J'ai essayé Acrobat (le prog basic de 85). Mais ... mais ... c'est Bit Trip Runner !!! OK, Bit Trip Runner s'inspire de pas mal de titres old school, mais la ressemblance avec CE titre en particulier est frappante. La glissade, l'espacement des obstacles, le rythme des sauts à adapter avec les obstacles mobiles (à partir du niveau 3 ou dès le départ en augmentant la difficulté) ... quasiment tous les éléments d'Acrobat se retrouvent dans Runner.

Et du coup, oui ce jeu est bien. Tout est vraiment en basic ? Sans routines en assembleur ? C'est fort quand même. Au fait, la glissade sert à quelque chose ? Je sais qu'on peut passer sous les oiseaux grâce à elle, mais un saut permet également de les éviter tout en évitant également un autre obstacle qui arriverait en même temps.

Je ne connaissais pas Bit Trip Runner mais plusieurs jeux actuels exploitent le concept, Line Runner par exemple. Sinon, la version Atari d'Aztec Challenge, c'est un peu la même idée.

Le jeu n'est pas 100% en BASlC, l'auteur semble indiquer qu'il y a deux routines en langage machine. Quant à la glissade, elle est certainement utile s'il y a d'abord un oiseau puis un autre obstacle nécessitant un saut... quand un grand saut ne permet pas de les passer ensemble.

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Atari Frog
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Mais c'est qu'il est drôlement sympa, Acrobat !
Très simple, mais dynamique comme il faut, l'animation du bonhomme -notamment quand il échoue- est très rigolote.. (et accessoirement, je me rends compte à quel point, 30 ans plus tard, la simple "récompense" de voir le décor changer lorsqu'on est parvenu à survivre suffisamment longtemps, fonctionne toujours aussi bien sur moi )

J'ai essayé MazezaM (évoqué page précédente) que je ne connaissais pas malgré son existence sur plusieurs plates-formes. Eh bien voilà un jeu de réflexion plutôt intéressant. Le fait de déplacer simultanément tous les blocs placés sur une même ligne permet une nouvelle approche du classique à la Sokoban... Les 5 ou 6 premiers niveaux nous mettent dans le bain, puis entre en jeu la nécessité de ne plus chercher à aller au plus court, mais de se constituer un chemin qui pourra aussi bien nous faire nous déplacer en spirale, en cercle, en zig-zag, etc.
Pour ma part, j'ai été jusqu'au niveau 13, avant de perdre bêtement toutes mes vies alors que j'avais a priori fini par trouver la solution : j'ai voulu aller trop vite, j'ai mal placé des blocs, de façon irréversible, et je me suis laisser surprendre par le faible nombre de vies. En fait, on gagne une vie à chaque niveau réussi, sauf que le nombre de vies maximal n'excède jamais 3. C'est dommage parce que du coup on se retrouve toujours sur la corde raide, même si on a enchaîné 7 ou 8 niveaux d'affilée sans soucis, et ça augmente la difficulté d'un soft qui me semble déjà bien corsé !
En tout cas, même si MazezaM ne paye pas de mine, j'y reviendrai à coup sûr car le concept est efficace et vite prenant (à chaque nouveau tableau, je me dis "bon je résous juste celui-là et après j'arrête...")

(tiiiiimes threeee)

J'ai essayé Ridiculous Reality (évoqué page précédente). Dites-donc mais c'est vrai qu'il est vachement bien ce jeu ! Le concept de diviser un niveau de plates-formes en morceaux que l'on va pouvoir déplacer comme au taquin est génial. La réal' est très convaincante (je connais mal les Atari 8-bit mais je suis plutôt impressionné par l'ensemble) et les différentes manières d'imbriquer les morceaux forment un tout très cohérent et assez complexe, ce qu'on n'imaginait pas forcément de prime abord avec les graphismes simples des premiers niveaux.
Bref, essayez-le, ça vaut le déplacement (si je puis dire) !

Merci pour ces retours ! Je savais bien que quelqu'un saurait apprécier MazezaM... et serait plus doué que moi pour en déjouer les pièges. N'oublie pas que la version plus récente du jeu permet de tricher en appuyant sur SELECT !


Action Pinball
? / Andreas Magenheimer / Allemagne
Distribution : freeware / fichier exécutable
Mode de chargement : double-clic ou drag-and-drop / BASIC "off"


Un flipper réalisé à l'aide de Pinball Construction Set. Terribeul-horribeul.


