Le lis CPC régulièrement. J'ai rien à leur reprocher, j'adore ce mag, et il faudrait faire un recueil de tous les jeux de mots en couverture
Mais à partir du moment ou tu as de la pub, non, tu n'es pas réellement indépendant. Ils ne pourraient pas se permettre de dire tout et n'importe quoi. Le Virus, ils s'en foutent, ils peuvent.
(note, je dis pas ça en réaction à l'article du Virus sur CPC, je l'ai pas lu, et encore une fois j'adore CPC, comme j'adore plein d'autres mags qui ont de la pub)

Au fait vu que je vais faire une commande chez pix, quelqu'un sait ce que ca donne les console wars ?

Ca me branche bien mais bon ca à l'air d'etre orienté pro sega, et ca ne parle que des usa.

C'est bien sinon ?
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C'est vrai, ils sont en conflit d'intérêt. Qu'ils soient ou non corrompu, ils sont dans une situation où ils peuvent l'être, c'est indéniable. je reconnais que c'est malsain, mais malheureusement les structures économiques sont telles que pour exister, un media doit en passer par là.

Je suis toutefois convaincu que dans le cas de CPC ils ont su mettre en place les garde fous pour limiter les menaces à leur indépendance.
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C'est essentiellement écrit à partir des témoignages de gens de chez Sega USA, en particulier Kalinske, et c'est très romancé. Plus que la guerre avec Nintendo ça raconte beaucoup la guerre entre Sega USA et Sega Japon, en fait, sans avoir de témoignages des japonais, ce qui donne un truc très biaisé. C'est écrit comme un scénario de biopic de Kalinske, en fait, avec probablement beaucoup de choses qui ne se sont pas produites tel que raconté. Y a quelques rares passage où l'auteur explique le contexte en faisant plus dans l'analytique, et on y trouve des erreurs factuels. Y a des histoires racontées qui sont clairement fausses, comme le fait que tout le monde (y compris les gens de chez Sega et Sony) était ébahi de découvrir à la conférence que Nintendo annonce mettre un terme à son association avec Sony pour le lecteur CD-ROM de la SNES, alors qu'en réalité ils avaient publié un communiqué la veille. Ou quand Kalinske et les autres mènent l'enquête pour découvrir ce qu'est ce mystérieux mode 7 de la SNES... au moment de la sortie de Super Mario Kart.

Malgré ça c'est plutôt bien écrit, prenant et ça reste intéressant tant qu'on garde bien à l'esprit, surtout quand il est question de raconter à quel point les japonais étaient idiots, que ce n'est qu'à partir des témoignages des américains.
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Mieux comprendre l'industrie du jeu vidéo et son histoire : Ludostrie.

Pareil qu'Oscar à propos de Console Wars (que j'ai lu en anglais) : ça se lit comme un bon roman, avec des personnages glorifiés hauts en couleur et des tas de rebondissements. Si tu as aimé Bâtisseurs de Rêves / La Saga des Jeux Vidéos, tu aimeras aussi. Mais ça donne une image assez manichéenne de la guerre en question, ou, comme le dirait presque Shenron, "ils sont tous méchants, sauf Sega US qui est juste formidable".

mwai ca m'interesse beaucoup moins du coup. Je pensai que ca parlerait beaucoup plus d'autres boites que SEGA
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Ca parle beaucoup de Nintendo et Sony. Dans une guerre, on ne se bat pas tout seul
Mais ce n'est pas une enquête, c'est un récit à partir de témoignages de gens de Sega of America.
Perso je le recommande, c'est une lecture agréable.

Trop tard j'ai pris les jv en france, et la préhistoire du jv
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Histoire du JV en France, toujours :

La 4ème partie ne déçoit pas (la scène micro).
Beaucoup d'infos, beaucoup de données précieuses (complétées par le tableau en fin d'ouvrage qui liste les sociétés françaises), c'est un régal.

J'aurais aimé que chaque partie dédiée à une société soit aussi détaillée (voir plus) que celle consacrée à Delphine Software, mais il y a déjà beaucoup de contenu. Je trouve dommage quand même qu'il n'y ait pas plus d'infos sur FIL (France Image Logiciels), parce que dans mes souvenirs c'était une structure énorme à un moment (il n'y a qu'à voir le nombre de pages de pub dans la presse au milieu des années 80), en terme de moyens, d'employés et de softs publiés. J'aurais par exemple voulu en savoir plus sur leur collaboration avec les développeurs étrangers, comme ceux d'Ocean (le livre nous dit que FIL adapte des jeux étrangers, mais dans certains cas la programmation se fait par des développeurs d'Ocean GB).

