C'est tout simplement faux. Le gameplay épuré, dans Shadow of the colossus, conditionne *complètement* l'ambiance, c'est absurde de dissocier ces deux aspects. Si le jeu possède une ambiance aussi prégnante, crédible et réussie, c'est qu'il se débarrasse de beaucoup d'éléments spécifiquement "jeu vidéo" comme des PNJ robotiques, des obstacles qui bloquent artificiellement la progression (genre les barrières dans Ocarina of time, qu'on peut franchir quand on récupère Epona), des objets factices (coffres plantés dans le décor qui abritent des quarts de coeur), des ennemis qui détournent l'attention de l'univers, etc. Bref, chaque élément de Shadow est au service de l'univers. S'ils avaient gardé les conventions de gameplay à la Zelda, ils auraient détruit l'atmosphère. Bref, cette façon que certains d'entre vous ont de séparer le """fond""" et la """"forme""" (termes sans aucun sens, d'ailleurs) passe totalement à côté de cette réussite essentielle du jeu, qui en fait une date de game design. Il ne s'agit pas de dire que les autres approches du game design sont caduques, c'est juste que Shadow ouvre une autre voie, où le game design est vraiment au service de l'émotion visée. Ico, BGE et quelques autres avaient fait la même chose, mais de manière moins radicale, ce qui explique la colère de certains joueurs, je pense.

D'autre part, il y a beaucoup d'originalités dans le level design, ainsi que le comportement, la personnalité des colosses qui rendent le gameplay de Shadow remarquable, et tout à fait valable en lui-même. Sans parler du mode hard, nettement plus sophistiqué et ardu que le mode normal.

Je ne rveiendrai pas sur les caméras et la jouabilité, qui à mon sens ne posent problème qu'une ou deux fois dans le jeu (et encore) pour qui a un peu l'habitude de pratiquer un jeu de plate-forme en 3D.

C'est bien pour ça qu'ils faisaient des articles élogieux sur Coldplay, Radiohead, Bjork, Spielberg, Woo... artistes qui, comme chacun sait, n'ont aucun succès populaire

+1 avec Pierre



c'est une manière scolaire de voir les choses et c'est donc limité.

Les problèmes de caméra sont subjectifs et ne posent des problèmes qu'à ceux qui sont pas forcément à l'aise en 3D.
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Effectiment Zure, tu touches du doigt l'un des gros problemes de SOTC à mes yeux.
Pour moi , c'est un bon jeu pour faire découvir le jeu vidéo à un public pas spécialement initié, mais la prise en main de Wander et du contrôle de la caméra n'est pas facile pour un public débutant.

Les personnes à qui j'ai montré le jeu ont toutes accrochées, du fait que cela ne ressemble pas à un jeu vidéo "classique" avec scores, débauches d'effets pyrotechniques et j'en passe, mais elles hésitaient à prendre le pad, trouvant que cela parraissait difficile.
Mais bon, c'est une sacrée liberté cete caméra aussi, liberté de faire des angles de vues incroyables alors que l'on tente de grimper sur ces titans...

Question intéressante à se poser : y a t'il vraiment besoin de jouer à SOTC pour l'apprécier, ou regarder quelqu'un y jouer suffit pour que l'émotion passe ?
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Ah non moi je considère pas que SOTC ait des problèmes de caméra, je dis juste que les critiques sur les caméras sont généralement émises par des gens ayant du mal à appréhender la 3D.


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Dans mon cas, ce serait pluôt oui.
C'est l'un des seuls jeux auquel ma copine à vraiment accroché, et ce que en regardant jouer, et m'a limite insulté quand je mourrais pour vite voir la suite !
Pour d'autres cela dependais des gouts personnels, mais au moins ce jeu provoque toujours la curiosité, et pas automatiquement un rejet du style "ahhhh encore un jeu vidéo débile" ou un silence équivoque.

Je pense que ce qui à touché les gens avec SOTC c'est son coté éloigné des jeux vidéo traditionnels, que le héros semble faible face à ses monstres gigantesques, qu'il ne se verra attribuer ni nouvelles armes ni power-ups, qu'il soit graphiquement impeccable mais sans artifices et peut être que la symbiose entre la musique et les graphismes créent une ambiance si unique.
En gros le fait que ce jeu à l'air de se résumer à un voyage et pas à un jeu défouloir "fun" ou connoté djeun's tels que l'on voit tellement à la télévision.

