J'ai l'impression que tu perçois "la musique" comme ce bruit insipide qu'on nous impose pour diverses raisons (combler un vide, faire danser, etc) ou qu'on nous vend comme de la lessive. Et là, évidemment, difficile d'adhérer et de consommer cette merde.

Il te faudrait peut-être trouver tout simplement les artistes qui te parleraient, qui te feraient percevoir le bruit qu'ils émettent comme autre chose qu'une simple mélodie, mais bien comme une expression justifiant qu'on lui porte attention, qu'on l'écoute comme une phrase porteuse de sens, qu'on l'analyse même, pour les morceaux les plus riches.

Là comme ça je pense en vrac à "Rockets fall on rocket falls" de Godspeed you ! Black Emperor (mais c'est peut-être un peu ardu), pas mal de morceaux de Mendelson (le groupe français, pas le compositeur ) comme Pinto, Monsieur, 1983 (Barbara), évidemment mon chouchou Will Oldham (trop de titres là)...
Bref, des morceaux dont les sonorités visent à mettre en valeur une émotion, une idée, une sensation, une histoire, qui ont quelque chose dans leur dedans intérieur, et pas juste l'attrait du bruit qui peut être agréable pour la plupart des gens.

Tu ne perçois pas la musique comme la plupart des gens. C'est peut-être le signe que tu es justement capable de vraiment apprécier la bonne musique.

Si tu n'as pas aimé la musique tôt, Rudie, peut-être que tu ne seras jamais sensible à tout un pan qui est super important pour moi.
De l'adolescence à maintenant (appellons ça la post-adolescence ), j'ai toujours écouté plein de zik, et surtout elle m'a accompagné dans des tonnes d'expériences de la vie : voyages mémorables pour aller voir des concerts avec des potes aux 4 coins de la France puis de l'Europe quand les tunes sont arrivées, fêtes de malade post-concerts, rencontres improbables avec de nouveaux super potes, des galères, de l'alcool, des drogues, des bagarres, des filles...
Quand j'écoute certains morceaux que je connais par coeur, c'est direct une madeleine de tel ou tel truc surgi du passé.


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Ended up in a stranglehold on a PVC chair

Quand j'était ado, j'était comme toi Rudolph.
Mais je ne me souviens pas ce qui m'a changé ( cette bande de jeune dans ma cave ?? )

Peut-être avoir une démarche active par rapport à la musique comme dit petitevieille, plutôt que subir, au franprix, partout, c'est effectivement très pénible.

De la musique, il y en a toujours eu dans ma famille, entre mon père (fan des Beatles et de Brassens), ma mère, mes frères (dont l'aîné est devenu fan des Beatles grâce à mon père qui est son beau-père).
De plus, mon père me faisait dormir en me faisant écouter du Beethoven. Oui, ce n'est pas ce qu'il y a de plus silencieux mais je dormais quand même (tout comme la fois où il m'avait emmené bébé dans un planétorium où ils reconstituaient la naissance de l'univers avec un boucan pas possible assourdissant, mon père pensait qu'on allait le chasser à cause de mes cris et mes pleurs, mais non je dormais sans jamais être réveillé).
Autrement, j'ai des contacts et amis qui n'écoutent pas de la merde en musique (de la musique classique pour certains potes, ou bien du rock, ou d'autres appartenant à des genres connus que je n'arrive pas à définir), mais ça n'a jamais fonctionné, je reste un peu insensible, ça ne me fait pas vibrer, et pour les rares trucs qui me plaisent un minimum il ne me vient pas à l'esprit de les réécouter par moi-même ou de chercher d'autres musiques.

On verra si je change un jour...
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"Quand le sage montre la Lune, l'idiot regarde le doigt." Proverbe chinois

En même temps, si ça ne te manque pas, à quoi bon te forcer ?

