sur la marche à suivre.
- Une correction de la plupart des bugs et une optimisation des rendus et possibilité graphique.

Bref il est préférable d’opter pour la version remasterisé pour avoir une expérience de jeu plus confortable. C’est d’ailleurs cette version qui est présente sur les plateformes de téléchargement comme Steam.


la possibilité de faire apparaitre les point interactif est une bénédiction pour les allergique du scrutage d'écran

Premier jeu de la trilogie thématique initié par Frogware, Sherlock Holmes et la nuit des sacrifiés, bien que non sans défaut, se montre donc tout à fait convaincant, que ce soit comme jeu Holmésien ou Lovecraftien. Mais après cet univers flirtant avec le surnaturel, reste à savoir quel sera la thématique du prochain jeu.
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Posté le: 2014-10-27 16:01
Là encore je me base sur la version remastérisé

Sherlock Holmes contre Arsène Lupin (2007)

Nous l’avons vu précédemment, Frogware est partie dans l’idée de réalisé une trilogie thématique. Cette fois plutôt que de faire entrer Holmes dans un univers, ils décident directement de le mettre face à un adversaire de taille. Et face au plus grand des détectives, pourquoi ne pas y mettre le plus grand des voleurs alias Arsène Lupin ?

En effet, comme Holmes, Lupin est doté d’une grande intelligence, à un don pour le déguisement et a toujours tendance à utiliser la violence en dernier recours malgré ses capacité martial. Ce cross over est de plus loin d’être anodin car Maurice Leblanc, l’auteur de Lupin avait toujours rêvé de faire confronté son héros à Holmes mais ne le put faute de droit, inventant donc un détective au nom anagramme de celui de Conan Doyle : Herlock Sholmès (d’ailleurs à ce qu’il parait Doyle n’apprécia pas trop). Bref tout souligne a quel point les deux protagoniste sont fait pour s'affronter.

Frogware ne perdra pas beaucoup de temps au développement puisque le jeu sortira à peine un an après la nuit des sacrifiés. Notons pour terminer que Lupin étant totalement inconnu aux U.S le jeu s’appelle Sherlock Holmes’s Nemesis (ce qui est trompeur vu normalement la nemesis de Holmes c’est Moriarty) et dans les pays hispanique Sherlock Holmes y el Rey de los Ladrones (Sherlock Holmes et le roi des voleurs).

Voyons maintenant si le pari est réussi.




Un an après leur aventure de la nuit des sacrifiés, Holmes et Watson se voient recevoir une lettre d’un dénommé Arsène Lupin. Ce dernier leur annonce qu’il compte s’emparer de cinq objets important à Londres dans le but d’humilier la Grande Bretagne. Et comme il veut aller jusqu’au bout de l’idée, il défie le plus grand détective du monde de l’en empêcher et lui laisse même quelques indices. Commence alors un jeu de chat et de la souris, ou plutôt en l’occurrence, du gendarme et le voleur.



On visitera divers endroit de Londres. Notons que c'est également le seul jeu ou l'on incarne Lestrade (pour une très courte phase)


Après l’ambiance sombre et fantastique de la nuit des sacrifiés, la thématique de cet épisode se veut donc bien plus léger et bon enfants. Trop bon enfant je dirais même.
Comme vous avez pu le constater le scénario est simple et sans ambiguïté. Et nous tenons là, à mes yeux, un des premiers défauts du jeu par rapport aux autres épisodes. D’une part le scénario est très prévisible, en effet chaque objet va être l’occasion d’aller dans un nouveau lieu pour tenter de contrer Lupin avant de trouver d’aller dans le lieu suivant pour recommencer.
De plus l’ensemble est trop gentillet comparé aux autres titres. En effet Lupin étant un pacifiste, il ne faudra pas vous attendre à de grande scène de suspens ou de tension. Au contraire on tombe même dans le Grand-Guignol par moment.