AD 2044
1991 / LK Avalon / Pologne
Distribution : jeu commercial / cassette, disquette
Mode de chargement : double-clic ou drag-and-drop / BASIC "off"



Peut-être certains cinéphiles avertis de GrosPixels connaissent-ils le film polonais Seksmisja, une oeuvre culte semble-t-il. AD 2044 est une adaptation de cette production mêlant comédie et science-fiction dans un cadre délirant où, après avoir été cryogénisé, vous vous réveillez dans un monde peuplé uniquement de femmes ! Votre but ? Vous échapper en retrouvant "votre" civilisation.


Ecrit en FORTH (!), AD 2044 est le premier vrai "point-and-click" sur Atari et, d'après les minutes que j'ai passées sur le programme, semble tenir toutes ses promesses au niveau de l'ergonomie. Les graphismes ne sont pas ahurissants mais très clairs, le système est bien pensé et le contrôle au joystick ne pose aucun problème.


Et là, c'est le drame car je vous annonce la mauvaise nouvelle : le jeu est entièrement en polonais ! Perso, j'ai pu avancer en essayant les différentes combinaisons possibles puis à l'aide d'un dictionnaire. Alors, peut-être ce titre est-il l'occasion idéale pour apprendre la langue de Boniek, Kozakiewicz, Korzeniowski et Nublipateski (un intrus s'est glissé dans cette liste, sauras-tu le retrouver ?) ? Ou pas. Ah, que de regrets de voir ce logiciel non traduit ! Notons qu'un remake sous Windows a été édité en 1998... en anglais celui-là je crois !


Adax
1992 / LK Avalon / Pologne
Distribution : jeu commercial / cassette, disquette
Mode de chargement : double-clic ou drag-and-drop / BASIC "off"



Adax est un jeu d'action-aventure de facture plutôt classique. Vous êtes un agent spécial dont le but est de faire sauter une base tout en récupérant des données sur plusieurs disquettes. Six secteurs reliés par un monorail sont à explorer et vous devez faire face à des soldats ennemis que vous pouvez éliminer à mains nues, en donnant des coups de pied, à l'aide de votre arme ou en lançant des espèces de grenades. Munitions et objets divers - des clés notamment - peuvent être récupérés régulièrement dans des coffres. C'est marrant mais les graphismes et les animations me font un peu penser à un jeu moyen sur Amstrad CPC. Ce n'est pas un reproche car je trouve que cela colle parfaitement à l'esprit du programme, assez "cartoon" finalement.



J'aurais plusieurs reproches à formuler. La maniabilité n'est pas toujours fantastique, surtout lorsqu'on veut prendre les objets dans les coffres. Ensuite, il y a assez loin dans le jeu un saut vraiment dangereux à négocier qui, s'il est raté, terminera illico la partie (il est donc recommandé d'utiliser des "save states"). Enfin, et c'est encore plus énervant, personne n'a semble-t-il trouvé la solution de ce jeu ! Après avoir trimé comme un fou pour avoir les disquettes et ce qui semble être un détonateur, impossible d'aller plus loin ! Il est indiqué dans la notice qu'il faut se connecter à un terminal mais... ça ne fonctionne pas ! Bon, j'ai assez utilisé de points d'exclamation mais inutile de dire que ça plombe bien l'ambiance. Du coup, ce mini-test se termine également en queue de poisson...


Adding Fractions
1982 / Microcomputer Workshops / USA
Distribution : jeu commercial / cassette, disquette
Mode de chargement : double-clic ou drag-and-drop / BASIC "on"


Youpi, on arrive aux programmes de mathématiques ! Sorti en 1982, Adding Fractions est le parfait exemple du logiciel "moyen" qui était proposé aux écoles américaines : écriture 100% en BASIC donc facilement transposable sur plusieurs machines, graphismes inexistants et accompagnement pour le moins rigoureux de l'élève. Bref, super plat mais efficace. L'intérêt de ce programme réside plus dans sa rareté : un titre de ce genre, du fait de sa diffusion "parallèle" et en dehors du circuit pirate, est quasiment introuvable de nos jours. Notons que CBS Software a racheté la plupart des productions de Microcomputer Workshops et les a vendues de façon beaucoup moins confidentielle sous le nom de Success with Math. Ainsi Adding Fractions a-t-il été couplé à un autre titre pour former Success with Math - Fractions - Addition and Subtraction. Saisissant, non ?