Pour ma part, vu que je suis un grand sensible vis à vis de la musique, il m'arrivait fréquemment d'être attristé (au sens déprimé), par la soupe qu'on nous sert dans les supermarchés. Plus jeune, j'avais également du mal en soirée chez des potes, ou lors d'un diner, si la musique diffusée ne me convenait pas. En boite, je pense que j'aurais été plus heureux en angleterre que sur Paris, car j'ai toujours eu du mal à danser sur les musiques qui passent (ou passaient).

Et puis avec le temps, comme pas mal de choses, tu t'assouplis, et en sortant de l'adolescence (qui peut durer longtemps), tu es moins à fleur de peau. Donc j'arrive maintenant à être moins sensible à la musique qui ne me plait pas, tout en gardant autant de plaisir sur la musique qui me plait.

Donc vraiment, si ça ne te manque pas, et si tu t'éclates avec d'autres choses, ne change rien, apprends à vivre avec cette "gêne", et emmer**de ceux qui te regardent comme une bête curieuse.

Parce que de toutes façons, c'est assez marrant, tout le monde dit aimer la musique. Par contre, dès que ça cause un peu musique, en général il n'y a plus grand monde :
- "Ah moi, tu sais les titres..."
- "oui, j'aime beaucoup la musique, tout comme le cinéma, ou la lecture (point commun de tous les CVs que je peux voir). Quels artistes en particulier ? Oh ben un peu tous..."
- "Nick Cave et Lou Reed, ah oui, je les connais ces deux groupes ? (ça m'est arrivé il n'y a pas longtemps)"

Ben tu sais, je suis un exemple de personne qui n'aime pas trop la peinture par exemple. Voir des peintures de grands noms ne réveille ABSOLUMENT RIEN en moi. Lors de mes 2 voyages à paris, on s'est fait le Louvre et l'autre musée qui prend la suite pour les peintures dont le nom m'échappe totalement...
Au Louvre, j'ai adoré car il y avait de l'art primitif, des sculptures (notamment des études à l'argile absolument fantastiques), mais je me suis ennuyé ferme à l'approche des peintures.. Et le 2eme musée, je me suis fait chier comme jamais, alors que ma femme avait des étoiles dans les yeux...

Le quai d'orsay ?
C'est moins chiant que le Louvre parce que moins de couloirs

A propos d'art pictural, en première année de beaux-arts l'école nous y emmène faire le Louvre (entre autres) et demande de faire des croquis de ce qui nous marque...
Je me souviens alors au beau milieu d'une salle remplie de grandes toiles de la renaissance avec moult détails, drapé et corps musculeux, d'avoir bloqué sur... le petit bonhomme qui indiquait la sortie de secours.
La couleur verte pure et sa forme si épurée dans une pose de course bien explicite au milieu de ces toiles, lui donnait une force et une présence qui m'a fait complètement oublié le reste de la pièce.
L'année suivante, je rentrais dans la section design graphique de l'école
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"D'accord Force Créatrice, vous vous chargez de la qualité, je prendrai soin de la quantité."

Au Musée d'Orsay, je me souviens très bien de cette grande toile sur la droite dans la pièce principale quand tu entres.

Elle représente une scène d'orgie, t'as genre trois connasses qui bouffent du raisin sur la gauche, et deux types bizarres qui discutent à voix basses au pied des colonnes. C'est assez fort, l'espace y est très bien représenté. On se sent aspiré par la scène et en particulier par l'étrangeté des figures masculines dont le détachement par rapport à l'"action" évoque des conditions d'existence surhumaines, quasi-divine.

J'y étais allé pour une expo exceptionnelle cette-fois, donc je me suis farci de l'expressionisme à gogo (expo Théo Van Gogh), mais j'avais vraiment pris le temps de visiter à fond le hall.

Wai enfin si tu vas à un entretien en disant que t'es fan de lorie et/ou craddle of filth, ou un de ces groupes norvégiens inconnus t'es aussi grillé
Filer du mainstream ça permet que ton employeur sache de quoi on parle, mais en même temps ca te catégorise en suiveur.
Si tu files un truc inconnus avec un bon nom qui tape (genre cannibale corpse), ça fait la même chose, sauf que tu peux passer pour un associal/pyschopathe etc...