Joue à Jet Set Radio et on verra si c'est subjectif... Ca ne m'a pas empêché de le finir. Mais je comprends la frustration face à Sotc. JSR a beau être un jeu fantastique, aussi prenant et hors norme pour moi que l'est Sotc pour vous mais parfois on revient à des basses réalités quand la caméra choisit de s'orienter face au mur et que tu te gauffres car tu ne sais pas où tu vas.

Ces critères ont beau être "scolaires", ils empèchent de rentrer dans le jeu et de profiter de l'expérience quand ce genre de défaut est trop prononcé.

Quant à l'argument "c'est un jeu contemplatif", je trouve la comparaison avec Shenmue un peu gonflée si on ne fait vraiment rien durant ces ballades à cheval. Dans Shenmue, il y a toujours un truc à faire, quelqu'un à qui parler,...

heu, j'ai torché JSR et JSRF dans tous les sens et honnêtement je n'ai pas été gêné par les caméras.

Et je suis d'accord avec toi JSR est un jeu fantastique et c'est un faible mot.

Il n'empêche que Shenmue est un jeu contemplatif par essence, tu peux passer des heures à observer, suivre les gens et faire plein de choses sans aucun intérêt pour la progression. Si tu décides de faire durer le jeu jusqu'au printemps pour voir les cerisiers en fleur, t'es obligé de contempler beaucoup beaucoup beaucoup.
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Pour répondre à Laurent:

Si on ne se transpose pas soi-même dans SOTC, j'ai bien peur que l'on perde toute la puissance émotionnelle du jeu. On ne ressent pas la puissance des colosses de la même façon quand on ne risque rien et que l'on n'a aucun effort à fournir.

On ne ressent pas la puissance et la rage quand on charge une attaque pour porter un coup décisif à un colosse, on se ressent pas ce côté si physique que génère les collisions contre ses colosses géants.

Ce n'est qu'un avis, mais je ne vois pas ce que l'on peut apprécier de SOTC en le regardant. SOTC est un voyage tellement physique, tellement personnel dans son gameplay (trouver LA solution soi-même, à partir d'une intuition) et dans sa perception que ça n'aurait pas de sens.

SOTC est un jeu qui se joue plus qu'il ne se regarde, et dont on tire le plaisir est proportionnel à la manière dont on s'investit dedans. C'est un jeu qu'il faut vivre.

Hum, je ne sais pas, je n'ai pas fait l'expérience, faudrait que je le montre à ma copine, depuis le temps que je lui en parle et que ma description lui donne envie... Ceci dit, je pense que l'émotion qu'on a en le regardant doit sans doute être moins forte que celle qu'on a en y jouant. Voir quelqu'un tuer un colosse ou traverser un paysage sublime est forcément moins puissant que le faire soi-même. Enfin, je crois.



Oui, le joueur devient cadreur. J'ai passé beaucoup de temps à trouver les points d'observation, les perspectives les plus impressionnantes, en me déplaçant et en ajustant la caméra.

Ce plaisir là fait partie des choses que j'ai découvertes avec les 128-bits (avec Splinter Cell pour être plus précis).

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Pour le côté contemplatif, il est forcément plus prononcé lorsqu'on est soi même en position de regarder ce que l'on veut, lorsqu'on est l'acteur (enfin, le caméraman serait plus approprié pour ce titre) de cette contemplation. Mais à regarder, pour une personne externe au jeu vidéo, ça reste tout à fait agréable.
Ayant fini des jeux en 3D, je ne pense pas être un novice en matière de jeux en 3D. Dela Jet Set Radio je l'ai aussi fini, en débloquant le chien et j'ai moins apprécié Jet Set Radio Future parce que le challenge y était inexistant (mais à son titre on comprend de suite qu'il ne fait pas partie de la préhistoire du jeu vidéo, mais du futur, le joueur est averti). Ca ne m'empêche pas d'avoir un esprit critique sur ce problème majeur dans beaucoup de jeux 3D que Sotc, titre qui a su s'échapper de la préhistoire du jeu vidéo (il paraît), n'a pas su s'affranchir. Bien sûr, si on rêve d'être un Luc Besson, recadrer la caméra dans des moments inconfortables doit procurer une sensation grisante.
Et puis c'est vrai, c'est tellement scolaire de rationaliser un jeu sur des critères aussi superficiels que la jouabilité et le challenge alors qu'on pourrait le faire avec des critères beaucoup plus subjectifs, voir fumistes.
Sotc ne s'échappe d'aucune convention particulière, il y a des boss à vaincre, du décor à parcourir et une fin. Si c'est pas les conventions éculées du jeu vidéo ça.