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Atari Frog
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Les jeux de taquin, je n'y arrive pas. A chaque fois que dans un jeu, on se retrouve face à une énigme de jeu de taquin, j'y passe un temps pas possible. Alors un jeu de plateformes fondé sur le principe du taquin...j'y laisserai des plumes.
Je suis allé regarder une vidéo, et il faut reconnaître que l'idée est quand même très sympa.

Tiens moi aussi je suis nul au taquin (et je déteste ça, honnêtement). J'ai failli lâcher Another Code sur DS à cause d'une bête énigme de taquin. Mais franchement, cet handicap ne m'a pas gêné dans RR, pas dans les 1ers niveaux en tout cas.

J'ai essayé un peu Adax mais je n'ai pas trop compris comment progresser, étant bloqué quasiment dès le début. Il y a des sortes de mines à terre que je ne vois pas trop comment éviter dans les souterrains (plafond trop bas pour sauter au dessus), alors que des portes me bloquent à la surface.

Les clés et les munitions se trouvent dans les coffres, il faut les utiliser à bon escient. Il n'y a pas toujours moyen d'éviter les mines. Soit on marche dessus et on perd un peu d'énergie, soit on peut faire rouler une grenade pour les faire exploser.

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Atari Frog
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Un ultime effort avant de passer à des choses moins ch... euh... rébarbatives.


Addition
? / ? / USA
Distribution : freeware / fichier BASIC
Mode de chargement : voir ce lien ou Altirra


Jeu amateur d'un auteur inconnu. Construisez une barrière (?) en répondant correctement. Une fois la partie droite de l'écran atteinte, la difficulté augmente. Une "unité" en moins en cas d'erreur. Les chiffres se confondent parfois avec le fond de l'écran, ce qui est couillon. Bon, suivant...


Addition and Subtraction Machine (The)
? / David Stengel, Cory Johnson / USA
Distribution : freeware / fichier BASIC
Mode de chargement : voir ce lien ou Altirra


Premières impressions positives : on choisit les couleurs de fond et le nombre maximum à utiliser dans les opérations. Et patatras... Présentation confuse : les problèmes répondus restent à l'écran et sont numérotés. Je n'en vois pas l'intérêt... Arf... J'ai une soustraction à faire, le résultat est à un chiffre et le programme ne trouve rien de mieux que de le mettre dans la colonne des dizaines ! Au bout de plus de 90 (!) additions / soustractions et d'un ennui mortel, j'ai mon pourcentage de problèmes répondus correctement. Ma récompense sera un verre de whisky.


Addition Concepts
1983 / JMH Software of Minnesota / USA
Distribution : titre commercial / disquette
Mode de chargement : version patchée d'Atari800Win PLus ou Altirra / BASIC "on"

JMH Software of Minnesota est une société extrêmement peu connue mais qui a à son actif une palanquée de titres éducatifs touchant tous les genres sur de nombreuses machines. Rien que sur Atari, il y en a au moins une centaine ! Avec un rythme de production pareil, on ne s'attendra pas à des merveilles, la compagnie étant plutôt dans la gamme "budget".


Le programme donne le choix entre deux jeux. Dans le premier, dix problèmes très simples sont proposés et l'enfant est "récompensé" par des petites animations. Je mets le tout entre guillemets car, d'un point de vue graphique, c'est pathétique : des "pow", "wow" ou "great" dans une espèce de petit soleil grotesque. Dans le deuxième jeu, ces chiffres - toujours gros et lisibles - sont agrémentés de petits points juste au-dessus qui doivent aider l'enfant dans le calcul. C'est toujours le degré zéro au niveau visuel mais c'est animé de façon intelligente. Cette fois, il n'y a que cinq problèmes et l'élève voit un train se former avec des wagons puis partir. Et c'est tout.


Addition Practice Program
? / ? / USA
Distribution : freeware / fichier BASIC
Mode de chargement : voir ce lien ou Altirra


Plus une routine qu'un véritable programme. L'ordinateur débite des additions et ne s'arrête pas tant qu'on n'a pas pressé RESET. Le plus tôt sera le mieux.


