J'ai chopé finalement le tome 1 Génération SEGA la semaine dernière et lu ça ce week-end, très curieux de ceci car en fait, je tiens à préciser, j'interviens à un moment donné dans le livre...

Alors comment dire ?...

On va parler d'abord de l'emballage car celui-ci reste avant tout le point vraiment positif du bouquin : la maquette est bien fichue (y a eu des débats sur la couv collector, je préfère le visuel de l'édition classique), les petits symboles liés à SEGA s'incrustent bien dans le livre, le texte bien aéré et la partie histoire reste bien découpé avec des encarts liés à des jeux marquants de la firme d'Haneda et le choix des illustrations est assez réussi.
A ce niveau, on est sur un album sympa, un peu dans la lignée de ce qui se fait sur l'Histoire de Nintendo.

Par contre, pour l'écriture, le contenu en lui-même... j'ai beaucoup tiqué en fait. Tout d'abord, j'ai repéré pas mal de coquilles dans le texte, bon on me dira, c'est malheureusement classique, surtout chez les éditeurs spécialisés dans l'histoire du jeu vidéo, mais sur un texte quand même très court (ça peut se lire en une bonne après-midi en fait), je trouve ça quand même rédhibitoire. Ensuite, au niveau de l'information, on trouve des choses intéressantes, certes, mais sincèrement, ça manque clairement de rigueur. Entre les approximations, les contres-vérités, les choses prises comptantes sans véritable vérification (merci de noter enfin que Max Cavaglione n'était pas dans le système de Jacques Médecin, mais a plutôt contribué à son démantèlement, une simple recherche Internet suffit pour le voir !!), l'absence de notes de bas de page... Bref, le cumul de ces défauts remettent en cause la tonalité d'un ouvrage qui se prétend sérieux sur la question.

De mon achat, j'en ressors personnellement mitigé. L'album est joli, il rendra bien sur une étagère et à passer aux collègues, aux amis, ils le feuilletteront sans hésiter. Mais à 20 euros plus le second tome qui coûtera autant et sans préjugé de la qualité de ce dernier, le contenu n'est pas à la taille de ce qu'on pourrait attendre pour fêter dignement le quasi centenaire de la véritable naissance de SEGA.

Curieux de connaître les avis des autres personnes sur le sujet en tout cas

Un petit lien menant vers une interview fleuve d'un des piliers de la presse JV entre la fin des années 80 et début 2000 : Olivier Scamps :
https://retroarchives.fr/interview-olivier-scamps/
J'ai trouvé particulièrement intéressante la description de l'ambiance de journaux aussi réputés que Tilt (le côté "on est des journalistes pros, pas des joueurs") ou Player One (la bande de petits jeunes qui se font plaisir), par exemple.
Le site vaut aussi son pesant de cacahuètes pour ses tests rétro, qui me semblent bien écrits et exhaustifs (un même jeu est testé sur la majorité des versions consoles et ordinateurs sur lesquels il est sorti) tout en étant tenu par une seule personne qui a un PayPal ouvert pour ceux qui sont prêts à le soutenir. Bref, je recommande !

Merci Helraziel, j'ai dévoré son interview avant de commencer le taf.
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Ce genre de feu, il est très difficile de l’éteindre. Les tendres rameaux de l’innocence brûlent les premiers. Puis le vent se lève, et toute bonté est alors en péril

Ratatata: Nikeleos vous êtes vraiment étrange dans vos réactions

Grands mercis aussi, c'était très intéressant et agréable à lire! Ses souvenirs recoupent parfaitement les miens, surtout pour la période 1980-2000.
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Merci pour cette découverte et cet article. Je vais un petit peu explorer ce site 🙂.
Generation sega j’attends le mien mais il est dans ma commande de pacman qui ne sort pas avant octobre.

Bonne journée (dingue comme je n’ai pas pris le temps de poster ces derniers temps, merci beaucoup aux nouveaux articles et dossiers parus 👍.
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Le jeu vidéo, comme tout loisir, doit rester un plaisir... Non aux gueguerres (sauf pour troller !)

idem, interview très intéressante ! merci pour le lien !

De rien, ça fait plaisir de faire plaisir, comme on dit par chez moi
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Et comme l'a dit le grand Armstrong sur la lune: pour bien jouer, il faut du souffle mais avoir une bonne trompette c'est indispensable.

Merci pour cet interview et pour ce site

En recoupant cet interview et le livre de destroy que j'ai lu récemment, on comprends quand même que Blottiere n'était pas un monsieur très avenant.

Pourtant dans MicroKids il avait l air sympa
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On a déjà évoqué le cas Blottiére. C'était sans aucun doute un businessman pas forcément très porté sur l'humain mais force est de reconnaitre qu'avec Micro Kids il rendait une copie très propre et très en avance sur son temps qui avait le mérite de mettre sur un pied d'égalité les micros et les consoles, ce qui n'était pas forcément le cas des magazines qu'on prenait à l'époque pour des candats au Pulitzer..

