Si si, on est là. Mais tu tiens un bon rythme et certains d'entre nous n'ont pas le temps de tout lire / commenter au fur et à mesure que tu écris. J'ai connu ça aussi
J'ai bien aimé ta présentation de Yamato, avec le rappel historique. Et c'est encore une découverte en ce qui me concerne (le jeu, pas la 2ème guerre mondiale ).

Mais oui on aime ce blog ! Il est excellent
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Dans la vie, il y a 3 catégorie des personnes : ceux qui savent compter et ceux qui ne savent pas compter. (Anonyme)

Je ne réagis pas (je ne connais que trop peu les jeux d'arcade Sega, et j'ai pas trop le temps en ce moment de les essayer sur Mame), mais je lis et apprécie beaucoup aussi ton groblog.

Merci à vous ! C'est juste que l'indifférence est la pire chose qui puisse arriver à celui qui crée du contenu.

Hang On (1985)

Genre : Action
Année : 1985
Développeur : AM2
Éditeur : SEGA
Board : Hang On



Attention, on entre dans le gros œuvre : en effet, l'année 1985 voit l’apparition d'une nouvelle équipe dirigé un futur grand génie : Yu Suzuki. Cet homme, qui a commencé sa carrière en concevant Championship Boxing l'année précédente, est considéré par les SEGA Fans comme la version SEGA de Miyamoto et est souvent surnommé "le maitre". Il sera à l'origine de nombre de succès d'arcade de SEGA : Hang On certes mais aussi Space Harrier, Outrun, After Burner, Virtua Racing, Virtua Fighter et bien entendu Shenmue. Mais à l'époque qui nous intéresse, il a tout à prouver.

Donc pour ce premier succès, Suzuki a eu une idée : pourquoi ne pas utiliser tout le corps pour que joueur puisse se déplacer ? C'est par ce concept et aussi par la passion des moto du chef d'équipe que naquit Hang On. Car ce jeu, où on incarne un pilote de course à moto, dispose carrément (du moins, dans sa version deluxe) d'une moto à manier. Autre caractéristique du jeu, l'utilisation de ce qu'on appelle le Super Scalling qui, grâce à un effet de zoom, permet un effet 3D saisissant et en toute fluidité.

Donc Hang On est un jeu de course moto. Le but consiste à venir à bout des 5 stages afin d'être sacré champion. Mais ce ne sera pas facile car le temps joue contre vous. Et des obstacles qui vous feront perdre du temps, il y en a plein : virages plus ou moins serrés, concurrents qui vous envoie sur le côté et surtout les redoutables obstacles de bord de route qui vous feront tomber de la moto et perdre un temps précieux. Car dans Hang On, une seconde perdu ne pardonne pas, même en facile. Maîtrise du pilotage sera la seule option pour parvenir au bout de ce marathon.

Comme la quasi totalité des jeux Suzuki, le scoring fonctionne simplement en progressant : des points sont attribués automatiquement à chaque mètre parcouru. Vous recevrez un bonus quand vous dépassez vos concurrents et à la fin, le temps restant est transformé en points. En fait, Yu Suzuki n'est pas le seul grand nom à connaitre la lumière avec Hang On. Un musicien de talent sera à l'origine des (excellentes) musiques du jeu : Hiroshi Kawagushi. Cet homme, qui créera plus tard la SST (la crème des compositeurs SEGA), est à l'origine des meilleures bandes son de la firme.

Hang On a rencontré un sacré succès : bon nombre d'adaptations verront le jour. La SG 1000, la Master System et le MSX seront les principales machines à avoir le jeu. Quelques 15 ans plus tard, Yu Suzuki mettra Hang On comme jeu à jouer dans sa plus fameuse série : Shenmue (c'est d'ailleurs ici qu'il s'est fait le plus connaître) et sera présent dans le compilation Yu Suzuki Game Works (avec pas mal de titres de l'AM2). Bref, un grand titre et le début d'une légende.

Ah tiens, pour moi, Hang On est mieux connu soit dans sa version arcade, grâce à sa moto, soit dans sa version Master System, vu qu'il était intégré à certains modèles.

Idem, Hang On et Enduro Racer, je les ai connu en arcade avec leur grosse moto.

J'en parlais dans le topic de l'eShop 3DS (ce me semble) mais j'ai toujours aimé Hang On (bon j'y jouais sur CPC à l'époque) mais y jouer sur Mame et également sur 3DS via Super Hang On 3D) confirme tes propos : le jeu est fluide, difficile mais accrocheur et a une bonne BO.