Addition with Carrying
? / PDI / USA
Distribution : titre commercial / cassette, disquette
Mode de chargement : voir notre page

PDI - également connue sous le nom de Program Design, Inc. - a été l'une des premières sociétés à soutenir les 400 et 800 dans le domaine des logiciels éducatifs. Elle a même développé la série "interactive" An Invitation to Programming distribuée par Atari sur cassette - avec la piste audio permettant la narration et l'explication de ce qui se passe à l'écran (la grande classe).


Addition with Carrying vous propose des exercices avec des retenues. Le programme est entièrement contrôlé au joystick, ce qui est agréable. Ce qui l'est moins, c'est le bruitage stressant voire traumatisant à travers le jeu. La difficulté est réglable et, au bout d'un moment, l'ordinateur donne le pourcentage de bonnes réponses. Un logiciel loin d'être abominable mais se contentant du minimum syndical.

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Atari Frog
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Un dump tout chaud... En plus, ça tombe bien, on en est toujours à la lettre "A".


Je n'ai jamais compris ce que manigançait Keypunch Software... Créé en 1984, l'éditeur est connu pour ses rééditions en format "budget" mais aussi pour ses compilations au contenu à la limite de la légalité sur Apple, Atari, C64 ou PC. Dans ses bons jours, la société achetait des jeux envoyés par des programmeurs indépendants avec la promesse - tenue - de les distribuer sur tout le territoire nord-américain. L'autre pratique plus obscure de Keypunch Software consistait à prendre des titres existants et de les maquiller en faisant croire qu'ils sont tout nouveaux... Je crains que les jeux d'Action Adventures soient à ranger dans la seconde catégorie et vous propose de les voir en détail en les comparant aux originaux.

Action Adventures
1987 / Keypunch Software / USA
Distribution : jeu commercial / disquette
Mode de chargement : double-clic ou drag-and-drop / BASIC "off"

Climber / Squish'em!

Climber n'est autre que Squish'em! de Sirius Software publié en 1983. Le jeu gagne un nouveau scénario - avec un texte bourré de fautes, bonjour le travail amateur - et... un écran-titre. Ben oui, l'original n'en avait pas. Pour tout dire, il manque un certain nombre de choses dans ce Squish'em! pour en faire un incontournable...


Il me semble que la version Atari est la première et, par opposition à ce qui est sorti sur disquette, elle représente un peu le côté "cheap" de Sirius Software : produire des cartouches en masse et les vendre à un prix exagéré en ne mettant pas grand-chose dedans. Pensez, ce jeu fait quatre kilo-octets ! La mémoire était certes chère à l'époque mais il y a clairement de l'abus sur le coup ! Evidemment, avec aussi peu de ressources, ça ressemble plus à de la VCS. D'ailleurs, le fait qu'une version 2600 soit mentionnée dans la notice avec les mêmes options disponibles que sur le "gros" Atari - la cartouche n'a jamais été éditée - tendrait à prouver que l'auteur Tony Ngo a utilisé le même code à peu de choses près. Le style "fait" VCS dans tous les cas.

Squish'em! s'inspire très clairement de Crazy Climber : le personnage escalade également un immeuble, en construction cette fois, sur un scrolling vertical. Il y a quarante-huit étages en tout et des chemins différents à prendre pour récupérer une valise pleine d'argent tout en haut de l'immeuble. La difficulté augmente au fur et à mesure des niveaux... qui ne sont même pas affichés à l'écran, par manque de mémoire sans doute. Cheap, cheap, cheap...

Votre progression vers le haut du building est ralentie par tout un tas de bestioles que l'on peut éviter en levant les jambes ou, fin du fin, que l'on peut écraser. Attention, il n'est possible de le faire qu'une fois sur chaque monstre. L'animation est simple mais avouons que les mouvements du héros sont assez marrants dans l'ensemble malgré l'aspect rudimentaire des graphismes. Bon, au moins les couleurs sont-elles agréables...


Des objets lancés du haut de l'immeuble perturbent aussi la montée. Objets avec un super "rainbow effect of death" propre à l'Atari mais néanmoins non identifiés et non identifiables. En toute franchise, on ne peut pas dire que le jeu soit tellement dur, d'autant qu'on peut régulièrement récupérer une vie, une fois par niveau en fait.