Dommage qu'il y ait ici et là quelques coquilles ou erreurs factuelles qui ternissent un peu le sentiment de grande qualité de la relecture que j'avais au début. On lira par exemple que Highway Patrol de Microids est inspiré par le Chase HQ de IREM (au lieu de Taito, sans parler du fait que j'aurais plutôt comparé Highway Patrol avec Test Drive). Plus loin, Marc Djan (d'Ocean France) est devenu Philippe Djan ! (confusion avec Philippe Djian je suppose)

Une petite remarque à propos de Titus, ou le livre nous dit que les méthodes de management par la peur et le harcèlement qui avaient lieu alors, révèlent l'inexpérience des dirigeants dans le domaine des ressources humaines et du management d'équipe. J'ai envie de dire que, au contraire, ils savaient très bien ce qu'ils faisaient et étaient en avance par rapport aux autres boites de JV françaises ! Parce que ce qui est décrit dans le témoignage de JC Meyrignac, c'est quand même le quotidien de beaucoup de personnes travaillant dans des bureaux, dans beaucoup de secteurs d'activité. Tiens, je sais que Alain Fernandez poste parfois sur Grospixels : s'il lit ce message, il pourra peut-être nous en parler ?

Arf la management c'est ce que je déteste le plus dans mon boulot, mais j'ai développé une approche empathique qui montre aussi ces limites.

Mais je n'avais jamais entendu parler du management de TITUS, et je trouve cela navrant encore plus dans un domaine demandant de la créativité.

j'ai une énorme nostalgie de la période micro ST mais c'est vraiment en mode madeleine de Proust.


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Ce genre de feu, il est très difficile de l’éteindre. Les tendres rameaux de l’innocence brûlent les premiers. Puis le vent se lève, et toute bonté est alors en péril

Ratatata: Nikeleos vous êtes vraiment étrange dans vos réactions

En réalité, il existe très peu d'info sur FIL. La structure, quoique énorme, avec un chiffre d'affaires dépassant les cent millions de francs, a duré à peine 3 ans. C'est vraiment l'entreprise qui a pu exister grâce à l'IPT. De ce que j'ai vu aux Archives nationales, la chose est en partie politique, la liquidation s'est en partie réglée "sur un lit de justice" lors d'une réunion à huis clos. Je ne sais pas ce qu'est devenue la personne la plus à même de nous renseigner, à savoir François Robineau. La personne qui l'exècre le plus, parce que c'est elle qui l'avait viré à l'époque de Vifi-Nathan (oui, depuis l'écriture de ce chapitre, j'en sais beaucoup plus sur Texas Instruments et Vifi-Nathan grâce à un entretien qui décrit l'énorme importance de Vifi au début de cette industrie), m'avait affirmé que M. Robineau disait que soit il gagnerait tout, soit il finirait clochard.

Notez qu'il s'agit du chapitre qui a le plus changé entre le premier jet et le résultat que vous tenez entre les mains. Au départ, pour des raisons de lisibilité, j'étais plus dans une volonté de mettre un seul filigrane, à savoir Infogrames, car c'est vraiment l'entreprise maîtresse qui tient depuis le début et sur deux décennies, et qu'elle a tendance à tout satelliser. Mais au final, avec Alexis, ce qui a fini par s'imposer, c'est l'exhaustivité en entrecoupant différentes structurations (boutique, grossiste, libraire...) pour aboutir sur la concentration et l'internationalisation.

A titre perso, c'est pas mon chapitre favori



C'est un point intéressant que tu soulèves. La question serait de demander comment ils ont évolué ensuite, notamment durant les années 90, de connaître également la perception de leurs salariés. Ce n'est pas le cœur du livre, sinon, on pourrait passer plusieurs dizaines de pages dessus. Ce que nous avons voulu montrer, c'est que le problème de harcèlement et de risques psychosociaux sont déjà présents au début de cette industrie.