Si la jouabilité avait été plus précise et le challenge plus intéressant (c'est tellement prévisible la façon dont on doit procéder pour vaincre les boss), je ne vois pas ce que cela aurait pu retirer au titre.
Je ne vois pas ce qui empêche Sotc d'avoir une caméra satisfaisante, une jouabilité moins limite et un challenge un peu plus élevé que celui d'enchaîner des actions évidentes (et après on reproche de juger un jeu avec des valeurs d'il y a 15 ans alors que celui ne s'en écarte justement pas, tout est prévisible ou presque).
Je me répète, mais j'ai tout de même trouvé Sotc sympa, ce qui ne m'empêche pas d'être un minimum objectif. Ha, oui, c'est vrai. Lorsqu'on parle de Sotc il faut être subjectif...

C'est vrai que "l'évidence" est un critère tellement objectif ^^

Tu ne lis manifestement pas les posts, ça sert à rien de discuter...

Hello!
Ce forum doit être le dernier que je n'ai pas pollué avec mes élucubrations sur WANDER AND THE COLOSSUS... Bah, ca me prend une ou deux fois l'an, ensuite je retourne en hibernation, donc soyez indulgents...

J'ai terminé ce jeu le week end dernier, et je ne nie pas sa beauté, ni sa "mise en scène" (ou son "concept" si on préfère).
Ce qui me dérange le plus dans WANDER c´est le caractère frustrant et le manque de variété des affrontements avec les colosses et dans leurs patterns d´action, trop monoblocs et répétitifs alors qu´ils sont au coeur du jeu: ca vient gacher le parti pris "artistique" qui n´est pas soutenu par le gameplay, et qui lasse vite du coup. D'autant que la liberté totale dont on dispose dans l'univers du jeu n'est jamais que celle de n'y rien faire..

Du coup, passé les 30 premières minutes durant lesquelles on fait l'expérience du concept que propose le jeu, je me suis copieusement ennuyé, parfois même énervé devant le caractère répétitif et basique des affrontements sur le mode "find the flaw or die tryin' ", malgré leur belle "mise en scène", et aussi devant certaines ficelles narratives bien dodues (Mhh, la Scène du Cheval, et la lourde scène finale), qui jurent avec le caractère suggestif de l'intrigue et font contre-effet.

Au final, je trouve que les créateurs ont accouché d'un beau concept, mais qu'ils ne sont pas allés assez loin, tant sur le plan de la narration, suggestive et elliptique mais trop ou pas assez, que sur le plan des combats, impressionnants visuellement mais pas assez variés et développés, le comble alors qu'il sont si peu nombreux et qu'il n'y a qu'eux..

Alors, le jeu plait sans doute aux connaisseurs du microcosme du jeu-vidéo qui sont à même de voir tout ce qu'il apporte de novateur sur bien des plans, mais pour les joueurs occasionnels tels que moi, j'ai la sensation que le verre "ludique" est à moitié plein ou à moitié vide, mais qu'en tous cas ca ne passe pas..

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J'avoue ne pas avoir encore posé les pattes sur ce Shadow of the Colossus mais tout ça me laisse quand même assez dubitatif.
Pourtant quelle volonté il doit falloir pour défendre le gameplay old-school contre vents et marées sur le forum de Grospixels.com !

(A part ça, bienvenue sur GP jabuzencore )
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Now playing :

Je viens de faire mon p'tit tour dans différents magasins de jeux à Grenoble, et tous les vendeurs m'ont dit que SOTC allait être un bid prévisible. Mais il faut dire que tous bavait devant Dead or Alive 4 . . .
Comme quoi même avec des critiques dithyrambiques, les gens ne seront pas orienté vers ce jeu. Prévisible pour un "ovni" parmi tant d'autres. Psychonauts prends garde à toi... toi aussi tu est un ovni.

....Et pour avoir pas mal joué aux deux le mois dernier, je crois que dans le genre "beau et creux", DOA4 et WANDER ne sont pas si éloignés que ca. Seulement il faut croire que les "poulettes", ca se vend mieux que les "juments"..

ps: merci yoshy!