Le problème est là : le thème est sympa mais le challenge plutôt absent. On prendra plaisir à jouer un quart d'heure avant de se rendre compte que les "stages" sont les mêmes à quelques nuances de couleurs et ennemis près, qu'il n'y a pas de réelle progression dans la difficulté et qu'aucune nouveauté n'est introduite dans les niveaux supérieurs. Que le jeu soit répétitif n'est pas forcément un problème en soi mais quand la mayonnaise ne prend pas et que l'on s'ennuie... Au moins les versions sorties après sur Commodore 64, VIC-20 ou MSX disposent-elles d'un semblant d'intro, d'une musique, d'une animation supplémentaire - le héros ouvre un parachute et saute une fois en haut - voire même de voix digitalisées (sur Coleco), ce qui rend l'expérience moins terne.

Pour l'anecdote, suite à un accord avec Fox Video Games, la version Atari 2600 aurait dû sortir plus tard sous le nom de... The Fall Guy alias L'Homme Qui Tombe à Pic. Finalement, le projet fut annulé. Par contre, en 2007, la VCS a enfin eu droit à son "homebrew" de Squish'em! avec une adaptation issue de cette version Atari 8-bits. Les deux jeux se ressemblent comme deux gouttes d'eau !

G*Man / Hookey!

On ne peut pas dire que Keypunch Software vise bien haut. Comprenez : l'éditeur cherche juste à sa faire un maximum d'argent sans se fouler et sans se soucier de la qualité. Accessoirement, comme avec Climber, on prendra bien soin de changer le titre du jeu pour tromper l'acheteur...


G*Man est un "hack" de Hookey! (je tenais à cette allitération), un listing de 1983 paru dans le magazine Antic. Quelle ambition... Le jeu, à la base, n'est déjà pas bien fameux. Il s'agit d'un clone de Q*bert écrit en BASIC, donc lent, dont seul le scénario - éviter la maison de correction ! - mérite une mention. Que font les programmeurs du dimanche de Keypunch Software ? Ils changent le titre, le thème (vous êtes maintenant un malfrat en cavale à travers les Etats-Unis), modifient un peu la présentation - en ajoutant des fautes d'orthographe énormissimes au passage, même "Las Vegas" est mal écrit - et décident aussi de compiler le jeu. Résultat : le programme était peut-être lent avant mais à peu près jouable, il est maintenant trop rapide, difficilement contrôlable, toujours aussi laid et payant de surcroît ! Vraiment, le crime ne paie pas.

Diamond Dig / Diamond Mine

Chouette, encore un listing ! Cette fois, c'est un jeu un peu plus obscur, paru dans l'ACE Newsletter, qui a été le tout premier magazine Atari d'ailleurs. Pas de modif' des graphismes - ils sont d'ailleurs réussis pour un petit programme sans prétention en BASIC - mais encore cette sale manie de triturer le code en rendant le titre moins jouable que la version d'origine. Non pas que celle-ci soit extraordinaire, mind you...


Ce coup-ci, vous vous retrouvez sur une planète hostile à devoir récupérer des cristaux pour les ramener vers votre vaisseau afin de pouvoir repartir, le tout en évitant de vous faire écrabouiller par les pierres des tunnels. La tâche serait simple s'il n'y avait à droite de l'écran un tank tirant incessamment afin de pouvoir détruire votre aéronef. En plus, un deuxième joueur peut se liguer contre vous et vous pourchasser dans les galeries. Si cette description vous a donné envie, vous pouvez déchanter : le jeu, déjà ardu dans sa première mouture, devient vite trop rapide, trop frustrant, parfois incontrôlable. En plus, avec une seule vie... Dans le listing d'origine, le caractère aléatoire de certaines situations plombait déjà le gameplay. Là, je ne vous raconte pas... Vraiment dommage que la présentation soignée soit gâchée par tous ces problèmes.

Au final, un jeu commercial "bof" et deux programmes en BASIC plutôt miteux, le bilan n'est guère reluisant pour Keypunch Software. Heureusement que les autres compilations de l'éditeur proposent des jeux un peu plus intéressants... ou plutôt un peu moins inintéressants.

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Atari Frog
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Je ne connaissais pas Keypunch Software. Ce que je peux dire, en revanche, c'est que leur Diamond Mine est un vilain clone du The Pit d'arcade, sorti en 1982 !

C'est marrant, je n'avais jamais eu la curiosité de charger The Pit donc je n'ai pas fait le rapprochement. Je pensais que c'était un titre complètement différent... J'ai testé la version arcade et celle sur Commodore 64 et j'ai trouvé ça assez moyen.