L'art par contre c'est pareil (je continue dans le HS) à part les tableaux qui reproduisent un truc réel, ça me laisse froid. Je veux dire passer le ressemblant ou pas, un tableau me parle pas.

Sinon j'aime pas la lecture (à part les mangas). et certaines choses dépassent ma comprehension: Danser, facebook/tweeter, pourquoi les femmes ont besoin de tout le temps parler etc.... ^^


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Non mais les deux points sont complètement déconnectés.

Le premier point c'est pour souligner ce que Rodolphe ressent, parce que sur peut être 80% des CV de "jeunes", tu as une section loisirs avec marqué "Musique". Ce qui à mon sens se justifie si tu pratiques un instrument, ou si tu as vraiment un gout prononcé pour certains genres musicaux, et que dans le cadre d'un entretien où en général à un moment donné on essaye de sortir du cadre professionnel pour mieux cadrer la personne que l'on a en face de soir, ça permet au candidat d'orienter la conversation vers un sujet qui lui tient à coeur. Du coup, si c'est pour balancer : "oh ben un peu de tout", je ne vois absolument pas l'intérêt. Pour ma part, on m'avait reproché sur mes CVs de ne pas avoir de section Loisirs, du coup piqué au vif, j'ai dit que l'aimais un certain genre bien particulier de littérature (avec citations d'écrivains à l'appui), et une période de 10 ans d'un grand jazzman américain (sur lequel j'ai écris un papier dans un webzine). Et finalement personne ne me questionne jamais dessus, je l'ai laissé par habitude...

Sur le deuxième point, c'est dans la continuité du premier : tout le monde - presque - dit aimer la musique, ce qui en soit me dépasse, sauf à paraphraser un grand musicien (je ne sais plus si c'est Coltrane/Parker/Davis ou un autre qui avait dit ça), qui indiquait qu'il aimait la "bonne" musique (une manière de s'affranchir de toute barrière sémantique, mais qui nécessite une solide culture musicale pour tenir la distance. Sinon globalement, c'est plus une banalité. Perso j'adore la musique, mais je serais bien incapable de tenir une conversation avec un fan de RnB moderne, car je n'y suis pas du tout sensible (sauf exceptions)... Tout comme je n'écoute quasiment jamais de classique, et n'y connait que pouic...

Sinon, c'est assez amusant, car beaucoup de personnes sont manifestement insensibles à la peinture. Dans mon cas, il y a certains artistes qui arrivent quand même à me toucher, mais c'est peut être générationnel... Nous avons plutôt été élevés nourris de photos.

Bah après faut la définition de loisir: tu peux aimer en écouter, en pratique, ou comme certains potes à moi te prendre la tête à argumenter pendant des heures sur la différence entre le death métal et le black metal

Sur mon CV il me semble avoir mis catch. Pratiquer j'ai du mal, faudrait que je trouve des gens ^^ mais j'en matte pas mal. Mais bon pareil, catch US et uniquement WWE, parce que bon le catch, comme la ziq c'est super large.

Pour en revenir à la peinture je pense pas que ça vienne de génération ou éducation. Ma soeur a fait histoire de l'art d'ailleurs. Non je dirai plutot que ça dépend de ton état d'esprit. Moi je suis plus... comment dire... je sais pas quel adjectif filé précisément, mais en gros pour moi la peinture c'est l'art de représenter un truc. De préférence portrait ou paysage. Un peu comme de la photo en fait

J'ai toujours eut du mal à appréhender le fait qu'un peintre essaie de dire un truc via une oeuvre. Si Guernica je comprend que Picasso voulait dire la guerre c'est mal, mais bon sa façon de representer le truc est space. Je suis pas fan pour dire ça de façon polie: p

C'est comme quand tu lis un texte, je reste persuadé qu'il peut y avoir un sens caché, mais pas tous les trucs tarabiscottés qu'on apprennait en cours de français. J'ai du mal à imaginer un écrivain réflechir à toutes les façons possibles d'analyser une de ses phrases avant de l'ecrire.