Par ailleurs, je vous avoue que quand j'entends des "artistes" comme Drevet et Destroy trasher Blottière, ça me rendrait presque ce dernier sympathique.
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Carl : J’ai commencé sur Commodore 64 avant de passer sur Atari ST
Youpla : Dommage, t’étais bien parti.

Faut que tu me resumes toute la partie d'hier que j'ai pas entendu

Perso j'aime pas remettre en cause mes heros de jeunesse ou differencier le perso a l'ecran et celui en vrai. Je parle pas que de blottiere mais de tout le monde tout court.
Parfois y'a des trucs qu'il vaut mieux ne pas savoir
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J'ai eu la chance de rencontrer Blottière dans le cadre de mon travail. Quelqu'un qui m'a paru sympathique et qui a eu la gentillesse bien plus tard de me fournir des photos du Tilt numéro 0.

Quelque soit la façon dont s'est terminée l'histoire avec Tilt, puis Micro Kid's, il y a une différence fondamentale pour comprendre Blottière et AHL et consorts. Le premier a été un vrai journaliste, avec carte de presse et tout le toutim, les autres sont des passionnés avant tout, avec plus ou moins de talents dans l'écriture. Et on doit à Blottière la fondation de la presse jeu vidéo en France. C'est pas rien en 1982.

La façon de considérer la chose me rappelle l'affaire Dean Takashi... C'est pas parce que tu sais pas jouer que ça t'empêche d'écrire sur l'industrie du jeu vidéo (et de te tromper aussi, pour revenir sur le contexte de la fin des années 80, les éditeurs français étaient très micro)

C'est qui Dean Takashi ? je vois des vagues trucs remonter sur google mais y'a un peu de tout
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Je crois que Quetz fait référence à Dean Takahashi, un journaliste qui jouait très mal a Cuphead mais a écrit un livre plutôt bien fait sur la conception de la Xbox, entre autres

Oui c'est ça, merci pour la correction.

Très bonne interview, il faudra bien qu'un jour quelqu'un aille à la rencontre de Blottière pour qu'il donne sa propre vision de son parcours, j'ai moi aussi l'impression qu'il y a eu un vrai choc des cultures entre le "vrai" journaliste et le profil du jeune passionné potache sevré à la pop culture qui deviendra le modèle par défaut du testeur de jeu vidéo français.

Depuis 10 ans c'est quand même passionnant de recouper au gré des podcasts et interviews les avis des vieux de la vieille et d'avoir quelques révélations sur les zones d'ombre de cette époque, le côté ultraconcurrentiel de la rédaction à Joystick, les vacheries (et tourments) du regretté Sébastien Hamon, le côté enfant gâté d'un Crevette, l'inexpérience totale de certains très jeunes testeurs infoutus d'écrire trois lignes, les éditeurs opportunistes laissant faire tant que ça rapporte... Tout ça me fait penser à un formidable pavé (non traduit) consacré au Saturday Night Live, ruche de talents en pleine effervescence avec tout ce que ça suppose d'ego et d'excès, pas sûr ensuite Danbiss et Danboss auraient pu faire leur Blues Brothers à eux.

La carte de presse signifie uniquement que tu tires l'essentiel de tes revenus du journalisme. Elle ne dit rien, absolument rien, de tes talents de journaliste.
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POURQUOI FAITES-VOUS DES JEUX VIDÉO ? De Shigeru Miyamoto à Muriel Tramis, de Warren Spector à Anna Anthropy, 111 créateurs du monde entier répondent

Je pense qu'il ne parle pas de talent, mais qu'il a une certaine légitimité vu qu'il a une formation officielle. Pas comme les gars sur yt ou twitter qui se croit journalistes

Mais apres on est d'accord, une carte ca te donne pas le talent non plus
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Cuphead est un jeu franchement dur, y a aucune honte a ne pas y arriver! (Je n'ai jamais depasse le debut du 3eme monde...)
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The fight is everything. Always seeking the next challenge. Ceremony means nothing to him

Par curiosité j'ai fait une recherche Google sur Dean Takahashi, et effectivement, j'avais vu ça à l'époque: le type ne joue pas juste mal à Cuphead, il met plusieurs minutes à passer une étape absolument évidente du tutoriel, le genre qu'on passe tout de suite sans réfléchir.

https://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/09/04/l-etrange-humiliation-publique-d-un-journaliste-americain-specialise-dans-le-jeu-video_5180836_4408996.html

Une vidéo commentée de la chose:



Je n'aime pas qu'on se moque publiquement des gens, mais c'est vrai que ça pose problème.
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Cela dit... le gars est nul mais on peut au moins admettre qu'il essaie de faire son taffe et ne lâche pas l'affaire

J'ai des proches qui s'arrête dès le premier écran de game-over
(et malgré ça ils restent assez adulte pour s'abstenir de chier sur le jeu dans les forums mal tenus )
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"D'accord Force Créatrice, vous vous chargez de la qualité, je prendrai soin de la quantité."