Adebar
1987 / AMC-Soft / Allemagne
Distribution : jeu de diskmag / fichier exécutable
Mode de chargement : double-clic ou drag-and-drop / BASIC "off"


Logiciel paru sur un diskmag allemand, Adebar est une sorte de... simulation de cigogne ? Franchement, je n'ai pas compris grand-chose. On transporte un bébé, on brûle semble-t-il des calories en volant, il faut éviter de se viander mais j'avoue ne pas saisir le but final. Le jeu étant d'une taille plus que modeste, je doute qu'il y ait quelque trésor caché là-dessous.


Admirandus
1990 / MK-Soft / Allemagne
Distribution : freeware / disquette
Mode de chargement : double-clic ou drag-and-drop / BASIC "off"


Des jeux s'inspirant de "La Roue de la Fortune", il doit bien y en avoir onze ou douze millions. Admirandus n'est pas plus mal qu'un autre mais pas mieux non plus. En plus, il est en allemand ! Le titre a quand même deux choses pour lui : il est en langage machine et il comporte quelques astuces de programmation intéressantes au niveau du son et du graphisme même si, convenons-en, il faut être un féru de l'Atari pour s'en apercevoir...

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Advanced Air Traffic Controller
1981 / Creative Computing / USA
Distribution : jeu commercial / cassette, disquette
Mode de chargement : double-clic ou drag-and-drop / BASIC "off"

Ecrite par un ex-contrôleur aérien, cette simulation vous propose de ramener à bon port vingt-six avions en calculant correctement les trajectoires, en évitant les collisions et autres joyeusetés. Sur le papier, c'est prometteur. Concrètement, le logiciel fait son âge : il date d'une époque où le terme de "graphisme" n'était qu'une vague notion et où la fascination de voir l'ordinateur "jongler avec toutes ces données" prenait pas le pas sur toute autre considération.


Distribué par la branche software du célèbre magazine Creative Computing, Advanced Air Traffic Controller - et sa version junior Air Traffic Controller - est, je pense, le premier jeu "grand public" sur le thème du contrôle aérien. Si vous souhaitez vous replonger dans l'ambiance américaine un peu "geeky" du début des eighties, je vous conseille ce programme et son ergonomie au poil (bien entendu, c'est une blague, tout se joue au clavier car les joysticks sont des accessoires du diable). Nous n'avons pas le manuel du jeu sur Atari mais vous pourrez trouver la notice des versions Apple et Sol-20 (si, si, ça a existé) aux adresses suivantes :
http://www.brutaldeluxe.fr/projects/cassettes/creativecomputingsoftware/creativecomputingsoftware_airtrafficcontroller.pdf
http://www.sol20.org/manuals/atc.pdf


Advanced Pinball Simulator
1989 / Code Masters / Royaume-Uni
Distribution : jeu commercial / cassette
Mode de chargement : double-clic ou drag-and-drop / BASIC "off"

Advanced Pinball Simulator est un jeu des Oliver Twins tournant sur Amstrad CPC, ZX Spectrum et Commodore 64 (je pense que je n'oublie aucune autre version). Que Code Masters ait décidé en 1989 de sortir une version Atari est presque miraculeux en soi quand on sait que "nous" n'avons eu droit qu'à six titres de la compagnie en tout et pour tout !


En théorie, le titre devrait être le meilleur flipper sur Atari vu le peu de concurrence : la table est sympa, le thème également et la quête servant de prétexte au jeu permet d'avoir un gameplay varié avec différentes sous-missions à mener à bien : démolir le château du sorcier, allumer les lettres pour obtenir le livre de sorts... Eventuellement, une petite notice en français est disponible sur notre site.

En pratique, Advanced Pinball Simulator sur Atari souffre de la comparaison avec les autres versions. Le "portage" Commodore 64 => Atari a semble-t-il été opéré à la va-vite et les graphismes ont un peu morflé. Que les performances de l'Atari puissent être inférieures, d'accord, mais on se retrouve ici avec l'impression que tout a été fait pour que ce soit moche. Au moins a-t-on un écran pas trop terne... Deuxième reproche, le contrôle n'est pas extraordinaire : l'animation n'est pas d'une précision folle et la fluidité fait défaut. Combien de fois ai-je également loupé la cible à cause de ce manque de précision...