Pour Choplifter (je n'a JAMAIS réussi à l'écrire ni à le prononcer comme il faut, dingue ça !), je ne connaissais pas le jeu sur borne d'arcade ! Je sais que ce jeu à une très bonne réputation sur Master System (va falloir que je m'y mette un de ces quatre).
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Super Putty Squad, Mega Man 11, Bubsy 4, Sonic Mania... où est mon nouveau Turrican ?

Hang-on demeure mon meilleur souvenir de ski, le seul bon en fait. Mes parents indignes m'obligeaient en effet à pratiquer ce sport fait de gêne, de frustrations et de douleurs articulaires. Mon unique consolation venait le soir, de la véritable griserie que me procurait la borne Hang On. Quand j'y rejoue maintenant en émulation, j'ai peine à croire que ce jeu m'ait autant impressionné à l'époque.
Sinon je suis scandalisé de l'absence de Teddy Boy .

La première fois que j'avais entendu parler de Choplifter, c'était avec la version SNES (Choplifter 3 - développé par Broderbund et édité par Ocean, dixit Wikipedia).
Je ne savais pas qu'il était passé par les mains de SEGA et l'arcade.

Arrivée dans deux présentations.

Ninja Princess/SEGA Ninja (1985)

Genre : Run and Gun
Année : 1985
Développeur : SEGA
Éditeur : SEGA
Board : System 2



Quand je dis premier Run and Gun, vous pensez tous à Commando (le jeu de Capcom, pas de SEGA). Eh bien sachez que deux mois avant sa sortie, un autre jeu de même genre a été créé par SEGA, dans un style bien différent : Ninja Princess.

Ninja Princess (nommé dans nos contrées SEGA Ninja) est donc ce qu'on appelle un Run and Gun (même si cette appellation n'existait pas à son époque) où il faut avancer en tuant ses ennemis au passage. Contrairement à la plupart des jeux de ce genres qui sont contemporains et bien martial, Ninja Princess se déroule en plein Japon Féodal où une princesse est amené de force dans son château occupé par un traître ambitieux. Mais celle-ci parvient à s’échapper et est bien décidé à reprendre son château. Eh oui, le héros de ce jeu est une héroïne, ce qui n'est pas pour nous déplaire.

Le jeu se déroule en vue de dessus et on dirige le (la?) ninja à travers plusieurs niveaux. Tout le long de l'aventure, des Ninjas (cette fois-ci, bien masculin) viendront tenter d'empêcher la princesse d'aller plus loin. Pour se défendre, celle-ci pourra lancer des couteaux (kunaï) pour se défendre. En fait, elle peut lancer de deux façons : en face d'elle ou vers le haut de l'ecran. Ces deux tirs permettent une certaine souplesse dans les attaques. Un troisième bouton permet de devenir invisible pendant une seconde, ce lap de temps permettant d'être invulnérable. Les ennemis sont assez vicieux, parfois apparaissant sans prévenir, mais ils ont tous un pattern prévisible, indispensable à connaitre si on veut survivre.

Ninja Princess a un style graphique particulier : très coloré et vif à l'image de l'héroïne, il ressemble à celui utilisé dans Flicky (l'oiseau bleu et la princesse ont d'ailleurs la même animation quand elles se font toucher), ce qui est peu étonnant quand on sait qu'il s'agit du même artiste : Yoshiki Kawasaki. Malgré son allure assez "cartoon" et enfantin, Ninja Princess est extrêmement difficile : on y meurt souvent face aux ennemis qui attaquent assez rapidement et les niveaux avancés ont de sacrés pièges mais malgré cela, le jeu reste fun. Il est en plus possible arrêter les projectiles avec les siens.

Le scoring se fait essentiellement en tuant les ennemis. Ces derniers laissent parfois un objet qui rapporte plus ou moins de points mais aussi un parchemin qui permet à la princesse de lancer des shurikens pouvant tuer tous ceux qui le traverse. Après avoir terrassé un boss, un certain nombre de points sont distribués selon la précision. Si elle dépasse les 100% (possible avec le shuriken), un gros bonus est offert.

Malheureusement, Ninja Princess n'aura pas le succès mérité : mal distribué par SEGA et pourvu d'un thème graphique peu enthousiasmant pour le jeune, il sera peu connu. Même si SEGA adaptera son jeu pour une audience occidentale avec The Ninja (sacrifiant au passage l'originalité du titre), le public n'accrochera que peu. Malgré les portages sur SG1000, Mark 3 (Master System Japonaise) et Master System, Ninja Princess tombera dans l'oubli tandis que Commando sera classé comme premier Run and Gun.