Ajouter à cela qu’au final le but est de sauver l’honneur et la réputation du pays, et si comme moi ce genre de notion vous passe complètement au-dessus de la tête autant dire que vous aurez du mal à vous investir dans cette aventure. Comme qui dirait ‘’y a pas mort d’homme’’, et c’est justement un peu ça le problème.


Ahaha, quel rigolo ce Lupin... Pour info le directeur de Frogware avait dit s'être inspiré de Ocean Eleven pour les cambriolage de Lupin.

Lupin devant être un adversaire digne de Sherlock Holmes, les développeurs se sont retroussé les manches au niveau des énigmes et casse-têtes. Et ils n’y sont pas allés de mains mortes bougres. Sherlock Holmes contre Arsène Lupin est sans doute l‘épisode le plus dur de la saga à ce niveau. Trop dur d’ailleurs, il arrive trop souvent de rester bloqué sur une énigme ou un casse-tête au point de laisser tomber et chercher une soluce. Clairement le jeu est déséquilibré à ce niveau, ce qui lui a d’ailleurs valu pas mal de critique. Jamais le mot casse-tête n’aura aussi bien porté son nom.


Et en plus c'est pas forcément fun comme avec cette énigme qui prend des plombe a être fini.

Il n’y a pas grand-chose à dire sur l’aspect technique ou gameplay, on retrouve exactement le même moteur que pour la nuit des sacrifiés et le même système de jeu. On comprend du coup comment le jeu a pu sortir aussi rapidement. On peut quand même lui concéder le fait qu’il fasse visiter plusieurs endroits symboliques de Londres plutôt bien retranscrit.
Par ailleurs il n’y a pas de musique originale, juste des musiques classiques. Tiens j’en profite pour ceux qui se demandaient : la musique qui introduit les aventures de Sherlock Holmes dans cette trilogie c’est Souvenir d'un lieu cher de Tchaïkovski.

Comme pour la nuit des sacrifiés, le jeu existe sous deux éditions et évidement il convient de privilégier la version remasterisé.


Oui évidement, quand on dit Holmes et Lupin il faut forcément qu'il y ai une caricature homosexuel chantant des chanson paillarde.

Il n’y a pas grand-chose à dire au final, Sherlock Holmes contre Arsène Lupin se montre très décevant, peu ambitieux dans sa narration, trop dur dans ses énigmes, deux personnages mythique placé dans une intrigue bon enfants… Si le titre respecte l’idée d’une thématique unique à chaque jeu, il est loin de combler les attentes et les espérances. Pas forcément mauvais, mais a réservé au plus acharné de la saga.

Avec le prochain jeu, nous arrivons au terme de la trilogie thématique et après avoir fait face au fantastique et au plus grand des voleurs, Sherlock Holmes rencontrera l’histoire.

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Posté le: 2014-11-03 12:12
Je m'excuses de mettre du temps pour poster les articles suivant, mais entre les jeux et mon travail, j'ai moins de temps que lors des débuts de ce grosblog.

Ceci dit le prochain article est presque fini et jk'ai déjaà commencé l'avant dernier.

Pour vous faire patienter un petit truc marrant sur Sherlock Holmes contre Arsène Lupin.

Dans la première version du titre, le jeu n'était qu'en vu à la première personne. Watson vous suivait mais les dévelloppeur n'avaient mis aucune phase d'animation. Pire il y avait carrément un effet "téléportation".

Un internaute décida de mettre en avant ce glitch dans cette vidéo assez amusante.





Et quelques années plus tard, les dévelloppeurs de Frogware décidèrent de rendre hommage à ce bug et cette vidéo avec le moteur de leur dernier jeu.


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Posté le: 2014-11-03 15:51
on sait maintenant d'où vient le concept de Slenderman!

Sinon, pour Sherlock Holmes contre Arsène Lupin, il faut quand même reconnaître que les histoires de Holmes ne sont pas toujours sombres, par exemple "La Ligue des Hommes Roux" est franchement burlesque.
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