Résultat des courses, la jouabilité semble bien en-deçà de celle des versions concurrentes. D'ailleurs, même avec des "save states", je ne suis pas parvenu à gagner car je n'arrive pas à diriger la balle comme je l'entends. Peut-on vraiment terminer le jeu sur Atari ? Ou alors je ne suis pas doué, c'est très possible aussi. Malgré toutes ces critiques négatives, je laisse quand même le bénéfice du doute à Advanced Pinball Simulator en lui accordant une note finalement moyenne malgré ma frustration et mon énervement. Préférez donc les versions d'origine sur Amstrad CPC / ZX Spectrum voire Commodore 64. Moi, je rentre un peu penaud avec encore ce sentiment que l'Atari pouvait faie mieux.

Ah, j'oubliais... Le jeu ne se pratique qu'au clavier et la musique de David Dunn - sa seule incursion sur Atari semble-t-il - est épouvantable.

G => 5.5
A => 5.5
S => 4.0
I => 5.5


Advent X-5
1984 / Antic / USA
Distribution : listing de magazine / fichier BASIC
Mode de chargement : voir ce lien ou directement par l'émulateur Altirra


Aventure en mode texte paru sous forme de "type-in" dans le magazine Antic. Je ne me suis jamais plongé dedans donc je ne sais pas ce qu'il vaut mais il ne faut pas s'attendre à un parser très développé. La présentation semble moyennement soignée - et les fautes de grammaire et d'orthographe sont aussi énervantes en anglais qu'en français - mais le scénario peut être marrant : votre vaisseau transportant des animaux de laboratoire s'est écrasé
et vous devez trouver la navette de secours pour rejoindre la base la plus proche ! Attention : le jeu nécessite une disquette / cassette vierge pour sauvegarder / charger sa partie (ou un "save state" suffira).

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Je n'ai pas franchement envie d'essayer les derniers jeux présentés mais c'est toujours un plaisir de te lire !
De mémoire, il y avait eu une "mode" des simulations de contrôle aérien à l'époque, je crois que Tilt avait fait un dossier sur le sujet mais je n'arrive plus à remettre la main dessus.

Je reviens de mon exil de trois mois (et le reste) pour voir ce blog ressusciter ! Génial !
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Dans la vie, il y a 3 catégorie des personnes : ceux qui savent compter et ceux qui ne savent pas compter. (Anonyme)

Merci, c'est sympa.

Il y aura un update dans quelques jours si tout va bien.

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2600 Adventure
1986 / Anthony Ramos / USA
Distribution : freeware / disquette
Mode de chargement : double-clic ou drag-and-drop / BASIC "off"


Voici un projet très intéressant de conversion du mythique Adventure de la VCS - le premier vrai jeu d'aventure-action - sur les micros Atari. Un programme jamais terminé mais quand même sacrément avancé puisque, apparemment, entièrement jouable et incluant tous les écrans de l'original ! Ecrit en BASIC puis compilé, tout juste peut-on noter un framerate pas toujours optimal.


Si l'on considère que le logiciel date de 1986, qu'il a été créé de façon plus qu'artisanale - des dizaines et des dizaines de parties ont été enregistrées sur des cassettes VHS pour pouvoir reproduire fidèlement le jeu ! - et qu'il s'agit avant tout d'une production 100% amateur, on ne tiendra pas rigueur au codeur de quelconques imperfections. J'avoue ne pas avoir poussé le vice jusqu'à vérifier la présence du fameux "Easter egg" par exemple... Note : bien suivre les instructions de chargement sur notre page. Lorsque vous voyez le point d'interrogation à l'écran, il est suggéré d'entrer une valeur entre huit et douze ; je vous conseille d'entrer "8", ce qui permet d'avoir une animation globalement correcte.


Advencure
1995 / Sun Software / République Tchèque
Distribution : freeware / cassette
Mode de chargement : double-clic ou drag-and-drop / BASIC "off"

En fait, le "c" devrait avoir une espèce d'accent circonflexe inversé pour faire le son "tch" mais je ne voulais pas risquer un plantage général du site avec ce caractère improbable. Pas beaucoup à dire sur le jeu qui, apparemment, est un "spoof" du vrai Adventure! - oui Môssieu, avec le point d'exclamation - en tchèque.


Intérêt nul pour nous, certes, mais quand même l'illustration d'un phénomène - allez, osons l'adjectif - sociologique très localisé né à la fin des années quatre-vingts en ex-Tchécoslovaquie : l'apparition d'une foultitude de jeux d'aventure en mode texte. Je ne sais pas si l'Atari a été la seule machine touchée par ce raz-de-marée mais c'est impressionnant. Si nombre de ces titres étaient gratuits et s'échangeaient de cassette en cassette, on trouvait aussi toute une scène "underground" où des auteurs vendaient leurs créations avec une documentation sommaire.


