On avait pourtant dit : "pas de politique"
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C'est pas la France d'en bas, ce sont des notables...

Au passage, La traque est finalement sorti en Blu Ray :
https://www.lechatquifume.com/products/la-traque-1
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C'est la perversité de ce genre d'expression : chacun y met ce qui l'arrange. On se place dans un milieu rural, que bon nombre de citadins qualifieraient ainsi, d'où mon « dite d'en bas ». Mais justement, ces classifications sociales explosent : les saloperies sont transversales, quel que soit le milieu.

Et puis dans le flim, tous les personnages ne sont pas de même niveau, les frères Danville ou Mauroy sont clairement méprisés par les authentiques notables du groupe.

La Traque, c'est un film, pas un documentaire. On peut retourner le truc comme un gant: un réalisateur qui est né et a vécu toute sa vie à Paris jette son crachat sur une France provinciale qu'il connaît mal mais méprise souverainement, grâce au talent des vedettes du cinéma de l'époque, dans l'entre-soi bien cosy. Des films français comme ça dans les années 1970, il y en a à la douzaine.

Un film ne montre pas le réel, il montre le point de vue de ses auteurs, voire d'une sociologie.

Inversement, des fois, les mêmes mettaient en scène des types qui se servaient aussi égoïstement, mais cette fois au détriment des mêmes cibles "franchouillardes" et en rendant les héros agresseurs et violeurs sympathiques, on passait alors du drame horrible suscitant l'indignation à la comédie hilarante, là, c'est la victime d'agression qui est censée être ridicule: Les Valseuses par exemple.

Pile je gagne, face tu perds.

Comme le dit le Murnau fictif de L'Ombre du Vampire: "Si ce n'est pas dans le champ, ça n'existe pas."
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Ta remarque me fait aussitôt penser à Canicule d'Yves Boisset, sorti en 1984, avec Lee Marvin en braqueur paumé dans la Beauce. J'avoue cependant avoir vu celui-là il y a trèèès longtemps, trop longtemps en fait pour être en mesure d'en livrer une analyse pertinente. Tout ce dont je me rappelle, c'est que les copains qui habitaient la Beauce le trouvaient un brin caricatural

Tiens, rien que le pitch de Wikipedia, ça donne envie :

Au plus chaud de l'été, un braqueur américain poursuivi par les forces de l'ordre après avoir cambriolé une banque à Orléans aboutit dans une ferme de la Beauce où il devient l'objet de toutes les très fortes tensions de ce milieu de rustres aussi fermés que violents, y compris les poursuites sexuelles d'une nymphomane.

Et pour ceux qui aiment souffrir jusqu'au bout, la bande-annonce dans son jus de l'époque :



Pour le coup, c'est vraiment la France d'en bas qui est visée, avec un Jean Carmet et un Victor Lanoux en grande forme pour jouer les beaufs de service
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Après, il y a de très bons films orientés, hein ("Le Septième Juré" c'est très bien dans le même genre, dans un autre style "Le charme discret de la bourgeoisie" aussi, etc. c'est pas ce genre de films qui manque à l'époque). Mais il ne faut pas être dupe du milieu des réalisateurs parisiens des années 70 et de leurs choix de cibles et de leurs motivations: ils haïssaient la petite bourgeoisie de province, et comme c'est eux qui avaient le porte-voix comme d'autres ont le revolver, ils n'ont pas hésité à s'en servir contre ceux qu'ils haïssaient.

Ensuite, la cible a évolué depuis la bourgeoisie traditionnelle de province (ou la bourgeoisie traditionnelle en général) jusqu'au populo, le nouvel ennemi (voire, sous l'influence américaine, le "bouseux"), alors que les mêmes réalisateurs avaient auparavant idéalisé la classe ouvrière en parlant en son nom.

Parmi ceux qui ont attaqué ce type de cible, il y avait Roman Polanski (que j'aime bien en tant que réalisateur, j'aurai toujours énormément d'affection pour "Le Bal des Vampires"), mais dans le genre "je dispose de tout comme ça me chante", il s'est posé là, et ça ne l'a pas perturbé pendant longtemps ni tous les gens de son milieu, qui ne sont pas non plus très nets. Pourtant, ils ne font pas de films là-dessus, étrange...

Histoire de mettre un peu de légèreté sur le sujet: un parfait antidote à tous ces films qui finalement se ressemblent ("La Traque", n'est-ce pas finalement "Délivrance" trois ans après avec un léger décalage de mire), c'est "Tucker & Dale fightent le mal" (ou "vs. Evil" en Anglais), comédie horrifique qui retourne les clichés à 180°, et c'est absolument hilarant.

Ça les retourne d'ailleurs sur le fond comme la forme: au fond, tous ces films sont abominablement misanthropes, ils cherchent à nous faire haïr et mépriser les gens en général en jouant sur le sentiment d'indignation, alors que "Tucker & Dale fightent le mal" fait l'exact inverse (tout en étant bien plus violent et évidemment loin du grand cinéma). C'est de très loin le film qui m'aura fait le plus rire, sans doute par contrepoint de décennies du même discours sous-jacent haineux et pourri. Un film plus profond ou important qu'on ne l'imagine, je pense.
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Je confirme: c’est un bijou de comédie, et en plus il y a Alan Tudyk dedans et j’adore Alan Tudyk.
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https://twitter.com/MaxNoelBass
https://www.youtube.com/c/TheTiberianSons

Ces flims font haïr les gens en général, ou les ordures en particulier ?
Montrer des personnages revient-il à les élever au rang de représentants de leur groupe supposé ?