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Je sais que le catch est soudainement devenu ultra populaire en France, mais ça reste vu comme un truc de beauf avec des monsieurs en slip qui font semblant de se taper dessus. Jamais de la vie je met ça sur mon CV (mais après, vu les T-shirts que je porte au bureau, forcément ...)


Euh .... oui, il y a même des instruments à corde (à linge) ...

Lol toi aussi au bureau ?

Fait peter les photos (des tees)
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"Cornegidouille ! Nous n'aurons point tout démoli si nous ne démolissons même les ruines !" (Le Père Ubu)

Argh ! Ça me fout en l'air des trucs comme ça, sincèrement (Cela n'a rien de personnel contre toi, Rain).

Mais cela fera toujours du bien de le rappeler :

- La majorité des auteurs réfléchissent au-delà du possible à la façon de tourner les phrases (la liste est longue, mais citons, en vrac : Rabelais, Montaigne, Flaubert, Robbe-Grillet) de façon à ce que fond et forme s'accordent ;
- Pour les autres, l'étude littéraire se préoccupe moins de ce que l'auteur a voulu dire (et j'ai même envie de dire, on s'en contrefiche, puisqu'on nous apprend systématiquement la marge qu'il y a entre les intentions [si on les connaît, via les préfaces, manifestes etc.] et l'œuvre finale, parfois cela va même dans la totale contradiction) que ce que l'on peut faire dire au texte. Attention, cela n'est pas libre, hein... Souvent, il y a une pensée présente (et avouée, reconnue), et après, il y a la forme, souvent induite, donnée de façon intuitive par l'auteur et qu'il faut décrypter...

'faut un peu voir un texte littéraire comme un programme informatique, mettons. Devant, on a le résultat : on appuie sur le bouton, poum, ça marche. Mais derrière, il y a un code précis qui répond à une syntaxe particulière, dans un langage particulier. Et ça, ça répond à des règles. Des règles que l'on tord parfois, que l'on accepte ou dont on s'écarte, mais le propre de l'analyse, c'est précisément de révéler ces règles.

Voilà, c'est tout Mais j'aimerais vraiment que tout le monde comprenne ça, car c'est sans doute à cause de ça que les "humanités" sont laissés de côté depuis près de 100 ans dans le domaine universitaire, quoi qu'on en dise... Tout ce qui ne produit pas un résultat, mais sert juste à l'explication placide semble voué à l'oubli de nos jours...
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Vala, le musée d'Orsay
Sinon, j'aime bien la musique de divers courants, mais je suis absolument incapable de dire le titre ou le groupe/chanteur...
Principalement parce qu'il est TRES difficile de chopper ces infos lorsqu'on écoute un morceau à la radio... J'ai du par exemple demander à un topic spécialisé sur HFR pour retrouver que le morceau que j'avais bien aimé était fait par Bob Sinclar, et s'appelle "new new new".. Bon, OK, c'est pas de la grande musique, mais le problème est le même partout

T'inquiètes pas de souci C'est quoi les "humanités" ?
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Les humanités (en latin humanitatis), c'est, littéralement, "l'étude de l'humanité". Cela désigne traditionnellement tout ce qui concerne les lettres classiques (surtout le grec et le latin, mais aussi l'hébreu), mais on peut l'employer volontiers aujourd'hui pour tout ce qui est du ressort de la Littérature classique et moderne (du Moyen-Âge à nos jours).
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Voué à l'oubli... donc pour la reconnaissance...

Je ne devrais vraiment pas planter ce genre de graine.

Edit: J'avais tiqué sur la même phrase que toi, MTF. J'avais écrit un post... mais finalement, je n'ai pas cliqué sur send.

Résultat marchandable j'ajouterai même.

Résultat marchandable faut pas déconner, quand tu vois le nombre de thèses en sciences dures potentiellement inutiles que font mes potes....
Et je ne connais qu'un mec en sciences molles et je peux te dire qu'il ne se plaint pas vu la valeur marchande de son taf.

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Ended up in a stranglehold on a PVC chair