Adventure
? / ACE Program Exchange / USA
Distribution : freeware / disquette
Mode de chargement : double-clic ou drag-and-drop / BASIC "on"


Un programme freeware plutôt original : non seulement vous avez droit à une aventure en texte mais vous pouvez également modifier tout un tas de paramètres dans les modules qui composent le jeu, permettant ainsi la création de votre propre logiciel. Probablement limité, lourdingue et d'une utilisation fastidieuse mais certainement intéressant pour l'époque. Aucun commentaire concernant l'aventure en elle-même, je n'y ai pas touchée et je suis moyennement tenté.


Adventure
1994 / Zong / Allemagne
Distribution : listing de magazine / fichier BASIC
Mode de chargement : double-clic ou drag-and-drop / BASIC "off"

Zong est une revue allemande 100% Atari 8-bits qui a commencé à paraître à la fin des années quatre-vingts. Toujours accompagné d'une disquette, le magazine a vu naître énormément de jeux, souvent écrits par le rédacteur en chef lui-même, Kemal Ezcan (d'ailleurs, il vendra aussi pas mal de logiciels sous le nom de KE-Soft).


Adventure est l'exemple parfait de ce qu'on peut trouver dans Zong : un programme écrit en Turbo BASIC, pas prétentieux voire doté d'une certaine personnalité. Oui, bon, le titre est très court, reprend tous les poncifs de l'aventure-action mais comment ne pas croire que l'auteur a inclus une bonne dose de second degré ? Que ce soit au niveau de la présentation générale, des graphismes, de l'animation, on est plus dans la parodie qu'autre chose.


Le but d'Adventure est simple : parcourir les différents écrans en amassant les trésors, en trouvant les clés pour progresser, en combattant les monstres ou en prenant la fuite - une pression sur le bouton du joystick permet de tuer tout ennemi - et en surveillant son niveau d'énergie. Montre en main, il doit falloir quelque chose comme cinq minutes pour gagner... à moins que le labyrinthe invisible vous pose quelques soucis !

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Intéressante cette thématique Adventure, merci.



Intéressant. Mais est-il si isolé que ça ce phénomène ? Si on relis ses anciens TILT, on s'aperçoit d'un raz-de-marée équivalent parmi les softs en langue anglaise, dans la foulée des hits d'Infocom, avec moultes titres d'aventure textuelle de seconde zone sur tous les micros 8 bits. Est-ce que tu sais en quoi c'était particulièrement remarquable en ex-Tchécoslovaquie ? On ne parle quand même pas d'un succès "mainstream" qui touchait le public même en dehors des geeks, comme Myst le fera (beaucoup) plus tard partout dans le monde ?

On peut parler de phénomène isolé car, en ex-Tchécoslovaquie, le nombre de programmes en mode texte doit bien dépasser la moitié des jeux sortis alors que ça doit atteindre péniblement 15-20% "chez nous".

J'utilise l'expression "chez nous" car il faut avant tout bien apprécier la situation de deux réalités à partir de la deuxième moitié des années quatre-vingts. Je schématise un peu mais il y a le monde occidental d'un côté et le monde communiste de l'autre. Dans les pays de l'Est, le jeu vidéo n'existait qu'à travers la (minuscule) production sur des machines locales et ce n'est que quand les restrictions commerciales ont commencé à disparaître que l'ex-URSS, l'ex-Tchécoslovaquie, la Pologne, la Bulgarie... ont pu découvrir les micros anglais ou américains.

Après, selon les pays, le développement a été différent. Par exemple, une "industrie" software autour des machines Atari a pu se créer en Pologne. Il n'en a pas été de même en ex-Tchécoslovaquie, du moins pas à la même échelle. Je pense que la raison principale de l'existence de tous ces jeux d'aventure "underground" vient du fait que la très grande majorité des utilisateurs était équipée de magnétophones et non de lecteurs de disquettes, ce qui a conduit à l'écriture de programmes beaucoup plus simples au détriment d'une production qui aurait été plus orientée arcade avec d'autres outils. Après, peut-être d'autres raisons - liées à l'histoire du pays, aux mentalités... - existent-elles.

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Atari Frog
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