Doit-on attendre d'un flim qu'il «montre le réel », c'est-à-dire tout le réel, en une synthèse globale qui décrirait avec acuité l'ensemble d'une population, ou accepter le fait que c'est une lorgnette centrée sur des personnes sans l'ambition de créer des archétypes ?

J'en avais parlé de Tucker & Dale, et je plussoie belle surprise
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On va regarder, ça me changera des flims désespérants montrant des ordures, des monstres, des salauds, des minables, des criminels, des perdants, parfois tout ça en même temps.
J'imagine qu'il y aura une histoire d'amour impossible.

@petitevieille: arrête. Quand on tape toujours sur la même cible à peu près de la même façon monolithique et que les réalisateurs font tous partie du même milieu aux antipodes de leur cible, et que ça arrive juste après un grand mouvement politique (mai 68) qui correspond exactement au même axe d'affrontement, on n'est pas dans la philosophie ou dans "les méchants des sont méchants quel que soit le milieu", on est dans le règlement de compte et dans la mise à mort symbolique d'un camp, puisque le droit à la parole et le flingue médiatique étaient d'un seul côté.

Va voir Tucker & Dale, ça va te remonter le moral. C'est cruel mais plein d'amour.
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Oui chef. Vous avez raison chef. On est tous trop cons de sales complices en regardant ces flims chef. Heureusement que vous êtes là pour nous montrer la lumière chef.

Fais ta rhétorique comme ça t'arrange. Les occasions de te retourner ce type de compliment ne manqueraient pas.
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Évidemment.

Ce qui fait de toi une aussi grosse [bip] que moi. Pas sûr que ce soit ce que tu cherches à prouver.

Sauf que je ne le fais pas.

Je ne déforme pas ce que tu dis, je parle du fond avec des arguments, et je ne m'adressais pas forcément à toi en particulier. J'ai aussi admis sans problème que certains des films dont je parle sont de bons films en tant que films. Et ce serait vraiment très difficile de nier le contexte que je retrace.

D'ailleurs, tu ne contre-argumentes à absolument rien de tout ça, tu fais de la rhétorique pour dire que je suis un méchant. Tu fais bien ce que tu veux, mais enfin, te voir suggérer que j'impose une opinion par l'intimidation, venant de toi, ça m'amuse énormément.

Si ça se trouve, tu crois même à ta façon de réinventer ce que je dis, auquel cas ça serait assez grave.

Tu te raidis parce que je t'ai contredit (et encore, même pas vraiment). Tu vas t'en remettre.
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Faudrait savoir si c'est grave ou amusant.

Je ne sais pas si je me remettrai de la souffrance atroce qu'implique le constat terrifiant d'être contredit par le grand maître de la critique savante. Sans doute vais-je devoir bouder après notre bannissement mutuel pour délit de mauvaise humeur.

Tu confonds deux choses: il est amusant de te voir accuser les autres d'imposer une opinion par intimidation, et si tu crois à ce que tu inventes en réécrivant ce que je dis, c'est grave.

Qu'est-ce qu'il y a de "savant" dans le fait de rappeler que le cinéma des années 1970 était en ligne avec l'idéologie de mai 1968, et donc avant tout pamphlétaire (donc lourdement biaisé)?

Oups, j'ai dit "pamphlétaire", c'est trop "savant"? C'est mal d'être "savant"? Donne-moi les paramètres qui sont censé encadrer les discussions sur ce forum de discussion? On doit parler de "La Traque" comme si ça venait de nulle part, depuis les limbes, indépendamment de tout contexte culturel? Ou comme si ça représentait une vérité absolue et pas un point de vue de gens précis dans une époque précise?

Ou alors, soyons fous, réponds à ce que je dis sans te raidir? Tu crois vraiment que le cinéma de cette mouvance des années 1970 ne cherchait pas à créer des archétypes? C'est toute l'histoire de ce cinéma-là. C'est quasiment revendiqué.

Je t'ai vu déduire de "La Traque" que l'humain est décidément un salaud, je te dis en gros: "oui, enfin il faut relativiser avec le contexte, ça venait d'un groupe social qui réglait ses comptes", et tu pars en ping-pong crispé. Il faut se détendre.
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Si tu ne voulais pas de réponse, tu aurais pu arrêter cette conversation trois posts plus haut. Rien ne t'obligeait à m'apostropher, je m'en serais très bien passé.
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Free Guy
https://fr.wikipedia.org/wiki/Free_Guy

A l'epoque j'avais été emballé par la bande annonce mais aller au ciné ... et curieusement le film est déjà bradé à 10€.
Et bah même au prix fort ce film est vraiment très bon.

Pour la faire courte ce film c'est ce qu'aurai du etre Matrix 4 mais avec de l'humour en plus il reussi là où matrix s'est planté dans les grandes largeurs
Après le propos n'est pas le même, y'a plein de bon sentiments, du blue sky, de bons sentiments, quelques références geek mais pas trop.
J'ai passé un super moment devant ce film.

APrès y'a des clins d'oeil à plein de phenomenes actuels genre le streaming et fortinite mais bon je connais pas et ça ne m'a pas du tout dérangé.

Bref si voulez passer un bon moment sans prise de tete, ce film est fait pour vous
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