J'ai eu réellement l'occasion de parler de management avec deux autres personnes, mais qui sont plutôt passées chez Ubisoft à des moments différents : Marc Albinet que j'ai sans doute pas besoin de présenter et François Coulon, créateur de Splinter Cell,. Marc m'avait fait cette remarque que le problème du management lié au jeu vidéo, c'est qu'il n'a pas évolué depuis trente ans, on demeure sur une gestion assez primaire, sans nécessairement une grande prise en compte du bien être du salarié. La passion n'est pas une justification à toutes les dérives.
Quant à François, qui a vécu la crise Ubi Free de l'intérieur (la naissance du premier syndicat virtuel), il me faisait valoir que le développement sont contraints à cause des budgets alloués et du retour sur investissement (plus un développement prend du temps, plus il coûte cher en salaires). Il faut produire pour être payé et la production d'un jeu vidéo nécessite une grosse flexibilité.
Comme tu le dis, le secteur du jeu vidéo n'est pas un endroit merveilleux, il a des problèmes qu'on rencontre dans biens d'autres filières.



J'en serai curieux également.

Effectivement, d'ou ma soif d'en savoir plus.
J'avais voulu faire un dossier sur eux pour Grospixels, et j'ai baissé les bras faute d'infos. Dans certaines news, Hebdogiciel balançait pas mal à demi mot sur eux (beaucoup de moyens mais aucun talent, copinage ici et là pour décrocher des contrats ...), ça avait l'air intéressant


Oui, tout à fait. J'ai d'ailleurs pensé à Vifi en lisant le chapitre ou Bonnel se félicite de lancer les adaptations de licences en France, avec les Passagers du Vent en 86. Alors que Vifi avait déjà adapté Inspecteur Gadget en 84 (il y a surement d'autres exemples).


Attends, c'est pas le même François Coulon qui développait des jeux narratifs sur Atari ST ? La Belle Zohra, L'Egérie ... Si ? C'est lui ? J'espère que vous parlerez de son oeuvre dans le tome 2 !

J'ai fini tout le bouquin sinon, et c'était vraiment très bien.
Quel boulot ! Quel sérieux dans les recherches. Encore bravo, et vivement le tome 2 !

Pour défaire le FIL, il faut défaire l'IPT



Bah j'y croyais aussi !! J'avais écrit une lettre à François, parce que j'avais vu que dans SVM son nom apparaissait. Recherche Google, il a fait Splinter Cell !! Et il bossait alors à Lyon. Oh ça promettait un sacré truc.
Mais, dans sa réponse, il me dit que c'est pas ce créateur de jeu narratif, il n'a rien à voir. J'ai fait l'entretien, parce que je savais que je pouvais écrire et vendre un article sur Splinter Cell, en plus de servir mes recherches

J'ai reçu le bouquin, qui s'annonce passionnant.
Mais vu qu'il n'est illustré qu'à la marge, pourquoi l'avoir édité sur papier glacé???
Il pèse une tonne du coup!
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... mais j'ai rebranché la Master System sous la télé!

C'est le poids de nos recherches c'est pour ça !

Je crois que Pix édite tous ses ouvrages avec ce genre de papier pour les noir et blanc.

Là c'est le choix de l'éditeur. Perso, je suis un poil ennuyé, je préfère plutôt les papiers mats que brillants. Et surtout c'est super pas pratique pour les dédicaces.

Les articles sur le harcèlement sexuel chez Ubisoft, c'est de la revue de presse ou un sujet casse-gueule ?

bah je dirai un topic a part
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Je ferai un topic à part effectivement, qui regrouperait tout ce qui de l'ordre du "me too" / crush / racisme etc. dans le domaine du JV. Ça bouge pas, même hors d'Ubi. C'est cependant un sujet chaud, donc 'faudra pas se plaindre si ça locke facilement.

Pas grand chose à en dire malgré tout, en dehors d'un name and shame mérité...
On peut aussi réfléchir sur l'attitude d'Ubisoft qui communique sur le rejet de tels comportements... alors qu'ils sont connus dans l'entreprise depuis des années.
Ensuite je n'ai personnellement jamais été soumis à une quelconque omerta, je ne sais pas quelle force ça peut prendre. Mais les personnes concernées sont tellement haut dans la hiérarchie que cette réaction si tardive m'étonne malgré tout.
En tout cas l'article paru dans Libé jeudi dernier est glaçant...
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... mais j'ai rebranché la Master System sous la télé!

J'ai pas lu l'article mais vu que je travaille dans le milieu de l'info, j'imagine bien ce qu'ils ont pu dire et comment ca a pu partir en couille.
Enfin bon le jour où on commencera à evoquer le sujet des discriminations dans l'info, beaucoup de boites vont avoir très très chaud
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