Et bien, tu m'apprends que The Ninja sur Master System est issu d'un jeu d'arcade. À l'époque, j'aimais beaucoup The Ninja, qui est l'un des bons jeux de la période japonaise de la Master System. J'essayerai la version arcade à l'occasion.

Au sujet de Hang On, je crois avoir tout dit ce que je voulais sur le jeu et sa série

Bravo pour ton blog DSE76 ! Sega en arcade, c'est quelque chose, et je suis ravi que quelqu'un fasse un historique des productions sorties depuis les débuts. Et puis, je suis totalement d'accord avec ceci : "C'est juste que l'indifférence est la pire chose qui puisse arriver à celui qui crée du contenu". Tu ne mérites pas notre indifférence, d'autant plus que tu fais ça comme un chef.

Bonne continuation !

Sega Ninjaa est un excellent jeu, très original, avec une pâte à lui. Je crois bien qu'il s'agit du premier jeu dont le héros soit féminin. En revanche, je ne suis pas sûr qu'on puisse lui décerner le titre de premier run & gun en vue de dessus. Il a en effet un prédecesseur : Front line, par Taito, en 1982. Ceci dit, ce vénérable pionnier est simplement injouable, et l'on peut dire que Sega Ninjaa est la première grande réussite du genre. Taïto s'inspire à son tour de Sega, et sort KiKi KaiKai en 1986, (Knight Boy pour l'occident). C'est encore un run & gun dans une ambiance de mythologie japonnaise, mais le gameplay diffère quelque peu, et le style est beaucoup plus sobre (c'est aussi un très bon jeu, bien plus inspiré que les Commando, Merx, et autres horreurs qui cultivent le style bidasses en folie).
Sinon j'attends impatiemment Teddy Boy, même s'il va causer une petite rupture chronologique.

Space Harrier (1985)

Genre : Rail Shooter
Année : 1985
Développeur : AM2
Éditeur : SEGA
Board : Hang On



Après le succès de Hang On, l'AM2 et Yu Suzuki n'allait pas s'arrêter en si bon chemin. C'est ainsi que reprenant le board de Hang On (qui donnera plus tard le fameux System 16) que l'équipe donnera naissance à un nouveau chef d'oeuvre : Space Harrier.

Space Harrier est un Rail Shooter dans lequel on incarne un homme armé d'un étrange objet lui servant à fois de propulseur et de canon. Il doit débarrasser Dragon Land des nombreux monstres qui la peuple en tirant dessus (les munitions sont illimités). Quasiment tout est destructible sauf les pôles qui peuvent vous stopper net. Le jeu est en super scalling comme Hang On : tout est en 2D et les sprites sont zoomé au fur et à mesure qu'ils se rapprochent du joueur. Le jeu sur borne se dirige à l'aide d'un joystick et le personnage a une certaine inertie.

L'univers de Space Harrier est très étrange : des robots à trois yeux, des champignons sauteurs, des mammouths cyclopes ... Le sol est couvert de carreaux multicolores et les niveaux aux noms étranges s'enchaine sans grande cohérence. Tout cet univers étrange et jamais vu donne un cachet au jeu. Comme si ça suffisait pas, la fluidité et la rapidité du scrolling achève le joueur médusé. Pour couronner le tout, Hiroshi Kawagushi nous sort l'une de ses meilleures créations musicales.

Avec un tel cachet, Space Harrier ne pouvait ne pas être porté : Master System, PC Engine, NES, Game Gear, PC et quasiment tous les ordinateurs de l'époque. Mais il faudra attendre la 32X et surtout la Saturn et son Mission Stick pour pouvoir réellement profiter du jeu. Le jeu figura comme détente dans Shenmue au côté de Hang On. Si une suite a eu lieu sur Megadrive et surtout sur arcade avec Planet Harrier, la version de 85 restera la seule connue de la série. Certains disent qu'il aurait enfanté un mignon petit vaisseau ailé mais ça, c'est une autre histoire.

A noter que la borne dédiée de Space Harrier comportait un siège monté sur vérins:

Cette double négation qui n'est pas sans risque, ne pouvait pas ne pas piéger son auteur.

