Powermonger

Rédigé par Sebinjapan

Sorti comme Populous de l'esprit fertile des petits génis de Bullfrog et adapté depuis les micro-ordinateurs 16 bits, Powermonger est un jeu de gestion / stratégie dans lequel on doit conquérir plusieurs cartes avec son armée. On incarne un général représenté à l'écran par une illustration en arriÚre plan et on donne ses ordres en cliquant sur des icones et sur la carte avec un curseur. Le déroulement s'effectue en temps réel mais on peut à tout moment mettre en pause pour observer tranquillement la carte et planifier ses actions. Il est possible d'ordonner à ses troupes de combattre, de chasser, d'inventer des nouvelles armes ou objets utiles (des bateaux par exemple) ou encore de recruter de nouveaux soldats aprÚs avoir conquis une ville ennemie. A tout moment, on influe sur l'efficacité de ses actions en réglant son agressivité. Par exemple on pourra choisir de mettre l'aggressivité au plus bas en attaquant un petit village peu défendu pour ne pas massacrer tout le monde, puis monter l'agressivité à fonds en choisissant de recruter afin qu'un maximum de personnes rejoignent notre armée. AprÚs certaines victoires, de nouveaux généraux se joignent à nous, et on peut alors controller plusieurs armées simultanément pour mettre au point des stratégies plus complexes, ce qui n'est pas du luxe car le CPU se défend bien !
Le jeu dispose de plein de petits dĂ©tails qui ont fait sa bonne rĂ©putation. Si dans Populous tous les petits bonshommes agissaient de la mĂȘme façon (en fait ils ne faisaient pas grand chose), ici ils ont tous leurs petites habitudes. Quand on ne combat pas, certains vont pĂȘcher, d'autres Ă©lĂšvent des moutons, ou ramassent du bois. Plus fort : on peut obtenir des dĂ©tails sur chacun d'entre eux comme son nom ou sa ville de naissance. Quand on donne un ordre Ă  un gĂ©nĂ©ral autre que celui incarnĂ© par le joueur, un pigeon voyageur part de l'armĂ©e principale vers l'armĂ©e de son gĂ©nĂ©ral et l'ordre ne commencera Ă  ĂȘtre exĂ©cutĂ© que quand le pigeon sera parvenu Ă  destination.
La carte de jeu est reprĂ©sentĂ©e en 3D et il est possible de la tourner dans tous les sens et de zoomer et dĂ©zoomer. Malheureusement, ces actions sont trĂšs lentes : la Snes ayant semble-t-il beaucoup de mal Ă  afficher la nouvelle vue du terrain. Sur Amiga, c'Ă©tait beaucoup plus fluide et rapide. Et pourtant la fenĂȘtre de jeu affichant le terrain est largement rĂ©duite sur cette conversion Snes. En effet, l'interface n'est pas la mĂȘme que sur les versions micro : au lieu d'ĂȘtre disposĂ©s Ă©lĂ©gament autour de la carte, les icones sont ici toutes rassemblĂ©es dans une fenĂȘtre Ă  gauche de l'Ă©cran et la vue du monde offerte au joueur se trouve fortement rĂ©duite. Dommage. D'autant plus dommage que ce titre gĂšre la souris Nintendo et son ergonomie se montre donc supĂ©rieure Ă  celle du 1er Populous.
Powermonger est peut-ĂȘtre moins accrocheur aujourd'hui vu la concurrence, et son style graphique un peu tristounet peut dĂ©plaire, mais il reste un grand jeu, un trĂšs grand jeu mĂȘme pour les retro-gamers. Cependant je vous dĂ©conseille cette conversion.

Verdict :

MOYEN (mais essayez le si vous ne connaissez pas et si l'émulation d'un ordi 16 bits vous semble tro