Bon, le texte étant à peu près au point, je vous le soumet afin de recueillir vos avis :
I. Pour débuter cette annexe à
Kung-Fu Master, je voudrais tout d’abord revenir sur ses sources d’inspiration. Officiellement, c’est bien Spartan X qui est à l’origine du jeu. Seulement, regardez bien les différents mouvements de Thomas : Est-ce que son magistral coup de pied fouetté ne vous rappelle personne en particulier ? Si vous répondez Jean-Claude Van Damme ou Chuck Norris, c’est perdu. Par contre, si vous avez un certain « petit dragon » en tête, vous brûlez.
Une piqûre de rappel s’impose : En 1978, sort dans les salles obscures « Game of Death », le « dernier » film de
Bruce Lee, décédé en fait quelques années auparavant… L’acteur a seulement eu le temps de tourner quelques séquences (divers figurants prenant sa place pour la majeure partie de l’intrigue), et certaines d’entre elles se déroulent dans une pagode située en Corée du Sud, Palsang-jon.
Or, dans le scénario original, le bâtiment en question fait 5 étages et Bruce, après avoir défait à lui seul une armée de sous-fifres, affronte à chaque niveau un boss maîtrisant une technique spécifique ; le combat le plus marquant du film l’oppose ainsi à un géant, Kareem Abdul-Jabbar dont les coups de pied ont une allonge phénoménale : en somme la copie conforme du 3ème Boss !
Pour compléter la ressemblance, dans le documentaire « A Warrior’s Journey » on peut apercevoir quelques plans du long métrage mettant en valeur des décors supplémentaires de la pagode, avec la présence des fameux piliers rouges et d’idéogrammes chinois caractérisant chaque étage.
A ce stade on peut difficilement attribuer les similitudes entre le film et le jeu à une simple coïncidence : les développeurs de
Kung-Fu Master ont tout simplement voulu rendre hommage à l’acteur, comme Namco le fera bien plus tard avec la famille Lee dans la série Tekken…
II. Concernant la maniabilité de Thomas, outre le fait qu’elle soit souvent qualifiée de « raide » par rapport à nos standards actuels, elle fait appel à une manipulation qui est loin d’être instinctive : Le coup de pied sauté avant.
Bien que ce mouvement soit souvent sollicité, notamment face aux boss, son exécution se rapproche d’un coup spécial à la
Street Fighter II : Après une légère prise d’élan, il faut effectuer un quart de cercle vers le haut et dans la direction visée par Thomas. Aujourd’hui encore, on peut se demander pourquoi les développeurs ne se sont pas contentés d’une manipulation plus simple, de même que l’on se demande pourquoi il est si difficile de se dégager des adversaires une fois qu’ils se sont agrippés à Thomas : mais cette jouabilité intransigeante n’est-elle pas le revers obligatoire de certains jeux old-school ?
III. Le Système de Bonus : Je ne le détaillerai pas ici en entier, sachez juste qu’en plus du coup de poing, le coup de pied sauté est un bon moyen de récolter des boni en fauchant les ennemis par groupes entiers plutôt que de façon isolée.
Passons maintenant au sujet qui fâche : Alors que la plupart des ennemis rencontrés avant et APRES le début du second niveau rapportent au mieux 800 points, vous avez ici affaire à des Boules de Confettis rapportant 1000 points et surtout à des Dragons valant chacun 2000 points. Le comble étant la relative facilité de ce passage, il est plus simple pour obtenir un bon score de faire du camping sur place que de s’efforcer de progresser dans les niveaux ultérieurs. Même si ce système a heureusement ses limites (les meilleurs scores obtenus sur
kung-fu master le sont à base de parties répétées), on peut encore se poser la question : pourquoi un tel choix des développeurs ? S’agit-il d’ailleurs d’un choix ou d’une erreur quelconque ?
IV. Pour terminer, quelques conseils afin de faire face aux différents ennemis du jeu :
Les lanceurs de couteaux : dès que vous en apercevez un derrière Thomas, allez directement à lui, ce n’est pas la peine de le laisser vous suivre jusqu’à devoir affronter DEUX lanceurs simultanément.
Les garçons ou gnomes : « Les gnomes sautants ne posent aucun problème une fois qu'on a compris que pour les stopper net dans leur saut, il suffit tout simplement... de se relever. Et c'est tout. Pas de coup à donner, rien: ils viendront se vautrer comme des gnomes sur le corps viril de Thomas, sans faire perdre à ce dernier la moindre once d'énergie. Une fois le gnome hors d'état de nuire, Thomas peut reprendre sa position accroupie et poursuivre son pugilat » ( encore merci David ! )
Les papillons : leurs déplacements s’effectuent de manière aléatoire, ce passage est donc une question d’improvisation et de chance. Vous pouvez tout aussi bien le franchir d’une seule traite que devoir vous livrer à des acrobaties périlleuses…
Les Trois premiers Boss peuvent être passés par la technique du coup de pied sauté avant suivi de balayettes à répétition. Pour la suite, c’est un peu plus compliqué : Le quatrième boss ne peut être battu qu’avec le coup de poing bas et il faut vite en venir à bout avant qu’il n’invoque un double. Le dernier boss est un cauchemar vivant (que je n’ai pas eu la chance d’affronter, snif….). Doté de techniques redoutables, le seul moyen de le terrasser consiste à enchaîner des patterns d’attaques variés ; ce Boss n’est vulnérable à aucun coup en particulier et « détecte » l’utilisation répétitive d’une même commande : Il ne me reste qu’à vous souhaiter bonne chance si vous parvenez jusqu’à lui…
Cette annexe a été réalisée en grande partie avec les commentaires éclairés des participants de la Grospixels Arena.