Teddy Boy Blues (1985)

Genre : Plateforme
Année : 1985
Développeur : SEGA
Éditeur : SEGA
Board : System 1



En tant normal, il arrive parfois qu'une chanson réelle soit intégré à un jeu comme bande son originale. Mais dans le cas qui nous intéresse, c'est carrément la chanson reprise qui servira de squelette au jeu que l'on va parler : Teddy Boy Blues.

Teddy Boy Blues, c'est un jeu de plateforme où on incarne Teddy Boy, un jeune garçon qui doit nettoyer les niveaux labyrinthiques des étranges monstres qui la peuple. C'est aussi une chanson de la chanteuse Yohko Ishino, pop star de l'époque qui venait tout juste de se faire connaître. Pas étonnant à ce qu'on se retrouve un véritable orchestre comme écran titre.

Le but consiste à parcourir des niveaux qui se répètent tout aussi bien verticalement qu'horizontalement (et bien entendu diagonalement) pour détruire les monstres qui la peuple. Le bestiaire est assez bizarre : bonhomme en costume de super-héros, boules moustachues, sauterelles, chenilles, escargots, monstres mexicains ... Et la façon de les éliminer l'est tout aussi : certes, vous devrez leur tirer dessus avec votre pistolet-mitrailleur mais une fois touché, ils se transforment en version mini et compact d'eux mêmes. Et là, ils faut les ramasser avant qu'ils se transforment en bestiole qui viendront bouffer la barre de temps. Ces derniers apparaissent à partir de dés et une fois éliminé, direction niveau suivant. Après un certain nombre de stages, un niveau bonus apparait : la première fois, vous devrez choisir avec qui vous allez passer ses stages pour tout le jeu. Teddy aura droit à du tir au pigeon (avec des caméos de Flicky et Pengo) tandis que Yohko devra fouiller sa chambre pour trouver des trésors.

Le style graphique de Teddy Boy Blues est assez enfantin, ne serait-ce que le design des personnages et la façon que Teddy Boy a de mourir (façon montée au ciel). Le level design est quelque peu recherché et le jeu est plutôt bien foutu nous nous tenir en halaine, d'autant plus qu'il est assez difficile : entre la limite temps, les ennemis bien plus rapide et le sol qui brûle si on reste trop longtemps en place. En revanche, il souffre d'un défaut typique de ses contemporains : la répétitivité de l'action, sans chercher à offrir de la variété.

Inutile de chercher la borne chez nous, elle n'a pas dépassé l'archipel. En revanche, le jeu passé les frontières sur Master System où il est bien plus connu mais sans Yohko (adieu intro classe et stages bonus). Un autre portage aura lieu sur Mega CD (uniquement au japon) sur une compilations de titres distribués sur le Mega Channel. De ce fait, Teddy Boy Blues est plutôt inconnu mais le style graphique semble avoir inspiré un autre titre de SEGA qui a plus de succès : Alex Kidd.

Space Harrier, j'en ai toujours de sacrés souvenirs et à peine est-il arrivé sur l'eShop 3DS qu'il était déjà téléchargé. J'ai toujours pris un incroyable pied sur ce jeu et je suis vraiment déçu que le dernier opus ne soit jamais sorti en dehors de l'arcade...
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Super Putty Squad, Mega Man 11, Bubsy 4, Sonic Mania... où est mon nouveau Turrican ?

Certains ennemis de Teddy Boy ont directement inspiré ceux d'Alex Kidd. D'autres, plus fortuitement, font penser à Zool.

Space Harrier, c'est un jeu que j'adore... mais seulement pour sa musique.
En effet, niveau gameplay, ce jheu est pratiquement injouable pour moi à cause de son manque de visibilité via son mode de représentation. Par contre, son thème musical principal fait partie de mon top 3 "musiques de jeux vidéo" tous genres et machines confondus.

Space Harrier m'a beaucoup marqué depuis sa sortie, d'une part pour sa borne, que j'avais vue je ne sais plus où, d'autre part pour la musique de son niveau bonus avec le dragon, et enfin pour son niveau où l'on retrouve le quadrillage au sol, mais également dans le ciel. Effet psychédélique garanti. Pour l'anecdote, en 5ème (ou 4ème), j'avais fait en arts-plastiques un dessin libre de ce niveau. Je m'étais fait suer à le faire, vu mes compétences totalement inexistantes dans ce domaine, je m'étais appliqué, tout ça...pour qu'au final, la prof me dise : "Mouais...tu aurais pu le faire à la peinture...".

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